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I. La grotte de Thétys

Louise brodait paisiblement avec les demoiselles de compagnie de la princesse Palatine. La belle-sœur du roi, quand à elle, essayait une robe pour un bal masqué qui devait avoir lieu d'ici peu, tout en grognant contre les fêtes. Lorsqu'enfin Elisabeth d'Orléans eut fini, elle fit signe aux quatre demoiselles d'aller voir la modiste. Si Elisabeth, Juliette et Gabrielle se précipitèrent, Louise se leva sans se presser.

La princesse regardait cette jeune fille qui était à son service depuis moins de deux mois. Curieuse personne à vrai dire. Une beauté, certe, mais tellement effacée ! Elancée, avec des cheveux châtains clairs, presque blonds, des grands yeux bleus qui semblaient toujours découvrir le monde, une peau pâle, un nez fin, et une bouche en cœur. Vraiment, Charlotte ne comprenait pas pourquoi Louise ne profitait pas mieux de sa beauté ! Elle était timide, pieuse et pourtant brillante, et l'ancienne princesse de Bavière l'avait donc pris sous son aile. Elle l'aimait bien, et Louise aimait la nature presqu'autant qu'elle.

«Louise, l'appela d'ailleurs la princesse
– Oui votre altesse ? répondit la jeune fille
– Quel sera votre déguisement pour Mardi-Gras ?
– Je l'ignore encore votre altesse...
– Je vous verrais bien en ange, ma foi. Ou pourquoi ne pas commander une tenue de chez-vous ? Quoi que non... vous seriez tout de suite démasquée... Eh bien, définitivement, un bel ange. Qu'en dites-vous ?
– Si cela vous plaît, pourquoi pas ?
– Alors c'est entendu ! Vous serez un ange ravissant. Je vous présenterai le Roi et la reine. Certe, cette fête est bien ennuyante, mais au moins elle aura le mérite de me divertir.
– J'en suis ravie votre altesse... murmura Louise
– Oh Louise, appelez moi au moins madame !
– Si vous le souhaitez votre... madame
– Parfait ! Allez donc commander votre tenue !»

Louise s'inclina et alla rejoindre ses camarades.

«Je souhaite être une indienne ! s'exclamait Juliette
– Oh et moi une rose ! répondit Gabrielle
– Quand à moi, je serais Diane Chasseresse, s'écria Elisabeth, et vous Louise ?
– La princesse souhaite me voir en ange, alors je serais déguisée ainsi.
– Quel bon choix, mon amie ! lui confia Gabrielle, l'ange est un personnage fort humble qui vous correspond.
– Assurément, avec votre prestance, votre beauté et le beau costume que vous aurez, votre oncle croulera sous les demandes en mariage ! continua Elisabeth
– Pourtant je ne le souhaite pas... répondit Louise
– C'est notre lot à toute, ma chère. L'autre jour, le vicomte d'Hurlie est venu rendre visite à Madame. Il était fort bien apprêté, et fort déçu de ne point vous voir. Il n'arrêtait pas de s'enquérir à votre propos. Des rumeurs disent même qu'il s'apprête à demander votre main ! dit Juliette, souriante
– Je n'accorde que peu de crédit aux rumeurs, et vous le savez. Du reste, le vicomte n'est que vicomte, et mon oncle refusera toutes demandes qui ne provient pas d'au moins un duc. Enfin c'est ce qu'il me dit dès qu'il me voit...
– Pauvre amie, votre oncle est bien terrifiant ! Je préfère avoir mon père et ma mère, c'est bien plus agréable ! » marmonna Gabrielle

La modiste se rappela alors à leurs bons souvenirs, et chacunes d'entre-elles expliquèrent ce qu'elles voulaient. Louise ayant des goûts bien trop simples aux yeux de ses camarades, ce furent elles qui décrivirent le costume. Lorsque la bretonne protestait un petit peu, elles lui assénaient un regard noir, et Louise baissait la tête.

« Votre oncle souhaite que vous épousiez un duc ? Eh bien, il faut que vous soyez pareille à une duchesse ! » clamaient-elles.

Il fallait savoir que Louise était excessivement renfermée. Et si elle pouvait considérer les autres demoiselles d'honneur comme des compagnes, elle avait parfois du mal à les accepter comme des amies. Parce qu'elles étaient trop différentes, trop frivoles et trop... proches de messieurs, parfois. Pourtant elles étaient très gentilles, mais leur comportement était réprouvé par Louise.

Les jeunes filles choisirent le tissu pour leur tenue. Pour Louise, elles optèrent pour un tissu de damas blanc, avec de ravissantes broderies doré sur le corsage. De délicates ailes seraient accrochées dans son dos, et son visage serait masqué par un loup de soie.

« Louise, vous pourriez séduire le Roi ainsi !
– Enfin Juliette, comment osez-vous ? s'exclama Louise, choquée
– Eh quoi ? Le Roi aime les belles filles. Et être remarquée par Lui est un grand honneur ! Du reste, cela signifie être couverte de bijoux, avoir des fêtes en son honneur, et avoir un bon mari. Un duc ou un prince. Certe, votre oncle veut que vous épousiez un duc, alors vous ne devez pas être sensible à cette argument. Mais à mon avis, même votre oncle vous conseillerait de séduire le Roi. Après tout, les avantages seront également pour lui ! continua Juliette
– Et la Reine enfin ! Pensez à elle !
– Oh Louise, ne soyez pas si prude. Le Roi trompe la Reine depuis toujours ! Autant que ce soit avec vous, qui la respectez, plutôt qu'avec une autre qui la traite avec condescendance. Vous seriez presqu'intouchable, vous auriez peut-être un domaine à vous et vous pourriez ne plus être sous le joug de votre oncle. Vous seriez quasiment libre !
– Je préfère éviter cette... solution, Juliette. Permettez, je dois dîner avec mon oncle.»

Louise sortit de la pièce, s'inclina devant la princesse qui se reposait sans le piaillement de ses compagnes, et partit rejoindre son oncle.

La jeune fille parcourue le chemin qu'elle connaissait par cœur. Son oncle ne l'attendait pas avant une heure, mais elle préférait fuire ses camarades, surtout lorsqu'elles commençaient à parler des amours du Roi. C'était chose courant à la cour, mais pour la pieuse Louise, la fidélité était une valeur importante, et que l'on puisse suggérer qu'elle pouvait prétendre à la place de favorite était choquant à son sens. Les liens du mariage étaient bénis par le Seigneur lui-même, comment pouvait-on les bafouer ?

Profitant du temps doux pour ce mois de mars, elle se dirigea vers les jardins, plus précisément vers la Grotte de Thétys. L'endroit serait peut-être détruit, disait-on, et Louise essayait de profiter au maximum de son endroit favori dans les jardins.

C'était une grotte calme, avec de nombreuses statues représentant Apollon et des nymphes. Plus personnes n'y allait, mis à part elle. Elle entra à l'intérieur et s'assit sur un banc. L'air était plus frais qu'à l'extérieur, mais Louise n'était pas frileuse. Perdue dans ses pensées, elle n'entendit pas les pas d'une autre personne.

« Eh bien ! J'ignorais qu'une nouvelle nymphe était entrée ici ! »

La voix était grave, agréable, assez... douce, en vérité.

Louise sursauta, se leva quand elle aperçut un homme qui lui était inconnu. La bienséance voulait qu'elle parte, mais si c'était quelqu'un d'important... Elle était arrivée peu après la nouvelle année, et au fond, elle ne connaissait pas grand monde.

Elle plongea dans une révérence et lorsqu'elle se releva, garda les yeux baissés.

« Eh bien jolie demoiselle ! N'allez-vous pas me regardez ? Il me semble ne pas vous connaître. Puis-je me présenter ? »

Louise leva les yeux et hocha la tête. L'homme qui lui faisait face était très grand, des cheveux blonds très clairs,  et avait des yeux marrons chaleureux. Il devait avoir aux alentours de 25 ans. Il était assez agréable à regarder, en vérité.

« Je me nomme Maxime de Versan. Peut-être connaissez-vous mon père ? Il a une charge assez importante... Que dis-je ? il prit une voix pompeuse, Il est grand bouteiller de France, s'il vous plaît, mademoiselle ! C'est le duc Charles de Croyant-Mailly...? »

Louise eut un léger rire devant ce drôle de personnage.

« La voilà qui rit ! Ah demoiselle, donnez moi votre nom, je vous en supplie ! Vous connaissez le mien, vous me devez le vôtre ! Je suis sûre qu'entendre un rire céléste permet d'acceder au Paradis ! Et savoir le nom de la créature divine doit permettre plus encore ! Pour le repos de mon âme fort tourmentée, je vous en conjure !
– Eh bien si c'est pour votre repos, monsieur... Je me nomme Louise de Kernezac, je suis la fille du marquis du même nom. Mais il ne vient pas faire sa cour au roi, aussi il n'est point connu. Mon oncle est le comte de Keruic, c'est lui qui m'a emmenée ici.
– Je savais que le comte avait fait venir sa nièce à la cour, mais j'ignorais que c'était un ange ! Cependant, je ne voudrais pas que votre réputation soit entachée parce que vous étiez seule avec moi. Aussi vais-je vous laisser en paix...
– Restez monsieur, je vous en prie. Mon oncle va m'attendre.»

Louise refit une révérence et sortit, le cœur battant à la chamade.


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Well. J'avoue que je ne pensais pas poster aussi tôt. Mais le fait est que ce qui me dérangeait dans un chapitre et m'empêchait de publier a été "réglé" avec les conseils de @Elynion donc vous pouvez la remercier, parce que du coup le chapitre XV est en train d'être écrit (lentement mais sûrement). En revanche, je ne posterais pas le chapitre II tant que le XV n'est pas achevé et... Quiconque me connaît sait que "en cours d'écriture" veut dire "je sais ce que je vais mettre dedans et ce qui va s'y passer mais faut que j'ai le courage de l'écrire, mais j'ai écrit cent mots". M'enfin j'ai un cours de philo demain alors j'aurais peut-être la foi, qui sait ? (N'y comptez pas trop non plus, faut laisser poireauter un peu). 

Alors team Maxime ? Il est drôle hein ? 

Dîtes moi ce que vous en pensez :) J'attends vos idées, vos théories, tout, tout, TOUT !!

No'

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