Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

1-Prologue

Les dingos sont connus pour être peureux et méfiants de la nature. C'est faux. On les dit dociles et très faciles à dompter. C'est faux aussi. J'en ai moi-même eu l'expérience. Je vais vous relater l'incident. Cher lecteur inconnu auquel je conte cette histoire, sache tout d'abord que je me nomme Basile MacRan et que je suis anglais. D'apparence, je suis grand, musclé, mes cheveux sont -on ne peut plus- blonds et je porte presque toujours un canotier. Je suis explorateur. Ce mot est un peu vague. Alors je m'explique. J'observe la nature, la faune, la flore, les phénomènes naturels, et j'en écris des livres. Des documentaires scientifiques, géographiques, des guides de voyage... Et de ces bouquins j'en tire de quoi vivre. Juste de quoi accéder à mon bonheur, je ne réclame guère plus que de vivre tranquille et seul. Loin des bruits de la ville. Je ne veux pas le bonheur parfait. Je me contente du strict minimum. Pour revenir à nos dingos, je vais vous expliquer ma situation au début de mon histoire. En ce tranquille mois de mai, après avoir quitté Sydney où j'ai publié mon dernier livre sur l'Indonésie, je me suis rendu à Hillston, en Nouvelles Galles de sud, dans le sud-est de l'Australie. J'y ai acheté une grande maison isolée dans le bush, dans laquelle je me sens tout à mon aise. Le bush australien est une vaste plaine couverte de buissons qui recouvre huit-cent-mille kilomètres carré de l'Australie, sois un huitième de l'ile. Là où mon récit débute, je ronfle doucement dans mon lit, bien au chaud. Ma chambre est une pièce de taille standard, où pour seuls meubles il y a une bibliothèque qui s'appuie contre le mur, et un lit sur lequel je suis allongé. Sur le carrelage rouge ma valise est ouverte, et contient quelques livres et vêtements. Avec ma chambre il y a la cuisine, le salon et la salle de bain, je n'ai besoin de rien de plus. Pour l'instant, je dors, et mon sommeil est hanté par un mauvais cauchemar. Ce cauchemar narre une scène de mon vécu. Je suis dans la forêt, mon ami John a mis le pied dans un piège à loup. Je revois le sourire narquois de cette maudite chouette lorsque je lui demande comment fonctionne un piège à loup. Je retrouve l'horreur que j'ai éprouvé en voyant John se faire massacrer par un loup. Je me retrouve sans pouvoir me contrôler à brandir un fusil pour porter atteinte à la vie d'un loup. J'entrevois celui-ci bondir de côté et la balle de mon fusil qui déchire la poitrine de John. Il hurle. Tout cela, je l'ai vraiment vécu. Puis transpirant à l'idée d'avoir tué mon ami, je sors un couteau et le coupe du mieux que je peux au niveau du mollet. C'est glauque. Le corps mort ainsi détaché du piège à loup, je le ramasse et le cale sur mon épaule. A partir de là, le rêve change un peu. J'entends un grognement. Une sorte de ronronnement. Je me retourne vers les loups qui ont attaqué John. Effectivement, l'un d'eux serre les crocs en me fixant de ses yeux cruels. Pourtant, le grognement semble venir de derrière moi, à l'opposé du loup. Je tourne sur moi-même et me réveille en sursaut dans ma maison d'Australie. Le grognement est toujours là. La porte de ma chambre grince. Il est presque 4h du matin. Je me dresse rapidement dans mon lit et fixe intensément la porte. Elle tremblote et s'ouvre légèrement. Et là, horreur ! Debout sur ses quatre pattes, arborant un sourire exprimant la faim, la haine et la cruauté, un dingo se tient dans l'encadrement de la porte. Les dingos sont des carnassiers d'Indonésie qui ont étés importés en Australie par les premiers aborigènes il y a trois-mille-cinq-cent ans. Cet animal ressemble à un chien maigre et présente un pelage couleur renard. Physiquement, c'est un chien. Caractériellement, c'est un loup. Les dingos, je les connais bien. Je les ai étudiés mieux que personne. Et je peux vous détromper : les dingos ne sont pas peureux et méfiants de la nature ! Celui qui se trouve en face de moi rugit et s'élance vers mon lit. Il grimpe dessus sans hésiter et immédiatement, je suis assailli de ses crocs et de ses griffes. Lecteur, écoute-moi bien. Tu ne sauras jamais quelle peur j'ai ressenti ce jour-là. Tu me parle de peur d'araignée, je te parle de peur de dingos. Or, ça n'est pas la même chose. Ta peur arachnéenne sur ma peur « lupine », c'est un mètre sur un kilomètre. Essaie de t'imaginer tenant une sorte de chien sauvage par le cou pour l'empêcher de te mettre en pièce. Représente-toi ses crocs jaunâtres qui claquent dans le vide, ses canines qui raclent les molaires en bougeant de gauche à droite. Pense à ses griffes qui te déchirent les jambes en s'appuyant dessus pour atteindre ta gorge. Et quand, dans ta petite tête, tu auras vu tout ça, tu ressentiras un cinquième de l'épouvante que j'ai ressenti cette nuit-là. Ce sera un bon début. Mais j'ai vécu pire que ça dans le reste de ma vie, et s'il y a un reste, c'est que j'ai survécu à cette première attaque carnassière. Et je vais te dire comment. Le warrigal ( autre nom employé pour désigner un dingo ) me plaqua à l'oreiller mais je me dégageai et le poussai hors du lit. J'ouvre brutalement le tiroir de ma table de nuit. La peur me tiraille le ventre. Je claque des dents et je fonds sur mes jambes en me levant. Le dingo revenait déjà. Je lui donne un violent coup de pied qui le fait glisser jusqu'à la porte, puis je sors de ma table de nuit mon petit fusil de chasse et le pointe sur le démon. Celui-ci s'immobilise, et plonge son regard dans le mien. Ses yeux lancent des éclairs. C'est une menace. Et elle dit clairement « Je t'aurai une autre fois ! » Là-dessus, il bouge enfin, et c'est pour faire volte-face et sortir par la porte. Je restais longtemps là, à regarder la porte entrouverte, avant de ranger mon fusil, de m'asseoir sur mon lit et d'essuyer les gouttes qui perlaient sur mon front du revers de la manche de mon pyjama. Je saignais abondement des jambes, des bras, de la tête. J'avais une bosse à l'arrière du crâne car je m'étais cogné contre le mur lorsque le dingo m'avait sauté dessus. Je ne me suis pas recouché malgré l'heure. La peur m'occupa encore toute la matinée.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro