Pendant tout mon petit numéro son visage avait été impassible. Son corps immobile. Seuls des petits tics çà et là me montraient sa gêne. Son inconfort. Du moins. C'est ce que j'avais déduis.

Parce que quelques minutes plus tard. Mon visage dans sa main. Sa chaire dominant la mienne. Je sus que je m'étais trompé. Que ce n'était pas du malaise. De la pudeur. Mais simplement un contrôle parfait de soi. De sa gaité de me voir déballer ce qu'il espérait.

« Je peux vous l'accorder qu'une dizaine de minutes. Je présume que vous pourrez avoir le divertissement escompté pendant cette période.

- Je saurais m'en contenter. »

Aucune protestation derrière moi. Parce qu'ils savaient que je ne changerais pas d'avis. Et que je ne me laisserais pas faire.

« Si vous voulez bien vous écarter quelques secondes Majesté. Je pourrais nous conduire dans une salle privée.  »

Il fit glissé ses doigts de ma mâchoire à ma gorge. Avant de me lâcher. Mais le poids de ses articulations se faisaient toujours sentir. Comme un souvenir qu'on peine à oublier. Qui revient encore et encore malgré la volonté.

Pourtant je ne réagis pas. Le guide où on pourra discuter. Ou jouer.

« Alors. Dites moi comment le future roi à réussi à échapper à ses innombrables occupations. 

- Qui vous a autorisé à discuter. Il me semble qu'un homme de joie ne fait que ce qu'on lui a demandé. Ou est-ce une spécialité de la maison. »

Un frisson me parcouru. Un frisson de peur pure. Son regard ne trahissait rien. Une inexpressivité totale. Froid. Bien loin de la chaleur de ses doigts sur la peau de mon cou. A ce moment. Il n'avait aucune odeur. Mais il dominait tout. Il aurait pus faire n'importe quoi.

Je sentais mon cœur se débattre. Mes mains se crispées pour ne pas montrer mon émotion. Cependant il y avait mes phéromones. Ces lâches. Ces hypocrites. Dont je ne pouvais contenir qu'une partie.

« Le louveteau a peur. »

Et il se radoucit. Mettant un sourire moqueur sur son visage.

« Qu'est ce que tu croyais. Parce que tu as déclenché les pires rutes de ma vie. J'allais venir là. Et faire une chose aussi odieuse. Je n'aurais pas mieux valu que toi. »

Mais il se rapprocha. De la même manière que plus tôt. Il vient relever mon menton. Observant mes traits de bien trop près. Le parfum musqué de ses particules m'entourèrent. J'essayais de me dégager. Comme un enfant embêté par des plus grands. En le poussant du peu que je pouvais. En baissant les yeux. Et en répétant mon refus.

« Pourtant j'ai tout de même envie de m'amuser. Comme tu t'es amuser à raconter des sornettes aux gardes. »

Punaise. Je le savais. J'aurais du tenir ma langue. Ne faire référence qu'à son odeur sur moi.

« Des phéromones dominateurs. Imprégné sur ton corps et tes habits ne suffiront pas. Vois tu où je veux en venir. »

Ainsi, il s'entreprit de libérer un puissant arôme. C'était indéniablement un alpha. Mais comme prévu, il ne s'en contenta pas. Il posa ses lèvres sur ma joue. Incapable de réagir à la conséquence de ma bêtise. Je me laissais faire. Non sans un brin de raison.

« Et tu te sens plus en accord avec tes valeurs là. »

Je n'ajoutais rien. Il savait très bien de quoi je parlais. De ce que j'avais craint. De ce que j'avais éviter. Par la bonne fortune de notre prince.

« Qui t'as autorisé à me tutoyer. Tu restes à mon services. Bien que j'ai opté pour la manière douce. »

Je grognais. Mais le laissait continuer jusqu'à ma bouche. Parce qu'il n'y avait pas de meilleur façon de marquer quelqu'un qu'un baisé. Je m'y abandonnais. Lâchant les freins. Sans pour autant réponde.

Ses mains appuyaient sur ma chaire. Sur ma nuque. Sur mes côtés. Peut-être aurais je des bleus dans les jours à venir. Ses ongles marquaient de temps en temps une peau plus souple. Dans mon dos notamment.

Ils allaient forcément y croire. Ce n'étaient pas grave. Moins encore si c'était eux. Cependant j'espérais garder le moins longtemps possible ses marques. Et ses phéromones. Parce que ça allait se repérer. De très loin. Je serais hors services quelques jours. C'était un problème.

Mais à ce moment là. Je n'avais pas le choix. J'étais incapable de lui désobéir.

« Bon toutou. »

Oh fait chier.

Je pris parti à cette dance inégale. A sa grande surprise. A mon grand amusement.

Il sourit. Pour une raison inconnue. Et augmenta la puissance de ses phéromones. Me montrant à quel point il n'était pas bien la dernière fois qu'on s'était vu.

« Il me reste un dernier détail louveteau. Tu seras gentil de m'aider. »

Il jura devant mon immobilité. Essaya par tout les moyens de me ôter mon haut. Sans succès.

« Ce n'est pas moi qui devra rester comme ça après. »

Je ne réagis pas. Parce que je ne me doutais pas de ce qu'il allait faire.

Son sourire agaçant revint. Et en quelques secondes. Mon débardeur tombait en lambeau. Ses lèvres venaient prendre mon cou. Mon pectoral. Ma hanche. Elles y laissèrent des sussions. Des morsures. Des longs dessins. Marquant leur territoire. Pour quelques semaines au moins.

Mais il ne pus finir. Parce qu'on toqua. Et Seungmin. Notre second bêta entra.

« Les dix minutes sont terminés. Excusez le Monseigneur, votre distraction à du travaille. »

C'est à peine s'il réagissait à la situation. Il n'était en aucun cas choqué. Seulement moqueur de me voir dans cette position. Son amusement m'exaspéra. Autant qu'il me remit les idées en places.

Je pris congé du plus rapidement que je pus. Non sans apercevoir le regard de l'alpha sur son travail. Je grognais en rejoignant les autres. Bien plus surpris que Seungmin. Nos trois omégas s'écartèrent à cette afflux de phéromones inconnus. Rapidement étouffé par ceux de Jeongin et Minho.

Je souris. D'un élan de paternité. J'aimais voir les plus forts étaient ce qui ne le pouvaient pas.

Mais l'heure n'était pas à la famille.

« On reparlera de cet incident plus tard. J'ai trouvé une autre approche. »