Quelques jours ont passés et mes nausées ne sont pas réapparues.,

Elles sont parties comme elles étaient venues, me laissant dans une petite incompréhension, mais je suis rapidement passer à autre chose.

Plus important nous attendait.

Aujourd'hui même, Max, Élia et Nala, se rendaient au manoir, avec l'aide de Treck, dans l'unique espoir de récupérer le contrôle des vampires et le pouvoir dont Seth s'était illégitimement emparé.

J'étais confiante.

Ils avaient établi un plan plus qu'honorable et je savais que Max avait assez de rage en lui pour arriver à ses fins.

Espérons que Treck ait dit la vérité.

...Sinon Max ne survivrait pas.

Ils s'apprêtent alors à partir, quand Max me prend à part pendant quelques minutes.

— Ça va aller? Me murmure-t-il.

— Toi, ça va aller? Parce que ce n'est pas moi qui vais risquer ma vie ce soir. Je réplique.

Max m'accorde un tendre sourire.

— Tout ira bien, je te le promets.

Je hoche la tête, les yeux humides.

— Ne fais pas de conneries, je ne supporterais pas de te perdre.

Il me prend alors dans ses bras.

— Quand tout cela sera fini, on pourra se retrouver tous les deux.

J'avais envie de le croire.

...Mais, je me devais de me protéger, au cas où le pire se produirait.

— J'ai confiance en toi. Mais, pas en ce que pourrait avoir préparé Seth. Il est fourbe.

— Pas autant que je le suis. Lâche-t-il.

— Tu es sûr de ton plan, Max?

— Si tu veux la paix, prépare la guerre. On est obligé de passer par la force pour rétablir le calme.

Je me détache de lui et plonge mes yeux dans les siens.

— Fais ce qu'il se semblera bon. Je réplique.

— Quand j'aurais terminé ça, je reviendrai te chercher ici. Ne bouge surtout pas, tout devrait bien se passer pour toi, de toute façon.

Je hoche la tête et essaie de ravaler les larmes qui perlent au coin de mes yeux.

Max me caresse tendrement la joue et m'adresse un dernier baisers avant de sortir de la maison, et rejoindre Élia et Nala.

Je leur fait un signe de la main, puis ils disparaissent dans les profondeurs de la forêts, armés comme des guerriers légendaires.

***

Il est dix-huit heure. Le soleil tombe et il commence à faire froid.

Je referme la porte et m'enroule dans une couette.

L'appréhension me ronge l'estomac, mais je garde espoir.

...Parce qu'il le fallait.

***

Je reste un certain moment à essayer de ne pas penser à ce qui pouvait être en train de ce passer, mais je n'y arrive pas. Max occupe constamment mes pensées et me les ronge.

Peut-être qu'il est en train de se faire battre par Seth, peut-être même qu'il est mort...

Je me lève soudain du canapé, chassant ces pensées pessimistes, et décide d'aller passer un moment dans la salle de bain, histoire de penser un peu à moi et d'oublier la situation angoissante pendant quelques temps.

J'ouvre le robinet, et me lave le visage. Puis j'attrape une brosse et me démêle les cheveux.

Soudain, un bruit sourd venant du rez-de-chaussée me fait sursauter.

— Max? C'est toi? Je lance, pas très rassurée.

Pas de réponse.

— Nala? Élia? Il y a quelqu'un?

Pas de réponse.

Je frissonne.

Est-ce que le son vient de la maison- même, ou de l'extérieur?

A en croire mes oreilles, on aurait dit qu'on toque à la porte.

Un grincement assez audible se fait alors entendre.

Je comprends que quelqu'un s'est introduit dans la maison.

...Mais qui?

J'hésite un instant à demander si c'est un de mes amis, mais décide après réflexion de ne pas prononcer un seul mot, de peur que l'intrus vienne directement me trouver.

Je jette un coup d'œil à la pièce dans laquelle je suis, à la recherche d'une potentielle arme, mais il n'y a rien d'utile, à part peut être un verre assez lourd que j'empoigne subitement.

Je me résigne à sortir de la salle de bain, et pousse la porte, en essayant de faire le moins de bruit possible. Malheureusement, il n'y a pas de verrou.

Mince...

Je commence à trembler.

Plus le temps passe plus la possibilité que ce soit l'un de mes amis s'estompe.

Des pas résonnent soudain dans les escaliers.

L'angoisse fait battre mon cœur très fort.

J'ai déjà vécu cette situation, et je sais que c'est la pire.

L'individu passe de pièce en pièce, et finit par tourner la poignée de la salle de bain.

Je me colle à la porte pour la bloquer et lui faire croire qu'elle est verrouillée, sauf que ma force est insuffisante.

L'intrus arrive sans trop de mal à pénétrer dans la pièce, et je me retrouve face à un inconnu.

Prise par la panique, je lui lance mon verre au niveau du torse, et il laisse échapper un grognement de douleur.

Le verre s'explose bruyamment au sol, et vole en éclat.

L'homme se jette sur moi, sort une seringue, et me la plante dans le cou.

J'essaie de me débattre, je crie, mais peu à peu, je sens une vague assourdissante, commencer à me submerger. Mes oreilles se bouchent peu à peu, mes yeux deviennent faibles, et je finis par tomber aux pieds de mon ravisseur.

Et là, je perds connaissance.