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Chapitre 18 : Emeric

Dylan rentre dans les dortoirs avec un grand sourire aux lèvres. Je m'empresse de le rejoindre et lui chuchote :

- Ça a marché ?!

Il hoche la tête et me sort de son pantalon une bière.

Je le regarde, déçu.

- Tu es sérieux ?! dis-je à voix basse, tu étais censé ramener de la bouffe, pas ça !

- Je n'ai pas pu faire mieux ! me chuchote-t-il, les gardes nous surveillaient trop.

Déçu du butin, je le suis jusqu'à son lit.

- Et comment comptes-tu l'ouvrir, déjà ?

Il me sort fièrement une cuillère en fer.

- Avec ça ! on attendra que tout le monde aille se coucher pour l'ouvrir.

- Non, au contraire ! si on l'ouvre quand tout le monde dort, le bruit nous trahira.

Une tête du lit du dessus apparaît. C'est Stella, qui nous regarde avec un air accusateur.

Depuis quelques jours, Stella s'est détendue, elle a enfin accepté mes excuses et on a pu devenir amis.

- Vous allez ouvrir quoi ce soir ?

Dylan lui montre discrètement la bouteille. Les yeux de Stella s'agrandissent, elle descend de son lit pour s'asseoir à côté de nous.

- Mais vous êtes fou ! chuchote-t-elle, comment vous allez cacher ça aux gardes ?!

- Après l'avoir bu, on va jeter à la poubelle, lui répond bêtement Dylan.

Stella et moi lui tapons le derrière du crâne. On a tendance à faire ça quand il dit quelque chose de con.

- Mais quoi ?! s'étonne-t-il.

- Tu te rends compte que les gardes nous surveillent h24 et que s'ils te surprennent voler de la bouffe, tu te fais fouetter ?! chuchote Stella, ou peut-être pire si c'est le Boss qui te surprend...

Au mot fouetter, Dylan tremble. La dernière fois, le Boss s'est mis à le fouetter pour aucune raison, heureusement que Jodie est intervenue.

Ma vision est soudainement brouillée par des larmes.

Jodie a réussi, je ne sais comment, à se faufiler jusqu'ici pour venir en aide à Dylan. Je lui suis tellement reconnaissant, et ne pas pouvoir lui parler pour au moins la remercier m'énerve au plus haut point. Et puis, Jodie me manque... la voir à travers la télé ne me suffit plus, j'ai besoin de la prendre dans mes bras...

Dylan pose un bras sur moi et me sort un sourire compatissant. On est tous en train de craquer, on a encore du mal à accepter notre condition, c'est vraiment dur de rester fort dans ce genre de situation, surtout quand le Boss nous bat pour aucune raison. C'est un homme tellement sadique... je crois que battre des gens jusqu'à ce qu'ils s'évanouissent de douleur lui procure un plaisir tellement intense. C'est peut-être pour cela qu'il est devenu le chef des gardes, pour son sadisme poussé à l'extrême.

Les gardes nous appellent pour regarder le résumé journalier du jeu. Dylan range rapidement la bouteille sous son oreiller et se lève.

On s'assoit tous à terre et nous profitons de ce petit moment de calme pour souffler un peu de ces longues journées interminables et stressantes.

Comme toujours on voit Mikay et Calix faire des galipettes, Hect prendre soin de Nathan, June s'engueuler avec Marceline et Isalys qui tente de draguer un garçon dont j'ai oublié le nom.

Soudain, une image apparait et je me fige sur place.

Ses mains posées sur son torse nu, sa chevelure dorée se balançant au gré du vent, Jodie embrasse Adei.

Mon cœur se serre et de la colère m'envahis. Je ne sais pas pourquoi je suis énervé... c'est certainement parce que je suis jaloux de voir Jodie construire une nouvelle vie sans moi...

J'entends Dylan siffler à la vue de cette image.

- Ils perdent pas leur temps là-haut !

Je lui donne un violent coup de poing dans l'épaule et lui disant de se la fermer.

Stella, qui a remarqué mon mal-être, pose une main sur la mienne.

- Oublie-la, me dit-elle. On a déjà du mal à supporter cette situation, si tu laisses tes sentiments prendre le dessus ça va être très difficile de supporter tout ça.

- FERMEZ VOS GUEULES ET ECOUTEZ ! hurle un garde en levant son fouet pour nous menacer.

Je baisse la tête et prends la main de Stella dans la mienne.

Elle a raison, ce n'est pas du tout l'endroit pour se prendre la tête avec des sentiments aussi futile que l'amour.

Et dire qu'il y a quelques semaines j'étais chez moi, avec mes parents, Jodie. On était tous heureux, on ne se posait pas de questions, nous étions tous innocents. Je serais capable de tout pour revivre ces moments rien qu'un instant. J'aurais voulu avoir le courage de dire à Jodie que je l'aime. Ça n'aurait pas changé grand-chose à notre destinée, mais, au moins, je sais que je ne mourrais avec des regrets.

Car oui, nous allons tous mourir.

Les gardes nous laissent espérer qu'à la fin du jeu tout le monde rentrera chez soi, mais ça c'est pour nous donner de l'espoir et forcer les assistants à mieux travailler.

Pourquoi libéreraient-ils des jeunes qui ont été maltraités et qui risquent de les dénoncer ?

Accepter ça est vraiment dur. On a beau essayer de s'y préparer mentalement, on a toujours une petite voix intérieure qui nous souffle que ce n'est pas vrai, qu'il y a forcément quelqu'un qui viendra nous sauver.

Mais il faut s'y résigner, dans quelques semaines, nous serons tous morts.

Après le résumer journalier, les gardes nous annoncent qu'ils vont choisir deux assistants pour nettoyer le bazar qu'on mit les joueurs après leur fête. Bien évidemment, et certainement pour nous punir de la nuit dernière, Dylan et moi sommes choisi.

Un garde nous accompagne en haut et nous surveille de loin pendant que nous commençons à ranger le bordel que ces connards de joueurs ont foutu.

Plus le temps passe, plus je commence réellement à les détester. Ne savent-ils rien ranger ? ce n'est pas compliqué de mettre une bouteille à la poubelle, ou de se retenir de vomir jusqu'aux toilettes !

Ils savent que nous existons, alors pourquoi ne pensent-ils pas à nous en rangeant un minimum ? je les déteste tellement lorsqu'il faut ranger derrière eux...

Je m'avance juste devant la chambre de Jodie pour y récupérer une bouteille. Quand je me relève je l'aperçois soudain me fixer à travers sa vitre.

Elle allait ouvrir la bouche pour me dire quelque chose mais, encore vexé par ce qu'elle a fait, je lui tourne le dos et rejoins Dylan qui range toutes les chaises que les joueurs ont sorti.

- Tu boudes Jodie ? me chuchote-t-il, pour ne pas faire trop de bruit.

Je hausse les épaules et attrape une chaise.

- Stella a raison, je dois l'oublier.

Dylan lève un sourcil.

- Ça n'arrangerai pas Stella de dire ça ?

- Comment ça ? je réponds en fronçant les sourcils.

Il lève les yeux au ciel.

- Elle t'aime bien, donc si tu oublies Jodie, ça l'arrange.

Je secoue la tête en soufflant :

- Que ce soit pour l'arranger elle ou non, elle a raison, si je ne l'oublie pas je vais encore plus souffrir de ma situation. Quand je l'ai vu embrasser ce gars, tout à l'heure à la télévision, ça m'a vraiment fait du mal, donc imagine si je la vois mourir... c'est sûre à cent pour-cent que les gardes me choisirons pour m'occuper de son corps... je ne pense pas en être capable...

Dylan attrape un T-shirt qui avait été jeté à terre et souffle.

- J'ai l'impression d'être devenu leur maman, à force de ramasser leur vêtements.

- C'est le cas, Dylan, dis-je en riant.

- Tu te rends compte que la dernière fois j'ai retrouvé les sous-vêtements de Mikay et Calix dans les buissons ?! ces deux-là sont vraiment les pires...

Il continue de se plaindre et je me fou de lui jusqu'à ce que le garde nous reprennes à l'ordre en nous hurlant de fermer notre sale gueule. Dylan grince des dents et se rapproche un peu plus de moi.

- La seule garde que j'aime bien c'est Gwendoline, me chuchote Dylan en regardant mal le garde.

- C'est vrai que c'est la plus sympa d'entre tous.

- La dernière fois elle m'a offert un bonbon parce que je lui ai nettoyé ses chaussures pleines de sang.

- Quoi ?! m'écrié-je en me tournant vers lui. Tu n'as même pas partagé ?!

Il se gratte la nuque, gêné.

- C'est que le bonbon était tout petit et vraiment très bon...

- Il était à quoi ?

- Au citron...

Mon ventre se met à gargouiller et je me mets à saliver, le sucre me manque tellement...

- La prochaine fois que j'arrive à récupérer de la bouffe, tu n'en auras même pas une miette, dis-je en le regardant avec plein de haine.

Dylan me sort son regard de chien battu.

- Tu vas vraiment me laisser crever de faim ?

- Tu iras lécher les pompes de Gwendoline si t'as vraiment faim.

Il rit et me donne un coup de coude.

- Je sais très bien que tu partageras !

Je n'arrive pas à faire semblant d'être énervé et ris.

- Tu es quand même un sale égoïste !

- Un égoïste qui a risqué sa vie pour te ramener une bière !

- C'est pas ça qui va nous nourrir, tu sais ?

- C'est tout de même mieux que rien.

Je hausse les épaules et continue de ranger.

***

Posés tous les trois sur le lit de Dylan pendant que tout le monde dort, on commence à faire tourner la bouteille de bière. Dylan a réussi à convaincre Stella de goûter la bière. Elle porte la bouteille à ses lèvres et boit timidement, puis s'en écarte en faisant une grimace.

- C'est vraiment... spécial comme goût, chuchote-elle.

Dylan rit en la traitant de chochotte et boit une bonne gorgée. Nous avons tellement peu de choses dans le ventre que les effets de l'alcool se ressentent quasi instantanément. J'ai déjà la tête qui tourne et envie de dire des conneries à tout-va. Quand nous finissons la bière, Dylan essaye de la poser discrètement par terre, mais il échoue et elle tombe en faisant beaucoup de bruit.

Dylan et Stella, eux, sont explosés de rire. Ils essayent de se contenir mais c'est plutôt raté.

Je m'approche d'eux et essaye de leur chuchoter.

- F-fermez votre gueule les g-gars... dis-je avec peine, faut pas qu'on se fasse prendre.

- Ouais, ouais, me répond Dylan, s-se faire prendre par derrière ça fait vraiment mal !

Il explose de rire et j'essaye de le frapper pour le faire taire mais je rate ma cible.

Stella pose ses mains sur mes joues et secoue la tête.

- Mais non, mais non, mais non, mais non, on est très discrets !

- Bien sûr que non ! hurle un assistant.

Nous restons tous les trois muets puis Dylan et Stella explosent une nouvelle fois de rire.

J'essaye de poser ma main sur leur bouche pour les faire taire mais ça ne fait qu'amplifier leur rire.

Paniqué à l'idée qu'on se fasse choper, je me mets à pleurer.

- S'il vous plait, les copains, j'ai pas envie de mourir juste pour ça, moi !

Ils continuent de rire et, vexé, je me lève et titube jusqu'à mon lit.

- Vous êtes trop méchant ! crié-je un peu trop fort.

Trop triste, je m'enfonce dans ma couverture pendant qu'ils continuent de rire de plus en plus fort.

J'entends certaines personnes se mettre à râler et soudain la porte (déjà branlante) s'effondre sous le coup de pied de Gwendoline. Elle se rue sur Stella et Dylan, les attrape par le bras et les force à sortir tandis qu'on les entend pleurnicher des excuses tout en lui suppliant de ne pas leur faire du mal.

Mon cœur bat la chamade tandis que j'entends les bruits de pas et de pleur s'éloigner.

Que va-t-il leur arriver ? vont-ils recevoir de simples coups de fouet ou bien Gwendoline va vraiment les tuer ?

Au loin j'entends Stella hurler et je me mords le poing pour ne pas venir les aider. J'ai vraiment peur de ce qui peut leur arriver... c'est la première fois que Gwendoline a l'air aussi énervé...

Le silence fini par s'installer. Seuls les ronflements de quelques autres assistants viennent perturber ce calme. Moi je n'arrive pas à m'endormir. J'ai les yeux grands ouvert et je fixe l'entrée du dortoir. Je m'en veux, c'est surement à cause de moi et de ce que j'ai dit dernièrement que Gwendoline est arrivée et les a emporté, croyant que c'était eux les fauteurs de trouble, alors que c'était moi ! Je suis une vraie mauviette, j'ai trop peur de me lever et d'aller les défendre, mais en même temps, l'idée de me faire fouetter me terrifie. J'ai déjà reçu vingt-cinq coups de fouet pour avoir cassé un verre, une fois, et je ne veux plus jamais ressentir une nouvelle fois cette douleur, c'est vraiment trop atroce.

Des bruits de pas viennent accélérer mon pouls et j'aperçois Stella et Dylan, tête baissée et tous trempés, rentrer dans le dortoir avec quelque chose à la main. Ils s'installent sans un bruit dans leur lit et le silence revient.

Je me fais violence pour ne pas leur demander ce qu'il s'est passé, si Gwendoline leur a fait mal.

Quelques minutes plus tard, j'aperçois Stella descendre de son lit et venir s'asseoir sur le mien.

- Tout va bien ? chuchoté-je en me relevant.

Sous la lumière d'une lampe verte qui nous éclaire, même la nuit, Stella me sourit doucement, ce qui me rassure instantanément.

- Elle nous a juste fait prendre une douche froide pour nous faire dessaouler, ne t'inquiète pas.

- Mais alors pourquoi je t'ai entendu hurler ?

- Le choc thermique.

Nous rions doucement tous les deux puis elle me montre ce qu'elle a dans les mains : du pain.

- Elle nous a aussi passé ça, tu en veux ?

J'attrape directement un petit bout de son morceau et me rallonge en le savourant. Stella s'allonge à côté de moi en grignotant elle aussi un tout petit morceau.

Quand on le fini entièrement, je me mets à me lécher les doigts à la recherche de la moindre petite miette.

Stella me regarde en souriant.

- Quoi ? dis-je, gêné.

- Rien, me répond-elle, tu es juste drôle à regarder.

Je plisse les yeux et, vexé, lui envoie une pichenette sur son front.

- Tu es une vraie peste, en réalité, dis-je.

Elle rit et passe ses bras autour de moi tout en posant sa tête sur mon épaule. Je me tends et me racle la gorge, surpris d'une marque d'affection aussi soudaine.

Puis je me rappelle ce qu'a dit Dylan et là, je deviens tout rouge.

- Stella, chuchoté-je, tu fais quoi, là ?

Elle se relève et fronce les sourcils.

- Je te fais un câlin, ça ne se voit pas ?

- Oui, mais... pourquoi ?

Elle hausse les épaules.

- C'est agréable de faire des câlins, c'est tout.

- Dylan m'a dit que tu m'appréciais bien... je ne veux pas qu'il y ait de malentendu donc je vais te le dire clairement : je t'apprécie beaucoup, mais pas comme tu le penses...

Stella explose de rire et essaye d'étouffer ça dans sa main.

- Tu sais, moi aussi je ne t'aime pas comme tu le penses ! c'est juste un câlin, rien d'autre !

Je plisse les yeux.

- Donc tu ne m'aimes pas ?

- Pas le moins du monde !

Je pousse un petit "oh" et me rallonge en prenant Stella dans mes bras.

Elle commence à faire des petits cercles sur mon biceps tout en fixant le mur.

- A force d'être coincée dans ce corps de gamine, me dit-elle, j'ai appris à ne plus désirer personne, vu que les seules personnes que j'attirais en retour n'étaient que des pédophiles. J'ai même fini par me raser le crâne pour être sûre de ne plus intéresser qui que ce soit.

Je hoche la tête et pose ma main sur son crâne. Je sens ses cheveux qui repoussent me piquer les doigts.

- Je trouve que ça te vas plutôt bien, le crâne rasé, dis-je en m'amusant à frotter ma main contre son crâne.

Elle rit et secoue la tête.

On s'endort tous les deux, bras dans les bras, quelques minutes après la fin de notre discussion.

J'ai eu beaucoup de mal pour m'endormir cette nuit car je n'arrêtais pas de penser à Jodie. Certainement car ce soir a lieu le troisième Soir de Concertation, et, bien que je sois vexé par ce qu'elle a fait, j'ai encore peur que Jodie se fasse désigner par les Loups-Garous.





Heyyyy

Bon, vu que ce chapitre est assez court, je vous poste le Soir de Concertation 3 dans pas longtemps !❤

Sinon, vous croyez ce que dit Stella au sujet d'Emeric ou vous êtes convaincu qu'elle l'aime ? 👀

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