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Chapitre 63

— Quelle jolie petite mariée! Avait tonné ma grand-mère parternelle, d'un ton presque insupportable.

En faisant le bonheur de toute ma famille je sacrifiais le mien.

Je suis plantée devant le miroir, ma robe enfilée. Mes cheveux blonds ont été remontés en chignon et quelques mèches ondulées tombent tristement sur mon visage. J'aurais voulu porter cette robe pour un autre homme que Travis Blake.

Mais, pour l'instant j'avais l'esprit complètement ailleurs. J'étais enceinte et je n'arrivais pas encore à le concevoir. Ma main posée discrètement sur mon ventre encore parfaitement plat, je pense à ce que ce mes parents vont dire quand il apprendront l'existence du bébé. Que je suis une traînée? Que j'ai trompé Travis? Mais au dépend de cela, commençait à vivre en moi un petit être, encore innocent de ce monde d'horreur.

La cérémonie du mariage allait bientôt commencer. On se préparait à rejoindre la voiture en direction de l'église quand maman m'obligea à mettre un gilet blanc opaque.

— Je t'interdis de l'enlever. A-t-elle tonné, discrètement.

Je n'ai pas répondu, mais j'ai compris qu'elle voulait que les traces de brûlure à mon poignet soient dissimulées. Elle n'aimerait pas gâcher le mariage, en montrant aux invités que la mariée est violentée par sa famille...

Papa me pousse dans une voiture, et s'assoit à la place passager de devant. J'entends les portières se verrouiller, comme si j'allais m'enfuir lors du trajet...Pathétique.

Je ne pouvais m'empêcher de relever le sourire victorieux qui trônait sur le coin des lèvres de mon père, bien trop heureux d'être finalement parvenu à ses fins. Il était sur le point de conclure une alliance qui lui rapporterait gros...Je n'étais qu'un simple pion qu'on avait manipulé avec soin depuis ma naissance.

La voiture s'arrête devant l'église, et le chauffeur nous ouvre les portières. Mon père m'oblige alors à m'accrocher à son bras et on se dirige alors vers le lieu de culte. Un soleil hypocrite nous illumine intensément de ses rayons faibles du mois de décembre. Je trouve cette atmosphère de fête tellement fausse et pesante...Comme si on m'avait arraché mon sourire pour le coller sur les lèvres des autres.

Je jette un coup d'œil derrière-moi. J'aurais aimé que Max arrive à ce moment là pour me récupérer...Mais, peut-être qu'il ne viendra pas...Qu'il ne viendra plus...

On pénètre alors dans l'église remplie à craquer, sous le bruit assourdissant de l'orgue qui annonce notre venue. Alors qu'on chemine jusqu'à l'autel, je vois des têtes que je ne connais même pas se tourner vers moi, en me félicitant. Je trouve ça tellement ignoble.

Travis m'attend devant devant l'autel, habillé d'un costume immonde et sûrement hors de prix. Ses cheveux blonds sont coiffés encore une fois avec une masse considérable de gel, leur donnant un aspect huileux et luisant. Un sourire insupportable se dessine sur ses lèvres quand il me voit, ce qui me donne la nausée.

Je reconnais dans l'assemblée quelques gens de ma famille, aussi stupide que faux. Sont-ils au courant que c'est un mariage forcé? Sont-ils au courant des violences que je subis chaque jours par ma famille, qu'elles soient physiques ou morales? Dans ce milieu là, tout ce sais généralement, mais tout le monde tait les scandales, pour faire bonne figure devant les membres les plus important de la ville. Il a toujours été plus facile de suivre le troupeau que de dénoncer quelque chose d'immoral. C'est dans la nature humaine d'être un suiveur, sinon les injustices n'existeraient pas. L'Être Humain était éperdument faible: incapable d'imposer son propre avis face à celui général, incapable de s'opposer face à des pratiques immorales que tout le monde suit, incapable de se battre contre les injustices d'autrui.

Mon père m'amène jusqu'à Travis, avant de s'asseoir au premier rang.

Travis me fixe avec un regard triomphant mais j'essaie de l'éviter, fixant droit devant moi, la tête haute, le visage fermé et les poings serrés.

Le prête commence la cérémonie. Les formalités se succèdent machinalement et puis, les vœux sont échangés. Obligée de formuler ma partie, je la prononce la mâchoire serrée. Travis, lui, paraît tellement fier, qu'il gonfle le torse. Si j'avais pu lui foutre une claque je l'aurais fait. Mais, je me suis abstenue de faire voler la cérémonie en éclat. Je n'avais plus les moyens de me battre de toute façon.

Et puis le prête poursuis la cérémonie, faisant totalement semblant de ne pas remarquer que je ne suis pas sincère dans la formulation de mes vœux. N'importe qui l'aurais remarqué tellement mon visage est fermé. Mais que voulez-vous...Apparemment l'Église cautionne aujourd'hui ce genre de pratique odieuse. Je me rendais compte que personne dans cette salle n'était de mon côté. Comme s'ils se réjouissaient du malheur qui était en train de s'abattre sur moi.

Il fallait que je sois forte, que je ne pleure pas. Je me l'étais promis.

Le prête poursuis alors l'office, qui est pour moi semblable à une condamnation pénitentiaire.

— Si quelqu'un s'oppose à cette union, qu'il parle maintenant ou se taise à jamais. Avait-il tonné.

Je m'attendais à ce que le silence continue à régner comme il était destiné, mais l'assemblée entière sursaute quand une voix forte déchire la cérémonie.

— Moi, je m'y oppose.

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