Chapitre 21 : Elena
Pour ceux qui ne vont pas comprendre, je raconte les mêmes évènements qui vient de se passer dans le chapitre 20, mais vus par Elena.
Vous comprendrez qui est Elena par la suite.
Je rentre dans ma maison et vois, assit sur mon canapé, Jules Marca, un des hommes qui s'occupent de la production du Jeu, fais chier... les seuls fois où il vient me voir c'est, sois pour essayer de coucher avec moi, soit pour me faire des reproches sur la direction du Jeu.
Comme d'habitude quand il me rend visite, je pars dans la cuisine et lui prépare un café avec cinq sucre.
Je m'assois en face de lui et lui tends sa tasse, sans me remercier il l'avale cul sec et me sourit, enfin, si on peut appeler ça un sourire.
Qu'est-ce que je peux détester ce mec... il me répugne aussi physiquement que mentalement. Son visage est refait de partout, il ne peut presque plus avoir des expressions sur le visage tellement qu'il a du botox. Son visage est orange à cause de ses séances de bronzage artificiel. Il est musclé de partout, mais n'a aucune force, car il est passé sur le billard pour faire croire aux femmes qu'il est fort.
En gros, il me fait penser à Ken, le seul problème c'est qu'il veut que je devienne sa Barbie...
- Ma chérie, dit-il en posant sa main sur son genou, si je suis venu te voir c'est parce qu'il y a un gros problème.
- Lequel ? demandé-je sans grand intérêt.
- En fait, il y en a plusieurs, le plus important, c'est que tes habiles ne sont pas assez... court, tu comprends ?
- Mais il fait froid ! je vais tomber malade à force !
- On s'en fou, le publique commence à t'oublier, et il ne faut pas, car tu sais ce que tu représentes ?
Je lève les yeux au ciel.
- Oui... je représente la droiture de notre Chef... et aussi la sensualité d'une femme qui nous fait plus de vus... et qui excite les gros puceau de milliardaire qui vont financer le jeu...
- Oui, et qu'est-ce qu'il faut que tu te rappels, le plus important ?
- Que je ne suis qu'une femme, que mon intelligence ne compte pas, j'aurai beau râler, personne ne m'écoutera... je suis inferieur aussi intellectuellement que physiquement que les hommes...
Il me sort son "sourire botoxé" et me tapote la tête comme-ci je n'étais que son chien...
Si seulement j'avais une hache à portée de main...
- Bon, je t'en avais déjà parlé, mais soit plus strict avec Milena, tu te souviens de ce que je t'avais dit ?
- Oui, ce n'est pas parce que c'est moi qui l'ai porté neuf mois dans mon ventre parce que son père m'a... violé, que ça fait de moi sa mère.
- Bien.
A vrai dire, il ne m'a pas violé, j'étais juste follement amoureuse de lui, et je me suis plutôt... "Offert" à lui, car c'était un écrivain formidable doté d'une intelligence hors-norme et qui voulait un enfant sauf que sa femme était stérile. Le jour où c'est arrivé, j'avais quatorze ans, j'étais mineur, quand mes parents ont appris que j'étais enceinte de lui, alors qu'il avait déjà vingt-cinq ans, ils l'ont accusé de m'avoir violé. Mais j'avais beau leur raconté la vérité, ils ne voulaient pas me croire. Donc quand j'ai accouché, neuf mois plus tard, il s'est enfuit avec, pour le plus grand bonheur de mes parents.
Si je sais que Milena est ma fille, enfin, l'enfant que j'ai porté, c'est parce que dès que j'ai eu l'âge de partir de chez moi, je suis devenue une des hackeuses du Chef, et je l'ai surveillée, même quand j'étais le Maître du Jeu des précédent jeux, jusqu'à ses seize ans, et maintenant qu'elle ait à quelques mettre de moi, je n'ai plus vraiment besoin...
Jules se met à claquer des doigts.
- Elena, tu m'écoutes ?
Je lève les yeux vers lui en faisant semblant de m'y intéresser.
- Tu te souviens de la lettre que tu as reçue il y a plusieurs jours ?
- Le jour des compétitions ? dis-je avec un grand sourire, oui je m'en souviens !
Cette lettre stipulait que quand le Loup-Garou sera terminé, c'est-à-dire cette saison, je pourrais prendre ma "retraite". J'étais super contente de lire ça car ça faisait longtemps que j'attendais ce jour.
- Eh bien je dois l'annuler, tu ne pourras pas quitter les jeux à la fin de celui-ci, dès qu'il est terminé, nous t'envoyons en France diriger un autre jeu.
- Quoi ?! explosé-je, non ! je refuse !
- Tu n'as pas le droit, et dis-toi que tu auras un rôle encore plus palpitant que celui que tu as maintenant !
Je baisse la tête en serrant les poings, pourquoi moi !
- Si j'ai bien compris, tu devras pourchasser des joueurs, avec d'autres chasseurs professionnels, et les tuer.
- Tous ?
- Non... enfin, quand le mec m'a raconté ça, je n'écoutais pas trop, je jouais au Majong, faillais que je batte mon records !
Qu'est-ce que ce mec peut être con...
- Au fait, me dit-il en sortant son portable, le Chef veut te voir.
- Pour ?
- Te parler d'un truc, je n'écoutais pas trop j'étais devant la télé.
Gros con...
- Il va te rendre visite un jour ou l'autre, donc soit présentable, tu comprends ce que je veux dire ?
Il me lance un regard de chien excité et je comprends tout de suite.
Pervers.
Puis il range son téléphone et se dirige vers moi. Il s'assoit sur l'accoudoir en posant maintenant sa main sur ma cuisse.
- A propos de... tu-sais-qui, me dit-il en regardant autour de lui, fait attention, car il y en a qui se posent des questions sur...
- Qui se pose des questions ?
- Jekaterina, il faut faire gaffe, c'est la seule à s'être douté de quelque chose.
Je me mords la lèvre et me lève en tirant mes rideaux.
- Donc je ferai plus attention, sinon, les opérations avances ?
- Oui, je pense que tu-sais-qui sera remis dans deux jours, après, comme d'habitude dans le jeu, il faut... tu vois ?
- Ouais, mais ça va prendre combien de temps, en gros ?
- Dans quatre jours ce serai parfait, mais après c'est la pluie qui pose problème.
- On règlera le problème plus tard, contente-toi de remettre tu-sais-qui sur pied.
Il me sort un rire machiavélique en tapant des mains.
- Ça va foutre la merde !!
J'allais partir dans mon sous-sol, là où je vérifie tout ce qu'il se passe avec les caméras quand il me retient par la main en me disant sérieusement.
- Pour Bob.
Mon corps entier se tend quand j'entends ce prénom.
- Il va falloir faire quelque chose.
- Je sais...
- S'il meurt, nous y passerons tous aussi.
- Mais ce n'est pas moi qui aie décidé pour lui ! c'est lui qui...
- C'est toi le Maître du Jeu, non ? tu es responsable de la mort de tous ces gosses je te rappels, donc tu sais ce qu'il t'arrive s'il se casse un ongle ? non ? bah là, c'est à toi qu'on coupera la tête, et tu peux dire byebye à ta retraite !
De toute façon je ne l'ai plus imbécile...
Je baisse la tête et la hoche.
- Et pour Milena, il va falloir faire attention... j'ai un mauvais pressentiment, si ça tourne au vinaigre, tu sais ce qu'il se passe ?
- Oui.
- Dit moi ce qu'il se passe.
Je serre les lèvres et garde la tête baisser, mais il insiste en m'y obligeant.
- Je devrais l'exterminer... de façon discrète sans que personne ne s'en rende compte.
Il me tapote la tête.
- Bien.
- Et pour Bryan ?
Il lève les yeux au ciel en agitant la main.
- Ce gosse commence à me faire chier, il partira de toute façon un jour ou l'autre, pas besoin de s'en occuper.
Il pose un regard noir sur moi avec un grand sourire.
- Son père s'en occupera à notre place... aussi non, attache-toi plus souvent les cheveux, tu as un beaucoup coup et une belle... poitrine, tes cheveux gâchent tout.
- D'accord.
J'hoche la tête et lève les yeux vers lui, il me lance un regard fiévreux et m'attrape par la taille en m'attirant vers lui.
- Qu'est-ce que tu peux être belle quand tu obéis à mes ordres !
S'il continue je sens que je n'aurais pas besoin de hache pour lui arracher la tête.
- Bon, dis-je en m'écartant de lui, j'ai un jeu à diriger.
Je descends les marches et m'enferme dans ma pièce où se trouve un écran qui me retranscrit tout ce que vois les caméras, bien sûr, je ne suis pas la seule à regarder ça, mais les producteur préfère que je surveille aussi car s'il se passe un problème, je peux arriver là-bas en un instant.
Je m'attache les cheveux en chignon fait à la va vite, enlève mes "vêtements habituels" pour me mettre en jogging avec un pull très chaud. Puis je mets mon oreillette au cas où la production ai quelque chose à me dire.
Je m'assois et tape sur mon clavier le numéro 115, c'est la caméra qui a été installé dans la chambre de Milena.
Tient, elle dort, c'est bizarre, j'aurai crus qu'elle allait discuter avec Bryan sur le Chef ou quelque chose dans le genre.
D'ailleurs, où est Bryan ?
Je commence à zappé toutes les caméras en recherchant Bryan. Une minute plus tard, je le trouve sur le sentier de la forêt, en train d'embrasser Jekaterina.
Wow...
Je remonte dans l'enregistrement de la caméra pour retourner au début de leur discussion.
Quand j'y arrive, je zoom un peu et appuis sur la barre d'espace et augmente le volume.
Bryan est posté face à elle, vus comment il saute d'un pied à l'autre, c'est qu'il est stressé.
- Pourquoi tu m'as fait venir ici ? demande Jekaterina un peu ennuyée.
- Je... je voulais te dire un truc...
- Quoi ?
Il y a un long silence, puis Bryan lui tourne le dos en croisant.
- Eh bien... j-je t'aime...
Jekaterina reste pendant quelques secondes silencieuses puis éclate de rire.
Petite pute, ce n'est pas parce qu'on n'aime pas quelqu'un qu'on doit rejeter son amour de cette manière.
- Tu te moques de moi ? rit-elle, c'est Milena que tu aimes, pas moi !
Bryan se tourne vers elle et fait un pas en avant.
- Bien sûre que non ! c'est toi que j'aime ! toi et toi seule !
- Je suis sure que si tu m'aimes, c'est uniquement pour mon physique !
Je sens dans le ton de sa voix qu'elle commence à être énervée, presque vexée.
- Bien sûre que non ! je me suis rendu compte que derrière tes airs de fille chaudasse, il y a un ange qui s'y cache et qui n'attendait qu'une chose, c'est qu'on le trouve et qu'on le traite comme il a toujours voulu !
Elle reste bouche bée devant Bryan et commence à serrer les poings, je fais pose et zoom sur son visage, elle est presque en train de pleurer. Je ré-appuie sur la barre d'espace et écoute la suite.
- Est-ce que ce que tu me dis es vrai, dit-elle avec beaucoup d'émotion dans le visage. J'ai peur de te faire confiance et que tu m'enfonces en poignard dans le dos comme tous les autres connards que j'ai rencontré.
Quand elle dit tous, je pense qu'elle veut dire le.
Car oui, Jekaterina, avec sa grande beauté, a été le jouet du Chef, pauvre fille, elle n'a jamais eu une enfance comme les autres, le Chef l'a fait stériliser car il n'aimait pas les préservatifs et à force, pour lui montrer qu'à ses yeux Jekaterina n'était qu'un animal, pour lui montrer qu'elle lui appartiendra toute sa vie, il l'a marqué, comme les bêtes, une marque en forme de cœur sur la fesse au fer blanc. J'étais dans la pièce d'à côté quand il lui a fait ça et j'ai encore mal pour elle quand je repense au cri qu'elle a sorti.
Enfin bref, c'est sa vie, pas la mienne.
Bryan s'avance lentement vers elle et la prend par la main.
- Laisse-moi être la personne sur laquelle tu pourras te reposer.
Les larmes de Jekaterina commencent à couler abondamment.
- Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression que tu es sincère.
- Je le suis plus que tu ne pourrais imaginer.
Il tire sur sa main pour la faire avancer, il la prend dans ses bras et lui caresse la joue.
Putain... pourquoi Robert, le père de Milena, ne m'a pas traité comme ça... je sais qu'il m'aimait beaucoup, mais il ne m'a jamais dit qu'il m'aimait. J'aurai bien aimé qu'il me le dise au moins une fois avant qu'il ne meurt...
Soudain, Jekaterina embrasse Bryan en le serrant fort contre lui.
Petit con, pourquoi t'es pas resté avec Milena.
Bon, même s'il fait un beau couple avec Jekaterina, ça va faire beaucoup de peine à Milena, et même si cette file me fait souvent chier, ça me fait de la peine de la voir pleurer.
Soudain j'entends Noah, le mec qui surveille avec moi le jeu, qui me donne des indications dans mon oreillette.
- Vas sur la caméra 115, zoom et regarde dans le cou de Milena ce qu'il y a.
J'exécute ses instructions et fronce les sourcils.
- Il y a une araignée, dis-je comme-ci cela allait de soi.
- Oui, j'ai bien reconnus la forme, mais on ne dirait pas que c'est une araignée-robot... ?
Je zoom encore plus et, effectivement, c'est bien une araignée robot.
- Tu as raison, dis-je doucement.
- Tu penses que cette araignée-robot vient des rebelleles ou c'est juste une araignée qui vient de notre stock qui c'est enfuis ?
- Je ne sais pas, mais c'est bizarre car notre usine d'araignée-robot espionne (car oui on utilise de fausses araignée pour surveiller l'île) est assez loin d'ici...
- C'est vrai, tu penses qu'il faut prévenir la sécurité ?
Je reste un moment silencieuse en regardant l'araignée.
- Non, pas maintenant, ne nous affolons pas encore, s'il se passe une chose du même genre une seconde fois, là on les préviendra, pour l'instant, surveillons Milena pour voir s'il y a quelque chose de louche.
- D'accord, mais je préférerai que tu la réveilles, au cas où.
J'hoche la tête et me rhabille, en ne gardant juste mon oreillette.
- Ok, j'y vais.
- Merci.
J'attrape aussi un pistolet à bille et le charge de trois billes de glaces (oui c'est un jouet pour gosses, je sais) mais j'ai créé il n'y a pas longtemps ce genre de balles comme ça, quand ça va toucher Milena, ça va la réveiller mais elle ne se rendra compte de rien car elle aura aussitôt fondu.
Je sors de ma maison et m'avance vers la chambre de Milena, à ôté, j'entends Galya hurlé à tout le monde que Milena n'est qu'une illettrée.
Putain... pourquoi Eva lui avait dit ça, elle va juste foutre la merde maintenant...
J'ouvre lentement par l'extérieur la fenêtre de sa chambre et tend mes bras en visant la nuque de Milena, juste au-dessus de l'araignée.
- Donc... dit Noah presque gêner, tu fais quoi ce soir ?
- Rien, pourquoi ?
Je n'écoute rien de la suite de son blabla et tire. Raté, c'est vrai que je ne sais pas vraiment manié les armes comme celle-ci, mais Noah ne m'aide pas vraiment en me parlant.
- Tu peux te taire, vite fait, dis-je froidement.
- O-ok... excuse-moi...
Je me reconcentre, tire, yes ! Ça la touche juste en dessous de l'araignée et ça la réveille en sursaut. Je me baisse et retourne discrètement dans ma maison.
- Tu voulais me dire quoi ? demandé-je à Noah.
- Je... enfaite... si tu voulais...
Je me mets à rire.
- On est en train de t'étrangler ou quoi !
Il me sort un rire nerveux et je l'entends se racler la gorge.
- En fait... laisse tomber...
- Pourquoi ?
- Bah... je voulais t-...
Il reste un moment silencieux puis tape sur son clavier.
- Elena, dit-il sérieusement, je viens de voir quelqu'un au fond des bois avec les caméras.
Je m'immobilise et écarquille les yeux.
- Tu es sérieux ? ce n'est pas un joueur qui c'est promener un peu trop loin ?
Je cours jusqu'au sous-sol et vérifie sur toutes les caméras, il y a bien un homme, caché derrière un arbre en train de parler dans un talkiewalkie.
- Qu'est-ce qu'on fait ? demande Noah, on les prévient ?
Je reste une bonne minute à surveiller l'homme, il n'a pas l'air de vouloir bouger, je secoue la tête et regarde l'heure sur mon horloge, il est l'heure de la mise à mort.
Je souffle en baissant la tête.
- Il faut que j'aille tuer Galya, surveille l'homme et donne-moi des infos si ça change.
- Ok... bonne chance !
- Merci.
Je me lève, attrape une hache au hasard et préviens les joueurs qu'il est l'heure. Qu'est-ce que ça peut m'énerver des moments comme ça, surtout que c'est la première fois que quelqu'un en dehors du jeu arrive à pénétrer ici.
Il va falloir que je le tue.
Je pose mon oreillette et sors.
Milena, comme d'habitude, viens me voir avec un sourire moqueur.
- Alors comme ça on est triste le jour de la mise à mort ? c'est très étonnant ! je ne vous reconnais p...
- Ta gueule.
Qu'est-ce que ça fait du bien de lui dire dès fois.
Je me place au centre de la scène, attend que tout le monde soit près pour m'avancer vers Galya et commencer à parler.
- Bon, dis-je, je ne vais pas faire beaucoup de blablablas, comme d'hab', après un Soir de Concertation, y a la mise à mort, dites au revoir à Galya.
Je lève la hache et l'abaisse comme une folle sur sa nuque, mais ça ne tranche pas sa tête entièrement et Galya se met à hurler en pissant du sang.
- Putain ! Milena ! hurlé-je, tu as mal limée cette hache ! ma tenue est trempée de sang maintenant ! que quelqu'un vienne m'aider !
Des assistants arrivent et commencent à paniquer et un prend la décision de lui arracher la tête. Il lui enlève son sac et ils se mettent à trois pour tirer.
Quand la tête se détache enfin, les assistants partent en courant, j'inspire profondément et autorise les autres à se lever.
Milena enlève son sac et reste immobile face à la tête de Galya arraché, tu vas t'y faire, petite gamine.
Bryan vient la réconforter mais elle s'écarte de lui en serrant les poings, j'attrape la tête de Galya par ses cheveux et me tourne vers la foule.
- Galya est morte... dis-je d'une voix forte.
Milena se met à râler quelque chose, je lui lance un regard noir en lui faisant comprendre de se taire.
Sale gosse, y aurai pas les caméras je t'airai déjà foutu une branlée...
- C'était un Chien-Loup ! elle avait premièrement choisie d'être un Loup-Garou, mais le Voleur lui a volé sa carte ! un Villageois est mort aujourd'hui !
Je lâche la tête qui retombe lourdement à terre et me tourne vers Bryan en lui ordonnant d'aller immédiatement l'enterrer.
Puis je retourne presque en courant dans le sous-sol et remet mon oreillette.
- Il a bougé ? demandé-je à Noah.
- Non, mais il a sorti un ordi et fait quelque chose, il faut les prévenir !
- Non, ça va faire trop de paperasse à remplir et j'ai ni le temps et ni l'envie de faire ça. Si quelqu'un doit s'en occuper, c'est moi.
Il soupir.
- Tu n'en as pas marre de tuer des gens ?
- Qui t'as dit que j'aillais le tuer, mentis-je, s'il s'approche trop près d'ici, c'est soit un groupie, ce qui m'étonne vus qu'il a l'air bien âgé, soit c'est un Rebelle et je le torturerai jusqu'à- ce qu'il nous révèle l'emplacement de leur base secrète.
Je l'entends taper sur son clavier en restant silencieux. J'ai l'impression qu'il me fait la gueule.
- Et aussi non, ça va dans ta vie, en générale ? demandé-je sans lâché mon écran des yeux.
- Ça peut aller.
Je fronce les sourcils.
- Comment ça ?
- Rien, laisse tomber.
Je me mets à sourire bêtement.
- Ta copine t'a largué ?
- Je n'ai pas de copine, c'est ça le problème.
Je m'étire en riant.
- Et tu as peur de rester puceaux toute ta vie, c'est ça ?
- Je ne suis plus puceau depuis bien longtemps ! arrête avec ces questions idiotes !
Je reste un moment silencieuse et croise les bras, comment ose-t-il me parler ainsi ?!
- Euh... Elena, murmure Noah, il y a un début de bagarre dans la chambre à Milena.
- Qui contre qui ?
- Bryan et Milena.
Je pouf en secouant la tête.
- Je paris que ça ne va même pas durer trois secondes !
- Mais là il est presque en train de...
Puis il s'arrête et se met à rire.
- Tu as raison ! ils sont vraiment bizarre les joueurs, à un moment, ils veulent se battre, puis à un autre, ils explosent de rire et redeviennent amis.
- D'être enfermé dans un endroit où on voit toujours les mêmes personnes ça rends fou.
Je change de caméra et essaye de zoomer le plus possible pour voir ce que l'homme fait sur son ordi. On dirait presque qu'il fait un montage vidéo étrange. Ce doit être un journaliste d'un autre pays qui fait un reportage secret du Jeu. Ce qui est peu probable.
- Tu n'aimerais pas sortir, un de ces jours ?
- Avec toi ?
- Non ! enfin... je voulais dire que ça ne t'énerve pas d'être constamment enfermer dans cet endroit, et je te demandais si tu ne voulais pas arrêter d'être le Maître du Jeu pour être Elena, une belle femme de trente ans, encore célibataire... qui discute en ce moment avec un bel homme qui a juste un an de moins qu'elle qui aimerai bien...
- Tu as fini ton charabia ?
- Euh... oui... mais tu n'aimerais pas arrêter ton boulot ?
- Ouais...
J'enroule une mèche de cheveux autour de mon doigt et souffle en fermant les yeux.
Depuis que j'ai commencé ce métier, je n'ai plus jamais revus le monde extérieur, c'est-à-dire depuis cinq ans, car à chaque fin de jeu, je dois "nettoyer" seule l'endroit, et quand je dis nettoyer, ce n'est pas passé le ballet et tout, non, je dois tuer tous les assistants encore vivants, car eux aussi doivent mourir.
En fait, on ne le dit pas aux autres mais il y a plus que vingt enfants choisit, il y en a quarante, vingt serons pris pour devenir des joueurs, car ils ont le physique fait pour être devant la caméra, et quelques-uns survivrons, puis les vingt autres deviendrons des assistants et aucun d'eux ne devra survivre. Triste pour eux.
Mais je m'y suis habitué maintenant.
Mais moi aussi je suis malheureuse, car c'est à cause d'eux que je passe plus de temps ici, car après les avoir tués, il faut que je déterre tous les autres corps, que j'en fasse un grand amas puis que je brûle tout. Après cette étape éprouvante finie, je vais discuter avec les producteurs des futurs joueurs, puis on doit choisir leurs cartes, et remettre à neuf tout le Village.
Voilà à quoi ressemble ma vie depuis.
Je soupir et regarde mon écran, l'homme n'a toujours pas bougé.
- Noah, l'appelé-je, à quoi tu ressembles ?
Depuis que je travaille ici, j'ai toujours collaboré avec Noah sur les caméras de surveillance mais je ne l'ai jamais vue en vrai, et je ne lui ai jamais demandé à quoi il ressemblait, avant maintenant.
- Euh... pourquoi tu me demandes ça ?
- Je m'ennuis...
- Oh... bah je suis grand, j'ai les cheveux noirs et les yeux très foncé...
- C'est tout ? c'est quoi ton nom de famille.
- Loha...
- Mignon comme nom.
- M-merci...
Je ferme les yeux en m'allongeant sur mon bureau.
- J'aimerai tellement sortir d'ici et m'amuser avec des potes comme tout le monde...
- Euh... ouais... moi aussi.
- Te plains pas, toi au moins t'es pas enfermer dans une cage aux fous...
Je me mords la lèvre et commence lentement à m'endormir, merde, il ne faut pas que je m'endorme !
Je secoue la tête et me pince la joue.
- Pourquoi tu es triste de ne pas avoir de copine ? demandé-je.
- E-en fait, je ne suis pas triste, j'aimerai juste en voir une.
- Pourquoi ?
- Bah...
Il reste silencieux pendant un bon moment, moi aussi j'aimerai avoir un copain, mais pas n'importe lequel, moi, j'aimerai être avec Robert...
Mon Dieu qu'est-ce qu'il peut me manquer, quand j'ai appris qu'il était mort, ça a été un grand choc, c'est même pour ça que j'ai postulé pour être le Maître du Jeu, car j'étais presque sûre que ça pourrais me rapprocher de Milena, la seule chose qu'il me reste de Robert.
Merde de merde... si seulement il était encore vivant, ça m'aurai empêché de faire ce choix débile...
Noah se met à rire.
- Regarde Milena ! se moque-t-il.
Je tape sur mon clavier le numéro 115 et explose de rire en la voyant avec les cheveux rouge.
- Qu'est-ce qu'elle peut être ridicule comme ça ! rié-je.
- C'est vrai qu'elle n'a plus l'air vraiment elle-même comme ça !
Je ferme les yeux en me caressant les cheveux, ce sont les seuls encore qui sont naturel, c'est-à-dire brun sombre, sinon, je n'ai plus rien qui m'appartient, j'ai du refaire mes seins, mes fesses, j'ai fais une liposuccion au ventre, aux jambes, je n'ai plus aucune dents qui est naturel, elles sont toutes bien aligné, blanche, et à cause de ça, je ne peux plus manger de choses dure comme de la viande, j'ai l'impression d'être une vielle à boire de la soupe et du thé ou de la tisane constamment...
- Elena, m'appel Noah.
- Oui ?
- Milena vient de prévenir Bob qu'il y a une araignée-robot, je crois qu'il a compris lui aussi ce qu'il se passe, tu ne penses pas qu'il faudrait lui parler de l'homme ?
- Non, on peut très bien le faire tous les deux. Il ne faut pas que Bob se fasse trop mal, il faut le préserver.
- O-on... ?
- Oui, toi tu surveilles avec les caméras, et moi je m'occupe de le traquer.
Il rit mais s'arrête d'un seul coup, sa respiration s'accélère et soudain j'entends un hurlement, celui de Milena plus particulièrement.
- Qu'est-ce qu'il se passe ?! demandé-je en essayant de regarder sur la caméra 116, celle qui est installée dans sa salle de bain.
Mais l'écran reste noir, quelqu'un l'a piratée. Je tape rageusement sur mon clavier et essaye de contrer le piratage, impossible.
- L'homme vient de bouger ! s'écrit Noah, j'ai l'impression qu'il parle dans un micro ! et qu'il se rapproche d'ici !
Je me lève et attrape une de mes haches.
- Où est-il précisément ?
J'attache mes cheveux en queue de cheval et cache sous ma jupe du mini couteau empoisonné.
- A six cent mètre du Village, côté nord de ta maison, fais attention à toi, il a l'air lui aussi d'avoir des armes, mais j'ai l'impression que son ordi l'encombre.
- Merci, j'y vais, il faudrait que tu effaces ça des caméras, je vais me faire engueuler s'ils apprennent que je ne les ai pas prévenu.
- Ok... prends soin de toi !
Je sors de ma maison et regarde tous les joueurs courir vers la chambre de Milena qui continue de hurler.
Gros connard de merde si je t'attrape, je te jure que je t'arrache la langue avec mes propres doigts.
Je me mets à courir pendant que Noah continue encore à me donner des indications, soudain, je m'arrête, le voyant caché derrière un arbre. Je fais de même et enlève cette fois-ci mon oreillette.
- Arrête, Milena, calme-toi et endors-toi.
Alors c'est lui qui la fait hurler ! Tout est clair maintenant, l'araignée lui a implanté quelque chose dans le cou pour que cet abrutit puisse lui parler... je vais le tuer...
Pour lui montrer que je suis tout près, je lui lance un caillou sur l'épaule, il se retourne et me vois, son visage est livide, je ne bouge pas, en lui montrant un de mes plus beau sourire cruel, pour lui montrer que je vais lui arracher la tête.
Il tape une dernière fois sur son clavier et dit.
- S'il te plait, je ne peux pas te parler plus, mais endors-toi, maintenant ! c'est d'une importance capitale ! ou sinon nous devrons utiliser un moyen un peu moins sympa...
Gros con !
Je lance ma hache vers lui, elle détruit l'ordi mais il s'écarte au bon moment pour ne pas se la prendre.
- Alors comme ça un rebellele a réussi à s'infiltré ici ? dis-je en attrapant un couteau.
Pendant ce temps, il se plaque contre un arbre et sors lui aussi un poignard.
- Eloigne-toi ! dit-il sans être si effrayer que cela.
Je fonce sur lui en tendant le couteau vers son ventre, il esquive l'arme, et tend son bras pour me planter son poignard en plein ventre.
Raté pauvre con.
Je prends mon couteau comme si je tenais un poignard et lui égratigne le cou. Il pousse un petit cri et s'éloigne vite de moi.
Le poison fera effet dans deux minutes, le temps qu'il atteigne ses poumons, que ça les perforent et qu'il s'étouffe avec son propre sang.
Je marche doucement et ramasse ma hache, il allait s'enfuir mais je la lui lance et celle-ci s'enfonce profondément dans son mollet, l'obligeant à s'allonger pour moins souffrir, il se met cette fois-ci à hurler, de toutes ses forces, je le retourne pour voir son visage. Il est assez âgé, ses cheveux sont blancs et je peux lire dans les traits son visage de la fatigue.
Tu vas maintenant pouvoir te reposer pépé !
Puis le poison commence à faire effet, il s'arrête de hurler pour cracher du sang, et ses poumons en plus.
Mais il fait tout ça en me regardant droit dans les yeux, ce qui me perturbe vraiment.
- Le... dit-il toujours en crachant du sang et avec grande peine. Les... rebelleles... vont... me venger...
Puis il s'étale au sol, en commençant à suffoquer, ses yeux restent grand ouvert et fixe, j'aimerai bien détourner mon regard, mais cela montrerai de la faiblesse de ma part.
- Aucun humain de cette île ne peut me vaincre, dis-je froidement, je suis la plus puissante ici.
Il secoue la tête et essuie sa bouche.
- Si...
J'écarquille les yeux en serrant les poings.
- Qui ?
Même avec toutes les douleurs qu'il est en train de subir, il arrive quand même à sourire et à me lancer un regard moqueur.
- Ta fille... un jour elle te tuera...
Soudain, son corps est secoué d'un dernier spasme et il meurt, les yeux encore fixé sur moi, et le sourire toujours aux lèvres.
Comme promis, et même s'il est mort, je lui ouvre la bouche et attrape fermement sa langue avec mes ongles, soudains, j'arrache en un coup sa langue. Je la lance loin d'ici et commence à trembler.
Mon corps est soudainement alimenter d'une rage puissante, j'attrape le mec par les cheveux et le pose contre un arbre, j'arrache ma hache qui était toujours planté dans son mollet et lui tranche le haut du crâne en poussant un cri de rage.
Comment cet imbécile peux dire que je ne suis pas la plus forte, que Milena va un jour me tuer, mais il a complètement perdu la tête !
Avec un sourire cruel, je lui plante ma hache au niveau des sourcils, son sang commence à couler fortement, mais je suis aveuglé par la rage.
Milena n'est qu'une faible ! Elle se met à chialer dès qu'on parler de son père ! Est-ce que j'ai chialer quand Robert est mort ? non !
Je lui enfonce ma hache cette fois-ci juste en dessous du nez.
Non je n'ai pas pleuré, car je n'avais pas le droit, je n'ai pas le droit de montrer que j'ai aimé cet homme !
Cette fois-ci, j'arrive à viser entre ses deux lèvres.
Je me suis offert à ce mec car je le voulais, même si je lui ai mentis sur mon âge et que je lui ai attiré plus de problème qu'autre chose, je l'aime, merde !
Je lui tranche la gorge et donne un coup de pied dans le corps pour qu'il soit bien allongé par terre.
Et pour finir, pour montrer à quel point je ne respecte pas la mort de cet homme peu honorable, je commence à lui donner des coups dans tous les sens sur son torse, en expulsant toute ma rage.
Et Milena ne me tuera pas, car je le ferai avant !
J'assène un dernier coup et m'arrête en reprenant mon souffle, puis je remets mon oreillette. Inspire profondément en fermant les yeux, l'air à l'odeur du sang.
- Il y a quelque chose de nouveau ? demandé-je à Noah.
Mais celui-ci reste silencieux, je tape sur mon oreillette pour voir si elle n'est pas casser, non, et de toute façon, j'entends la respiration saccadée de Noah.
- Noah ? tu vas bien ?
- ...
Je me penche et trouve dans la poche de l'homme sa carte d'identité, il s'appelait Patric Loha.
- Elena... souffle-t-il.
J'entends dans sa voix un peu de tristesse, je fronce les sourcils.
- Dis-moi que cet homme était un rebelle...
- Pourquoi ?
- Car au moins, il avait une raison de mourir aussi salement...
Je m'appuis contre un arbre en fronçant les sourcils.
- Oui, c'est un rebelle...
- Dis-moi qu'il était mort quand tu lui as coupé la tête.
- Oui, mais qu'est-ce qu'il t'arrive ! explosé-je.
Puis d'un coup il pousse un grognement de rage.
- C'était mon grand-père, merde !
Ouvre la bouche en regardant ce... "cadavre".
- Bah... dis-je en détournant le regard.
Je me mords la lèvre en entendant Noah sangloté.
- Il est mort, confirmé-je.
- Nan, sans blague ! pleure-t-il, le pire c'est que tu le dis d'une manière si normal que j'ai l'impression que tu te fou de ma gueule !
- Mais c'était un rebelle !
- C'était mon grand-père !
- Comme-ci j'aurai pu le savoir !
- J'étais en train de te le hurlé dans l'oreillette !
- Mais comment tu as fait pour ne pas t'en rendre compte un peu plus avant ?!
- Ça faisait deux ans que je ne l'avais pas revu !
Je serre les poings et regarde une caméra froidement.
- Enfaite, je m'en fou complètement que ce soit ton grand-père, c'était un Rebelle avant tout, les rebelle n'ont pas de famille, ils n'ont rien, ce ne sont que des chiens errant qui cherchent à désobéir leur maitre, alors à moins que tu ne sois de leur côté, tu devrais être heureux qu'une merde comme soit mort.
Il garde pendant quelques secondes le silence, je souffle et essuie mon visage qui est maculé de sang.
- Tu as raison, souffle-t-il, je n'aurai pas dû m'énerver pour juste ça, pardonne-moi...
- Je ne t'en vœux pas, dis-je en reprenant le chemin pour rentrer à la maison. Comment l'as-tu reconnu ?
Il se racle la gorge.
- Il me disait souvent quand je lui rendais visite chez lui que seul la fille du Maître du Jeu pouvait la vaincre, je n'avais pas compris ce qu'il voulait dire, d'ailleurs, t'as une fille ?
Je me mords la lèvre et ferme les yeux.
Noah sait que le père de Milena est mort, et il est très bien payé pour ne pas le dire d'ailleurs, mais il ne sait pas que Milena est l'enfant que j'ai porté.
- Oui, dis-je froidement, j'en avais une.
- Pourquoi tu parles comme-ci elle était morte ?
- Elle n'est pas morte, elle ne me considère juste pas comme sa mère, donc à mes yeux, je ne le suis pas.
La respiration de Noah devient saccadée.
- Ne me dit pas que... non...
- Quoi ?
- Alors si tu es si gentille avec... c'est parce qu'elle est ta fille ?
- Qui ?
- Milena, bien sûre !
J'avale difficilement ma salive.
- Ce n'est pas ma fille ! je l'ai juste porté dans mon ventre neuf mois, point.
- Mais tu avais quel âge, car t'es assez jeune pour avoir une fille à cet âge-là...
- J'avais quatorze ans.
- Wow ! mais ça t'as pas fait mal quand...
- Ta gueule, je n'aime pas en parler.
Soudain, j'entends un bruit pas très loin. Je tourne la tête et vois Jekaterina, avec un grand sourire, appuyer contre un arbre.
- Alors comme ça vous parlez toute seule ? se moque-t-elle.
Je lève les yeux au ciel et lui montre mon oreillette.
- Donc vous avez une fille ?
- Comment tu le sais ?
- Je viens de vous entendre.
J'inspire profondément et serre les poings.
- Oui, et alors ?
- C'est mignon, comment s'appelle-t-elle ?
- Je ne te le dirai pas.
Elle lève un sourcil.
Qu'est-ce que je peux détester et à la fois admirer cette fille. Je vois dans son regard qu'elle a tout compris, c'est tellement épatant... et détestable.
- Je peux lui dire, si vous n'avez pas le cran.
Je sors un couteau et le lance, il part se planter dans l'arbre à quelques centimètres de son visage. Mais elle ne me montre même pas qu'elle est effrayée.
- Si tu oses lui dire...
- Vous me tuez ? très pratique comme technique pour fuir la réalité...
- Ferme ta gueule ! tu as de la chance que je n'ai pas le droit de te tuer sur le champ !
Elle rit, décroche le couteau et me le lance, je le rattrape en plein vol et le range.
- Je veux bien garder ce secret pour moi, mais à une condition.
- Laquelle ?
- Je veux pouvoir aller dans la chambre de Bryan même la nuit.
- Tu n'as pas le droit, c'est contraire aux règles.
- Mais je m'en balance des règles ! je veux juste être avec Bryan ! et la journée Milena est là et nous dérange tout le temps !
Je lève un sourcil avec un grand sourire.
Mais ma chérie, la nuit non plus elle ne va pas s'arrêter de t'emmerder !
- Je rêve ou tu es vraiment amoureuse de lui ?
Elle se met à rougir et me tourne le dos. Je m'avance vers elle et l'oblige à se retourner, des larmes sont en train de couler sur ses joues roses.
- Je ne veux pas que Milena le récupère, sanglote-t-elle, c'est la première fois que je rencontre un garçon qui m'aime pour ce que je suis et non ce que j'ai !
- Jekaterina, ça ne fait même pas un jour que tu sors avec lui, de plus, tu ne lui appartiens pas.
Elle lève des yeux affolés vers moi, elle sait très bien de quoi je parle, soudain elle essaye de s'enfuir, je l'attrape par le bras et la plaque contre un arbre.
- Tu lui es toujours réservé, dis-je froidement, et cela le restera jusqu'à ta mort.
- Mais j'aime Bryan !
- Mais lui non.
Elle secoue la tête violement.
- Non ! ce n'est pas vrai.
Putain, je crois qu'elle est plus sensible que Milena enfaite...
- Il est fait pour être avec Milena, et non avec toi, tu sais très bien que vous ne pourrez pas être ensemble indéfiniment.
- Fermez là ! tout ce que vous dites est faux ! Bryan m'aime, il m'aime ! il me l'a dit ! il m'aime !
Trop naïve...
Elle me repousse et s'enfuit en chialant, même elle n'est pas assez puissante pour me vaincre.
- Tu ne crois pas que tu y es allé assez fort ? me demande Noah.
- Non, dis-je en croisant les bras, j'ai même été trop gentille.
- Ça ne se fait pas de briser les rêves d'une fille.
- Je m'en fou.
Je souffle et enlève mon oreillette, qu'est-ce qu'il peut me saouler dès fois...
Je rentre dans ma maison et prendre ma douche en enlevant tout ce sang, habituellement, je m'en ficherai d'en avoir partout, sur moi, j'ai l'habitude des mises à mort, mais là, c'est le sang d'un rebelle, et ça me dégoute de savoir que cet animal m'a salit avec son sang.
Je ferme les yeux et pense à Robert, il était parfait, beau, intelligent, aimable... putain mais qu'est-ce qu'il peut me manquer dès fois...
Quand je repense à notre rencontre... c'était magnifique...
Bon, j'avoue que j'étais un peu bizarre comme fille avant, je l'espionnais, je savais ce qu'il faisait chaque jour.
Chaque matin, à huit heures, il buvait dans un bar un café avec un sucre et demi. Après, il partait faire une heure de footing, puis, pour passer pour un mari aimable, il achetait la plus belle des roses rouges pour sa femme et partait lui offrir, ce qui m'a charmer aussi, c'est qu'à chaque fois qu'il lui offrait, il lui récitait un poème qu'il avait inventé de toutes pièces, et chaque fois son poème tait différent, il devait avoir beaucoup d'imagination. Puis il allait rendre visite à sa maison d'édition, en saluant tout le monde, sans oublier personne, c'était vraiment un homme bien.
Puis, revenus de sa maison d'édition, il rentrait chez lui faire à manger pour sa femme qui glandait devant le canapé, si seulement j'aurai pu la tuer à ce moment-là...
Ensuite, il passait le reste de sa journée à écrire dans son bureau, puis quand est venu Milena, le soir il lui lisait une histoire, puis quand elle s'endormait, il passait une ou deux heures à la regarder, en lui caressant la tête.
Je ne me lassais jamais de le regarder, il était magnifiquement parfait, cet homme n'aurai jamais du mourir, le monde se comportait mieux grâce à lui, maintenant, pour moi, j'ai l'impression qu'il est devenu fade, sans couleur, plus rien ne mérite de vivre maintenant...
Enfin bref, revenons à notre rencontre.
Il était, comme d'habitude, en train de boire son café à la même table.
Je m'étais fait belle ce jour-là, j'avais mis une robe blanche courte avec, pour la première fois, des talons haut et du maquillage qui me fait passer pour une adulte.
Je m'étais avancer confiante vers lui et m'étais en face de lui en lui lançant mon plus beau sourire, c'est à peine s'il avait levé les yeux vers moi.
Ça m'a beaucoup perturbé.
- B-bonjour, dis-je en rangeant une mèche de cheveux derrière mon oreille, je m'appelle Elena.
Il lève les yeux et nos regards se croisent pour la première fois, à ce moment-là, mon cœur battait à toute allure, et j'ai sus que j'étais vraiment amoureuse de lui.
- Je lis vos histoires depuis...
Il me sourit, et je tombe sous le charme de celui-ci, sans pouvoir terminer ma phrase, trop admirative.
- Tu vas bien ?
Il m'a parlé...
Je baisse la tête en rougissant.
- Oui, je vais bien... je voulais juste vous dire que j'aime beaucoup vos livres...
Il rit et se redresse en s'appuyant sur la petite table qui nous sépare.
- Comme beaucoup d'autres personnes, je me trompe ?
Je lève les yeux vers lui, il reste distant, mais je lis dans son regard qu'il a déjà vécu cette scène avec maintes personnes, et qu'il veut que cette discussion soit un peu plus différente que les autres.
Je me redresse, prenant une allure plus assurée.
- Mais ce qui me gêne beaucoup, c'est que vous ne décrivez pas assez les sentiments des personnages, par exemple dans votre livre "Le début de la fin", j'ai été assez perturbé de ne pas avoir au moins ce qu'éprouve Fernand quand Lora meurt sous ses yeux, ou bien quand Martha réussit à tuer le chef des extraterrestres et qu'elle se rend compte que c'était le père d'un ami. Et j'aimerai savoir s'il y aura une suite.
Il sourit et secoue la tête.
- S'il y a une suite, je sens que je vais me faire détruire.
Je fronce les sourcils.
- Pourquoi ?
- Tu es trop jeune pour comprendre...
Je me redresse en secouant la tête.
- Pas du tout !
- Quel âge as-tu ?
Je croise les bras en détournant la tête.
- Vous n'êtes pas digne de le savoir ! dis-je en boudant.
Il se met à rire et je ne peux m'empêcher de sourire.
- J'ai dix-sept ans, mentis-je.
- Tu fais jeune !
- Je sais, dis-je en lui lançant un sourire enjôleur, c'est une de mes particularités.
Il pose son menton sur ses mains et me renvois mon sourire.
- Tu as d'autres particularités ?
J'essaye de garder mon visage tel qu'il est même si je ne peux m'empêcher de rougir.
- Ça te dit qu'on se promène dans le parc ?
- O-oui, dis-je en comprenant que j'ai une touche.
Et c'est de là que cette tragique histoire à commencer, et à ce moment-là, je ne savais pas que j'allais chier une merde comme Milena...
Enfin bref. Je sors de la douche et mets une tenue "approprié" pour ce jeu...
Soudain, j'entends Jules hurler mon prénom. Je sors e vitesse de la salle de bain et le regard, les yeux écarquillé et le souffle court.
Merde, il m'a peut être vu tuer le mec...
- Putain, Elena !
- Oui ?
- Merde !
- Quoi !
- Fait chier !
Je l'attrape par le col de la chemise et le secoue dans tous les sens.
- Mais putain accouche !!!! hurlé-je.
- Le Chef m'a parlé...
Je le lâche et m'écarte de lui en entrouvrant la bouche.
- Et... ?
- Il m'a dit que depuis quelques temps, dit-il en appuyant chaque mot, nous avons un milliard de téléspectateurs...
- Par semaine ?
- Non ! par jour ! notre jeu est maintenant mondialement connu !
J'ouvre grand les yeux et m'assois sur une chaise, prise d'un vertige fulgurant.
Putain... avant, notre jeu était aussi connu par les autres pays, mais il n'était pas vraiment très apprécier, maintenant... mais merde !
- Il va falloir assurer... soufflé-je.
- Oui, me répond Jules, maintenant, va falloir être trois fois plus strict avec Milena, si elle parle de son père, punition, si elle parle du Chef, une punition encore plus grande et douloureuse, va falloir la mater et très vite cette gamine...
- D'accord.
- Puis je veux que chaques filles portent des tenues sexy, le Chef m'a dit que ça lui plaisait beaucoup.
- Oui...
- Il m'a aussi dit que les journées thèmes que faisait Adrian lui plaisait beaucoup et rajoutait beaucoup d'ambiance, donc maintenant, tu vas te charger de créer, un jour sur deux des journées à thèmes.
J'hoche la tête, c'est sure, maintenant je n'aurai même plus le temps de dormir.
- Puis il faut que Milena sorte un peu plus, ça m'énerve de le dire mais c'est elle qui nous rapporte au moins deux quart de nos téléspectateur, selon un sondage ils aiment bien aussi quand tu t'embrouille avec elle. Puis va falloir rajouter un peu plus de drogues dans leurs nourriture, plus ils sont cons, plus les gens les aiment... mais tu en mettras un peu moins dans l'assiette de Milena, je pense qu'il la préfère quand elle est énervée.
Je souffle et baisse les yeux.
Je déteste l'avouer, mais il a raison, nous droguons bel et bien nos joueurs, avant, je n'en mettais que dans leur nourriture, et ce n'était pas plus grand qu'un grain de riz (car les effets de cette drogue sont très puissants), mais ils restaient quand même trop... intelligent, ils se souciaient trop des trahisons, des choses dans ce genre, donc j'ai dû aussi en mettre dans leur eau, sauf pour Milena, elle est déjà assez conne pour que j'empire son cas...
Jules soulève mon menton et m'embrasse sur le coin de ma lèvre.
- Quand je disais toutes les filles, je te prenais aussi en compte, mais j'attends à ce que tu portes des tenues très... provocantes, tu vois ce que je veux dire ?
- Oui...
Il me plaque contre un mur et touche mes cheveux encore mouillé.
- Tu as pris une douche ?
- Oui...
Il rit et m'embrasse cette fois-ci sur la mâchoire.
- Pourquoi tu ne m'avais pas attendu ?
Putain... son côté pervers reviens... il a toujours voulu que je couche avec lui, mais j'ai toujours trouvé une excuse à ses avances.
J'essaye de le repousser, mais il ne bouge pas. Ses lèvres se posent dans mon cou, et mon corps entier se tend.
- Jules... dis-je tendu, j'ai un jeu à diriger.
- Il attendra...
Ses mains descendent un peu trop loin et je le repousse en le giflant.
- Je ne veux pas, dis-je froidement.
Un sourire en coin apparait sur ses lèvres botoxé.
- Tu n'as pas vraiment le choix.
- Bien sûre que si ! j'ai quand même des droits !
Il éclate de rire puis secoue la tête. Soudain son sourire disparait et il attrape mes poignets d'une mains pour les maintenir au-dessus de ma tête.
- Les femmes ont des droits, toutes, sauf toi, car tu n'es qu'une salope qui s'est laisser se faire violer par un gros connard, me crache-t-il, le visage à trois centimètre de moi.
- Je ne me laisserai pas faire ! dis-je en le fixant droit dans les yeux.
Et pour lui prouver que je suis une femme forte, je lui donne un coup de genoux dans le ventre, il tombe à terre en reprenant son souffle.
- Je suis plus forte que toi, Jules, et ce n'est pas en essayant de te battre avec moi que tu y arriveras.
Un rire sinistre sors d'entre ses lèvres, sa main droite par chercher quelque chose dans sa poche, il lève soudain les yeux vers moi, il a l'air d'un fou.
- Donc si tu ne veux pas, j'irai voir quelqu'un d'autre... une fille plus jeune, et qui te ressemble un peu et qui est encore vierge... comparé à toi ! sale p-...
J'écarquille les yeux et lui envois mon poing en pleine face.
- Tu ne toucheras pas à Milena ! de toute façon, elle ne se laissera jamais faire !
- Bien sûre que si...
Puis il sort une petite boite en plastique avec écrit en gros "GBH"... la drogue du violeur...
Je reste figé devant cette boite.
- Comment peux-tu être aussi cruel avec une fille qui n'a rien fait...
- Je ne suis pas cruel, j'assouvi juste mes désirs !
Je lui arrache des mains sa boite et vide tout cela dans mon évier, au moment où je me retourne, il est debout, à trois mètres de moi, une nouvelle boite à la main.
- J'en ai d'autre en réserve chez moi.
Mes jambes commencent à trembler.
Quand le vieux a dit que seul Milena pouvait me vaincre, il n'avait pas tort, à cause d'elle, je vais devoir m'offrir à ce mec, pour la protéger.
Vie de merde, je fais des sacrifices pour elle et en retour elle m'insulte de pute... et c'est ça une fille ? si ça l'est, je ne voudrais plus jamais avoir d'enfant...
Je déteste ma vie...
...
Je remets mon oreillette en silence et retourne dans mon sous-sol, c'est bon, je me suis occupé des plats, j'ai mis la drogue dedans, je suis tranquille pour un certain moment, avant que la styliste n'arrive et discute avec moi des nouvelles tenues pour les habitants.
A ce qu'elle m'a dit par téléphone, elle aimerait bien crée un "uniforme" pour le jeu.
Je ne trouve pas ça bête, car les personnes en dehors du jeu vont vouloir des déguisements ressemblant à cette tenue, et ça fera plus d'argent pour nous.
Enfin bref, je regarde dans chaque chambre, tout le monde est parti manger, sauf Milena qui est en train de fouiller dans les calçons de Bryan.
Dégueulasse...
Soudain, elle sort quelque chose, un livre, et reste immobile, merde... c'est le livre que son oncle lui a donné, j'aurai du le détruire dès le début...
Elle part s'assoir sur le lit de Bryan puis ne bouge plus.
- Elena, souffle Noah.
- Oui ? dis-je en sursautant.
- T'en as fini avec...
Mon visage devient rouge de honte.
- Comment tu le sais ?!
- Tu n'avais pas éteins ton oreillette... et j'ai tout entendus...
J'ai envie de mourir... je suis trop conne...
- T'es qu'un sale pervers ! hurlé-je, tu aurai du toi l'éteindre avant que ça ne parte en couille !
- Dans tous les sens du terme... souffle-t-il presque choqué.
- FERME-LA !!
Je ferme les yeux et éteins moi-même l'oreillette. Bon... je viens de m'humilier devant un collègue... mais bon, la vie continue !
Mais non ! pas pour ça ! merde de merde j'aurai du y penser, moi !
Je me cogne la tête contre mon bureau en serrant les poings.
Qu'est-ce qu'il va penser de moi après... que je ne suis qu'une chaudasse ?... il n'aurait pas tort...
Soudain je me relève et secoue la tête, l'esprit soudainement replis d'égocentrisme.
Non, non, non, ce sont les autres qui sont trop innocent, moi, je suis juste normal !
Puis j'éclate en sanglot et m'effondrant sur mon bureau, l'esprit rempli cette fois-ci de honte.
J'ai totalement tort !!! je ne pourrai plus jamais lui parler normalement maintenant !!
Mon téléphone sonne, j'essuie mes larmes et surcharge mon esprit de narcissisme en me raclant la gorge.
- Oui ? dis-je.
- Elena, dit Noah, je...
- D'où tu connais mon numéro !?
- On s'en fou ! j'ai reçu un appel comme quoi il faut faire une soirée à thème pour vingt heures.
- Mais c'est dans une heure !
- Je sais, désoler.
Il raccroche et je m'effondre une nouvelle fois dans sur mon bureau, je ne suis pas dans la merde.
Je lève les yeux vers l'écran, bon, je pense que Bryan sait ce qu'il va fait s'il a ce livre et la lettre, donc ça va.
Je me lève et prend mon portable, il faut que je me grouille pour que cette fête soit réussi. Ou sinon c'est à moi qu'on va faire la fête...
Et j'en ai marre de me soumettre à ces cons qui me prennent pour leurs chienne.
Hey !
Alors ? que pensez vous de la vie du Maître du Jeu ? vous penser qu'elle le mérite ou non ? et si un jour j'écris un chapitre ou Milena et Elena se battent, vous penser que c'est qui qui gagnera ? ou Bryan contre Milena ? prenez en compte que je suis toujours une grande sadique ! 😈
Bisous !
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro