Chapitre 59
Ce chapitre est à lire avec la musique ci-dessus. Bonne lecture!
***
Je finis par me réveiller.
Je suis allongée dans un lit, et je ne me sens pas très bien.
La lumière brûle dans un premier temps mes yeux, et je n'arrive à voir tout de suite où je suis.
Mes yeux finissent par s'habituer, et je parviens à me relever en position assise.
Et là, stupeur.
Je me rends compte que je suis dans ma chambre.
Mes parents sont assis en face de mon lit, semblant attendre mon réveil.
Welcome at home, Thalie...
Je me souviens alors de l'homme qui s'est introduit dans la maison en bois et qui m'a droguée.
Ils ont réussi à me ramener dans cette maison...Encore une fois.
Papa se lève et vient se tenir devant moi.
— C'est terminer les conneries, Thalie. Tonne-t-il.
— Vous ne pouvez pas m'empêcher d'être celle que je suis.
— Je n'aurais jamais ou croire que tu te laisserais séduire par les vampires. Tu es tellement naïve et idiote!
— Ils me traitent bien, eux! Je hurle.
Une claque violente vient s'abattre bruyamment sur ma joue.
Les larmes me montent alors aux yeux. Le regard de mon père est emprunt d'une lueur sombre. Son air condescendant me fait trembler de rage.
— Un jour tu comprendras quels monstres ils sont. Mais apparemment, tu es bien trop stupide pour t'en rendre comte maintenant.
— Le mariage lui ouvrira les yeux. Renchéris Maman.
Je l'avais oublié celui-là.
— Quoiqu'il s'est passé, tu te marieras avec Travis Blake, demain-même. Crache papa.
— Pardon ? Je m'exclame, n'en croyant pas mes oreilles.
Comment ça pouvait être aussi rapide...?
— Inutile d'attendre plus longtemps, Thalie. Tu es rentrée à la maison, et il faut faire ce qu'il faut pour te faire ouvrir les yeux. Réplique Maman.
— Oui, tu as assez fait ta crise d'ado. Il est temps que tu prennes tes responsabilités de femme. Poursuit papa.
Je fonds en larme.
— Vous n'avez pas le droit...Je sanglote.
— Arrête de pleurer! Tes larmes n'attendrissent plus personne, ici! Tu t'es assez comportée comme une traînée, jusqu'à présent.
— Max viendra me chercher! Je m'écrie.
Papa attrape mon bras, et déchire ma manche, laissant apparaître la marque que Max m'avait faite et qui lui permet de me retrouver.
— Pas si on t'enlève cette marque qui est le début de tous les problèmes.
Je frissonne.
L'enlever? Comment?
Je crains de pire.
Papa m'attrape par le bras et me force à me lever.
Il me conduit dans le salon, et il me fait m'asseoir sur un fauteuil, en face de la cheminée.
L'homme qui m'a droguée est là, il fait chauffer dans la cheminée une forte de plaque métallique et rectangulaire d'environ dix centimètres de longueur, avec un manche en bois, qu'il maintient dans le feu.
Je comprends alors ce qu'il va m'arriver.
Je commence à trembler, mais papa me maintient tellement fort que je ne peux pas bouger.
L'homme finit par sortir la plaque du feu, et il l'approche de moi.
Papa saisit mon bras, tout en parvenant à me maintenir le reste du corps, et met en évidence la marque de Max.
L'homme pose la plaque très chaude dessus et commence à me brûler la marque.
Je hurle un hurlement de douleur intense.
Je n'en ai jamais ressenti d'autant plus forte. C'est insoutenable, inhumain.
Mes cris déchire la pièce et peut-être même le quartier. J'essaie de me débattre mais c'est impossible.
J'ai l'impression que mon bras se consume de l'intérieur.
Après de longues seconde insupportable de maintient de la plaque brûlante sur la peau de mon poignet, l'homme la retire, laissant apparaître un épiderme complètement brûler.
La marque de Max a disparu, laissant place à un rectangle écarlate de chair.
Je suis en pleurs, la douleur paralysant dorénavant tout mon corps, et la sensation insoutenable d'avoir perdu une partie de moi.
Puis, maman me plonge le poignet dans un bac d'eau froide avant de m'appliquer de la biafine.
La marque a été détruite.
Je me rends alors compte que Max n'a plus aucun moyen de savoir où je suis.
Et, je comprends que le véritable cauchemar commence enfin.
***
Les heures qui suivent, je refuse de manger et de boire.
Mes parents ont l'air très embêtés car ils savent que je ne tiendrais pas le mariage de demain si je ne m'hydrate pas et me remplis pas l'estomac.
Maman me propose alors un pacte, ne supportant pas l'idée que je puisse me laisser mourir.
Elle me fait venir Félix, et en contre partie, j'avale un morceau.
Félix...
Au moment même où elle prononce son nom, je frémis.
Ça faisait tellement de temps que je ne l'avais pas vu. J'avais été horrible avec lui, je l'avais délaissé et il fallait je lui demande pardon.
Mes parents l'avaient toujours apprécié et lui faisaient confiance.
J'accepte alors qu'elle le fasse venir. Il est sûrement la seule chance de m'en sortir.
Quelques heures plus tard, On déverrouille la porte de ma chambre et mon meilleur ami apparaît sur le seuil, immensément calme.
Maman referme la porte à clé, une fois qu'il est rentré.
Il reste quelques seconde, à me regarder, onde de pitié dans les yeux mélangées à une lueur rancunière.
— Tu es de retour, donc.
Sa voix est douce, mais ferme.
Il est là, en face de moi, stoïque, à échanger avec moi un premier regard depuis si longtemps.
Je suis tellement heureuse de le voir...mais je sais que je l'ai fait souffrir, et qu'il m'en veut terriblement.
Malgré tout, je suis enfin face à mon meilleur ami, la seule personne j'avais tant aimé dans le passé.
Mais une immense culpabilité m'immerge car je sais que je n'ai pas était une bonne amie.
Je n'ai aucune excuse et je le sais.
— Je suis désolée, Félix, tellement désolée pour tout ce que je t'ai fait.
Je fonds larme, cachant mes yeux humides de mes mains.
Contre toute attente, Félix me prend dans ses bras et me sert très fort.
Ça me fait du bien d'avoir un moment de tendresse après tant de violence.
Puis son regard se pose sur les pansements de mon poignée et ses yeux s'écarquillent.
— Qu'est-ce que c'est que ça...Thalie?
— Mon père...je murmure.
Son visage se décompose, et il comprend la cruauté que mon père témoigne à mon égard.
Une larme coule sur son visage.
— Comment est-ce que tu en es arrivée là?
Je lui raconte alors ma vie chez les vampires, les nouveaux amis, sans évoquer pour l'instant ma relation avec Max, la capture de mes parents.
— Ma place n'est plus ici, Félix...Je suis malheureuse.
Je vois dans ses yeux qu'il comprend pourquoi je déteste tant les humains, au profit des vampires.
— Je sais qu'ils vont te forcer à te marier...
Les larmes coulent à flot sur ma joue rose, avant de tomber sur le parquet.
— Je ne veux pas de cette vie, Félix...
— Je sais.
— Je fais partie des vampires, maintenant. Ils me traitent bien, eux, et tout est tellement plus beau de l'autre côté de la ville, je te le promets...
— Je te crois...
Je hoche la tête.
— Mais, on ne peut rien faire...Max ne me trouvera jamais, et je serai condamnée à une vie de soumission à une famille et à un mari que je n'aime pas...
— Je suis désolé, Thalie, pour avoir douté de toi et de ce que les vampires d'apportaient. Je me sens terriblement stupide.
— Moi aussi, j'ai douté d'eux. Mais, ils m'ont sauvé la vie tellement de fois que leur accorde, maintenant, une confiance absolue.
Félix essuie tendrement les larmes échouées sur ma joue.
— On va s'en sortir...Je te le promets.
J'aurais aimé le croire.
Soudain, des nausées me font tourner la tête, à nouveau.
— Qu'est-ce que tu as? D'écrie Félix, les yeux remplis de peur et d'incompréhension.
— J'ai des nausées depuis quelques jours, c'est bizarre. Et, je sais que je ne suis pas malade.
Félix me fixe, les yeux écarquillés.
— Thalie...Est-ce que tu as du retard dans tes règles? Murmure-t-il.
— Félix! Je m'exclame, un peu gênée, ne voyant pas tout de suite où est la pertinence de sa réflexion.
— Réponds-moi, Tha!
Je réfléchis pendant quelques instants. Mon cycle menstruel avait été l'une de mes dernières préoccupations, ces temps-ci.
— Maintenant que j'y pense, je crois que j'ai quelques jours de retard...
Félix devient blême. Je sens une onde d'angoisse se noyer dans ses yeux clairs.
— Est-ce que tu as couché avec quelqu'un, récemment, Thalie?
Je détourne mes yeux des siens et ne lui réponds pas, fortement mal à l'aise.
— ...J'y crois pas! Ne me dis pas que tu as couché avec un vampire?!
— Si. Avec Max...
— Dis-moi que vous avez utilisé une contraception...
— Non...
— Oh mon Dieu, Thalie...!
— Ne t'inquiètes pas, Félix. Je ne peux pas être enceinte, les vampires ne sont pas fertiles.
— Tous les symptômes que tu as sont ceux de la grossesse, Thalie! Tout coïncide! Lâche Félix, les yeux toujours autant écarquillés.
Tout à coup, je me fige.
Je comprends ce qu'il est sûrement en train de se passer.
Je pose la main sur mon ventre et commence à trembler comme une feuille.
Pour moi, il était impossible que je puisse tomber enceinte d'un vampire...Mais, comme il disait, tout coïncidait.
Je commence à paniquer.
— Mon père va me tuer s'il apprend que j'attends un enfant d'un autre homme que Travis...Je gémis.
— Il faut que tu fasses un test de grossesse.
— Mais, comment je vais pourvoir m'en procurer un? Je ne peux pas sortir de ma chambre!
— Je vais t'en acheter un, et je vais proposer à ta mère de l'aider pour installer la réception, demain, chez toi, et te le passerait discrètement pour que tu puisses le faire aux toilettes
Je hoche la tête.
— D'accord, on va faire ça...Je murmure, complètement déconcertée.
— Ça va aller, Thalie...Ça va aller...
J'aurais aimé le croire.
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