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Chapitre 88

— Donc, je récapitule. Tu es en train de me dire que ce gamin qui sert de garde du corps à Léna est Jayson Apo Ti Thalassa ?

Si la voix d'Inacio était posée, il bouillonnait d'une rage intérieur dont l'intensité semblait se répercuter sur les murs de la pièce. Soraia déglutit en acquiesçant vivement.

Le Parrain se leva, visage marmoréen, et la brunette ne bougea pas.

— Assieds-toi, tu vas te fatiguer. Dit-il en lui pointant la chaise, préoccupé par l'état de la femme enceinte.  Sentant qu'un rien pouvait le faire s'énerver encore plus, la portugaise s'exécuta sans un mot, le laissant reprendre :

— Bien. L'avantage c'est qu'il est talentueux et saura la protéger. Le désavantage, c'est qu'il va lui briser le cœur ; avant ou après s'être fait tuer par Anastasia.

Il se pinça l'arrêt du nez, sachant pertinemment qu'il ne pouvait rien faire.

S'interposer et dire à la Petite que son bodyguard, à qui elle s'attachait de plus en plus, était sous couverture et était l'ex petit-ami de son bras-droit ? Hors de question, il le savait bien et Joâo ne ferait qu'approuver : on ne se mêle pas des affaires qui ne nous impactent pas. Ça ne ferait que fragiliser la Mafia.

Quant à Anastasia, de son côté, il n'y avait rien à faire. Soraia le savait elle aussi, et c'est probablement pourquoi elle n'avait même pas émis l'hypothèse de convaincre sa meilleure amie de renoncer au meurtre du grec. Le Cygne tenait à sa vendetta plus même qu'à sa propre vie et rien ne l'arrêtera.

Cependant, il y avait un autre problème, que souligna Idalina :

— Anastasia dit bien vouloir faire souffrir Jayson avant de le tuer.

En même temps que de parler, la brunette tendis une tasse de thé à son ainé. Celui-ci fronça les sourcils :

— Ce n'est pas avec tes herbes de marabou que je vais me calmer.

La Deathstroke soupira, exaspérée. Les plantes pouvaient guérir, apaiser, ou au contraire exciter. Elle en avait bien appris durant sa formation à Shaolin, près des plus grand boudhiste et herboriste que l'Asie n'ait jamais recueilli. Il devrait gouter à cette tisane, d'ailleurs, parce que vu les dose de tranquillisant qu'elle y avait mise, son frangin retirerait immédiatement ses propos en se voyant vaciller. Soraia prit alors la parole :

— Crois-tu qu'Ana s'en prendrait à Léna pour atteindre Jayson ? Ce à quoi son interlocuteur répondit brusquement :

— Non.

Comme s'il était en symbiose avec sa meilleure amie qui à plusieurs centaines de kilomètres de là, parlait à Tamryn :

— Je ne peux pas le tuer, la gamine était sous la protection de Joâo.

— Ça ferait de la peine à Inacio. Conclut alors le garçon, ce à quoi la blonde acquiesça tout en continuant :

— Mais il va l'aimer.

— En es-tu sûre ?

— Bien évidemment. Je le connais trop bien. Jayson va tomber amoureux de cette princesse, alors qu'il est sous couverture. Si ce n'est pas déjà le cas. C'est une femme à la fois à sa portée et inatteignable. Une femme de pouvoir. Un relation dangereuse pour sa carrière. Inconsciemment, il aime ça.

— Tu es jalouse ? Demanda alors le blond, mâchoire contractée. La mafieuse sourit :

— Toi, tu l'es.

Il lui lança un regard glacial, et elle plia ses deux bras sur la table qu'on trouvait entre eux. Le cliquetis des chaine de sécurité qui l'entravaient se firent entendre, mais aucun des deux n'y prêta attention. C'était le protocole imposé aux visites, à White Swan, et même pour Anastasia Lebedova.

— Répond à ma question.

Elle pinça des lèvres et répondit sèchement :

— Non.

— Je le sens quand tu mens, tu sais.

— Bien. Je suis jalouse. Ça t'affecte ? Trancha-t-elle.

— Oui.

— Pourquoi ? Il plongea ses yeux d'un bleu translucide dans les siens :

— Tu le sais très bien.

— Tu m'aimes ?

— Possiblement. Et toi ?

— Possiblement.

Elle sourit, et il lâcha un rictus en laissant son dos s'appuyer sur le dossier de sa chaise :

— Que comptes-tu faire pour te venger ?

— Je vais attendre qu'il l'aime. Qu'il s'y attache. Puis je le tuerai. La souffrance de ses dernière secondes sera la plus horrible de ce monde : il se rendra compte abandonner à tout jamais la femme qu'il aime.

Tamryn tressaillit, touché par ces propos :

— C'est horrible... Murmura-t-il.

— Ma décision est prise. Répliqua-t-elle, sachant pertinemment que le jeune homme allait tenter de la raisonner.

— Pense à la souffrance de la princesse.

— N'imagines-tu pas que j'ai souffert, moi ?

— Si je n'en doute pas mais...

— Tamryn. Le coupa-t-elle néanmoins. Tu n'es pas le pansement de Jayson. La mort de ce dernier, si. D'accord ?

— Tu es sûre de vouloir faire ça ?

— J'en suis sûre. Avait-elle conclu en pointant du doigt la larme encore vide qui gisait sur sa peau blanche.

Le garçon observa la mafieuse quelques instant, avant de dire doucement :

— Tu l'as déjà prévu.

Elle acquiesça.

— Quand ça ?

— Le premier décembre.

— Si tôt ? S'étonna-t-il, ouvrant grand les yeux.

— J'attends cette occasion depuis tellement de temps, Tamryn. Avait-elle répondu froidement.

— Tu vas briser le cœur de Léna.

La blonde se leva pour s'approcher du russe. Elle plaça calmement son index le long de sa mâchoire, se baissant à sa hauteur pour frôler les lèvres masculines. Elle l'embrassa, l'entement, avant de rompre leur étreinte et susurrer :

— N'oublie pas que dans ce couple, chéri, je suis la sans-cœur et tu es la sensibilité.

Voilà qu'elle commençait à faire comme lui, utilisant l'un de ces adjectifs romantiques comme surnom à la limite de l'ironique. L'homme ne répondit pas, se contentant de poser sa main sur la joue féminine pour l'embrasser à son tours et répondre :

— Fait attention, bichette, je suis peut-être ta sensibilité mais tu gardes ta conscience.

La mafieuse sourit. Mais d'un sourire bien différent que celui qu'elle usa un bon nombres de jours plus tard, devant l'écran de télévision qu'elle avait allumé.

Nous étions enfin là. Le premier décembre.

Et Anastasia ricana d'un air machiavélique en apercevant Jayson, sur l'écran. Costume noir, il collait l'héritière du trône qui venait de sortir de sa limousine et s'approchait de la foule pour parler gentiment et signer quelques autographes.

Cette scène, Inacio et Soraia la regardaient eux aussi, tranquillement assis sur leur canapé.

— Sa robe est sublime. Remarqua la brunette, ce que son interlocuteur ne put qu'approuver. C'était une grande robe de style princesse, qui bouffait donc à partir de la taille féminine. Le tissu brillait comme de l'or que sa couleur rappelait. Le textile doré et paré de traits identiques à ceux de la dentelle ornait le corps féminin. A la mi-jupe, il laissait s'échapper des bandes à la ressemblance de plumes, qui vers le mollet commençaient à dégrader sur le turquoise, le bleu marine, et enfin le violet.

La splendide tenue était à l'image de l'élégant paon, et Léna y trônait à merveilles.

Les gardes qui se trouvaient autours de la jeune femme semblaient tendus, et on devinait sans peine que normalement elle n'aurait pas dû s'approcher si près de la population. Après quelques selfies et discussions visiblement chaleureuses, Léna finit par prendre place aux côtés de ses parents, qui l'attendait sur l'esplanade montée pour l'occasion. C'est que le premier décembre était la fête de l'indépendance, au Portugal, donnant une importance crucial à ce jour qu'on célébrait chaque année.

Le roi et la reine commencèrent leurs discours. Inacio était crispé. Il détestait cette aristocratie, au plus profond de lui-même. Ce gens n'était que d'illusoires symboles d'harmonie et prospérité, alors que partout dans ce pays, dans ce monde, des gens mourraient de faim ou succombaient sous la violence de leur système économique.

Poings crispé, il observait l'écran avec des yeux lançant des éclairs. Non seulement ces deux monarques représentaient tout ce qu'il haïssait, mais en plus à en entendre les propos de Léna, il étaient de piètres parents. Peu aimants, peu compréhensifs, distants et arrogants. Son géniteur à lui avait peut-être été dur, mais au moins Getulino était toujours là quand l'un de ses enfants avait besoin de lui.

Il pensa au petit humain qui poussait dans le ventre de Soraia et se décrispa légèrement, espérant qu'il serait un bon père, lui aussi.

Au même instant, la jeune femme aux yeux violets sursauta brutalement avant de sourire. Inacio se tourna vers elle, intrigué, et sans dire un mot elle saisit la main masculine pour la poser sur son ventre et murmurer avec ravissement :

— Sens, il bouge.

Inacio se détendit brutalement pour poser toute son attention sur le ventre arrondi de la brunette. Il y posa même la deuxième main, rapprochant son visage comme pour essayer de voir le bébé à travers la peau. Et, au bout de quelques secondes, quelque chose remua faisant sentir quelques soubresauts sous sa main.

Il fronça les sourcils, légèrement déstabilisé :

— Ça ne te fait pas mal ?

Soraia rit, et ressentant probablement la joie de sa mère le nourrisson donna des coups de pieds dans le ventre où il était logé. La jeune femme passa ses doigts dans les cheveux châtains de son partenaire et celui-ci releva les yeux vers elle.

Elle se pencha doucement, embrassa les lèvres froides de l'homme qui fit glisser ses mains pour les poser sur les hanches féminines.

— Il ne tape pas trop fort pour l'instant, c'est même agréable. Dit-elle. Mais les nausées, la fatigues et les crampes qui viennent d'un coup ça j'aurais vraiment pu m'en passer. Avait-elle continué en grimaçant, pensant à la nuit dernière qu'elle avait passé à vomir au-dessus des toilettes. Heureusement, ça allait beaucoup mieux depuis.

Le mafieux serra la brunette contre lui, contrarié rien qu'à l'idée et au souvenir de la voir tant malade.

Mais, alors qu'ils se noyaient dans le regard de l'autre, un bruit sourd alarma les deux amants. Ils se retournèrent instantanément vers l'écran de la télévision, ayant reconnu le retentissement d'une arme à feu.

La foule hurlait à mort, commençaient à courir. Mais ce que les caméras pointaient, c'était le corps du jeune Dylan Duciel s'écrouler d'un coup et tomber de l'estrade.

Léna Da Costa hurla en courant vers son garde du corps, qui venait visiblement de se prendre une balle à sa place.

Inacio ne bougeait pas, ayant reconnu le tueur que les journalistes avaient filmés quelques secondes. C'était un mercenaire, l'un des meilleurs tireurs d'élite de ce monde. Celui-ci n'avait mêmes pas fui. De toute façon, le faire évader de prison avait dû être compris dans le contrat avec Anastasia. Parce que oui, il n'en n'avait aucun doute : cette petite mise en scène avait été manigancée par sa meilleure amie.

L'héritière du trône portugais tomba à genoux aux côtés du garçon, allongé sur le dos. Poitrine ensanglanté. Le cœur avait été visé. Probablement même touché.

Il ne lui restait plus que quelques secondes.

Ainsi, Anastasia Lebedova avait réussi. Elle avait tué Jayson.

Elle avait enlevé à Léna Da Costa le fruit de son amour.

Et la princesse pleura.

Inacio observait l'écran. Sa mâchoire était contractée et il inspira longuement pour tenter de se calmer. La brunette pleurait. Sa Petite pleurait. Pourtant, en temps normal, jamais Léna ne pleurait. Elle était bien trop forte pour ça.

Dylan posa sa main dans les cheveux féminins. On avait l'impression qu'ils se parlaient, et la princesse enfouit son visage dans le cou masculin. Les deux mafieux fixaient ce spectacle, n'écoutant même pas la présentatrice télé qui, affolée, débitait un nombre spectaculaire d'informations.

Les Portugais ne le comprenaient pas encore, mais c'était qu'à cet instant, la princesse perdait son roi.

On finit par tirer de force Léna en arrière, pour laisser le garde du corps aux mains des secours qui l'entubèrent rapidement. La brunette se débattait de toute ses forces. Du sang recouvrait son visage, ses mains, et avait tâché une bonne partie de sa robe.

La télévision s'éteignit brutalement. C'était Soraia qui s'était emparé de la télécommande, et regardait son partenaire les yeux brillants. Elle ne connaissait ni Léna, ni Jayson, mais cette scène l'avait visiblement touché. Profondément.

Il observa quelques secondes ce petit bout de femme, avant de la laisser se blottir dans ses bras. Inacio en avait autant besoin qu'elle, de cette étreinte, de quoi se calmer un peu. Il enfouis son visage dans le cou féminin, respirant l'odeur de lilas qu'il aimait tant.

— Je n'aurais pas supporté que ce soi toi. Souffla-t-elle.

— Ça n'arrivera jamais.

— Je savais qu'elle voulait le faire souffrir mais là... Pour la princesse Da Costa, c'est juste atroce.

Inacio acquiesça. Il voulait tout autant que son bras droit la mort de Jayson, jusqu'à lui avoir déjà proposé de tuer le jeune grec lui-même. Mais Anastasia tenait à sa vengeance.

— Tu devrais aller voir Léna.

— Je passerai au palais demain ou après-demain.

— Console-là. Murmura la portugaise tout en resserrant son étreinte autours du garçon.

Il ne répondit pas, mais son silence résonna comme un « compte sur moi ». Inacio embrassa la jeune femme sur le front.

Pour une fois, c'est la méchante de l'histoire qui semblait avoir gagné.

Et à cette même pensée, Tamryn, en Russie, coupa le son de sa télévision. Lui aussi avait tout suivi en direct. Alors, Anastasia l'avait vraiment fait. Elle avait vraiment tué son ex, ignorant que par la même occasion elle brisait probablement définitivement le cœur d'une adolescente innocente.

Le blond serra si fort sa mâchoire qu'elle craqua.

Et une larme silencieuse coula le long de sa joue.

Suivi de deux. Puis trois.

Tamryn pleurait.

⭐⭐⭐
Cette fameuse scène du point de vue de la mafia... Qu'en pensez-vous ?

Au niveau du couple Anastasia-Tamryn, je suis curieuse d'avoir votre avis ! Qu'en pensez vous ? A quoi ça va mener, par la suite ?

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