Chapitre 73
J'en profite pour souhaiter bonne chance à tous ceux qui passent des examens, bacs, brevets...
⭐⭐⭐
Idalina serrait contre elle ses deux frères. C’était le jour de leur départ aux Etats-Unis. Vendredi sept juin. L’adolescente de dix-huit ans avait ses cheveux noirs qui voltigeaient dans son dos, laissant apparaitre sa mèche rouge vif qu’elle arborait fièrement. Un gros trait d’i-liner encadrait ses yeux, et c’était bien son seul maquillage. Vêtue d’un tee-shirt à manches courtes, on voyait les tatouages dessinés sur ses deux bras, qui semblaient l’envelopper d’une certaine aura.
– Vous allez me manquer. Dit-elle en serrant les deux hommes dans ses bras. Ceux-ci se laissaient faire, bien que peut à l’aise dans cette situation, surtout Joâo.
Elle finit par se décoller d’eux pour venir enlacer tendrement Soraia.
– Je veux qu’on m’annonce que je vais être tatie quand vous rentrez hein. Lui chuchota-t-elle à l’oreille alors que la brunette rougit violemment et rit nerveusement.
La jeune assassin embrassa une dernière fois ses frères avant de retourner auprès de son petit-ami pour laisser les mafieux et Soraia monter dans le petit avion privé qui les attendait. Peut rassurée, la jeune femme serra la mâchoire et commença à gravir les marches.
Elle aimait bien l’avion. Mais un petit jet comme ça… à se demander comme l’engin faisait pour ne pas perdre ses morceaux en plein vol.
Qu’est-ce qui lui avait pris d’accepter d’accompagner Joâo et Inacio en voyage d’affaire ? Enfin, voyage d’affaire, c’était bien beau dire. On pouvait plutôt parler de règlement de comptes. Elle déglutit à cette pensée et s’assit au fond de l’avion, près d’un hublot. Idalina leur faisait coucou et elle la salua en souriant, d’un geste timide.
Elle n’était jamais allée aux USA. Comment c’était là-bas ? L’American Dream était-il un amas de mensonges ou y avait-il réellement sur ce continent une bout de vie idyllique ?
Le moteur de l’avion chauffa, et très vite l’engin commença à rouler sur la piste de décollage de l’aéroport de Lisbonne. Elle se laissa envahir par l’adrénaline du moment, et ferma les yeux et sentant qu’ils quittaient le sol.
Ça y’est, ils étaient partis.
Ils étaient huit. Elle, Joâo, Inacio et quatre soldats de Getulino. Anastasia allait les rejoindre en cours de route, apparemment.
Ce voyage allait être mémorable, elle le sentait.
En bon.
Comme en mauvais.
Car étaient huit dans cette équipe. Or puisse Dieu permettre qu’ils reviennent au Portugal avec ce même nombre…
Soraia finit par s’endormir calmement. Son visage était si doux. Le mafieux l’observa quelques instants, avant de jeter un regard noir à un homme qui la fixait depuis trop longtemps. Cinq secondes, au moins. Son aura écrasante s’étalait dans tout l’avion, et son charisme naturel dissuadait quiconque d’être trop curieux envers la brunette.
La tête féminine finit par tomber lourdement sur le côté, ce qui la réveilla en sursaut. Elle plissa ses yeux encore ensommeillés, visiblement frustrée que sa sieste ait été interrompue. Sans un mot, Inacio la prit donc par le dos pour l’inviter à venir s’appuyer sur son épaule. Elle s’y avisa calmement, et à peine cette position adoptée la jeune femme s’était rendormie.
Aldo vint s’asseoir en face du couple. En effet, l’homme faisait lui aussi partie de l’équipe choisie par Getulino. C’est que ses talents de nettoyeurs pouvait se révéler très utiles…
Le futur Consigliere le regarda longuement.
– Vous êtes bien ensemble. Lâcha simplement l’homme.
Inacio haussa un sourcils l’air de dire « ah oui ? », ce qui invita son interlocuteur à continuer :
– Tamryn était trop toxique pour elle, et Joâo trop… Joâo. Il ricana. Trop froid.
– Et moi ?
– Et toi tu es un homme qui peut lui offrir l’amour et la liberté dont elle a besoin. Lui faire comprendre qu’elle a sa place dans ce monde dont elle a si peur.
Le fils Osabio observa la jeune femme endormie.
– Tu sais pourquoi elle a si peur ? Souffla-t-il.
– Je ne suis pas très proche d’elle, hein. Mais la réponse parait évidente, je trouve. De ce que j’ai pu voir et entendre : la mort de sa mère, la violence de Prokhor, Tamryn, son procès et la prison…
– Mais j’ai l’impression que… Le mafieux se stoppa dans sa phrase, respirant lourdement.
– L’impression que quoi ? Avait quand même insisté Aldo.
L’impression que ce n’est pas tout.
Qu’elle me cache encore quelque chose.
– Rien, laisse.
– Tu sais, continua l’homme, tu ferais mieux d’interroger ses vrais proches plutôt que moi.
– Je ne compte pas faire ami-ami avec Tamryn. Lâcha-t-il froidement.
L’homme, dont la peau noire luisait joliment sous les lumières de l’avion, sourit et répondit :
– Je pensais à votre Cygne. Elles sont meilleures amies, après-tout.
– Anastasia prend bien trop malin plaisir à nous voir patauger entre vérité, mensonges et secret. Maugréa-t-il tout en pensant à la jolie blonde.
Aldo ricana et secouant la tête, à la fois avisé et dépité. Il finit par lancer un dernier regard à son supérieur et la brunette qui était blottie contre lui, avant de se lever et retourner à sa place.
Inacio observa Soraia.
Elle devait faire un cauchemar, vue la mine fâchée qu’elle arborait. Ses sourcils étaient froncés, sa bouche pincée. Il n’y fit pas trop attention et reposa son attention sur le paysage qui défilaient sous ses yeux. C’était la mer. Du bleu, du bleu et du bleu partout. A l’infini. Même pas un nuage, s’en était lassant. C’est que durant les neuf heures de voyage au-dessus de l’océan Atlantique, ils allaient bien la voir, la mer…
Leur destination, Cancun, était une grosse métropole mexicaine qui se trouvait sur l’une des deux pointes du pays qui entouraient le Golfe du Mexique. Très belle ville, elle donnait donc sur la mer des Caraïbes et se divisait même en deux petites presqu’îles. Cité touristique prisée par ses plages et stations balnéaires paradisiaques, elle cachait cependant une certaine noirceur derrière cette blanche image. La Grande Mafia Européenne y avait élu domicile, y installant sa Mafia Mexicaine qu’on appelait aussi La Eme, soit la M. La Mafia Mexicaine avait comme principal état d’implantation la Californie, mais le Mexique Cancun restait leur deuxième siège sociale.
Avec cette géolocalisation, il allaient ainsi pouvoir surveiller les Zetas et Golfos, pour prévoir leur plan d’attaque.
Un seul résultat n’était envisagé.
La mort et la destruction chez leurs ennemis.
Soudainement, à ses côtés, Soraia sursauta violemment.
Elle ouvrit grand les yeux et s’agrippa à lui de manière désespérée.
Il ne bougea pas et s’apprêtait à lui demander ce qui se passait, mais des perturbations arrivèrent en même temps. Le petit avion se balança de droite à gauche et surprise par ce subit mouvement qui s’ajoutait à ses nerfs fragiles, la brunette lâcha un petit cri et s’accrocha encore plus au mafieux.
Inacio la laissa faire sans un mot, attendant que tout redevienne calme.
Mais même alors que le jet reprenait une position stable, la jeune femme restait enfouie contre lui. Il fronça les sourcils et lui caressa les cheveux, comprenant qu’elle était tremblante.
– Chaton ?
La brunette redressa timidement la tête vers lui, le visage blanc.
– Tu as peur des avions ?
– Non je… Elle se décolla maladroitement de lui pour se replacer bien à sa place, bras croisés contre sa poitrine. Bien sûr que non elle n’avait pas peur de l’avion ! Et au vu du nombre de fois qu’elle avait prit celui-ci pour faire ses allers retours entre la Russie et le Portugal, il fallait mieux qu’elle apprécie ce moyen de transport en plus.
– J’ai fait un cauchemar, c’est tout. Avait-elle continua en haussant les épaules, ne voulant visiblement pas s’attarder sur le sujet.
– Tu veux en parler ?
– Je… Mais elle n’en dit pas plus. Son regard se brouillait déjà alors qu’un voile gris s’installait devant ses yeux.
N’oublie jamais ce qui s’est passé Soraia. J.A.M.A.I.S. Sifflait sa petite voix intérieure dans ses oreilles. Tu l’as pourtant mis sur ton ordinateur, tu ne te souviens pas ? 22°10£1-3€-172110-1-20215-€-11, ça te dis quelque chose peut être ? Laisse-moi te rafraichir la mémoire, si tu as mis ce mot de passe c’est pour ne jamais replonger derrière les lignes de codes. Ne plus jamais être confronté à… ça.
Elle essuya nerveusement les larmes qui coulait sur ses joues, sentant le regard brûlant d’Inacio peser sur elle. La brunette suppliait à cette petite voix de se taire.
Elle se suppliait à elle-même d’arrêter de penser.
Or personne ne semblait l’écouter.
Et là tu te retrouves avec des Osabio ! Dans un avion ! Direction la guerre ! La tuerie de masse.
Souviens toi de ce que tu as fait, Soraia.
SOUVIENS-TOI !
De ce putain de message inscrit dans ce mot de passe !
Cette phrase qui montre à quel point t’as merdé.
N’oublie jamais !
La portugaise plaqua ses mains contre ses oreilles, dans un élan de désespoir.
Stop !
Il fallait que ça s’arrête.
Il n’y avait plus aucun retours en arrière, maintenant.
Sa respiration devenant suffoquant et elle ne sentit même pas Inacio la prendre dans ses bras pour l’emmener discrètement dans la petite salle arrière de l’avion. Il ferma la porte derrière eux, soulagés de l’avoir emmené à l’abris de tous regards.
Il ne fallait pas que les mafieux voient les faiblesses de la jeune femme. Dans ce monde de vipères, elle devait se montrer forte, et rien d’autre.
Le futur Consigliere aurait bien aimé garder la brunette contre lui, mais sa respiration se faisait de plus en plus saccadée. Yeux grand ouverts, on y lisait l’effroi. La peur. Elle commença à se débattre.
Elle avait chaud, beaucoup trop chaud.
L’homme posa la brunette à terre et celle-ci se recroquevilla sur elle-même en position fœtale.
– Soraia, Soraia… Chuchota-t-il.
Mais elle ne l’entendait pas. Son esprit était bien loin d’ici. Enfoui dans d’horribles souvenirs qu’elle tentait à tout prix de rejeter.
Le garçon lui caressa calmement le dos, y traçant des petits cercles.
Il ne pouvait rien faire de plus, elle n’allait se calmer que par elle-même.
C’était une torture de la voir souffrir ainsi, sous ses yeux, sans rien pouvoir faire. Elle transpirait énormément, et de grosses goutes de sueur perlaient sur son visage. Inacio s’empara donc d’une serviette pour l’éponger, puis alla rapidement chercher une poche de froid dans le congélateur. En sentant la fraicheur sur son corps, Soraia s’empara instinctivement de l’objet pour le coller à elle.
Sa respiration était sifflante, mais au bout d’un long moment finit enfin par retrouver une certain stabilité. Tremblante, la jeune femme émergea petit à petit. Elle cligna des yeux, observa l’environnement autours d’elle et tenta de se redresser pour s’asseoir. Mais ses muscles encore bien trop faibles refusèrent de s’activer et elle manqua de s’écrouler encore plus sur le sol. Le mafieux la rattrapa au dernier moment pour la coller à lui.
– Je suis tellement désolé… Sanglota-t-elle honteusement.
– Tu n’y peux rien.
– Je suis tellement faible. Avait-elle cependant continué sur le même ton.
– Tu fais de ton mieux.
C’est le leader, le mafieux froid qui venait de parler, et en quelque sorte ça la rassura. Elle passa ses mains derrière son dos pour poser sa tête au niveau de son cœur et fermer les yeux. Il battait régulièrement, tel un automate. Son propre muscles vital se calma petit à petit, reprenant un rythme normal et elle inspira lourdement.
– Merci.
« C’est normal », lui avait-il fait comprendre en la serrant contre lui.
– Tu es mon ange gardien, en fait. Dit-elle en souriant tendrement.
– C’est toi, l’ange.
– Non, je suis le chaton tu sais… Toi, tu es l’ange.
Il soupira et laissa cette agréable odeur de lilas envahir son sens olfactif.
– Tu as tort, Soraia.
Je ne suis pas un ange. Un ange n’est que bonté et veille sur les autres.
Elle ne répondit rien, comprenant qu’elle n’aurait pas le dernier mot. Pas aujourd’hui.
Le vol se continua donc tranquillement, et il arrivèrent enfin à destination. Il y avait six heures de décalage entre Lisbonne et Cancun. Alors qu’il était midi au Portugal, ils arrivaient ici sur six heures du matin. Le soleil était en train de se lever, et ils avaient d’ailleurs pu avoir un magnifique aperçut des couleurs rouges, roses et orangées de celui-ci avant d’atterrir.
Pour sortir sur l’aéroport, Inacio avait collée Soraia contre lui pour cacher son visage de sa veste. Tous les autres avaient le bandana, mais elle ne faisait pas partie de la Mafia donc ne pouvait pas. Getulino leur avait dit de faire une dérogation spéciale une fois arrivée au Mexique, en présence du Capi qui dirigeait La Eme. Contrairement aux autres Capi du Parrain, celui-ci se rendait rarement au Portugal, faute de route et car la Mafia Mexicaine restait une branche assez indépendante.
L’homme était un soixantenaire du nom de Luiz. Son descendant et Capi de Joâo s’appelait quant à lui Tiago. Les deux les attendaient sur l’aéroport, en compagnie de quelques-uns de leurs hommes.
– I due fratelli in persona! Les deux frères en personnes ! Lança d’un air convivial le Capi, s’avançant pour saluer ses futurs Parrains et Consigliere.
Il parlait italien, car, il ne faut pas l’oublier, cette langue était le dialecte officielle de la grande Mafia Européenne.
– Benvenuti in Messico! Bienvenue au Mexique ! Continua-t-il en saluant le reste de la petite équipe d’un geste de la tête.
Son regard se posa ensuite sur Soraia :
– Chi è ? Qui est-ce ?
– Uno esterno. Une externe.
Luiz haussa les sourcils et posa son regard sur le corps féminin, dont le visage était caché par la veste d’Inacio. Il remarqua que la jeune femme était agrippée au mafieu, et qu’elle enserrait le dos de l’homme d’un de ses bras. Un rictus se dessina sur son visage :
– Vedo. Je vois. Dit-il simplement, pour ensuite se retourner et leur faire signe de le suivre. Ils arrivèrent ainsi jusqu’à quelques voitures de bonne marque et aux vitres teintées pour la grand majorité. Joâo, Inacio et Soraia entrèrent dans l’une d’elle en compagne de Luiz, et de Tiago qui conduisait.
Une fois porte fermée, le mafieux découvrit le visage de la portugaise.
Un masque n’était utile qu’en extérieur, lorsqu’ils étaient vu et reconnus comme rattachée à la Grande Européenne.
Tiago observa la portugaise à travers le rétroviseur.
– I tuoi occhi viola sono naturali? Tes yeux violets sont naturels ?
– Lei non parla italiano. Solo portoghese e russo. Elle ne parle pas l’italien. Seulement le portugaise et le Russe.
– Il russo ? Sei infatuato di un russo ? Le russe ? Demanda Luiz. Tu t’es entiché d’une Russe ?
Joâo lança un regard froid à l’homme, trouvant sa question peu pertinente, tandis que son cadet répliquait sèchement :
– Lei è portoghese. Elle est portugaise.
Sentant la tension et préférant ne pas continuer sur cette pente, Tiago reposa sa question, en portugais cette fois-ci. En effet, son père était portugais et lui aussi par conséquent. Il parlait très bien cette langue, d’autant plus que depuis quelques années connaitre ce langage était bénéfique pour intégrer la Mafia.
– Tes yeux violets sont naturels ?
Soraia redressa la tête, ravie de comprendre enfin quelque chose de leur discussion. Elle sourit timidement en répondant :
– Oui.
– C’est magnifique. Dit-il gentiment.
– Merci. Elle sentait Inacio se crisper à ses côtés mais n’y fit pas attention.
– Tu t’appelles ?
– Soraia. Et toi ?
– Tiago.
– Enchantée, Tiago.
Le garçon sourit avant de reposer son regard sur la route.
Ainsi, ils finirent par arriver au QG de la Eme. Un immeuble presque luxueux non loin d’une plage de Cancun. Les véhicules s’engagèrent dans la coure d’entrée pour descendirent dans le garage intérieure, laissant les grandes portes se refermer derrière eux.
Luiz avait convié ses soldats les plus proches pour le déjeuner, et avec les huit portugais présents ils devaient être une vingtaine. Buffet servit autours d’une grande table où les invités se placèrent librement. Le Capi de la région et son fils au bout, accompagné de la femme et mère de ces derniers. Puis Joâo et Inacio. Soraia à côté de ce dernier. Les conversations s’engagèrent. La brunette comprit que Luiz et sa famille étaient d’origines portugaises donc parlaient cette langue, mais c’était bien les seules. Tous les autres usaient l’italien, ou l’espagnol qui était leur langue maternelle.
Elle ne comprenait pas un mot, c’était déprimant.
Se concentrant sur son repas, la brunette en vint à regretter la main rassurant que Joâo avait, jadis, l’habitude de poser sur sa cuisse. Elle s’ennuyait comme un rat mort, et était bien trop stressée par ce dépaysement langagier.
Comme sentant le trouble de la jeune femme, Inacio posa les yeux sur elle. La brunette grimaça, il pencha légèrement la tête sur le côté comme pour l’inciter à dire ce qui n’allait pas.
Presque instinctivement, la hackeuse saisit la main du mafieux. Elle rougit face à l’étonnement de l’homme, et troublée finit par le lâcher au bout de quelques secondes. Pour sentir instantanément la main masculine se poser sur sa jambe, d’un air rassurant. Elle sourit en rougissant, lançant un regard heureux à son partenaire qui sembla s’en satisfaire pleinement.
Quelques minutes plus tard, Luiz engagea la discussion, en portugais afin de pouvoir se faire comprendre par la jeune femme :
– Donc, Soraia, tu es une externe. Tu ne compte pas intégrer entièrement la Mafia ?
La brunette blêmit et bégaya maladroitement :
– Heu… je… pas pour l’instant.
– Pourquoi ? Renchérit l’homme.
– C’est… trop. Une charge trop importante.
Le Capi aurait bien aimer continuer, mais le regard glacial qu’il reçut des deux frères l’en empêcha immédiatement. Il changea donc de sujet :
– Quelle est ta fonction ?
Elle rit nerveusement, très peu à l’aise, lançant un regard de détresse à Inacio. Qu’était-elle censée répondre à ça ? Le jeune homme s’en chargea donc :
– Elle est liée au Cygne. À plusieurs rôles, et se révèle avoir un certain talent en informatique.
– Intéressant. Répondit le mexicain. Dis-moi, Inacio, ton père est au courant ?
Mon père est ton Parrain. Gronda itérieurement le brun. Information que tu es le seul mexicain, avec ton fils, à savoir. Idiot évidemment qu’il connait tous ses externes.
Comprenant les pensées de son interlocuteur pas ce regard noir qu’il reçut, Luiz continua :
– Je ne parle pas de son statut. Je parle de vous.
– Quoi nous ? Grogna-t-il.
– Je parle du fait que j’ai très bien compris que je vais vous donner la même chambre pour le séjour. C’est déjà prévu dans l’organisation. Dit-il de manière ironique.
Joâo, qui jusqu’ici se taisait et analysait la situation comme à son habitude, prit froidement la parole :
– Notre père n’a pas à savoir notre vie au détail près.
– Tu prends sa défense ? Répondit-il en riant. Mais il retourna rapidement au sérieux en voyant le regard que lui lançait son futur Parrain. Le charisme de ce dernier était écrasant.
– C’est que, dans mes souvenirs, votre père et les sentiments ce n’est pas une grande histoire d’amour.
Inacio regarda Soraia, qui perdu au milieu de ce dialogue essayait de se faire tout petite.
Oui, Joâo avait raison en lui disant qu’il pouvait essayer d’accepter ce qu’il ressentait pour elle. Et au pire, rien ne l’empêcherait de tout arrêter si ça partait n’importe comment comment.
Et il vit une petite étincelle de joie s’installer dans les iris violets de la brunette alors qu’il répondait ces mots :
– Je ne suis pas mon père, Luiz.
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