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Chapitre 2

Le lendemain, j'étais en train de dormir quand ma mère frappa à la porte, un seul coup je crois, sans entrer.

— Debout là-dedans, je rappelle qu'il y a cours aujourd'hui.

Puis elle redescendit.

Mince, j'avais dormi combien d'heures ? Je m'étais couchée ce matin et j'avais dormi avec la gueule de bois.

Après Easy A, nous avions regardé Terminator 4 et Godzilla pour faire plaisir à Steve. Nous nous étions couchés bien plus tard que prévu.

Et Raphael était là. Je le remarquai quand il toussa dans l'oreiller. Mon cœur manqua un battement.

— Mon dieu ! Qu'est-ce que tu es moche quand tu te réveilles ! Me moquai-je ensuite en l'enroulant dans mes bras.

— Merci. Je t'aime aussi. Grogna-t-il gentiment en guise de réponse.

Je ris. En vérité, Raphael était super sexy. Il avait les yeux mi-clos et ses cheveux bruns étaient ébouriffés mais propres. Et il était en caleçon.

Je passai ma main dans le creux de sa colonne vertébrale et avec mon index, je la longeai jusqu'en bas avant de remonter.

 Ça lui donnait la chair de poule et je réalisai soudainement que j'avais une certaine fascination pour les colonnes vertébrales.

Raphael se retourna dans le lit pour me faire face.

— Toi, par contre, tu es ravissante.

Il saisit ma nuque et il m'embrassa, d'abord lentement, puis accéléra la cadence.

Le baiser du matin était loin d'être le meilleur de la journée.

Nous ne nous étions pas lavés les dents la veille et même si cela avait été le cas, nous n'aurions rien pu faire contre notre haleine.

Mais c'était divin.

Je souris et me mis à califourchon sur lui. Raphael caressa mon visage et posa ses lèvres sur ma tempe, mon front, mon nez, et revint sur ma bouche.

Ses mains explorèrent mon corps et agrippèrent mes cheveux tandis que je resserrai mes mains dans les siens. Il m'embrassa, encore et encore.

J'aurais voulu que ça ne s'arrête jamais. Les sentiments que j'éprouvais me dépassaient.

— Alice ! Dépêche-toi un peu, s'écria ma mère du haut des escaliers.

Les yeux sortis de leurs orbites, je sautai à l'autre bout du lit. Paniqué, Raphael remonta les draps jusqu'au cou alors que ma mère entrait sans crier gare dans ma chambre.

Ma chambre ! J'aurais du installer un verrou, depuis le temps.

— Qu'est-ce qui se passe ici? Demanda-t-elle

— Maman ! M'exclamai-je avec une voix pleine de reproches. Tu ne peux pas frapper à la porte comme tout le monde ?

— Bonjour madame, dit Raphael toujours agrippé aux draps.

Ma mère remarqua enfin Raphael. Elle devint subitement nerveuse.

— Ah tiens... Raphael... Alice ne m'avait pas dit que tu dormais là, cette nuit.

Elle nous fixa tour à tour et voyant que personne ne répondait, elle ajouta :

— Bon, habillez-vous et venez manger. Cette maison n'est pas un self et je pars dans dix minutes.

J'avais envie de hurler dans l'oreiller.

Je partis me cacher un moment dans les toilettes et quand je revins, Raphael était entièrement habillé.

Il avait maintenant ses propres vêtements dans mon armoire. Il n'y avait pas de quoi se vêtir pendant une semaine, mais c'était largement suffisant en dépannage. La preuve.

Dans la cuisine, mon père était nonchalamment assis sur les tabourets de l'îlot central en train de lire son journal.

En nous entendant arriver, il releva la tête et nous dévisagea au travers de ses lunettes.

Contrairement à ma mère, mon père semblait plus vieux que son âge et avait déjà les cheveux poivre et sel.

Mon copain le salua poliment.

— Bonjour Raphael, répondit mon père en échange.

Je les regardai tous les deux discuter en enfournant un pancake dans la bouche.

Moins d'une heure après, j'allai ouvrir la porte fenêtre du salon pour laisser pénétrer la chaleur matinale. Raphael était juste derrière moi, clés de voiture dans une main, téléphone dans l'autre.

— Tu ne m'as pas dit que tu étais venu en voiture hier, dis-je.

— Je croyais que tu le savais.

En face de la route, Libby nous attendait adossée contre un poteau.

— Cool, commenta-t-elle en voyant la voiture de Raphael garée devant le garage. Pas de marche ce matin.

On s'engouffra tous dans le monospace.

J'étais la seule de mes amis à ne pas posséder de voiture. Steve avait sa Ford, Raphael, son monospace. Son père le lui avait offert pour ses seize ans il y a quelques mois et sa mère avait insisté pour participer au cadeau.

Libby, quand à elle, économisait pour acheter la sienne.

Moi, c'était à peine si je pouvais emprunter celle de mes parents.

— J'ai un de ces mal de crâne, lâcha ma meilleure amie en ce massant la tête.

— Je pense que c'était une mauvaise idée de se coucher aussi tard un mardi, admis-je en secouant la tête.

Au même instant, la chanson "Devil we know" de Lily&Madeleine pointa son nez à la radio.

Il y eu un déclic à l'intérieur du monospace et Raphael augmenta le son.

— April, m'écrai-je en chantant. I can hear your anger a marching

— Here it comes again.

Je tournai la tête vers Raphael et il me renvoya mon sourire.

— And the flowers will forgive your rage and your barking. Here it comes again.

There's a tree line somewhere nobody knows
We've been pining and now were soaked to the bone
We've been pining and now we want to go home
It's the devil we know
Lower the curtain, let the rain come down like a spirit
Let it hit the ground
Come the memories, come the shivering cold, let the rain fall
It's the devil we know
It's the devil we know

— IT'S THE DEVIL WE KNOOOW, cria Libby avant de tousser à plusieurs reprises.

Le trajet dura à peine dix minutes.

Je sautai de la voiture et remit mon sac sur mes épaules.

Raphael déposa un chaste bisou sur mes lèvres sèches et partit à la recherche de Steve.

— Désolé Alice mais j'ai un truc à faire, s'excusa Libby en me pointant le lycée par-dessus son épaule.

Elle m'abandonna littéralement sur le parking.

Je lâchai un soupir et me dirigeai vers le bâtiment principal.

C'était à ce moment que la solitude se faisait ressentir.

Une voiture remplie de garçons que je connaissais à peine s'arrêta alors que je traversai le parking. L'un deux sortit, une cigarette encore dans la bouche.

— Salut, toi.

— Salut.

Je ralentis à peine. Je n'étais pas vraiment d'humeur à faire la causette avec ces gens là.

C'était en réalité la bande de Matthias Evans. Il paraissait même que certains d'entre eux se droguaient.

— Alyssa, c'est ça ? Dit le type en écrasant sa clope sur le sol.

— Alice, je corrigeai avant de reprendre mon chemin.

Je poussai la grande porte avec précipitation.

Le brouhaha assourdissant des élèves avait le mérite d'engloutir toutes les pensées qui me préoccupaient à propos du type à la cigarette.

Dans le couloir, il n'y avait aucune trace de Steve, Raphael ou encore de Libby.

Je me faufilai entre les gens amassés dans l'entrée et m'apprêtai à me diriger vers les salles de classe lorsque je les vis.

Jessica Floyd et Matthias Evans.

En train de s'embrasser sur mon casier. MON CASIER.

Je m'avançai prudemment. Matthias était presque en train d'engloutir les lèvres de Jessica et ses mains avait saisi ses fesses.

Cette dernière sourit et leva la jambe pour la mettre autour de lui. 

Ses cheveux collaient à son visage, en partie à cause du fond de teint.

Tomber nez à nez avec ces deux là était la pire chose qu'il pouvait m'arriver.

— Pardon, grinçai-je fermement entre mes dents en essayant d'atteindre mon casier.

Le bruit des gens fut bientôt remplacé par un silence gênant.

Matthias interrompit le baiser et tourna la tête vers moi. Il me détailla de la tête aux pieds.

— Qu'est-ce qu'elle fait là, celle-là ?

Je restai interdite.

Il me dévisagea froidement.

On aurait dit qu'il n'avait jamais vu un tel parasite. 

Il lança à Jessica un regard en coin en attendant de savoir pourquoi une ado muette et coincée était plantée devant eux. 

Ses yeux revinrent vers moi, et il me fixa .

Il avait d'abord l'air troublé, puis en colère et me fusilla du regard.

Soudain, il porta ses yeux sur ma poitrine pendant plusieurs secondes. 

Son regard mal placé me figea et je me mis à paniquer.

Il esquissa un sourire et se mordit la lèvre inférieure.

— Bon, tu veux quoi ? S'impatienta Jessica, semblant n'avoir rien remarqué.

— Rien.

J'oubliai mes livres et tout le reste et partit dans la foulée. J'aurais aimé courir.

J'entrai en trombe dans les toilettes et mon sac tomba sur le sol glissant.

L'odeur de désinfectant me réprima un haut-le-cœur.

Encore essoufflée, je m'appuyai contre les lavabos. Le reflet que me renvoyait le miroir de ma poitrine n'avait rien de choquant.

Je portais peut-être un débardeur qui mettait en valeur mes seins mais on ne voyait pas mon soutien-gorge à travers.

Alors, où était le problème ?

Je pris mes seins dans mes mains et les fit bouger.

— J'envie ta poitrine, lâcha une fille derrière moi.

Je sursautai. Elle me fixait dans le miroir et je ne l'avais pas vu.

— Heu... Merci ? Bégayai-je ne sachant pas si c'était un compliment ou non.

Elle sourit. Sa poitrine à elle était quasiment inexistante.

— Moi, c'est Eva.

Puis elle partit en me laissant dénue.

En sortant à mon tour quelques minutes plus tard, je fonçai dans Raphael.

— Alice ?

— Ah enfin, tu es là !

Je le plaquai contre le mur et mis ma main devant sa bouche.

— Tu penses quoi de mes seins ? Chuchotai-je en me rapprochant de lui.

Il dut me prendre pour une folle car il me regarda quelques secondes, interloqué.

— Quoi ?

— Sont-ils gros ? Insistai-je presque hystérique.

Je les pointai des yeux. Raphael posa enfin le regard dessus.

— Heu oui. Enfin non ! Bafouilla-t-il.

Je plissai des yeux.

— Il sont biens, quoi.

Je décidai de le lâcher. Il s'écarta de moi et dépoussiéra son épaule.

La main sur le front, je repensai à ce Matthias. Il m'avait vraiment déstabilisé pour rien.

— S'il te plait, Alice, ne fais pas de chirurgie esthétique sur tes seins, plaida Raphael.

— Hein ? Non !

A l'heure du déjeuner, les gars nous invitèrent dans le fast-food en face du campus.

Steve était accompagné d'Emily, elle-même en compagnie de son amie, Naomi, mais tout le monde devait l'appeler Nao.

Nous étions donc six.

Je n'avais parlé de l'incident de ce matin à personne et c'était mieux ainsi.

Mais en rentrant dans le BurgerFi, mon cœur s'arrêta lorsque je vis le type à la cigarette et toute sa bande au fond du restaurant.

Et comme par hasard, Steve pointa celle qui était à côté.

— Vous ne voulez pas plutôt aller là ? Demandai-je en montrant une table de six près de l'entrée.

— Tu rigoles ? Me lança Steve. C'est devant la fenêtre.

Dehors l'air était sec et chaud et la température n'était pas loin de trente degrés Celsius pour un mois de mai. Le soleil allait sûrement taper contre la vitre.

Je soupirai et quelque chose en moi stressait à l'idée qu'il y avait les gars de Matthias Evans juste à côté de nous.

Je m'asseyais donc sur le bord de la table, près du mur, avec Raphael et Libby à côté de moi, et Steve, Emily et Nao en face.

— Tu veux quoi ? Me demanda Raphael

Je n'avais aucune idée de ce qu'ils proposaient.

— La même chose que toi, dis-je.

— Deux Double Angus Burger, deux frites, un Coca et...

— De l'eau.

Il me lança un regard désapprobateur.

— De l'eau. Merci.

Les autres firent leur commande alors que je jouais nerveusement avec mon bracelet.

— Tu n'as pas pris de Fanta ? Je croyais que c'était ta boisson préférée.

Raphael me fixait. Je tournai la tête vers lui.

— Ça l'est. Mais j'avais envie de prendre de l'eau.

— Tout va bien ?

— Oui ! Répondis-je un peu trop vite.

Il passa son bras autour de mes épaules.

— Ce sont tes seins qui te préoccupent ?

Je m'efforçai de rire.

— J'ai complètement raté l'oral d'anglais, soupira Libby en croisant les bras. Je crois que mon père va me tuer.

— Tu n'es pas à plaindre. Le mien m'a menacé si je n'avais pas mes examens de fin d'année. Dit Nao.

Steve s'adossa contre la chaise et croisa les mains derrière la tête.

— Vous savez ce que j'en pense, moi, des examens ?

Il fut interrompu par les commandes qui arrivaient.

— En tout cas, reprit-il après. Si je ne les ai pas, je prends mes cliques et mes claques et je quitte la Floride avec ma bagnole.

— Et ton diplôme, crétin?

— Rien à faire.

Il croqua dans son hamburger et ajouta :

— Mais je reviendrais pour le bal.

Emily rougit.

Je participais très peu à la conversation, à la fois parce que je n'avais rien à dire et parce que je ne voulais pas que le type à la cigarette m'entende et me reconnaisse.

A vrai dire, il me faisait peur.

Pendant tout le déjeuner, la conversation tourna autour du gars et de la fille qui avait fait l'amour dans les vestiaires la semaine dernière.

Libby disait qu'ils étaient virés définitivement, alors qu'Emily affirmait qu'ils étaient exclus seulement deux semaines.

— Peu importe, s'écria Nao. Paul est un connard.

— Non, la fille était une traînée et elle l'a allumé, s'entêta Steve.

— N'abaisse pas les filles au rang de traînée, protestai-je.

Toute les filles de la table approuvèrent.

— Et j'ai entendu dire que ce Paul collectionnait les vierges. Dit Libby.

— Horrible, souffla Emily.

Un bref silence s'installa avant que Nao le brise.

— Je crois même qu'il sera à la soirée de samedi.

— Quel soirée ? Demanda mon copain en levant un sourcil.

— Celle de Tyler, un pote à Matthias Evans.

Ce nom me glaça le sang.

— Ah bon ? Je n'en ai pas entendu parlé.

— C'est normal, il l'a annoncé ce matin.

Une soirée avant les examens ? Quelle bonne idée.

— Qui sera là ? Intervint Libby.

Nao tourna la tête vers elle.

— Les Terminal. Nous et la plupart des Premières et peut-être même des Secondes, je ne sais pas.

— Je suis sûr que Brandon Miller sera là, s'enthousiasma ma meilleure amie.

Elle m'envoya un regard complice.

Sentant que tout le monde avait l'air d'être d'accord pour y aller, je préférai préciser :

— Je n'irais pas.

Pendant le long silence qui s'ensuivit, Raphael et les autres semblaient attendre que je m'écrie " Je rigole ! ".

— Tu déconnes, j'espère, lâcha enfin Steve.

— Non.

Je faisais de mon mieux pour ignorer les regards posés sur moi.

— Quoi ? Ce n'est pas une blague. De toute façon, même si j'y allais, je ne boirais pas d'alcool.

Raphael me sourit mais je sentais dans son regard qu'il était déçu.

Mais je m'en fichais de me retrouver seule un samedi soir alors que tous mes amis seraient à une fête.

— Sérieuse et solitaire, je vous présente Alice Bryan. Commenta Libby en levant les yeux au ciel.

Steve était mort de rire.

— Ferme la, Steve, marmonnai-je en lui lançant un regard meurtrier.

Il leva les mains en signe d'obtempération.

Je me détendis un peu quand Raphael posa sa main sur ma cuisse. Sa présence me semblait toujours agréable.

Je l'embrassai. Ses lèvres avaient un goût salé, sûrement à cause des frites qu'il venait de manger.

— C'est hyper gênant, chuchota Nao en nous désignant. Toute la table est célibataire à part eux.

Décidément, cette fille-là, je l'adorais.

Il restait à peine dix minutes de pause avant que les cours reprennent lorsque tout le monde se leva pour partir.

Steve et Raphael restèrent pour payer la note.

Alors que je repassais vite fait mon débardeur à l'aide de mes mains, je me permis de jeter un coup d'œil vers la table des garçons.

Ils étaient toujours là, assis nonchalamment sur leur chaises.

Je ne savais pas de quoi ils parlaient mais ils riaient à gorge déployée. 

Des rires graves, presque flippant.

Le type à la cigarette regarda dans notre direction et me vit.

Il sourit en m'envoyant un clin d'œil.

Je me mordis les lèvres. C'était là que je sentis la main chaude de Raphael se glisser dans la mienne.

Son pouce décrivit des cercles sur ma peau et il m'entraîna vers la sortie.

Mais mon regard restait fixé sur le gars.

Ce n'était pas un sourire pervers ou attendrit qu'il avait, mais un sourire qui en disait long. 

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Alors vous en pensez quoi ?

Si vous n'avez pas aimé, dites le moi, ou sinon, votez et commentez :)

Je vous aime déjà,

Emma.

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