Chapitre 20 : Milena
Vous allez me détester 😈 en tout cas, bonne Saint Valentin !
PS : ceux qui veulent qui je leurs fassent de la pub, envoyez moi un message en MP.
En tout cas, en attendant la suite de mon histoire, allez lire le livre de @DOBCLK !
Bonne lecture !
J'ouvre les yeux en posant instinctivement ma main sur ma nuque, j'y trouve une araignée-robot en train de planter férocement ses crocs.
Merde ! ce truc fait terriblement mal, en plus j'ai trooop mal à la tête ! et c'est quoi cette nouvelle espèce de merde à la con qui fait chier !!!
Wow... j'ai l'impression d'être un tantinet énervée...
Et puis, c'est quoi ce rêver trop bizarre... habituellement, ils sont quand même bizarres, mais c'est plutôt un rêve du genre... une citrouille me poursuit car elle veut ma mort, ou un squelette qui joue à chat avec moi... (Histoire malheureusement vrai...)
Oui, je suis bizarre !
Peut-être quand je vais prévoir l'avenir sous forme de rêve dans ce genre...
Récapitulons les évènements et essayons d'y trouver un message caché :
La tête d'Eva est tombé entre mes jambes, ça pourrai peut-être signifier que je m'en vœux de sa mort... après, je me souviens lui avoir couru après, donc je n'arrive pas à me faire à la réalité, et après, j'ai embrassé Bryan...
Ça pourrais signifier que...
Ah !!! L'araignée recommence son attaque !!!
Je tire fort sur celle-ci en essayant de la dégager de mon coup, mais elle résiste !
Quand j'arrive enfin à la détacher de mon coup, mon mal de tête disparaît instantanément.
Je la pose dans le creux de ma main et la regarde, elle n'a pas l'air effrayante, je la trouve plutôt mignonne !
Elle se tourne vers moi et me regarde avec tous ses yeux, je souris et tends mon index vers elle.
- Ça te dit de devenir mon araignée-robot de compagnie ?
J'ai l'air bête à parler à une chose qui n'est même pas vivante ! je suis tellement bête... mais pourtant, j'ai l'impression de m'être lié d'amitié avec ce bidule tout mignon.
Mais, au lieu de monter sur mon doigt comme une gentille bestiole, ce circuit mal foutu sort ses crocs et me les plantent dans le doigt !
Je pousse un cri et d'un geste je l'envoie valdinguer contre un mur, celle-ci disparaît en une fraction de seconde.
Purée de patate je ne pourrais plus jamais rester dans cette chambre tant que ce bidule n'aura pas été éliminé de la planète !
Je sors en courant de ma chambre et j'ai à peine le temps de trembler que tous les joueurs, je dis bien tous, me foncent dessus avec un livre à la main.
Merde...
Tout le monde se met à me hurler de lire leur livre.
Mais qu'est-ce qu'ils leur prennent ?!
Je me mets à paniquer et j'allais inventer une excuse quand j'entends Bryan hurler à tout le monde de se taire.
- Allez-vous-en ! Milena ne lira aucun livres !
- Ça veut dire qu'elle ne sait pas lire ! rétorque Galya.
Je lance un regard à cette dernière, me retenant à grande peine de lui mettre mon poing en pleine face.
Bryan se place à côté de moi et me prend par la main, me soutenant.
- Je n'ai juste pas envie de lire vos livres, dis-je froidement, bandes de lecteurs agressifs.
- Elle ne sait pas lire ! hurle quelqu'un au fond du groupe.
Tout le monde se met à me huer, certains disent que c'est honteux qu'une fille d'écrivain ne sache pas lire, que mon père doit avoir honte de moi.
Je me mets soudainement à trembler, de rage et de honte, je le savais déjà que c'étais honteux ! pas besoin de me le rabâcher et d'y mêler mon père !
Mais je ne peux pas m'enfuir, je passerai pour une faible, mais j'ai tellement envie de pleurer ! c'est trop dure...
Je baisse la tête en essayant de retenir mes larmes pendant que les autres me demandent des explications.
- Répond-nous au moins sale illettré ! me crache Galya en me poussant violemment.
Je tombe à terre en gardant la tête baissée pour que personne ne puisse voir mes larmes. C'est déjà assez humiliant comme ça...
- Assez ! hurle Bryan, faisant taire tout le monde. C'est vrai, Milena ne sait pas lire, et alors ?! savez-vous au moins les raisons pour lesquelles elle ne sait pas lire ?!
Je m'immobilise, le souffle court.
- L'école n'est pas réservé à tout le monde, reprend-t-il plus calmement, et Milena est déjà une personne assez formidable comme ça ! ça arrive à tout le monde d'avoir des défauts ! mais on comble ses défauts par ses qualités ! et c'est ce que Milena fait, oui, elle ne sait pas lire, oui, elle a peur du noir, mais franchement, qu'est-ce qu'on en a à foutre ! c'est ça vie merde ! occupez-vous de la vôtre !
Un petit silence arrive, je lève la tête et j'ai à peine le temps de me rendre compte de quelque chose d'important que Jekaterina se détache du groupe en applaudissant.
- Tu es trop mignon mon amour !
Q-quoi ?!
Elle tend les bras et il s'avance pour l'embrasser.
Je crois que j'ai eu la même réaction que tout le groupe.
- QUOI ??????!!!!!!
J'ouvre grand la bouche en regardant leur long et charnel baiser, comme tout le monde.
Bryan et Jekaterina.... MAIS C'EST QUOI CE BORDEL !
Je... non ! je suis en plein rêve ! non ! non !
Mais pourtant, ce n'est pas un rêve, ni un cauchemar, c'est pire ! c'est la réalité !
Je me sens mourir de l'intérieur, pourquoi... Bryan est devenu d'un coup con ou c'est le monde qui est devenu trop intelligent pour lui ?!
C'est bon, je meurs, je me désintègre littéralement.
Seul Kina et Naomi sourient et applaudissent.
MAIS ELLES NE VONT PAS BIEN ?! comment peuvent-elle être si heureuse devant cette catastrophe ?!
C'est juste une blague... c'est impossible que Bryan puisse tomber amoureux de ce truc...
Soudain ils s'écartent et Bryan se tourne vers moi avec un grand sourire.
- Alors ? dit-il tout heureux, c'est une belle surprise, non ?
- Tu as vraiment envie que je te donne mon avis... grogné-je ironiquement.
- Oui !
Je ferme les yeux en essayant de garder mon calme. Je crois que quand Jekaterina galoche un mec, elle lui avale littéralement son intelligence...
- Vous... soufflé-je, vous...
Je lève les yeux et lis de la joie dans les siens, il a l'air tellement heureux que je m'en voudrais de lui dire la vérité.
Bon... calme-toi Milena, tu n'as cas dire un truc sympas comme...
- Vous êtes dégueulasse ! hurlé-je.
Merde, c'est sorti tout seul !
Le regard de Bryan se décompose pendant que je me lève pour m'enfermer dans ma chambre, que l'araignée aille au diable !
Comment ça pourrai me faire plaisir de savoir ça !
Je m'assois sur mon lit et ferme les yeux en serrant les poings.
Mais pourquoi je suis si... vexée de savoir que Bryan embrasse devant tout le monde Jekaterina... et comment ça se fait qu'il ne me l'a pas dit avant !
Mon cœur se serre et m'oblige à rapprocher mes genoux contre la poitrine tellement que la douleur est puissante.
Comment ça se fait qu'il ne m'est pas choisi...
Une larme roule le long de ma joue et vient se poser sur ma main.
Bravo Milena, ce n'est que maintenant que tu t'en rends compte, c'est au moment où tu le perds que tu l'aimes...
Mais merde, toute les fois où il me l'a fait comprendre, toutes les fois où j'ai ressentis quelque chose pour lui ce n'est que maintenant que je le comprends ?!
Putain ! je me déteste quelque fois ! J'aimerai retourner en arrière et lui avoué.
Mais attend, je ne lui avais pas déjà dit que je l'aimais ?
Si, mais ce con ne m'a pas cru...
Et pourquoi je l'aimerai d'ailleurs ?
Avec un sourire d'égocentrique je croise les bras et secoue la tête.
Nan, nan, nan, nan, nan, je n'aime pas ce garçon, il est super bizarre, et en plus, son père à tué le mien ! Donc au lieu de me concentrer sur lui, je devrais me concentré sur son père !
Oui, j'ai totalement raison ! halala Milena, il t'as fallu si longtemps pour t'en rendre compte ? petite apprentis va !
Je me lève, sèche ces larmes inutiles et sors de ma chambre.
Au même moment le Maître du Jeu nous annonce qu'il est l'heure de la mise à mort. Je m'avance en courant vers les troncs où sont en train de s'enlacer Bryan et Jekaterina.
Bande d'impudique, ils croient que c'est plaisant de les voir se galocher à tout bout de champ ?
Et bien non ! C'est dégueulasse !
Kina pose son bras sur mon épaule et souffle.
- Qu'est-ce que c'est mignon l'amour...
- Tu as tellement raison, dis-je ironiquement, c'est tellement mignon que je vais vomir des arc en ciel pendant au moins une semaine !
Kina me lance un petit sourire.
- Tu es jalouse ?
J'éclate de rire et secoue la tête.
- Moi ? jalouse ? mais tu m'as pris pour qui, franchement !
- Je te prends pour une fille qui n'assume pas ses sentiments, et c'est très moche.
Je lève un sourcil en rougissant.
- Non, c'est toi qui es moche, sale manga aux yeux violet.
J'allais m'en aller quand elle me dit avec un petit rire sournois.
- Dommage... j'avais un moyen de les faire rompre mais... si tu n'es pas d'accord, allons bon !
Je serre les poings et me tourne vers elle, le visage rouge tomate.
- Je... je veux que Jekaterina et Bryan rompent...
Son sourire s'élargie.
- Et pourquoi tu veux faire ça ?
- Euh... parce que... je suis jalouse...
Elle tape dans ses mains en poussant un petit bruit aigu.
- C'est trooop mignon ! bon, je m'occuperai de toi après la mise à mort, bisous ma petite illettrée !
Elle m'embrasse sur la joue et s'en va en sautillant.
Attend... elle vient de dire « ma petite illettrée » et « je m'occuperai de toi »...
Premièrement, comment ose-t-elle dire que je suis petite, et secondement, pourquoi elle s'occuperait de moi ?
Je croise le regard sombre du Maître du Jeu, elle n'a pas l'air d'aller bien. Je m'avance vers elle et sourit.
- Alors comme ça on est triste le jour de la mise à mort ? c'est très étonnant ! je ne vous reconnais p...
- Ta gueule.
Puis elle se place au centre du cercle formé par les troncs. J'ouvre grand la bouche pendant que des assistants me demandent gentiment de me placer. Je me pose entre Galya (qui chiale comme toujours) et Kenya, qui sanglote pour une raison qui m'est inconnue.
Quand tout le monde est près, nous entendons le Maître du Jeu marcher rapidement et s'arrêter entre Galya et moi.
- Bon, dit-elle sévèrement, je ne vais pas faire beaucoup de blablas, comme d'hab', après un Soir de Concertation, y a la mise à mort, dites au revoir à Galya.
Celle-ci a à peine le temps de se rendre compte de ce qu'il se passe que nous entendons un rugissement de la part du Maître du Jeu. La lame a dû certainement traverser la nuque de Galya, mais, mal limée, l'os l'arrête.
Puis Galya se met à hurler, un cri terrible et effrayant, son cri ressemble aussi à un gargouillement, sûrement avec le sang qui s'infiltre dans sa gorge.
- Putain ! Milena ! tu as mal limée cette hache ! ma tenue est trempée de sang maintenant ! que quelqu'un vienne m'aider !
J'entends les assistants courir vers Galya, ils se mettent à hurler des indications incompréhensibles qui font encore plus hurler Galya.
Petit à petit, je reçois de plus en plus de gouttes de sang.
Puis d'un coup, Galya émet un dernier râlement et se tait, mon cœur se serre et se me mord la lèvre en fermant les yeux.
Le Maître du Jeu nous donne enfin le droit de nous lever. J'enlève mon sac à patate sur la tête et me retrouve à dix centimètres de la tête, sans sac à patate, arrachée de Galya. Je dis bien arraché, car la section au niveau du coup n'est pas fait proprement. Dans la précipitation, ils n'ont pas du réfléchir et lui ont arraché salement la tête.
Je n'ai jamais cru que j'allais dire ça un jour mais, pauvre Galya...
Je reste pétrifier devant sa tête coupée, qui me regarde, en plus, c'est horrible d'infliger ça à une personne...
- Milena.
Bryan pose sa main sur mon épaule et me la presse doucement.
- Je suis désoler, me chuchote-t-il doucement.
Je serre les poings.
- De quoi tu serais désolé ? grogné-je, ce n'est pas toi qui l'as tué, donc pourquoi tu devrais être désolé !
Je m'écarte de lui et regarde le Maître du Jeu attraper la tête de Galya par ses cheveux et la lever haut dans le ciel.
- Galya est morte...
- Nan... sans blague ? soufflé-je.
Le Maître du Jeu me lance un regard noir pour me faire comprendre qu'elle a entendu et poursuit.
- C'était un Chien-Loup ! elle avait premièrement choisie d'être un Loup-Garou, mais le Voleur lui a volé sa carte ! un Villageois est mort aujourd'hui !
Elle lâche la tête qui retombe lourdement à terre et se tourne vers Bryan.
- Tu vas me l'enterrer tout de suite.
Il hoche la tête et attend qu'elle soit partie pour se tourner vers moi.
- Milena... tu as l'air de me faire la gueule, c'est pour ça que je suis désolé, si je t'ai fait quelque chose de mal, pardonne-moi...
Il veut me prendre dans ses bras mais je le repousse en le giflant.
- Va retrouver ta pute et laisse-moi tranquille ! hurlé-je.
Tout le monde se tait et j'en entends quelque uns faire « annnnh j'ai entendue pute ! ».
Je me tourne et m'avance vers ma chambre. J'entends derrière moi qu'il est en train de me suivre, furieux. J'ai à peine le temps de rentrer qu'il me plaque violement contre un mur.
- C'est la dernière fois que tu me frappes ! hurle-t-il.
- Je fais ce que je veux ! connard !
Il serre les poings et rapproche furieusement son visage plus près du mien.
- Je m'efforce d'être gentil avec toi, d'être à ton écoute, et c'est comme ça que tu me remercie ! et je peux savoir pourquoi ?!
- Tait-toi !
J'essaye de le repousser, mais il me soulève et me plaque une nouvelle fois violement contre le mur, de façon à ce je ne touche plus le sol.
- Je ne veux plus que tu me parles !
- Je te fais peur, c'est ça ! dit-il avec un grand sourire.
- Ta gueule !
Il me propulse soudain à terre et ma tête se cogne violement contre mon lit.
Ma vision est brouillée, mais je le vois très bien s'avancer lentement vers moi.
Quand j'arrive à mieux le voir, son visage est tout blanc, sa tête est secouée de quelques spasmes et je peux lire dans ses yeux de la folie à l'état pur.
Je me mets à trembler en le voyant ainsi, oui, là il me fait peur, j'ai peur de lui.
Soudain, il s'arrête de marcher.
- Tu vois ! tu as peur ! tu n'es qu'une sale peureuse ! face aux gens, tu te montres intouchable, mais en fait tu es terrifier par tout ! tu me fais pitié...
Je le regarde droit dans les yeux et secoue la tête.
- Tu ne me fais pas peur, mentis-je, j'ai juste froid.
Il se met à rire et son expression s'adoucit instantanément.
C'est vraiment un taré ce mec...
Il sèche ses larmes après son fou rire et s'assoit à côté de moi, je m'écarte de lui, me demandant ce qu'il va me faire.
- Tu es une très mauvaise menteuse !
Je le regarde sérieusement en me redressant.
- Bryan, sors de ma chambre.
Il fronce les sourcils et me demande pourquoi. Je prends sa main tout en le regardant sérieusement et la pose sur ma tête, à l'endroit ou ma tête s'est percutée contre mon lit.
Quand il enlève sa main, il voit quelques traces de sang, je ne saigne pas beaucoup, mais c'est quand même important. Bryan m'a fait saigner. Il a été violent avec moi, et je ne peux pas laisser passer ça.
Quand il aperçoit ces taches, il devient blanc et se met à trembler. Je le regarde hautement pendant qu'il s'affaisse sur lui.
- Bryan, sors ma chambre, ne me parles plus, ne me regarde plus.
- M-Milena...
- J'ai dit quoi ?! dis-je d'un ton plus sévère.
Il se tait et des larmes commencent à rouler le long de ses joues.
Il pleure.... Ça voudrait dire que je suis allée trop loin ...?
Non, reste calme Milena, c'est lui qui est allé trop loin.
Je le regarde maintenant méchamment, je vais continuer à retourner le couteau dans la plaie pour lui faire comprendre que, même s'il est plus fort physiquement que moi, je le serai toujours plus que lui mentalement.
- Et moi qui pensais t'aimer, lui craché-je, moi qui pensais que tu étais un homme respectable, je viens de me rendre compte que tu n'es qu'un moins que rien, tu me dégoute !
Il lève les yeux vers moi, son visage est rempli de tristesse.
- E-excuse-moi... je... je ne voulais pas...
Je me lève en croisant les bras.
- Tu te fou de moi ou quoi ?! « tu ne voulais pas », si tu n'aurais pas voulus me faire du mal, tu n'aurais même pas levé la main sur moi... maintenant, va enterrer Galya et oublie moi.
- Milena...
- Va-t'en !
Tristement, il se lève et s'en va en refermant doucement la porte.
J'ai juste une envie : tout exploser, au lieu de lui hurler dessus et de taper dans n'importe quoi, j'ai préféré me la jouer mature et lui faire la morale.
Et maintenant, j'ai gardé toute ma rage pour moi et j'ai besoin qu'elle sorte.
Kina rentre en me souriant gentiment.
- Ça va mieux ? tu lui as craché tes quatre vérités et tu te sens libérée maintenant ?
- Non... soufflé-je.
Je m'assois sur mon lit et enfonce mes mains dans mes cheveux en touchant ma blessure, le sang a déjà séché.
Elle pose sa main dans mon dos et me sourit gentiment.
- Tu veux toujours le faire rompre Jekaterina et Bryan ?
Je secoue la tête.
- Je n'ai plus envie que l'on me parle de lui... cette histoire commence déjà à m'énerver.
- Oh... dommage... j'avais envie de te relooker, une nouvelle couleur ne te ferai pas de mal !
Je me mords la lèvre et lève les yeux vers elle.
- Par contre, ça ne me dérange pas que tu me relooke, j'ai envie de... changer... d'ailleurs, ma couleur commence à disparaitre...
- Tu as fais une couleur, toi ?
- Oui, mes cheveux sont brun au naturel, mais je préfère le noir.
Elle me sort un grand sourire.
- Laisse-moi y remédier ! en attendant, prend une douche !
Elle sort en courant et je pars dans la salle de bain.
Je rêve ou elle a complètement oublier que le sang qui est sur moi, est celui de Galya, son amie qui est récemment décédée ?
Je souffle et ferme les yeux, tous ces nouveaux évènements me dépassent... je commence à en avoir marre, tout se passe trop vite, tout le monde meurs trop vite...
Et moi dans ce cas, qu'est-ce que je fais ! je suis sensée aussi attendre ma mort, comme tout le monde ?!
Avant que je n'aie pu trouver de réponses, Kina revient et m'oblige maintenant à me doucher. Mon regard reste fixer au sol, je n'ai plus la force de bouger, je ne me sens pas d'humeur, j'ai juste envie de m'allonger et rêver...
- Ah !!! une araignée !! hurle Kina.
Je ris doucement et commence à frotter les taches de sang pour qu'elles partent, elles s'en vont vite, comme mon envie de rire d'ailleurs.
Quand je sors, Kina me dis de garder ma serviette sur moi car elle a des vêtements à me passer.
- Tu vas me refaire une teinture ?
- Oui ! j'ai pris du noir corbeau !
- Mais... comment ça se fais que tu aies ça ici ?
Sans gêne, elle ouvre la porte et me regarde droit dans les yeux, je pousse un petit cri et attrape une serviette.
- Tu n'as pas remarqué que quand tu vas devant ton armoire et que tu dis tout haut ce que tu voudrais avoir, quelques secondes plus tard tu as ce que tu veux ?
- Euh...
Elle lève les yeux au ciel et m'attrape par le bras en me positionnant devant mon armoire.
- Qu'est-ce que tu veux ? me demande Kina.
- Euh... une serviette un peu plus longue...
Elle tape du pied pendant une trentaine de seconde, puis ouvre la porte et me sors une serviette toute chaude.
Kina me sourit et me demande de m'assoir sur une chaise.
- Bon, je vais commencer par t'épiler les sourcils, franchement, j'ai l'impression que c'est l'anarchie là-dedans !
Elle me pousse la tête en arrière et commence à m'arracher mes poiles un par un, c'est interminable, ça fait mal, et j'ai l'impression qu'elle empire les choses !
Quelques secondes après avoir fini, elle me sort une bande de sire. J'écarquille et yeux et m'éloigne de cette arme destructrice.
- Ne m'approche pas !
- Mais c'est pour ton bien ! regarde ces poiles noire et fourchus sur tes jambes !
- Je veux bien les raser, mais pas les épiler !
- Tu te fou te moi ?! je préfère t'arracher les jambes que de te laisser poser une lame sur celle-ci ! ça empirerait les choses !
Je secoue la tête et croise les bras, elle peut toujours rêver !
Soudain, elle regarde derrière moi, comme-ci il y avait quelqu'un et sourit.
- Naomi, attrape là !
Je me tourne en croyant à sa ruse et avant que j'ai pu me rendre compte de mon erreur, une putain de bande de cire c'est coller à ma jambe.
- Enlève-moi ça ! hurlé-je.
- Bah il faut l'arracher maintenant !!
- Non !!!
Je serre les poings et accepte à contre cœur, je m'assois sur ma chaise et pose mon pied sur mon lit. Elle me sort un sourire cruel.
- Je te jure que si je ressens la moindre douleur je t'épile les cheveux à la cire...
- Ne t'inquiet pas !
- Ça fait très mal ?
Elle hausse les épaules.
- Je te laisse en juger !
Soudain elle m'arrache ma bande et je pousse un cri. J'ai presque cru que ma peau allait partir avec !
- Maintenant qu'on a commencer, on ne peux plus s'arrêter !
- Non !! stop !
Avant que je ne puisse réagir, elle m'en colle une autre et le m'arrache aussitôt. J'attrape un coussin et hurle dedans. Kina rit et continue sans mon accord.
Je me fais martyriser ! Pauvre de moi !
Quand mes jambes sont enfin terminées, j'étais sur le point de chialer comme une gosse, c'est un instrument de torture !
- Touche ! c'est tout doux !
Je lève les yeux au ciel et caresse mes jambes, bon, c'est vrai qu'elles sont plus douce que si je les rasaient, mais ça fait mal !
- Maintenant, ont passe au verni !
- Du noir.
Elle lève un sourcil et secoue la tête.
- Pourquoi ce serai du noir ?
- Car c'est ma couleur préféré.
Elle serre les dents.
- Le noir n'est pas une couleur, ça n'existe pas.
- C'est ta gueule qui n'existe pas, craché-je.
Au lieu de s'énerver, elle prend sur elle et sourit.
- Je te conseillerai du bleu nuit, et du blanc ?
- Noir et blanc.
- Gris ?
- Noir.
Elle se mort la lèvre et renonce.
Ok... Elle attrape mon pied et commence à me mettre du vernis. Après quelques secondes de silences, elle me demande.
- Ça te dirait que je te coupe les cheveux ?
- Tu peux toujours t'enfoncer ton doigt là où tu penses.
- Je paris que tous les mecs craqueraient pour toi.
Je tourne la tête sans lui répondre, au même moment, Jekaterina rentre en tenant Bryan par la qui, lui, baisse la tête.
- Ne fais pas comme-ci tu étais gêner de la voir comme ça ! se moque Jekaterina.
Bryan rit et se met à l'embrasser.
- Tu vas le faire ? demande Jekaterina à Kina tout en embrassant Bryan.
- Oui, oui, ne t'inquiète pas, je vais assurer.
Je fronce les sourcils mais je me retiens de leur demander le sujet de la conversation, je n'ai pas envie de parler à Jekaterina.
Elles continuent de discuter pendant une dizaine de minutes, puis Jekaterina annonce à Bryan qu'elle a des « projet » pour lui.
Je souffle en secouant la tête.
- Elle va tomber enceinte à force...
Kina se gratte la gorge et détourne le regard. Comme si elle avait quelque chose à me cacher.
Je fronce les sourcils.
- Kina ? pourquoi tu es si tendue ?
- P-pour rien...
- Kina ?
- Bon ! je vais te raconter ! mais promet-moi de ne le répéter à personne ! je t'en supplie !
- Euh... ok...
Elle souffle doucement et me regarde droit dans les yeux.
- Jekaterina est stérile.
Je fronce les sourcils.
- Et alors ? qu'est-ce que ça peut me faire ?
- Mais, ce n'est pas naturel, elle est stérile à cause des hommes.
Je m'avance vers elle, attentive.
- Comment-ça ?
- Elle... elle n'a pas voulu m'en raconter plus, elle m'a juste dit qu'elle est tombée sur un connard qui l'a prise pour un jouet, et puisqu'il ne voulait pas être père, il l'a stérilisé.
- Wow...
Elle sourit tristement et s'attaque maintenant à mes mains.
Un long silence s'installe ou je contemple le plafond sans réfléchir, puis quelques minutes plus tard, je m'endors.
...
J'ouvre subitement les yeux quand j'entends le bruit d'en sèche-cheveux près de mes oreilles.
- Tient, me dit Kina, tu es enfin réveiller, j'ai terminer ta manucure et je viens de terminer ta teinture, j'y ai apporter ma petite touche personnel.
- C'est vrai ? mais comment tu as fais pour le pas me réveiller.
- J'y suis aller doucement.
- Oh...
- Ferme les yeux, je veux que ce soit une surprise, mais dis-toi que tu es canon, je ne serai pas hétéro, je t'aurai déjà sauté dessus. Et j'ai même refais ta garde-robe !
Putain, j'ai peur...
Je regarde mes ongles et lève les yeux au ciel. Elle n'a pas utilisé les couleurs que je voulais, elle a mis du bleu nuit et du noir. Mais je trouve ça beau le petite dessin qu'elle a fait. Elle a fait une rose noir sur un fond bleu nuit, je trouve ça très minutieux.
Je ferme les yeux et attends qu'elle ait fini, la boule au ventre.
Trente minutes plus tard, elle me demande de me lever, toujours en gardant les yeux fermés, puis elle m'emmène quelque part.
- Tu peux ouvrir les yeux.
Je les ouvre en vitesse et je faillis faire un arrêt cardiaque en voyant mes cheveux rouge cerise.
Mais c'est quoi ce bordel ?!
Je ferme les yeux et respire calmement, bon, contente-toi de lui dire la vérité.
- Putain mais tu viens de détruire ma vie !
- Non, je viens de te l'améliorer, maintenant, laisse-moi te maquiller !
- Je vais te tuer.
Elle lève les yeux au ciel et me tire une nouvelle fois par le poignet, mais cette fois-ci, dehors. Je lui hurle que je ne suis même pas encore habillé, et qu'il pleut, mais elle s'en fous et me tire vers Bob.
- Est-ce que tu la trouves sexy ?
- Kina ! ferme-là !
Bob me regarde intensément pendant que j'essaye de me cacher le plus possible.
- Milena...
Je m'immobilise, en sentant dans sa voix qu'il va me dire quelque chose d'important. Kina me lâche et s'éloigne de deux, trois pas de nous.
Soudain, Bob soulève mon menton et me regarde droit dans les yeux.
- Pourquoi tu as une morsure dans le coup ?
- Une... une araignée...
- Une simple araignée ?
Je me mords la lèvre et détourne le regard avec un petit sourire.
- Non... c'était une araignée-robot...
Son regard s'adoucit, il me lance un petit sourire et m'embrasse sur le front en m'enlaçant.
- Tu vas attraper froid si tu restes comme ça.
Je baisse la tête et passe mes bras autour de ses hanches.
- Kina a détruit mes cheveux...
Il rit et me serre plus fort.
- Je te trouve très belle comme ça, tu as l'air un peu plus vivant.
- Comment ça ?
- Bah... avec tes cheveux noirs, ta peau blanche et tes habiles noirs, tu ressemblais à un mort, maintenant, avec ces cheveux-là, la couleur met un peu moins en valeur tes yeux, mais tu ressembles plus à quelqu'un de normal.
- Tu crois que des cheveux rouges dans ce genre, c'est normal ?
Il hausse les épaules et s'écarte de moi, me prend par la main et me sourit.
- Allons dans ta chambre...
Je fais la moue et secoue la tête.
- Tu peux toujours rêver, sale pervers, le coupé-je.
- Pour trouver et tuer cette araignée, ce n'est pas normal qu'il y en ait ici, termine-t-il.
Je deviens rouge et baisse et l'emmène dans ma chambre. Je me tourne vers Kina qui a disparu, j'hausse les épaules et rentre dans ma chambre. Je prends dans mon armoire un jogging gris avec un T-shirt blanc et par dans la salle de bain pendant que Bob cherche l'araignée. J'enlève la serviette en me regardant dans le miroir, je ferme les yeux le temps d'une inspiration, quand je sens une main se poser sur mon épaule, je me retourne, personne.
Une douleur aigu commence à se faire ressentir là où l'araignée ma mordue, je regarde autour de moi en inspectant tous les recoins.
- Milena.
Je pousse un cri de surprise en entendant cette voix, le problème, c'est qu'elle ne vient de nulle part, je ne sais pas si elle vient de ma droite, de ma gauche, d'en haut, d'en bas, je ne sais rien.
Pourtant, j'ai l'impression de ressentir une présence autour de moi, je sens le contacte froid d'une main sur mon épaule.
- Milena, continue la voix.
- Qui es-tu ?! hurlé-je.
- Calme-toi.
C'est la voix grave d'un homme âgé, mais je ne vois aucun vieillard à l'horizon, ça me fait peur, est-ce que je deviendrai folle ?
Bob frappe à ma porte en me demandant si je vais bien, je ne lui réponds pas et regarde autour de moi.
- Milena, tu n'as pas terminé ton rêve.
- C'est quoi ce bordel ! hurlé-je, à l'aide !
J'ai l'impression que l'homme est derrière moi, je me tourne soudainement et aperçois quelque chose de mouvoir devant moi, je pousse un hurlement et fond dedans, sauf que le truc disparait et je fonce dans le miroir, le brisant en mille morceaux.
- Arrête, Milena, calme-toi et endors-toi.
- Va-t'en ! hurlé-je en marchant sur les bouts de verres.
Je recule loin du miroir et me cogne contre ma douche, celle-ci se casse et de l'eau se met à giclé dans toute la pièce, me brouillant la vue.
Je m'assois par terre, toute tremblante, et hurle à cette voix dans ma tête de partir pendant que celle-ci me supplie de m'endormir.
Quelqu'un essaye d'enfoncer la porte, je reconnais la voix de Bryan et de Bob. Mais il y en a plein d'autre, sûrement tous les joueurs qui sont en train de se dire que j'ai pris une substance illicite et que je divague.
Je vois une nouvelle silhouette se dessiner et s'avancer vers moi, je pousse des cris en fermant les yeux.
J'ai peur, j'ai très peur, et s'il me tuait ? je n'ai pas envie de mourir ! je veux juste m'en aller.
La silhouette s'agenouille en face de moi et je donne des coups dans le vide pour la faire partir, en vain.
- S'il te plait, je ne peux pas te parler plus, mais endors-toi, maintenant ! c'est d'une importance capitale ! ou sinon nous devrons utiliser un moyen un peu moins sympa...
Je pousse un cri et appel à l'aide, mais au lieu de crié « à l'aide », je hurle involontairement « Bryan !!! ».
Pourquoi ? je n'en sais rien.
Mais trois secondes plus tard, au moment où la silhouette allait me toucher, Bryan arrache la porte et se tourne vers moi, le regard noir. La silhouette disparait et Bryan glisse à terre en me prenant dans ses bras, je le serre fort contre moi en me mettant à sangloter, j'ai presque envie de vomir tellement que j'ai eu peur.
- Tout va bien maintenant, me chuchote-t-il calmement, je suis là...
La voix disparait et ma douleur à la nuque aussi.
J'en ai la tête qui tourne, j'allais tomber dans les pommes quand Bryan pose son front sur le mien et me regarde droit dans les yeux.
Je peux y lire de la peur et de l'angoisse, lui aussi a eu peur pour moi, et je pense qu'en ce moment même il tremble même plus que moi.
- Je ne laisserai personne te faire du mal, dit-il en m'embrassant sur le front.
Il me soulève et me fait sortir de la salle de bain en hurlant aux autres joueurs de partir. Tout le monde s'en va, sauf Jekaterina et Bob, qui cherche toujours l'araignée.
Bryan me pose sur le lit et Jekaterina lui demande de partir, il secoue la tête.
- Je ne pars pas.
- Je vais m'occuper d'elle.
- Je peux très bien le faire.
Jekaterina me montre du doigt.
- Bryan, elle est nue, un garçon ne doit pas voir une fille nue.
- Je m'en fou, dit-il avec un peu de gêne dans ses paroles.
Je me recroqueville sur moi-même en me remémorant ce passage traumatisant.
- Bryan, souffle Jekaterina, va-t'en, s'il te plait...
Il tire une chaise et s'assoit dessus en nous tournant le dos.
- Je ne vois rien mais je suis toujours là.
- Tu fais chier... souffle Jekaterina.
Elle pose une main sur mon bras, je sursaute et la regarde droit dans les yeux, elle me sort un sourire réconfortant.
- Je vais m'occuper de tes blessures, d'accord ?
Je hoche la tête et elle attrape mon pied droit en enlevant doucement mes blessures. J'attrape un coussin et mord dedans, toujours en gardant les yeux ouvert, j'ai l'impression qu'il va revenir si je les fermes.
J'ai l'impression d'être en plein cauchemar.
...
Une heure plus tard, Jekaterina a fini de m'enlever les bouts de verres et m'a fait un bandage au pied et à la main gauche.
Bob cherche toujours cette foutu araignée et commence presque à s'énerver, je ne vois pas pourquoi elle est si importante pour lui.
Bryan est resté assit lui aussi jusqu'à ce que Jekaterina me mette sous ma couverture. Ils m'ont conseillé de dormir, mais j'ai refusé, en aucun cas je dormirais, surtout avec ce qu'il c'est passer.
Mais c'était quoi, d'ailleurs ?
Le fruit de m'ont imagination, qui me fait comprendre que je deviens folle ? Sûrement...
Bryan s'assoit à côté de moi et me prend par la main, je regarde Jekaterina et la nargue des yeux, elle me tire la langue et nous tourne le dos, en allant aidé Bob dans ses recherches.
Je ferme les yeux et respire profondément, qu'est-ce que ma relation avec Bryan peut-être compliquer...
Quand tout le monde a le dos tourner, je me redresse et prend Bryan dans mes bras, il m'enlace lui aussi, mais en restant un peu tendu. Je l'embrasse sur le coin de la bouche et me rallonge au moment où Bob se retourne en râlant.
- Fait chier cette araignée ! si je la vois je la décapite !
- Pourquoi tu la cherches ? demande Jekaterina.
- Pour faire parler les bavards.
Je serai Jekaterina, je l'aurai déjà frappé, je déteste quand on me fait ça.
Elle lève les yeux au ciel et continue ses recherches pendant que Bob part se prendre un verre d'eau.
Je regarde Bryan qui est resté immobile depuis que je l'ai embrassé, je me mords la lèvre avec un petit sourire satisfait. Je vais tout faire pour le récupérer, et même s'il ne m'aime plus, il restera mon ami, mais Bryan est à moi, et à personne d'autre, et encore moins à Jekaterina...
Bryan fini par se lever et prendre Jekaterina, qui me nargue à son tour du regard, je lui fais un doigt d'honneur et leur tourne le dos.
Quelques minutes plus tard, je les entends claquer la porte, bande de con, me laisser seule alors que je peux retomber dans la folie à n'importe quel moment...
Je me lève en grimaçant, mes blessures aux pieds me fond mal...
J'attrape de nouveaux vêtements, une robe grise à manche longue qui m'arrive à mi-cuisse.
Je sors dehors et commence à marcher jusqu'à la chambre de Bryan, je le vois par la fenêtre allongé sur son lit en train d'embrasser langoureusement Jekaterina.
Je serre les poings, et sans frapper, j'ouvre la porte qui grince et les deux tourtereaux arrêtent ce qu'ils étaient en train de faire.
- M-Milena ! s'écrit Bryan en rougissant, qu'est-ce...
- J'ai peur, toute seule...
Ils se regardent tous les deux, Jekaterina lève les yeux au ciel et sors de la chambre en me bousculant, en jubile intérieurement, mais reste impassible extérieurement. Bryan se redresse et me détaille longuement, je baisse le regard, comme une fille vulnérable et me mords la lèvre.
- Tu sais que Jekaterina à essayer de se taper Alice, dis-je d'une petite voix.
- Je sais, dit-il calmement.
- Alice m'a dit que tu étais énervé quand elle t'a dit ça...
Il reste un moment silencieux avant de reprendre.
- J'étais énervé après elle parce qu'elle a laissé ses sentiments prendre le dessus sur elle.
- Moi, j'ai plutôt compris que tu étais homophobe...
- Je ne le suis pas.
Je lève les yeux vers lui.
- Prouve-le-moi.
Il se met à rire en secouant la tête.
- Il y a trois ans mon cousin c'est rendue compte qu'il aimait les hommes, j'ai été le premier à le soutenir, surtout que mon oncle et ma tante l'avaient jeté de leur maison.
- Ça ne me prouve rien, tu peux très bien mentir.
Il lève les yeux au ciel.
- Tu es venus pour m'emmerder, ou quoi ?
- J'ai peur, toute seule...
Je m'avance doucement vers lui et m'agenouille sur son lit.
- Alors... toi et Jekaterina, c'est vraiment vrai ?
Il souffle avec un petit sourire.
- Ne me dit pas que tu es jalouse ?
Je ne réponds rien et baisse la tête. Il se lève pour faire je-ne-sais-quoi, mais je le retiens par le bout de son T-shirt.
- Bryan... est-ce que tu aimes Jekaterina plus que moi ?
Il s'immobilise et baisse à son tour la tête, je remarque qu'il serre les poings, comme s'il se retenait de dire quelque chose.
- Milena... souffle-t-il, c'est comme-ci je te demandais de choisir entre Bob et moi.
- Je te choisirai.
Il se tourne lentement vers moi, le regard incrédule.
- Q-q-q-q-quoi... ?
- Je te choisirai, toi.
- M-m-m-m-mais... pourquoi moi ?
Je reste un moment silencieuse, puis je lève les yeux vers lui.
- Je t'aime, Bryan.
Son regard est traversé par la tristesse et l'envie. Il secoue la tête et s'écarte de moi.
- Je suis désoler Milena... j'aime Jekaterina.
Intérieurement, je me sens briser, comme quand j'ai réalisé que mon père était bel et bien mort, j'ai l'impression d'avoir perdu quelque chose d'important en moi. Mais extérieurement, je reste confiante.
- Je t'aime quand même.
- Milena... souffle-t-il, s'il te plait, arrête...
- De t'aimer ? impossible, je perdrais ma raison de vivre.
Il ferme les yeux et déglutis, vus la façon dont il avale sa salive, il doit avoir la gorge serrée.
- Je croyais que ta raison de vivre était de venger ton père ?
- Je n'ai plus envie, car ça te ferai du mal si je tuerais ton père, et je ne veux pas te faire de mal.
- Si tu ne veux pas me faire de mal, va-t'en !
Je me lève et l'enlace doucement.
- Si tu voudrais vraiment que je parte, m'aurai déjà foutu dehors à coup de pied dans le cul.
Il râle et essaye de me repousser, mais je ressers ma prise.
- Si je pars trop loin de toi, je sens que je vais mourir...
- Tu ne vas pas mourir, car tu n'as pas besoin de moi pour vivre !
- Si ! ma vie a l'air tellement morose sans toi, à chaque fois que tu me prends dans tes bras, que tu m'embrasse, j'ai l'impression de revivre, d'être enfin moi-même, et je veux vivre ça tous les jours !
Il arrive enfin à me repousser, je m'allonge sur son lit, et me mord la lèvre.
- Je veux être plus importante que Jekaterina à tes yeux, je veux être plus importante que tout le monde !
- Tu l'es déjà... !
Je me redresse avec un grand sourire, puis il devient tout rouge et ajoute rapidement.
- Mais ce n'est pas pour autant que je n'aime pas Jekaterina !
Mon sourire disparait et je me rallonge en fermant les yeux.
- Qu'est-ce que je suis pour toi ?
- Une amie casse-pied.
Je souris tendrement.
- C'est déjà ça.
Je ramène mes jambes contre mon torse et ferme les yeux en caressant mes blessures. La douleur est supportable, et ça me fait presque du bien de faire ça.
- Milena, souffle Bryan, tu peux retourner dans ta chambre...
- J'aime quand tu prononces mon prénom, lâché-je avec un sourire béat.
- Oui, eh bien sort de ma chambre !
- Je vais dormir ici.
- Non !
Je me redresse en secouant la tête pour lui montrer mes cheveux.
- Tu me trouves belle même avec cette couleur ?
- Oui ! maintenant part !
Je regarde le plafond comme une imbécile et commence à faire une tresse.
- Tu me trouves sexy ou belle ?
- Arrête avec tes questions et va-t'en !
- Tu aimes les fausses rousses ?
- Va-t'en !
Je lui sors un petit sourire moqueur.
- J'ai peur, toute seule...
- Tu te fou de ma gueule, c'est ça ?!
- Oui, c'est le seule moyen d'oublier ce qu'il c'est passer.
- Mais va emmerder quelqu'un d'autre ! j'étais occupé !
- A essayer de sauter une fille qui ne t'aime pas ? bonne chance mon gars pour avoir un avenir avec elle !
Il ferme les yeux en devenant rouge de rage, je passe ma main dans mes cheveux en touchant ma blessure.
- Tu sais, j'ai encore mal à cause de toi.
- Ce n'est pas...
Il s'arrête en voyant de quoi je parle, son visage se calme peu à peu et il détourne le regard.
- Désolé... je me suis emporté...
- Je peux avoir un bisou magique ?
Il a failli s'étouffer avec cette demande si innocente. Il pose sa main derrière ma tête et m'embrasse là où j'ai mal, je lui souris et lui tend mes deux pieds.
- Encore.
- Milena... tu es sérieuse ?
Pour lui montrer que oui, je pose mon pied sur son visage en tordant mes oreilles.
- Tu pus, me dit-il.
- Je veux un bisou magique !
Il abandonne, s'agenouille et m'embrasse le creux du pied, je ris et lui fou mon deuxième en pleine face.
- Encore !
- Tu fais chier...
Il m'embrasse le second et je lui tends ma main gauche, il me lance un sourire pour me faire comprendre que ça l'amuse de faire ça.
Il me prend la main et l'embrasse, puis je lui montre mon cœur, mais ce pervers comprend ma poitrine et recule en secouant la tête.
- Tu vas un peu trop loin là...
- Embrasse mon cœur, car tu m'as fait du mal à l'intérieur.
- Tu peux toujours rêver.
- Pourquoi !
- C'est trop près de ta poitrine.
Je croise les bras et fais mine de bouder. Il allait céder quand la sonnerie pour manger arrive.
Et merde, juste au moment où il ne faut pas.
- Sauvé par le gong, me moqué-je, mais sache que je ne lâcherai pas l'affaire.
- Allons manger, dit-il comme s'il n'avait rien entendu.
- Je n'ai pas faim...
- Tu n'as pas mangé depuis ce matin.
- Pas grave.
Il lâche une nouvelle fois l'affaire et s'en va.
- Rapporte-moi du pain ! lui dis-je.
- Tu te fou de ma gueule ?!
- Oui !
Il râle et claque la porte.
...
Je reste immobile devant la lettre et le livre que m'avais donné Parik. Comment se fait-il que Bryan les aie récupéré ? je croyais les avoir pris avec moi...
Après mure réflexion, je les ai abandonné quand je suis partis dans la piscine à poil, après, je les ai complètement oublié...
Sauf Bryan à ce que je vois, et il n'a même pas respecté le secret d'une lettre car elle a déjà été lus et le livre est en cours de lecture.
Bon, moi non plus je n'aie pas respecté le secret que peut renfermer son placard car la lettre et le livre étaient caché sous ses boxers.
J'ouvre lentement la lettre et la regarde, comment peut-on comprendre ce charabia ? les lettres se mélangent, se confondent... c'est trop perturbant...
Parik m'a dit qu'il a trouvé la lettre dans la bibliothèque de mon père, donc ce doit être lui. Mes mains en tremble quand je suis en train de me dire que ce que je tiens entre mes mains, c'est une feuille que mon père a pris dans ses mains, et a écrit des mots, des phrases, spécialement pour moi, même s'il sait très bien que je ne sais pas lire.
Bryan rentre et s'immobilise en me voyant penché sur ma lettre.
- Tu as fouillé dans mes calçons ? dit-il, dubitatif.
- Oui, dis-je sans lâché la lettre des yeux, j'aime bien ton petit boxer rose bonbon avec des fleurs... il doit t'aller super bien.
- Tait-toi ! je ne l'ai jamais mis !
- Pas besoin de t'énerver, se sont tes gouts, chacun à les siens.
Il s'avance vers moi et regarde la lettre.
- Tu veux que je te la lise.
Mes tremblements accroissent et mes yeux s'humidifient, je lève les yeux vers lui, me retenant à grande peine de pleurer.
- J'ai peur, soufflé-je.
Il me lance un sourire réconfortant et m'embrasse sur le front et attrape la lettre en commençant à la lire.
- Ma chère fille... j'espère que la personne qui te lira cette lettre est une personne de confiance. Je ne vais pas employer de grand mots, car je sais que tu ne comprendras pas, saches juste que j'ai dévoué ma vie à toi et à personne d'autre.
Je ferme les yeux, imaginant que c'est mon père qui me raconte ça.
- Si tu lis cette lettre, c'est que je suis mort et que Parik à trouver cette lettre en nettoyant mon entre. Bon, je vais faire vite car au moment même au j'écris cette lettre, tu es accroché à ma jambe en me suppliant de te lire une de mes histoires.
J'explose en sanglot, là fois où je lui ai fait ce coup, c'était trois jour avant sa mort.
Bryan s'arrête de lire et me prend par la main en me la serrant doucement.
- Tu veux que je continue ? demande-t-il gentiment.
- Oui... ne t'arrête pas...
Il se racle la gorge et reprend.
- Si je t'écris cette lettre, c'est bien pour une raison, le dernier livre que j'ai publié était assez... politiquement interdit. Je racontais dans mon livre, si on lisait entre les lignes, les moyens de se révolter, d'arrêter une dictature. Et depuis quelques temps, des gens rôdent autour de notre maison... je ne sais pas si tu connais le groupe de rebelle qui se cache dans l'île, mais j'ai caché dans leur QG des documents qui pourrais vous aidé à vaincre notre Chef...
J'écarquille les yeux et les lève vers Bryan.
- Pour finir, je vais modifier les paroles que je t'ai toujours dis : sois courageuse, ne montres tes larmes à personne, surtout si elle ne mérite pas de les voir, et créée-toi plein de problème pour sauver les habitants d'Aguamicro de notre Chef, devient une rebelle, je t'aime ma fille.
J'ouvre grand la bouche, incrédule, comment mon père peut m'inciter à devenir une rebelle alors qu'il était le premier à suivre les règles...
Bryan replie la lettre et me regarde droit dans les yeux.
- Alors ? que choisis-tu ?
- Je... je... tu es sûre que c'est mon père qui a écrit ça ?
Il hausse les épaules et me repose la même question.
- Je... je ne sais pas... c'est trop soudain...
Je me rapproche de lui pour poser ma tête sur son épaule.
- Et toi ? demandé-je, tu es quoi ?
- J'y ai bien réfléchis depuis que j'ai lus cette lettre, et je pense que je suis...
Il colle sa bouche contre mon oreille et me chuchote tout doucement.
- Un rebelle, mais je vais me faire exterminer si je le dis à haute voix.
- Oh...
Il s'allonge sur son lit et change complètement de sujet.
- Franchement, j'aime beaucoup ta nouvelle couleur, mais je te préfère brune.
- Tu ne m'as jamais vu brune.
- Si.
Je lève un sourcil.
- Quand ?
Il s'avance lentement vers moi tel un lion s'apprêtant à attaquer sa proie et me sourit.
- Avant de tuer quelqu'un, on fait des recherches sur lui et sur sa famille.
- D-donc tu me connaissais bien avant que je te parle ?!
Il secoue la tête et replace une mèche derrière mon oreille.
- Non, je connaissais juste ton prénom et ton visage.
Je pose mon pouce sur ses lèvres et regarde son expression, rien. Donc ça ne lui fait ni plaisir, et ça ne le dérange pas non plus.
- Bryan, pourquoi tu ne m'aimes pas ?
Il se fige et s'éloigne lentement de moi.
- J-j'aime Jekaterina...
- Mais pourquoi !
Il se pince les lèvres et détourne le regard.
- Ce matin quand tu faisais une sieste, je lui ai parlé... et j'ai réussis à voir, au-delà de la fille chaudasse qui a l'air bête, une fille doué de multiples qualités, sensible et terriblement attendrissante...
- Mais moi aussi je suis doué, sensible et terriblement attendrissante !
- Tu n'es pas... elle...
Je serre la mâchoire et m'engouffre sous la couverture.
- Tu m'énerves, râlé-je, au moment où je me rends compte que je t'aime, tu fou tout en l'air et tombe amoureux d'une autre fille...
- J-je suis désolé...
Il m'embrasse par-dessus la couverture sur la tête. Jekaterina rentre au même moment et annonce à Bryan qu'il y a une fête, sans me prévenir, il s'en va en me laissant seule. Je ramène mes genoux contre mon torse et laisse mes larmes coulés abondamment.
Putain... mais qu'est-ce que tu peux être con Bryan...
Hey !
C'est une belle surprise pour le jour de la Saint Valentin, non ? Bryan et Jekaterina, qui l'aurai cru !
Ceux qui me déteste, levez la main, je veux voir combien vous êtes !!
J'espère que votre Saint Valentin c'est mieux passé que moi (dodo à gogo !).
J'ai pas vraiment eut le temps de me relire (trop fatigué !) et j'espère mettre fait pardonnée du retard en vous écrivant un chapitre assez long !
Enfin bref, gros bisous !
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