Chapitre 83
Pourquoi Tamryn avait pris cette décision stupide et impulsive de suivre Anastasia ? Il allait se faire tuer ! Et puis il était déjà assez instable comme ça, pas besoin d'incruster dans sa vie le bras droit de la Grande Européenne !
Soraia était presque à s'en tirer les cheveux de désespoir, faisant les cent pas dans le salon.
Inacio s'approcha d'elle pour poser calmement ses mains sur ses épaules :
— Fais leur confiance. Dit-il simplement.
— Je savais qu'Ana comptait bien venger Joâo... Mais pourquoi l'embarquer avec elle ? Gémit-elle, dépitée.
— De ce que j'ai compris, c'est lui qui a décidé de la suivre.
La brunette soupira, et pour la rassurer, Inacio continua :
— Anastasia prendra soin de ton frère, d'accord ?
— On n'a pas la même définition de prendre soin de quelqu'un. Grommela-t-elle, peu convaincue.
— Elle l'aime bien, tu sais.
— Oui... Mais j'ai tellement peur qu'elle l'entraine vers le bas. Tamryn est fait pour vivre dans un monde de bisounours, pas pour la Mafia.
L'homme lui lança un regarde remplis de sens. Comme pour lui rappeler qu'elle venait de prendre plus d'une heure au téléphone pour parler séparément à sa meilleure amie et son ex petit-ami. Et que la blonde lui avait assuré qu'elle prendrait soin du garçon, qu'elle essaierait d'être là pour lui malgré le fait qu'elle ne puisse rien promettre ; tandis que le russe avait expliqué doucement qu'il avait l'impression de retrouver ses repères lorsqu'il était avec le mafieuse, et qu'il allait tout faire pour l'empêcher elle de s'enfouir trop bas dans l'obscurité de ce monde.
Soraia soupira, vaincue.
Oui, elle avait peur pour Tamryn.
Mais oui, elle avait remarqué que les deux jeunes adultes semblaient liés.
Plus qu'à espérer qu'une happy end les attendait à la fin de cette histoire.
Le reste de la journée se déroula derrière un ordinateur, à faire des recherches sur ces attaques menées envers l'héritière du trône portugais. En effet, pour la deuxième nuit, celles-ci s'étaient répétées. Les mafieux qu'on avait récupérés des prisons gouvernementales ne savaient malheureusement rien sur les leaders de ces évènements ; en effet, les seuls étant au courant s'étaient fait tués durant la première attaque.
Inacio ne manqua pas de faire un énorme coup de pression sur tous ses hommes, rappelant le règlement de la Grande Européenne et montrant son autorité. Si les doutes se semaient chez certaines personnes, ça avait au moins eu le mérite de les supprimer brutalement.
Troisième nuit, troisième atteinte envers Léna Da Costa. Le Parrain, accompagnée de sa hackeuse, avaient veillés du coucher au lever du soleil. En effet, la jeune femme avait affirmé que tracer ces événements en direct serait plus simple.
Trois jours qu'Inacio était sur le trône, trois jours qu'il se faisait narguer par ses propres hommes.
Il arriva en fin de journée dans son bureau, où travaillait Soraia :
— Il faut se préparer.
En effet, d'ici quelques heures ils allaient avoir un réception, à la villa même. Car c'était du devoir du nouveau Parrain de prendre du temps avec tous ses hommes et ses alliés.
— Emmanuel.
Le mafieux se crispa en entendant ce prénom sortir de la bouche féminine. Il appuya son regard, l'invitant à continuer :
— J'ai ce prénom : Emmanuel. Il est derrière tout ça.
Elle appuya sur quelques touches de son clavier pour faire apparaitre sur l'écran la fiche du coupable. La photo d'un visage masculin qu'il connaissait bien s'afficha face à lui, et il crispa brutalement ses poings.
Cet ancien Capi avait donc essayé de se retourner contre lui.
Il allait en payer le prix le plus cher.
L'homme hocha calmement la tête et tendit la main vers la brunette :
— Allons nous préparer.
— Mais... tu ne fais rien ?
— Je vais m'en occuper. Ne t'inquiète pas. Répondit-il avec une pointe de sadisme dans la voix. Il jeta un dernier regard glacial vers l'écran, avant d'entrainer la jeune femme à l'extérieur de la pièce.
Soraia se retrouva habillée d'une robe en velours bordeaux, sans bretelles ni manches, collée à son corps et lui arrivant jusqu'aux genoux. On aurait presque dit que c'était un rectangle de tissu d'un avait enroulé autours de son corps. Malgré la sobriété de la coupe, elle la mettait parfaitement en valeur. Chaussée en haut de talons blancs, elle avait pris le temps de se maquiller aux couleurs de sa tenue, avec un trait d'i-liner blanc qui venait clarifier ses yeux violets.
Aldo était venu l'accompagner pour descendre, car Inacio était déjà partis saluer ses invités. Timidement, elle descendit les escaliers à côté du Consigliere, qui s'était lui aussi mis sur son trente-et-un.
Elle arriva dans le grand salon, où un buffet était convenablement entreposé au milieu de tous ces gens qui parlaient entre eux. Perdue, la jeune femme commença à chercher un visage connu, lorsqu'une une voix joyeuse l'interpella :
— Soraia !
Elle se retourna et sourit doucement en apercevant Edouardo.
— Tu sei bella. Tu es magnifique. Dit l'italien tout en lui faisant la bise.
— Merci. Dit-elle tout en saluant Clémentine qui venait dans leur direction.
Ils l'entrainèrent avec eux, lui donnant une verre de champagne tout en se posant dans un canapé. Voyant que la brunette semblait chercher quelqu'un ou quelque chose, Edouardo lui fit un coup de coude :
— Tu cherches Inacio ?
Elle acquiesça en se mordant la lèvre, ce qui le fit rire :
— Je ne comprends vraiment pas. Lui, le bad boy ténébreux, et toi la petit hackeuse toute mignonne. Tout droit sortir d'une histoire wattpad. Finit-il en rigolant, ce qui frit le mérite d'arracher une grimace à la jeune femme, et un ricanement à Clémentine.
— Tiens, il est là-bas regarde. Finit-il par dire en pointant l'une des portes du doigt. Soraia tourna la tête en cette direction et vit en effet que le Parrain venait d'arriver dans la pièce, en compagnie d'un autre homme. Son teint blêmit. C'était Emmanuel. Et Inacio semblait si... amical. Il serrait vivement la main de deux autres individus, avant de taper dans le dos de l'ancien Capi.
Le regard du fils Osabio croisa le sien, en même temps qu'Emmanuel regardait en sa direction. Son teint blême voulait tout dire sur ses pensées, mais elle se reprit rapidement en voyant le regard que son amant lui lançait, comme pour lui dire « ne te trahit pas ».
Ils se dirigèrent vers elle, et Inacio fit de rapides présentations. Soraia se força à sourire, tout en se levant, embarquée par Inacio. Celui-ci avait visiblement décidé de la présenter à quelques personnes en tant que « leur nouvelle et talentueuse hackeuse ». Les nouveaux informés semblaient enchantés de savoir que la Mafia avait enfin trouvé la perle rare dans ce domaine informatique.
Cependant, très vite étouffée par cette masse d'inconnue agglutinés dans une même pièce, la jeune femme préféra se mettre à l'écart, à côté d'une fenêtre. Le courant d'air glacial hérissa ses poils, et elle se frotta instinctivement les bras.
Un homme finit par l'aborder, alors qu'elle était plongée dans ses pensées.
Il avait posé sa main sur sa joue, sans rien dire, ce qui la fit sursauter.
Elle leva les yeux vers lui et son corps s'immobilisa, avant qu'elle ne cligne violemment des yeux.
Elle avait cru voir Joâo, une fraction de secondes.
— Vous avez l'air bien triste. Dit-il tout en enlevant sa main, comprenant que ça la mettait mal à l'aise.
— Perdue dans mes pensée. Avait-elle répondu en lâchant un sourire crispé.
— On dirait que vous avez vu un fantôme ! Et il rit, voulant détendre l'atmosphère et ne croyant pas si bien dire.
— Je ne me sens pas très bien. Lâcha-t-elle tout en touchant son front et se rendant compte qu'elle était brûlante. La portugaise s'éloigna, mais il la rattrapa rapidement.
— Attends ! Je t'accompagne dehors.
Elle acquiesça, le laissant à contre-cœur poser son bras dans son dos.
Arriver à l'extérieur fut un véritable soulagement, et elle inspira à grande bouffées l'air frais.
— C'est de la claustrophobie ?
— Non, je fais de régulières crise de panique. Mais là, elle n'a pas eu le temps de se déclencher. Avait-elle dit, soulagée, tout en s'adossant contre le mur de la villa.
— Quelle place as-tu dans la Mafia ?
Elle soupira :
— Je suis une externe, en gros.
En vraiment très gros, mais c'est tout ce que tu as besoin de savoir.
— Sympa les lentilles, en tout cas.
— Ce ne sont pas des lentilles.
Elle n'eut pas le temps de débiter cette phrase qu'une voix sèche et familière l'avait précédée. Elle sentit le corps d'Inacio se placer à ses côtés pour dévisager son interlocuteur, et comme si ce n'était pas assez explicité il glissa son bras au creux de ses reins.
Le garçon se décomposa, bredouilla quelques mots et salua respectueusement Inacio avant de rentrer à l'intérieur, comprenant probablement qu'il était de trop. Il venait visiblement de comprendre ce qui se passait derrière le « en gros » de la brune.
L'homme finit par retirer son bras du dos féminin pour le lui tendre, l'invitant à le suivre.
Il l'entraina un peu plus loin, au-delà de tout regard et tout bruit.
— J'aimerais vraiment que tu jures fidélité à la Mafia.
La jeune femme se crispa :
— Pourquoi t'obstiner ainsi ?
— J'aimerais pouvoir te montrer à mes côtés. Que tout ce monde sache que tu es avec moi. Dit-il en faisant une référence jalouse au garçon de tout à l'heure.
— Seulement ?
— Je veux que la femme à laquelle je tiens puisse vraiment intégrer ma vie.
— Je suis la femme à laquelle tu tiens ? Répéta-t-elle doucement.
D'un geste contrôlé, il prit sa tête entre ses mains pour le diriger vers lui. Son regard basculait entre ces lèvres tant attrayantes et ces iris violets. Il approcha leurs visages d'un air malicieux, frôlant la bouche féminine.
Yeux dans les yeux, ils restèrent ainsi de longues secondes alors qu'une tension croissante se faisait ressentir. Inacio fit glisser l'une de ses mains jusqu'aux fesses de sa partenaire pour la rapprocher un peu plus de lui, alors qu'elle semblait ne pas oser faire un seul geste.
Il fit glisser à peine sa langue sur ses lèvres, avant de reculer de quelques centimètres. La jeune femme laissa apparaitre une mine déçu et immédiatement le mafieu se rapprocha d'elle pour coller leurs deux fronts, puis leurs deux nez, et susurrer :
— Tu es la femme que j'aime.
Elle sourit, il l'embrassa. Geste que leurs deux corps brûlants attendaient avidement. Une nuée de papillons embrasa le ventre de la brunette alors qu'elle se rendait compte que c'était la première fois qu'il lui disait ça, et que ça la rendait profondément heureuse.
Son petit cœur battait de joie dans sa poitrine alors qu'une lueur d'espoir s'animait en elle.
Hélas, le bonheur ne dura pas longtemps car une voix mauvaise les fit se décrocher brusquement l'un de l'autre :
— C'est adorable. Navré de devoir rompre cet instant.
Le visage d'Emmanuel s'imposa face à eux.
Et l'arme à feu qu'il tenait dans sa main.
En une demie seconde, le Parrain avait placé Soraia derrière son dos pour la protéger, face à l'air amusé de leur agresseur.
— Que veux-tu, Emmanuel ?
— C'est très simple. Ton trône. Ta destitution.
— Ce n'est pas en me tuant que tu pourras prendre ma place.
— Oui, ta sœur te succèdera. Mais vois-tu, Inacio, tes idées ne me plaisant guère. Tu défends la princesse Da Costa sans aucun argument. Si ce n'est utiliser l'image de ton feu frère. Tu ne trouves rien de mieux que coucher avec une femme n'ayant même pas juré allégeance. Getulino était déjà pathétique sur certains points. Mais toi ! On dirait une femellette complètement paumée. Le trône ne t'étais même pas destiné. Tu ne le mérites pas. Tu ne le mériteras jamais.
— Retire ce que tu viens de dire. Avait froidement répondu le jeune homme.
— Tu sais ce qui vous a cramé ? Dit-il tout en enlevant le cran de sécurité. C'est le regard de ta nana, tout à l'heure. J'ai immédiatement compris que tu savais. Que vous saviez que c'était moi qui me situait en haut de cette rébellion. Tu devais t'y attendre, non ?
Bien sûr qu'il s'y attendait : nouveau Parrain, nouveau fonctionnement, nouvelle hiérarchie. Il y en avait toujours qui trouvaient leur mot à redire.
— Je te conseille de baisser cette arme.
Un ricanement mauvaise parvint à ses oreilles pour toute réponse. Sentant la brunette trembler derrière lui, il plaça son bras derrière son dos pour la rassurer, tout en dégainant lui-même rapidement le pistolet qu'il avait gardé sur lui.
— C'est mignon.
Et une nouvelle voix entra en jeu :
— C'est moi qui te conseille de baisser ton arme, Inacio.
Alkan venait d'arriver par derrière, face à Soraia. Inacio plaça donc la brunette contre son torse, tout en se tourna pour adresser un profil à chacun de ses ennemis.
— Dire que je n'avais aucune doute quant à ta loyauté. Cracha-t-il en direction de son Capi.
— C'est justement ça qui est amusant. L'effet du surprise !
— Traditore. Traître.
Le Capi continua :
— Avevi ragione, ero fedele a Joâo. Anche se ho trovato difficile accettare il tuo fottuto Swan, e l'autorità che ti ha delegato quando eri solo un Consigliere. Ma ora che Joâo non c'è più, sei di nuovo sul trono. E tu osi essere incollato ventiquattro ore al giorno a questa... donna. Questa puttana che sembra rifiutare di giurare fedeltà e di cui sei infatuato. Sei troppo debole per stare su questo trono, Inacio. Tu avais raison, j'étais loyal à Joâo. Bien que j'avais du mal à accepter votre putain de Cygne, ainsi que cette autorité qu'il te déléguait alors que tu n'étais que Consigliere. Dit-il de manière dédaigneuse. Mais voilà, Joâo n'est plus là, tu te retrouves sur le trône. Et tu ose être collé vingt-quatre heures sur vingt-quatre à cette... femme. Cette connasse qui semble refuser de jurer allégeance et dont tu t'es entiché. Tu es bien trop faible pour être sur ce trône, Inacio.
Inacio voyait rouge, alors qu'une colère froide l'envahissait petit à petit. La Mafia réservait un sort bien particulier et douloureux aux traitres, mais malheureusement, en vue de sa propre vie et celle de Soraia qui allait être mise en danger, il n'allait pas pouvoir offrir à Alkan et Emmanuel une mort lente et douloureuse.
Sans un mot, il passa son arme d'une main à l'autre pour la pointer sereinement vers le Libanais. Emmanuel rit, trouvant visiblement ce geste impulsif.
— E Emmanuel ti ha offerto un accordo? Et Emmanuel t'as proposé un marché ?
— Hai capito tutto. Uccidere quella principessa per destabilizzare te e il tuo sentimentalismo. È divertente come ha funzionato. Tu as tout compris. Tuer cette princesse pour te déstabiliser, toi et ta sentimentalité. C'est amusant de voir que ça a réussi.
Alkan pointa avec dédain les cernes du Parrain, témoignant les trois dernières nuits qui n'en n'avaient pas vraiment été.
— E dopo di me, intendi anche uccidere Idalina perché non ti piace una donna sul trono? Et après moi, tu comptes aussi tuer Idalina parce qu'une femme sur le trône ne te plaît pas ? Cracha-t-il.
Alkan l'observa d'un air malsain avant de descendre le regard vers Soraia, pour pointer calmement la brunette de son arme. Puis relever les yeux vers le Parrain, un horrible lueur dans le regard :
— Le donne si indeboliscono. Les femmes affaiblissent.
Le coup de feu partit. Aussi vif qu'une éclair, la balle se se rua sur son adversaire pour transpercer sa peau et se loger dans ses entrailles, faisant gicler le sang et tomber le corps en arrière.
Alkan lâcha son arme dans sa chute, alors que la vie le quittait petit à petit.
Inacio avait tiré en premier, et par gestes totalement réflexe il s'était retourné vers Emmanuel, continuant à coller Soraia contre son torse pour qu'elle ne puisse pas voir le cadavre. La jeune femme se retrouvait donc face à l'ancien Capi, qui l'observait avec un sourire malsain sur le coin des lèvres.
— Tu as osé te rebeller contre moi.
— En effet.
Inacio vit des hommes à lui arriver discrètement par derrière, tous armes en main. Son corps se détendit légèrement.
— L'enfer sera une punition convenable pour un tel acte. Avait-il dit froidement tout en retournant Soraia pour plaquer son visage contre son torse.
D'un simple regard, il avait donné l'ordre.
Emmanuel n'eut pas le temps de comprendre ce qui se passait que les coups fusèrent. Dans un dernier élan, il courut vers le couple, mais les balles se le stoppèrent vivement. Transpercé de mille part. Un condamné à mort. Le déserteur, fusillé par l'armée dont il faisait partie.
Son sang gicla jusqu'à Inacio et Soraia.
Puis, les coups cessèrent.
Le corps était déjà tombé à terre.
Plus un bruit.
Juste cette odeur écœurante du sang qui donnait envie de vomir.
Et le corps pétrifié de Soraia scotché au brun. Yeux grands ouverts, elle ne voyait que le noir de la chemise masculine. La main du mafieux l'intita à lever la tête vers lui, ce qu'elle fit, tremblante.
Il avait du sang sur le visage. Un larme d'angoisse coula sur sa joue à cette vue, et en état second elle leva sa main pour tenter d'essuyer celui-ci. Mais son bras tremblait tellement que s'en était impossible, et puis Inacio lui attrapa le poignet pour l'empêcher d'en faire plus.
Ses oreilles bourdonnaient.
Le Parrain donna quelques ordres à ses hommes, qu'elle n'entendit même pas, avant de l'entrainer plus loin. Elle reconnaissait l'arrière de la villa, probablement voulait-il l'emmener dans sa chambre sans croiser personne. Cependant, ses jambes semblaient petit à petit se vider de toute vie et elle s'accrocha tant bien que mal au garçon, tout en regardant en arrière.
Deux cadavres étaient tombés à quelques centimètres d'elle.
— Ne regarde pas.
Elle se retourna vivement vers son interlocuteur, ne sachant pas quoi répondre.
Il avait encore du sang sur le visage.
Sans un mot, Inacio se baissa pour la porter contre lui. Elle se laissa faire, sans rien dire, et ils entrèrent dans la villa. Sa tête tomba sur l'épaule masculine et elle ferma les yeux. Peut-être que si elle dormait elle allait se réveiller en ayant tout oublié. Ou encore mieux, en se rendant compte que ce n'était qu'un cauchemar.
Oui, c'est ça, il fallait dormir.
Il s'accrocha un peu plus à l'homme qui la tenait et se laissa sombrer.
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