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Chapitre 61

Les journées d'hivers passaient assez rapidement, et de manière monotone. Joâo et Soraia gardaient ce lien entre eux, qui pour rien au monde n'allait se détruire. Tandis que la relation de la jeune femme avec Inacio avançait un peu plus chaque jours. Il y avait un truc en plus, entre les deux, ça aurait pu se voir dès le début. Le jeune homme était le seul à qui Soraia se confiait vraiment, exprimant ses affects intérieurs.

La jeune hackeuse brûlait d'envie de faire des recherches internet sur ce fameux tatouage, découvrir à quelle unité de la Mafia les deux frères appartenaient, aller fouiller dans toutes les pièces de la villa et particulièrement aux deux sous-sols où elle n'avait pas le droit de poser les pieds.

Mais elle réussissait étonnamment bien à s'en dissuader, se disant que la vie était beaucoup plus simple si elle ne connaissait pas tout. Bien sûr, la brunette sentait sa force d'auto-persuasion diminuer un peu plus chaque jours, et il était vraiment très fréquent qu'elle manque de craquer et de se plonger face à l'écran de son ordinateur. Sa curiosité naturelle restait tout de même très ancrée en elle, lui chuchotant d'une voix maligne qu'elle pourrait être tellement satisfaite et tranquille en connaissant tous les tirants de cette histoire.

C'est ainsi qu'on arriva rapidement à ce vendredi vingt-huit février. L'équipe de Joâo, comme à chaque semaine, s'était retrouvée à la villa. Ils avaient parlés toute l'après-midi, enfermés au sous-sol où, elle avait fini par le deviner sans mal, logeait une salle de réunion.

Ce fut Inacio qui arriva en premier, toquant à la porte de la chambre de Soraia où la jeune femme se reposait tranquillement.

- Sergei, Idalina, Tuan et quelque autre viennent pour le dîner. Une petite soirée, entre proches, tu es des nôtres bien sûr ?

- C'est ce que tu veux ?

- Oui.

La brunette sembla réfléchir, puis se leva pour faire quelques pas vers le mafieux :

- Hum... je me disais... vous faites du chantage dans la Mafia ?

- Pourquoi ? Demanda-t-il en fronçant les sourcils, ne comprenant pas trop le pourquoi du comment de cette question.

- Eh bien... imaginons que j'accepte de venir à la seule condition que tu répondes à une de mes questions ? Avait alors dit la portugaise en grimaçant, comme ayant d'avance peur des représailles.

- Tu restes ici cette nuit donc dans tous les cas tu es à la villa, Soraia... Souffla-t-il.

- Mais imaginons que je préfère dormir...

- Soraia !

- Imagine !

- Merde c'est quoi ta question ! Lança Inacio, visiblement impatienté.

La portugaise sourit d'un air victorieux avant de prendre un air presque gênée et dire :

- Que veulent dire vos tatouages ?

- Symboles d'appartenance à la Mafia.

- Mais de quel type ? De quel groupe faites-vous partie ? Quel est le symbole des phrases que porte Joâo ?

La jeune homme se crispa de tout son corps, laissant un air froid prendre place sur son visage. Il laissa quelques secondes de suspend avant de grogner, faire demi-tour et lancer d'une voix énervée :

- Eh bien je ne t'attends pas à la soirée si j'ai compris.

Déçue, Soraia fit la moue, mais rattrapa son interlocuteur par le poignet avant qu'il ne ferme la porte :

- Ne m'oblige pas à le découvrir moi-même ! Le ton qu'elle avait employé était suppliant, et le mafieux se retourna vivement :

- Par pitié. Ne. Chercher. Jamais. Ça.

- Pourquoi ?!

- PARCE QUE J'AIMERAIS TE GARDER EN VIE PRÈS DE MOI PLUS LONGTEMPS QUE ÇA, MERDE !

Inacio avait hurlé ces mots. En effet, si la jeune femme venait à découvrir qu'il était le fils Osabio, que Joâo était le futur Parrain... Cela signerait son arrête de mort. Getulino ordonnerait qu'on l'abatte sur le champs, qu'importe qu'elle ait donné loyauté ou non, qu'importe qu'elle veuille enfin jurer allégeance à la Mafia ou non. Ça serait trop tard. Et l'anonymat était bien plus important, à ses yeux, que la vie d'une jeune hackeuse.

Le garçon se pinça l'arrête du nez. Son corps bouillonnait, tremblait, et il prit un grande inspiration pour se calmer. Puis, il vint poser ses deux mains brûlantes sur les deux joues féminines, l'obligeant à le regarder dans les yeux et rapprochant leurs deux visages :

- S'il-te-plaît, Soraia...

Oui, c'était bien de l'émotion qu'on pouvait lire dans le timbre vocal d'Inacio. Reflet de la douleur d'imaginer le corps sans vie de la violette, allongé à ses pieds, baignant dans son propre sang. Il grinça des dents, murmurant dans un souffle :

- Jamais...

La brunette ne savait pas quoi faire. Voir Inacio ainsi... lui qui restait très détaché de ses émotions avait semblé, l'espace de quelques secondes ne vivre que par elles. C'était si déroutant. Elle arrivait bien à lire sur le visage masculin que lui même se rendait tout juste compte que cette perte de contrôle qui venait d'avoir.

Le point faible d'Inacio, ce dont il avait presque peur, c'étaient les émotions. Et à défaut de réussir à les supprimer comme son frère le faisait, il les refoulait.

Et là, ça revenait de sortir. Ça avait été rapide, mais c'était déjà trop.

La jeune homme retira précipitamment ses mains des joues féminines pour les enfouir dans ses poches d'un air énervé.

- Je... je vais peut-être changer de question alors ?

Il hocha la tête de manière assez sèche, laissant à la femme le loisir de continuer :

- Heu... eh bien... il y a quoi au sous-sol ?

- Lequel ? Répliqua-t-il froidement.

Elle réfléchit rapidement. Au premier, il y avait la salle de sport et la salle de réunion, du moins ce qu'elle pensait être la salle de réunion. Et au deuxième, il y avait le garage à voiture et les cachots.

- La porte au fond du parking souterrain... il y a quoi là-bas mis à part la prison ?

La mâchoire de son interlocuteur craqua et il la foudroya du regard, avant de soupire bruyamment et la dévisager de la tête aux pieds :

- Si je te le dis, non seulement tu descends avec nous mais en plus je choisi ta robe.

La portugaise blêmit, puis rougit, perdant le peu d'assurance qu'elle avait trouvée :

- Mais... heu... je... Bon, c'est d'accord...

La mafieux afficha un air satisfait. Joâo allait-il le tuer pour avoir dévoilé ça à la violette ? Oui, probablement, mais qu'importe. De toute façon, elle allait bien finir par le savoir un jour ou l'autre. Et ces informations, comparése à leurs statuts dans la Mafia par exemple, étaient minimes. Avec un peu de chance, ça allait satisfaire la curiosité de la portugaise pour quelques temps.

- En gros on a une prison, une réserve d'armes et une chambre froide.

- Une chambre froide ? Répéta-t-elle, dubitative. Comment ça une chambre froide ?

Un mauvais rictus s'afficha sur le visage de l'homme qui répondit calmement :

- Une morgue.

Soraia perdit toutes ses couleurs et un frisson glacé parcouru le long de sa colonne vertébrale. Son corps s'immobilisa, mélange de terreur et stupeur.

Bien.

Il y avait des morts juste en dessous de ses pieds.

Ça lui donnait envie de vomir et pleurer en même temps.

Voyant l'air désespéré de son interlocutrice, Inacio passa sa main derrière son dos pour l'entrainer avec lui :

- Détends-toi, elle est vide ces temps-ci. Un air arrogant se plaça ensuite sur son visage et il continua :

- Allons choisir ta robe, maintenant.

Soraia se retrouva ainsi, une petite heure plus tard, au milieu de tout le groupe de mafieux et d'autres personnes tel que Sergei, dont elle ne connaissait pas encore le rôle.

Sa tenue, longue et noire, avait une longue fente du côté droit, remontant jusqu'en haut de sa cuisse. Appréciant très peu ce genre d'habits, elle s'efforçait à faire de tout petits pas pour que ses jambes nue reste au maximum cachée par le tissu. Car ce n'était pas parce que la brunette n'avait plus la peau couverte d'hématomes qu'elle avait pour autant repris confiance en elle. Elle trouvait son corps, disgracieux, c'était ainsi et ça n'était pas près de changer.

Sa robe, à partir de la taille, changeait de la couleur opaque à un tissu entièrement transparent. Ce qui lui permettait de cacher sa poitrine et une grande partie de son épiderme étaient la dentelle opaque couleur noire qui recouvrait le tout, donnant l'illusion de déchirures dans le vêtement.

Elle avait lâchée ses cheveux, avait enfilé des créoles argentées et avait encadré ses jolies yeux violets d'un fin maquillage dans le même coloris que ses bijoux.

Soraia parlait tranquillement avec Edouardo. Le garçon se montrait comme une personne profondément gentille, et la jeune femme l'appréciait de plus en plus.

- C'est quoi ton rôle à toi ? Osa-t-elle demander au bout d'un moment, piquée par la curiosité. L'italien fronça les sourcils, ne comprenant pas où son interlocutrice :

- Comment ça ?

- Tu sais... dans la Mafia.

L'homme sourit doucement :

- Je suis vraiment désolé, on ne peut pas te dire ça et tu le sais.

La femme fit une moue boudeuse, puis se rapprocha du mafieux pour continuer :

- Tu savais qu'il y avait une morgue au sous-sol ?

Il eu un léger mouvement de recul, avant de rire sincèrement face à la tête de la brunette :

- Ils ont fini par te le dire ?

- Je ne lui ai pas laissé le choix. Répondit-elle en souriant, visiblement fière d'elle. Au même moment Idalina déboula, s'accrochant au bras d'Edouardo :

- N'essaie pas de faire genre, en échange de l'info t'as dû mettre cette robe, on n'est pas dupes.

La portugaise rougit, tandis que la petite sœur de ses patrons se collait encore plus au mafieux, qui semblait plutôt bien apprécier la situation. Soraia fronça les sourcils, dubitative, car ne comprenant pas vraiment la situation :

- Tu... n'es plus avec Tuan ? Demanda-t-elle en jetant un coup d'œil à l'intéressé, assis dans un coin de la pièce. Idalina se renfrogna, fit une moue et lâcha froidement :

- Il m'a saoulé.

- C'est-à-dire ?

- Deux semaines qu'on ne s'était pas engeulés, ça faisait beaucoup trop longtemps, donc normal qu'à la moindre petite embrouille ça parte en couille !

La brunette ricana. Elle avait faillit oublier que ce couple de Deathstrokes cultivaient les disputes à la perfection.

- Il a fait quoi ?

- On marchait dans Lisbonnes, un mec m'a sifflé. Et ce con m'a empêché de lui casser la gueule !

Soraia faillit s'étouffer avec sa propre salive, ne pouvant s'empêcher de rire face à cette situation assez atypique. Au même moment, elle sentit une main glisser dans son dos, alors qu'une voix qu'elle connaissait plutôt bien à présent s'élevait dans les airs :

- Je vous l'emprunte quelques minutes.

C'était Inacio, et sa sœur lui répondit par un grand sourire, tournant les talons et entrainant Edouardo avec elle.

- Linn est incorrigible... Soupira-t-il.

- Tuan doit avoir des journées mouvementées, rajouta la jeune femme de manière ironique.

- Ça a été toujours comme ça, chez eux. Plus ils s'emmerdent, plus ils s'aiment, plus ils se crient dessus, plus c'est fort, plus il se donnent des coups de couteaux dans le dos, plus ils deviennent inséparables.

- C'est presque incompréhensible. Murmura la jeune femme, tandis que son patron l'entrainait loin du monde, pour ouvrir une fenêtre et commencer à fumer une cigarette. 

Il n'avait jamais demandé à Soraia si elle fumait, mais dans tous les cas il avait déjà la réponse, confirmée par Anastasia et par le dossier médical sain de la portugaise.

Il fuma sa clope en silence, puis jeta celle-ci par la fenêtre, avant de se retourner vers la jeune femme qui observait le ciel étoilé :

- Il n'y a jamais eu personne d'autre que Tamryn ?

- Jamais. Répondit-elle en frissonnant, se rendant compte que l'homme avait visiblement décidé de se diriger vers ce sujet de conversation bien trop glissant.

- Tu l'aimes encore ?

- Je ne sais pas... Murmura-t-elle d'une voix étranglée. Elle laissa son regard dériver sur Inacio, puis continua :

- Je pense qu'il aura toujours une place dans mon cœur, quoiqu'il arrive. Mais je suis comme toi, Inacio, et je l'ai bien compris, tu sais.

- C'est-à-dire ?

- Le refoulement. Elle plongea ses yeux dans les siens. J'essaie toujours plus d'étouffer mes émotions, de peur de recommencer à souffrir. Est-ce-que... qu'il y a eu une personne qui t'as fait du mal ? Pour que tu sois comme ça...

L'homme se braqua immédiatement. Tous les muscles de son corps s'étaient crispés. Il observa froidement son interlocutrice, puis partit.

Ou du moins essaya de partir, car elle l'attrapa doucement par la main pour le retenir :

- Inacio...

Il se retourna brusquement vers elles :

- Je n'ai jamais eu personne dans ma vie. Aucun amour, juste des filles qui passent une nuit dont on se souvient à peine du visage.

- Tu n'as jamais été amoureux ?

Il fit un pas vers elle pour combler la distance qui les séparait :

- Jamais. Alors oui, peut-être qu'on refoule tous les deux nos émotions. Mais la différence avec toi, c'est que moi je n'ai jamais connu la conséquence du pourquoi il fallait le faire.

- Tu as perdu des gens ?

- C'est dans mon éducation. Lança-t-il froidement.

- Ta maman...

La mâchoire du mafieux craqua, et il lança d'une voix dure, comme un avertissement :

- Soraia.

- Inacio. Répliqua-t-elle en chuchotant calmement son prénom. Il restèrent ainsi, dans le silence, quelques minutes, puis la jeune femme osa prendre la parole :

- Pourquoi est-ce dans ton éducation ?

- On est de la Mafia.

- On n'apprend pas à tous les mafieux à rejeter ce qu'ils ressentent !

- En effet.

Elle tenait encore la main du portugais dans la sienne et entremêla doucement leurs doigts. Celui-ci observa ce geste sans ciller.

- Pourquoi ta famille a décidé de vous inculquer ça ?

- Qui te dis que c'est de ma famille ? Regarde Idalina, elle suit plutôt bien ses pulsions.

- Chacun a des mécanismes de défense différents. Et puis elle était bébé quand c'est arrivé, elle ne s'en souvient pas. Disait-elle en faisant allusion au décès de leur mère.

- N'essaie pas de jouer au psy avec moi merde ! Gronda-t-il violemment, si bien qu'elle prit peur et eut un mouvement de recul, réflexe vital comme si elle avait appréhendé une gifle. Le brun regretta immédiatement sa réaction et se calma, en soupirant. Il jeta un coup d'œil à l'extérieur, laissant l'air glacial de la nuit venir fouetter sa peau :

- Nous n'avons pas seulement perdu notre mère, Soraia.

Il baissa les yeux et continua :

- On a été éduqué dans l'optique non pas de devenir des être humains sain d'esprit, mais de dangereuses machines de guerres. Inhumaines, justement. Dès la naissance. La mort de notre mère ne fut qu'une barrière de ciment en plus dans la bunker qui s'était déjà construit autour de nous.

- Je suis désolée...

La jeune femme avait timidement levé sa main de libre pour la poser sur la mâchoire et la joue de son interlocuteur, caressant tendrement celle-ci comme pour le consoler. Il ne réagit pas, plongeant simplement ses yeux verts dans les iris violets.

- Qui as-tu perdu d'autre ? Murmura-t-elle doucement.

- Je ne devrais pas me confier à toi.

- Et tu obéis aux règles, toi ?

- Oui, justement Soraia, j'obéis trop bien aux règles. Je les suis à la lettre, elles font partie de mon âme. La norme qui m'est imposée n'est juste pas la même que pour... les autres.

- Tu connais quasiment toute ma vie. N'ais-je pas le droit d'en savoir un peu plus sur toi ?

- N'insiste pas.

- Si, justement, c'est ce que je fais. Avait-elle répondu en retirant sa main du visage d'Inacio, déçue par la voix dure qu'employait celui-ci.

Mais, étonnamment, il la retint. Entremêlant leurs doigts encore une fois, il laissa ce contact agréable quelques secondes avant de se décrocher, mais pour mieux se rapprocher du petit corps féminin, et passer ses deux bras dans son dos pour la coller à lui.

Le rythme cardiaque de Soraia s'éleva soudainement, et elle sentait sans difficulté le rouge lui monter aux joues.

L'une des main du garçon remonta le long de sa colonne vertébrale, pour venir emprisonner son cou, tout doucement.

Puis ils ne bougèrent plus.

Restant dans cette position, sans rien oser faire. Le temps semblait même s'être arrêté entre eux.

- Tu as toi-même admis avoir remarqué que le but ultime de ma vie était de supprimer mes émotions.

Elle acquiesça de manière hésitante, attendant qu'il continue son raisonnement.

- Alors pourquoi, chaton, tu t'obstines à jouer ainsi avec le peu d'humanité que tu as réussi à apercevoir chez moi ?

- Je ne comprends pas.

Il resserra son étreinte et elle soupira d'aise, alors qu'il rapprochait dangereusement son visage pour venir lui chuchoter à l'oreille :

- Je ne suis pas comme Joâo, j'ai encore un peu d'émotions. Et toi, tu les attire comme des aimants hors du trou où je les ais terrés. Tu leur donne envie de grandir, se mettre à découvrir, faire des choses auxquelles je n'aurais jamais souhaité auparavant. Il marqua un léger silence avant de lancer lentement, distinguant bien chaque syllabe :

- Pourquoi ?

- C'est... c'est instinctif.

Il ne répondit pas, lui laissant ainsi le loisir de s'expliquer :

- C'est comme ça que j'essaie de me rassurer. Que je ne coulerais pas toute seule. Parce que... parce que tu...

Sa voix s'étrangla dans sa gorge et elle ferma sa bouche, sentant ce désagréable frisson parcourir son corps. Et, Soraia prit son courage à deux mains, s'avouant à elle-même ce qui se passait en réalité dans sa tête et dans son cœur :

- Parce que tu me fais exactement le même effet.

Inacio s'immobilisa, se redressant brusquement. Il la dévisagea lentement, de la tête aux pieds :

- Vraiment... Murmura-t-il, presque désemparé.

- Inacio je...

Mais il plaça son doigt devant sa bouche, l'empêchant d'en dire plus.

Il restèrent à se regarder dans le blanc des yeux de longues secondes durant, puis le mafieux fit d'un seul coup demi-tour. Disparaissant dans la salle, au milieu des gens.

Sans même se retourner une seule fois pour lui lancer un regard.

Soraia se décomposa, alors que les larmes lui montaient au yeux.

Au même instant, Joâo arriva à ses côtés :

- Mes émotions ne me manquent vraiment pas, quand je te vois dans cet état. 

- Tais-toi... Gémit-elle en reniflant bruyamment. Puis elle observa le premier fils d'un air désespéré :

- Pourquoi c'est toujours aussi compliqué la vie ?

Il lui posa tendrement la main sur la joue, répondant calmement :

- C'est pour mieux savourer la victoire.

- Mais je m'en fou de la victoire, moi ! Je veux juste arrêter de souffrir !

- Ça, violette, tu ne peux pas.

- Tu y arrives bien toi !

- Supprimer ses sentiments comme moi, ça a un prix. Je n'ai jamais cessé de souffrir. La haine, la colère, le dégout... tout ça je l'ai en moi. Et je souffre, comme tout le monde.

- Tu n'as plus d'émotions !

- La souffrance n'est pas une émotion, Soraia. Je vois toutes les merdes de ce monde, sans jamais m'arrêter, ayant en permanence envie de vomir sur la soi-disante civilisation derrière on sa cache tous. 

- Je n'arrêterais jamais d'avoir mal ?

Il retira sa main de sa joue avant de répondre :

- Toi seule en a la réponse.

- La réponse et non ! Dit-elle en éclatant en sanglots, se réfugiant contre le torse masculin. Joâo laissa la brunette se blottir contre lui, bien que ne sachant pas vraiment comment réagir. Il n'était pas cupidon, jusqu'aux dernières nouvelles.

- La personne, qu'on a perdu en plus de notre mère... Elle s'appelait Elvira.

Soraiz releva la tête vers son interlocuteur.

- C'était qui ? Demanda-t-elle timidement.

- Va voir Inacio.

- Non...

- C'était notre petite sœur.

Elle écarquilla les yeux, sous le choc de la révélation :

- Votre petite sœur... Répéta-t-elle comme pour assimiler l'information.

- La jumelle de Linn. Nous étions très proches, tous les quatre.

- Que s'est-il passé ?

- C'est notre histoire, pas la tienne. Alors au lieu d'essayer de comprendre la vie des gens commence par aller voir mon frère. Parce que je sais qu'il attend de toi exactement ce que tu attends de lui. Dit-il froidement.

- Je ne sais pas ce que j'attends de lui, justement... Gémit-elle, repensant et cette promesse qu'elle s'était faite de ne plus jamais retomber amoureuse.

Et puis ces papillons qu'elle ressentait en présence d'Inacio.

Cet effet qu'il lui faisait.

Ça l'effrayait tellement, elle se tait se respiration de faire de plus en plus haletante.

Ma pauvre fille, tu n'es pas sortie de l'auberge.

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