Chapitre 1
Je marchais. En équilibre. Les lumières de la ville n'éclairaient pas mon passage. Je sautais. Dans la pénombre. Des tuiles froides me rattrapèrent. De justesse. Je souris dans la nuit. J'étais seul.
Pourtant je savais qu'ils étaient là. Plus ou moins. Loin. Dans une maison ou un bordel. À se cacher ou à s'amuser. Les odeurs se distinguaient des autres. Je les connaissais par coeur. Florale pour Hyunjin. Sucré pour Jisung. Vanillée. Humide. Salée. Naturelle. Épicée. Et musquée bien plus discrète. Bien moins côtoyée.
Puis. Il y avait moi. Me promenant sur les toits. À la recherche de quelque chose. De quelqu'un. D'un but. À la recherche d'une chambre. D'un appartement. D'un château. À la recherche de ce que je pouvais deviner de loin. De ce qui était embelli de milles lumières. De ce qui ne pouvait pas se rater.
Je fixais le bâtiment. Observais ses courbes. Étudiais ses fenêtres. Alors que mes pas. Mes pirouettes. Ma course m'emmenait toujours plus près. Toujours plus haut. Là où aucun n'était aller. Là où personne ne pouvait aller.
De là. Il n'y avait plus que l'air pur. Il n'y avait plus que le silence des cieux. Il n'y avait plus qu'une ombre sur la ville. Ainsi que quelques rayons de lune.
Ici.
Il n'y avait plus que cette fenêtre allumée. A quelques mètres au dessus de ma tête. Quelques mètres insurmontable. Mais. Qui pouvait se franchir d'un petit saut dans le vide. D'une escalade au dessus des abysses. Ce n'était finalement qu'un obstacle parmi d'autres.
Alors que je m'apprêtais à me poser. A attendre que cette fenêtre s'éteigne. Une odeur s'imposa.
Cette odeur musquée. Son odeur.
Une injure vola dans la nuit. Me décida.
Riant en silence. Je m'élançais. M'accrochais à chaque irrégularité de la paroi. Me hissais jusqu'à la chambre. Comme un fantôme hantant un lieu. Sur le rebord de la lucarne. J'entrepris de calmer ma respiration. Comme un fauve en chasse.
Lui. Aveugle de toute intrusion. Sourd de toute suspicion. Trop occupé à chercher ses pilules. Désireux de retarder de quelques jours ses rutes.
Je le détaillais. Il était aussi beau que de loin. Ses cheveux d'un blanc neige. Son corps sculpté par l'entrainement intensif. Son costume embrassant sa taille. Jusqu'à ses doigts couverts de bagues.
Un plaisir à regarder. Comme à entendre.
Ses râlements. Ses injures marmonnées. Ses soupirs. Ses grognements. Ses ritournelles qu'il lâchait parfois. D'une voix ténor. Avant de retourner dans sa fouille.
Ma contemplassions et mon amusement continua jusqu'à qu'il trouve. Et bien après.
« Bien le bonsoir Monseigneur. »
Je descendais de mon perchoir d'un saut. Effectuais une courbette. Alors qu'il se retournait. Surpris.
« Je viens en paix. Et pour bien plus. Je viens m'amuser. »
Avec cela. Un soupçon d'amour fut lâché dans l'air. Un amour qu'il ne connaissait que trop bien selon les rumeurs. L'amour de la dance. De la beauté. De l'adultère.
Un amour interdis entre nous. Par bien des lois. Mais qu'il bravait sans crainte.
« Je ne sais pas qui vous êtes. Ni par quel miracle vous avez atterries ici. Mais je vous prierais de bien vouloir repartir. Et de retirer cette odeur insupportable.
- Insupportable. Vraiment. Je ne veux pourtant que vous aidez. En tant que favori pour cette nuit, j'accepte de vous donner mon nom. Christopher Bang Chan. Cependant. Pendant nos ébats, j'accepte que vous m'appeliez Chan. »
Il fronça les sourcils. Le nez. Pour enfin répliquer à ma provocation. Remplissant la pièce de ses phéromones.
Le véritable jeu commençait.
C'était à celui qui plierait en premier. Celui qui résisterait le moins. Celui qui s'évanouira. Ou qui ne saura pas résister à ses instincts. C'était à celui qui sera le pus puissant. Celui qui fera ployer l'autre. Ou qui fera perdre son souffle à l'adversaire.
Il était fort. Très fort. Ses marquages étaient puissants. Il méritait sa caste. Sa place. Son titre.
Mais je partais avec un avantage. Beaucoup d'avantages. Je le connaissais. Ses phéromones. Ses pulsions. Ses désirs. Il était affaiblis. Par ses médicaments. Par l'heure tardive. Par l'étonnement de la situation. Il était bientôt en rute. Il plongera avant.
Alors je m'y mis aussi.
Par vagues. La pièce passait d'un parfum à un autre. Nous faisant plonger petit à petit dans une euphorie.
Habituer à ces performances. Je mis mon corps à disposition. Retirant un à les les boutons de ma chemise. M'approchant doucement de l'alpha. Accentuant la dance de sourires et de murmures.
Je l'achevais arriver à ses côtés.
L'endormissant d'un sur pleins de phéromones. Son réveil serait difficile. Trop dur. Par bien des aspects. Mais je n'avais pas le temps de m'en préoccuper.
Mon escapade commença dans sa chambre. A étudier ses étagères. Son bureau. Ses placards. A renifler une odeur. Un arôme. Un fumet particulier. Sans pour autant laisser une trace de mon passage. Je ne touchais à rien. Faisait attention de ne rien déplacer. Par précaution.
Je courais à présent dans les couloirs. Jetant des coups d'oeils par dessus mon épaule. Inspectant les pièces où je pouvais entrer. Notant des détails sur mon chemin. Toutes informations susceptibles de m'aider.
« Vous là. »
Des gardes. Trop tôt. Mais tant pis.
« Que faites vous là. »
Je respirais fort. Mon combat. Ma course m'avait fatiguée. En plus de cela. La sueur collait mes vêtements à mon corps dénudé. Mes cheveux mouillés me cachaient la vue.
J'entrepris de parler d'un ton effrayé. Honteux. Avec ce langage typique des concubins.
« Excusez moi. Voyez vous. Le prince m'a demander de ne pas me faire remarquer. Comprenez. Deux alphas. »
Je n'avais pas besoin d'en dire plus. Mais leur visage était tel que je ne pouvais résister.
« En plus. Comme vous pouvez le sentir. C'est. Hum. Un peu délicat que la cours soit au courant de sa position au lit. Si vous acceptez de me laisser passer. De ne rien dire. Je suis sûr qu'il vous en serait très reconnaissant. »
Ils se regardèrent. L'étonnement. Le dégout. La curiosité s'échappait d'eux l'aire de rien. Des bêtas incapable de gérer leur émotions. De retenir leurs effluves.
Ils s'écartèrent.
« Nous veillerons à vous raccompagner jusqu'à la sortie. Mais fermez cette chemise s'il vous plait. »
Je m'y attelais en marchant.
Et je sortais. Un grand sourire sur les lèvres.
On se reverra.
Kim Woojin.
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