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Une veuve éplorée

Elle pleurait à chaudes larmes.

Il lui tendit un mouchoir, le seul qu'il avait sur lui. Il l'avait sorti de sa poche et se sentit honteux qu'il ait été aussi fripé et peu présentable.

Mais elle ne parut pas s'en rendre compte. Elle continuait de parler, prenant le bout de tissu et essuyant son petit nez fin. 

Éléna Hubert demeurait malgré ses larmes une femme d'une incroyable beauté. Les cheveux d'un blond cendré, des yeux azurs, un regard profond et une taille à donner envie à n'importe quel mannequin, elle se tenait là, au milieu de la pièce, jouant son rôle d'endeuillée à la perfection.

- Je l'aimais vraiment, vous savez? sanglotait-elle.

Quentin fronça des sourcils. Il était dubitatif. L'ex-femme du maire Bastian n'était pas reconnue pour être une grande sentimentale et encore moins, envers son ex-mari. 

- Pourtant, des gens de votre entourage semblent dire que...

- Laissez-les dire, coupa-t-elle sèchement. Ils ne nous connaissaient pas. Je me souviens encore de notre voyage dans le sud, à nous prélasser des heures au soleil en parlant de tout et de rien. Maxime et moi nous entendions à merveille. Demandez à Wendy.

- La femme du maire? s'étonna Quentin.  

- Bien sûr. Elle et moi avons passé la majorité de nos dimanche ensemble lors de nos brunchs hebdomadaires. De nombreuses femmes d'hommes importantes de cette ville pourront vous le confirmer. Bernadette Sanders, par exemple, était présente.

- La femme du sénateur Sanders?

Quentin allait de révélations en révélations. Il s'empressa de noter le nom sur son carnet. Il enquêterait sur cette nouvelle piste plus tard. En plaçant la feuille du carnet, il se fit une légère coupure sur le doigt. Son premier réflexe fut de porter la blessure à sa bouche. Il suçota le sang dont le goût métallique lui fut aussitôt désagréable. 

- Excusez-moi, vous pouvez continuer, dit-il enfin.

Il remarqua alors qu'Éléna Hubert le regardait d'un air étrange. Cette dernière parut sortir de sa torpeur.

- Vous allez bien, s'enquit-il?

- Oui, tout à fait, s'empressa-t-elle de répondre. Donc, comme je vous le disais plus tôt, j'adorais Maxime. Il était charmant avec tout le monde et avait toujours le bon mot pour vous faire sentir comme si vous étiez l'unique personne à se trouver avec lui qu'importe le moment ou le lieu. Il était généreux et participait à de nombreuses œuvres de charité. Il disait qu'il désirait rendre aux autres ce qu'on lui avait offert.

- Que voulez-vous dire?

- Eh bien, Maxime n'est pas issu d'un milieu aisé comme la plupart des membres de son entourage. Lorsque nous étions jeunes, mon père ne voulait pas qu'on se fréquente. Comprenez-vous, j'étais la fille du président de la compagnie Hubert et Cie et lui n'était qu'un simple rejeton de la rue. 

-  Je vois.

En fait, Quentin ne voyait rien du tout. Il se demandait où cela devait-il le mener. De toute évidence, cette femme n'avait que dévotion et respect pour son ex-mari. Et elle semblait entretenir des liens pacifiques avec la femme de ce dernier. Si Wendy Bastian confirmait le tout, il n'avait plus de raison de rester ici. Reste que...

Reste qu'une vague impression de soupçon demeurait. 

Reste qu'il ne pouvait s'empêcher de la trouver étrange.

Reste que son sixième sens s'était éveillé au moment même où il avait pénétré ces lieux dont chaque mur, plafond et solage respiraient le luxe. 

Le manoir d'Éléna Hubert transpirait aussi le paradoxe.

La demeure possédait des milliers de fenêtres, mais elles étaient toutes recouvertes par de longs rideaux noirs. La salle à manger avait des proportions illimitées, mais il n'y avait qu'une seule chaise se trouvant à la table en bois de cerisier. Finalement, cette femme disait adorer le soleil, mais elle était pâle comme la lune. 

Bref, rien de rassurant. 

- Vous ne trouvez pas qu'il fait sombre, dit alors Quentin, en s'approchant de la fenêtre.

- Non! hurla-t-elle en le voyant tirer le rideau.

Trop tard.

À peine eut-il laissé passer un mince rayon de soleil que la femme se mit à hurler. Il se retourna aussitôt et le rideau retomba.

C'est là qu'il la vit. 

Son visage noueux et torturé. Elle semblait tenter de se contrôler, mais en vain. 

La frayeur de ce moment empêchait Quentin de bouger. Il aurait voulu hurler, mais le cri lui resta en travers de la gorge. 

Une rangée de dents.

Pointues.

Acérées.

Effrayantes.

- Je... je...

Il recula et manqua de trébucher dans le tapis qui se trouvait derrière lui. 

Et elle reprit son apparence normale.

Il aurait voulu faire comme s'il ne s'était rien passé. Il aurait voulu trouver une excuse plausible afin de quitter la pièce.

Elle semblait avoir décidé que cela se passerait autrement.

- Je crois, inspecteur, que je vous dois une explication pour cela.

Elle parlait d'une voix lente et lascive. Clairement, elle avait délaissé son personnage d'ex-veuve éplorée pour laisser place à une toute autre personne... L'atmosphère qui envahit alors la pièce devint inquiétante, presque étouffante.

- Mais je ne crois pas que je vais vous laisser partir.

Elle le regardait à présent comme un prédateur qui observe longuement sa proie avant de lui déchirer la gorge. 

Il fallait qu'il trouve un moyen de sortir d'ici. Qu'est-ce que c'était que cette folie? Il devait avoir halluciner. Il eut alors une pensée effrayante : « Je vais mourir ici. »

- Qu... qu'est-ce que vous êtes?

- Vous n'avez pas deviné, détective? lui demanda-t-elle sur un ton doucereux. Je vous croyais plus perspicace que cela.

- Vous êtes... vous êtes...

- La descendante de l'une des plus grandes familles de l'ancienne empire, descendante directe de l'empereur Vlad III, déclara-t-elle férocement.

- Vous êtes un vampire!

- C'est exact.

Une lueur brillait dans ses yeux.

- Mais ça n'existe pas, balbutia-t-il.

Tout son être lui criait pourtant de courir. Il porta une main à son revolver.

- Ah oui?

Elle ouvrit alors la bouche lui faisant voir à nouveau les deux rangées de dents pointues qui s'alignaient de tout leur éclat. 

Alors que Quentin réalisait l'horreur de la situation, elle se jeta sur lui.

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