Chapitre 57 : Pleutre
Pleutre : Homme sans courage ni dignité
⭐️
PDV Taehyung
Je ne suis pas tiède.
Je ne suis pas reconnu comme tel.
Froid ou chaud mais pas les deux. Et mon psy dit que j'ai tendance à ressentir dix fois plus que les autres.
Ce n'est pas pour autant que je m'attribue le mérite de comprendre mieux qui que ce soit, parce que pour moi, les sentiments et les émotions restent individuels dans la mesure où on les appréhende tous différemment.
Beom-Seok s'est octroyé le droit de comprendre les autres. À sa façon. Il s'est dit qu'il devait leur imposer ses sentiments, ses directions, sa façon de voir le monde et les choses.
Il n'a pas écouté.
Il n'a pas regretté.
Et il s'en est pris à ce que j'ai de plus précieux. Jungkook est l'amour de ma vie et je ferai en sorte qu'il conserve le sourire qu'il a actuellement, le plus longtemps possible.
C'est un être fragile, innocent, il paraît seulement dur, sûr de lui, confiant, arrogant.
Mais ce n'est là que l'image que son apparence et la notoriété de ses parents donnent.
Il s'est trompé une seule fois, quand il a cru qu'en me faisant le détester je partirai d'Ilsan, que je m'éloignerais de lui, de ce bahut de merde et qu'il me protègerait de la sorte.
Il aurait dû deviner que je m'acharnerais, que je ne laisserais pas tomber et que je finirais toujours par savoir, par me rapprocher de lui peu importe à quel point il m'aurait fait mal.
Si l'amour est définitivement un moteur, une raison de se lever le matin, la haine l'est tout autant.
Je dois seulement veiller à ce qu'elle ne soit pas trop grande. À ce qu'elle ne prenne pas trop place. Au point de m'étouffer. De me prendre mon bonheur et de me priver de ce que je vis actuellement.
J'ai déjà été heureux, j'ai déjà connu le bonheur. Un bonheur si incommensurable qu'il m'était impensable qu'il me soit retiré si violemment un jour. Mais je l'ai perdu un jour, quelqu'un me l'a prit.
Quelqu'un en a été l'initiateur.
Beom-Seok m'avait retiré ce privilège.
Et j'étais prêt à lui rendre la monnaie de sa pièce.
« ... »
Ce n'est pas que le noir n'est pas fait pour moi, je dirai que cette absence de couleur irait à n'importe qui.
Le noir a de nombreuses portées, il signifie beaucoup de choses.
Il peut vouloir dire qu'on n'a pas envie de parler, il peut signifier une douleur, un deuil, il peut exprimer un style particulier, une différence, une absence, un désir.
Et dans mon cas, je désirai ardemment qu'il sache que j'étais devenu hostile à sa présence. Que si je revêtais entièrement du noir aujourd'hui, c'était seulement parce que j'étais sur le point de m'en prendre à lui.
Que si je portais du noir alors, c'est que je comptais le voir, le voir tel qu'il est réellement.
Et que je n'allais certainement pas privé les autres de l'image d'une monstruosité brute.
« Comment t'as pu faire ça Jimin t'es qu'un gros connard!! »
« Tae s'il te plaît laisse-moi t'expliquer, je peux- »
« Non j'en ai assez vu, laisse-moi tranquille!! »
Jimin me tient par l'avant-bras, je n'aime pas ça, on se donne clairement en spectacle devant le lycée.
« Jungkook tu pourrais m'aider tu étais aussi dans le coup quand même »
Je me retourne avec virulence.
« Parce que tu en faisais aussi parti?? »
« Tae- »
« Non! Allez tous vous faire foutre! »
Je me détache violemment de la prise de mon meilleur ami, et comme d'habitude ceux qui n'ont pas de vie filment la scène.
Je peux voir le groupe de connards au bout se marrer de la situation.
Qu'importe.
Le plan se déroulera quand même, avec ou sans eux.
« ... »
C'est bientôt la pause.
Autrement dit, le moment où tous les élèves surveillent constamment l'horloge pour être sûr que le dernier cours prendra fin dans peu de temps.
Mes doigts se resserrent sur mon carnet, le temps est presque écoulé.
Les baffles prévus pour les annonces qu'il y a à tous les recoins du lycée y compris les classes, grésillent légèrement.
Je m'adosse sur mon siège, croise mes bras et m'intéresse soudainement à ces quelques dernières minutes de cours.
« Oh putain oui Jimin! Plus vite, fais-le plus vite bordel! »
Un gémissement rauque.
Une voix d'homme.
Silence.
Le professeur rougit, il comprend qu'une merde est sur le point d'arriver donc il range rapidement ses affaires pour courir vers le bâtiment administratif.
Je me redresse, et jette un coup d'œil par la fenêtre. Il n'y a que moi qui sait où regarder.
Somyeôn a payé sa dette, je le vois ressortir de la trappe qui relie le toit aménagé. Il va rejoindre sa classe comme s'il ne s'était jamais rien passé.
Tout ce qu'il avait à faire c'était d'appuyer sur un bouton.
Sans se faire prendre.
« Plus vite, tu me prends si bien, ah- »
Tout le monde pouffe de rire. Moi, j'ajuste mes lunettes et garde mes positions.
Il ne faut pas que je me retourne.
« Han oui- oui oui »
J'en viens à me demander si mon pote gémit quand il baise parce que je n'entends que la voix de ce connard.
Bref, j'y réfléchirais plus tard.
La porte s'ouvre brusquement, un surveillant vient chercher Jimin mais je ne leur accorde pas un seul regard.
Jusqu'à ce que j'entende mon nom.
« Vous aussi Kim Taehyung »
Je n'avais définitivement pas prévu ça, mais je reste de marbre, j'excelle dans mon art et je n'ai absolument pas peur de ce qui peut se produire.
On passe de longues minutes à écouter le proviseur adjoint, monsieur Park est absent.
« Mais plus que je vous dis que ce n'est pas moi, je ne savais même pas qu'on était filmé »
Jimin s'évertue à expliquer à des oreilles visiblement sourdes.
Je suis là parce que le proviseur adjoint connaît notre lien et il pense que je serais prêt à sacrifier mon meilleur ami au nom de ce foutu établissement.
Autrement dit, si Jimin est l'instigateur de cette 'farce' comme il dit, moi, Kim Taehyung, je saurais forcément quelque chose et en bon petit génie lèche-cul, je vendrai la mèche quitte à perdre une amitié authentique.
Mais Jimin dit vrai. Il ne savait pas qu'il était filmé. Il ne savait pas que ce jour-là, à la fête, Beom-Seok avait exigé à Hanseo d'en faire une vidéo.
Mais l'ex-capitaine de l'équipe de foot n'avait justement pas prévu ce retournement de situation.
Il était fixé sur l'éternel cliché qui veut que les hommes homosexuels soient efféminés, qu'ils ne fassent preuve d'aucune masculinité, qu'ils soient sans virilité.
Jimin lui a prouvé le contraire. Quand il s'est rendu compte qu'ils étaient filmés, il a tourné la situation à son avantage. Il l'a séduit, et il a réussi puisque c'est lui qui a fini par la lui mettre.
Et pas qu'un peu, à ce que j'ai entendu.
Soudoyer Hanseo était plus facile que de réussir à faire parler Félix. Il s'était envoyé la vidéo mais il n'avait jamais eu les couilles de s'en prendre à Beom-Seok. S'il est dans cet établissement c'est grâce à son père, il est l'avenir de sa famille, il doit réussir alors il s'est simplement enfermé dans le silence.
Je le plains. Mais je n'en ai pas pitié. Je lui donnerai aussi ce qu'il mérite, il pense qu'il y échappera. Parce que les témoins qui ne disent rien participent.
Quand le proviseur adjoint se met à menacer Jimin d'exclusion je reviens sur terre.
« Vous ne pouvez rien prouver. Au moment de la diffusion, Jimin et moi, nous étions en classe avec monsieur Han, il peut vous le confirmer. Nous avons été aussi surpris que tout le monde de constater qu'il avait été filmé dans un moment aussi intime. Nous n'avons pas accès au service multimédia du lycée, on ne sait même pas dans quel bâtiment il se trouve »
Si si je savais. Je sais tout.
« Et si vous usez d'un quelconque abus de pouvoir au nom du fait que vous êtes l'adulte dans l'histoire, nous nous mettrons à votre hauteur. Nous sommes mineurs et nous n'avons aucune honte à faire entrer en jeu un patrimoine que vous n'ignorez pas »
Le génie de Donteng a du grandir plus vite que prévu. Il a compris que les adultes aimaient jouer la carte du plus grand, qu'ils aimaient impressionné par un langage qu'ils pensaient que nous, les jeunes, on ne comprendrait pas. Mais à l'heure actuelle, je parle une langue qu'il ne peut pas se permettre d'ignorer.
Je joue sur mon privilège, je joue sur qui je suis aujourd'hui, le putain d'héritier d'une dynastie qui jouera de ce que la haute société a à lui offrir. J'en userai à ma guise pour détruire tous ceux qui s'octroient abusivement des droits sur autrui sans en payer les conséquences.
Même Jimin parait surpris quand il comprend la portée de ma dernière phrase.
« Vous me menacez Kim Taehyung? »
« Vous attribuez à mes mots la valeur qui vous semble juste, je ne fais que parler, je ne choisis pas la portée que vous conférez à mes dires »
Je finis en conservant le contact visuel.
La tension est palpable mais je ne flanche pas, je parais même lassé.
Au bout d'un moment, il nous fait la morale avant de nous renvoyer en classe.
Quand on sort du bureau, je perçois une ombre, c'est si peu discret.
« Tae- »
« Oh la ferme Jimin, je l'ai fait au nom de notre amitié, mais pour l'instant juste - lâche moi tu veux! »
Je continue mon chemin jusqu'à la sortie puisque l'heure de la pause a sonné depuis longtemps maintenant.
Je suis observé.
Et j'ai bien conscience de ce fait, c'est peut-être même le but de cette altercation déguisée avec mes amis.
« ... »
La spy cam de la Min Security fait la taille d'une gomme de crayon. Elle tient facilement entre deux doigts, elle est dotée d'un micro et peut se connecter à notre téléphone.
Elle ne nécessite pas forcément internet, il suffit d'avoir le bluetooth et de télécharger une application qui la fait fonctionner.
Je n'ai pas attendu très longtemps. J'ai choisi la table la plus éloignée du parc et je m'y suis assis. Je n'ai pas fixé les environs, j'ai voulu m'évader et c'est ce que je fais en levant les yeux vers le ciel grisâtre.
« Alors j'étais filmé? »
Une voix que je ne peux pas oublier. Je souris une dernière fois en regardant le ciel avant de baisser la tête vers le son qu'émet cette pourriture.
« De quoi? »
J'incline la tête pour feindre l'ignorance.
« Jimin a essayé de me piéger c'est ça? Il m'a filmé contre ma volonté le soir de la fête, Hanseo m'a tout dit »
Ce connard joue bien son rôle en plus. Je le remercierai après l'avoir humilié.
« Qu'est-ce que j'en sais je n'étais même pas là »
« Tes amis t'ont lâché, retour à la case départ, tu te retrouves seul à nouveau. Vulnérable. Tu n'as pas peur? »
Je le scanne, il ne se cache même pas. Il se rapproche de moi, un peu trop même. J'espère qu'il ne verra pas la caméra.
« Attention petit génie, si tu me provoques j'y répondrai. Je ne sais absolument pas ce que tu cherches à faire mais tu ne gagneras pas »
J'ai déjà gagné c'est juste que tu l'ignores.
« N'oublie pas que je peux salir définitivement la réputation des Jeon si je dévoile notre petit secret »
« De quel secret tu parles, laisse-les en dehors de ça et ne me touche pas! »
J'ai beau me sentir plus fort qu'avant je reste face à mon principal bourreau, à un harceleur presque reconnu, comme si c'était une fierté.
Il me caresse encore le visage et quand nos regards se croisent je sais qu'il peut voir les larmes qui se forment dans mes yeux.
Il a encore ce pouvoir.
Comme je suis assis sur le banc, je dois incliner la tête vers le haut pour le regarder. Mais ça veut dire qu'il rentre aussi parfaitement dans le champ de la caméra.
« Je peux te faire mal, autant qu'à lui, pire que dans les bois, je m'occuperai si bien de toi que tu en redemanderas, tu me supplieras parce que je le ferai mieux que lui »
Il murmure en caressant ma tempe, je ne peux pas empêcher le frisson qui me traverse quand je comprends la connotation de ses mots.
Je me dégage violemment et me lève mais il me rattrape pour me tirer contre lui. Nos torses s'entrechoquent avant qu'il ne se rapproche dangereusement de mes lèvres.
Mais je n'y peux rien, je suis tétanisé.
« Un jour je te baiserai. Comme je l'ai toujours voulu et peut-être que tu fermeras enfin ta vilaine petite bouche. »
Il se dégage et s'éloigne, une larme dévale ma joue, son aura m'aura saisie jusqu'aux tripes et une deuxième larme rejoint la première quand je l'entends finir plus loin :
« De gré ou de force »
« ... »
Je n'ai pas assisté au dernier cours de la journée, j'avais besoin de temps pour tout faire.
Je regagne le lycée juste à temps pour le dernier match de la saison.
J'ai enfilé la veste qui porte le numéro de Jungkook, j'ai embrassé mon bébé qui vivait sa meilleure vie avec sa nounou et je suis reparti au lycée.
L'établissement avait été entièrement décoré, le parking extérieur était plein de véhicules et je remarquais même celui de mes parents au loin.
Tous nos parents avaient formé un groupe en bas des gradins, dans les premiers rangs.
Je devais aller sur le terrain pour la chorégraphie d'ouverture.
C'est incroyable comme l'adrénaline pouvait booster un petit corps comme le mien. Après m'être défoulé sur le terrain sous les acclamations de la foule et de ma mère surtout, je me suis offert un énorme smoothie.
C'est épuisant de se venger.
Je rejoignis ma mère et Iris avant de me concentrer sur le match. Je n'avais pas parlé à Jungkook depuis l'altercation de ce matin mais je sais qu'il avait conscience de mon soutien. Je ne portais pas cette veste pour rien.
« ... »
Le match était bien entamé, Seo-Jun et tous les autres pères du groupe, dont le mien, nous foutaient la honte.
Il fallait qu'ils se mettent à crier après leurs fils respectifs et mon cher quarterback était sur le point de gagner sa première saison.
J'allais le récompenser. Comme ça se devait.
Après l'effort le réconfort, quoique son réconfort impliquait pas mal d'efforts.
Purée je suis un génie.
Ok Tae tu te perds encore.
...
Je prie une grande inspiration. Jungkook venait de me jeter un regard.
C'était le moment.
Je croisais les jambes avant d'hocher la tête, deux fois. Ce geste se répercuta sur Hoseok à deux rangées de nous. Il fit le même et Jimin l'imita.
Yoongi avait vu, un geste de la main et Jin entra en scène. Le kicker n'est sur le terrain que pour des actions précises, c'est pour ça que Jin hyung est le seul à pouvoir provoquer cette situation.
Il est sur la touche avec Beom-Seok, jusqu'à ce qu'on ait besoin d'eux.
Il va se servir dans la glacière et au moment de se rasseoir sur le banc, il trébuche volontairement et la boisson s'étale sur l'ancien quarterback.
« Putain tu ne peux pas faire attention!! »
Beom-Seok crie tellement fort que le coach se déconcentre du terrain, au même moment, Namjoon, reconnu pour sa légendaire maladresse fonce vers Jungkook et le percute de plein fouet.
Je suis comme un maître au jeu d'échecs. Je regarde ma stratégie prendre forme pour atteindre le camp adverse.
« Merde Nam! Putain ça fait mal! », Jungkook exagère la douleur pour attirer l'attention sur lui.
Ça déstabilise le coach qui ne sait plus où donner de la tête. On les entend à peine à cause de la distance et du bruit de la foule, mais c'est la raison pour laquelle la mission d'Iris était d'inciter les parents à rejoindre les tous premiers rangs.
Il y a un véritable carnage qui se crée sur le terrain. Je tape deux fois sur ma cuisse et l'oncle de Yoongi qui a fait mine de venir soutenir son neveu sort son téléphone pour appuyer sur 'envoie'.
« Tu devrais regarder ton téléphone, il n'est pas mouillé, je suis tellement désolé hyung », Jin hyung aussi est très bon acteur bordel!
Mon bourreau sort son téléphone, il s'y intéresse fortement puisque je le vois plisser des yeux.
Tout ce qu'il aura à faire c'est appuyer 'lancer la mise à jour'.
Le génie des Min a créé une espèce de script, un programme qui imite le système Ios d'un iPhone, Beom-Seok sera obligé de cliquer dessus s'il veut à nouveau accéder à son téléphone.
Il sera bloqué, il n'aura pas le choix. Sauf que ça aura l'effet inverse, le fichier accédera à son smartphone avant de faire le ménage.
J'adore les suites logiques. Ce téléphone est connecté à son ordinateur via le même identifiant iCloud. Ainsi, quand son téléphone ne s'allumera plus, son ordinateur sera également hors service au même moment.
Ça m'a coûté une blinde mais je coule les preuves et le matériel, j'en ai rien à foutre.
« Non non non!! »
Je vois l'ancien quarterback bouger son téléphone dans tous les sens, ce bouffon a appuyé sans réfléchir.
Quel con!
« Kang sur le terrain!! Il ne reste que quelques minutes mais Jungkook ne peut plus jouer, Namjoon ne peut pas faire attention bon sang! »
Le coach gronde, mon bourreau n'a pas le choix que de rejoindre le terrain.
Il enfonce son téléphone dans la poche de sa sacoche et court sur l'espace de jeu.
Il aime les acclamations, il aime attirer l'attention alors pourquoi je ne l'y aiderai pas.
Le moment où il rejoint le centre du terrain est celui où je me mets à danser sur place. Je bouge doucement comme si une douce musique traversait mes tympans.
Putain, c'est addictif.
Il est tard, le ciel s'est assombrit depuis longtemps, donc, quand les projecteurs s'illuminent, les écrans de terrain s'allument instantanément.
Et au lieu d'afficher un score...
Cette vidéo débute.
« Je venais d'intégrer le lycée je devais être formé pour devenir quarterback, et je me suis fait bizuter. Je m'appelle Félix et je suis une victime de Hyuk Na-Eun et de Kang Beom-Seok »
« On était au collège ensemble, j'étais en surpoids les autres se moquaient mais avec lui c'était pire, il me touchait les fesses en disant que y'avait trop de chair, il me bousculait, il m'appelait la petite truie. Je suis une victime de Hyuk Na-Eun et de Kang Beom-Seok. »
« Je n'ai jamais fait ma rentrée à Ilsan, je me suis fait bizuter avant, le jour de la présentation de l'équipe, je m'en sors avec des visites régulières chez mon psy et je regarde ma mère pleurer tous les jours parce que j'ai perdu goût à tout. Elle veut seulement retrouver son petit garçon, comme avant. Je m'appelle Beomgyu et je suis une victime de Kang Beom-Seok. »
« Jeong-jay lui aussi était une victime de harcèlement, d'acharnement parce qu'il était différent et qu'il n'a pas dit 'oui'. Il n'a pas répondu à ses avances et ce connard a fait de sa dernière année de collège un enfer. Quand on est arrivé au lycée, Jeong-Jay était déjà suicidaire, il s'est pendu y'a deux ans. Kim Jeong-Jay était aussi une victime de Kang Beom-Seok, je suis sa sœur et je parle en son nom. »
Le stade s'est fait silencieux d'un coup, Beom-Seok est figé en plein milieu du terrain. J'ai demandé à Hoseok de censurer les visages et j'ai demandé à ceux qui ont bien voulu me parler de faire comme bon leur semblait, je n'ai même pas eu la force de regarder les témoignages et j'apprécie qu'ils n'aient pas hésité à mentionner leurs noms.
La vidéo de tout à l'heure s'affiche sur l'écran, le moment où Beom-Seok m'a rejoint au parc, plus tôt cet après-midi.
Mes parents m'encerclent soudainement en fixant toujours le téléviseur géant, je peux les sentir fulminer surtout quand ils entendent ses derniers mots.
Ceux où il insinue indirectement qu'il serait prêt à me violer.
Je souffle quand elle s'arrête mais je ne m'attendais définitivement pas à une suite.
Les élèves qui ont témoigné jusque-là sont des anciens, le proviseur ne les connaît même pas pour la plupart, mais ce qui se passe actuellement me brise définitivement le cœur...
Je ne savais pas qu'ils avaient rajouté ça à la vidéo.
« Ma vie a été un enfer à partir du moment où je me suis installé dans cette ville avec mes parents, mon cousin m'a terrorisé, menacé et malmené pendant presque deux ans. Je suis Jung Hoseok et je suis une victime de Kang Beom-Seok »
Je peux voir ses parents qui le cherchent du regard mais je suppose qu'il n'a pas eu le courage d'assister à ça, étant donné que sa place est vide.
Iris se lève, les larmes aux yeux, sûrement pour le retrouver.
« Un jour j'ai pensé à mourir, j'ai pris des médicaments alors que je portais mon bébé. Ma magnifique petite princesse. Quand je suis entré à Donteng, on m'a tout de suite catégorisé et j'ai été la victime de tous. De Kim Hanseo, Han Jungmin, Hyuk Na-Eun, tous ceux qui ont passé leur temps à rire, à filmer ça et à l'encourager, vous êtes tous des putains d'harceleurs. Et puis, il y avait celui qui s'acharnait, celui qui tirait les ficelles, Kang Beom-Seok, le roi de Donteng. Il s'en est pris à moi dès la rentrée ici, il a faillit me prendre ma vie et celle que je portais mais j'ai subit, je l'ai supporté et aujourd'hui, le génie de Donteng dit stop. Je suis Kim Taehyung et je suis une victime de Kang Beom-Seok »
Je pensais avoir coupé cette partie, je vois mes parents pleurer et je me réfugie dans leurs bras.
La vidéo s'arrête, c'est le noir total mais un dernier message s'affiche en lettres capitales :
« JE SUIS JEON JUNGKOOK ET JE SUIS UNE VICTIME DE KANG BEOM-SEOK »
Tel le pleutre qu'il était, le concerné tenta de quitter le terrain et moi je plantais définitivement mon regard vers nos parents.
« Le coup de grâce Katsumi je vous l'avais promis, maintenant c'est votre tour d'agir chers parents »
« ... »
Le tatouage du lien se rapproche de ça mais vraiment minimaliste avec des attraits bleu métallique, je n'ai pas trouvé d'image correspondante.
On va passer à la dernière partie de la ff.
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