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Chapitre 56

- Nous te laissons le choix, entre rester au poste que tu occupes actuellement, et partir. Mais sache que la loyauté que tu as offerte à la Grande Mafia Européenne sera toujours d'actualité, même après ta mort.

Nous étions samedi premier février, et Soraia était dans le bureau de Joâo, avec Inacio, pour sa réunion mensuelle avec ses deux patrons. Elle soupira, sa réponse était, de toute façon, déjà toute choisie :

- Je reste.

Les deux hommes parurent satisfaits, et le deuxième fils sortit les papiers de renouvellement de contrat de l'un des tiroirs, commençant à les remplir.

- Des questions, des demandes ?

La brunette parut réfléchir, puis demanda d'une petite voix :

- Vous avez déjà vu Getulino ?

Les regards que lui lancèrent alors ses deux interlocuteurs lui glacèrent le sang. Elle regretta immédiatement sa question, comme se rappelant qu'elle avait affaire à deux dangereux mafieux. Le premier fils observa son cadet, lui laissant le loisir de répondre froidement :

- Seuls les hauts gradés ont le droit de prononcer son nom.

Son ton avait été autoritaire, poussant la jeune femme à baisser les yeux par terre :

- Vous avez déjà vu le Parrain ? Redemanda-t-elle d'une faible voix, intimidée.

- Toute personne prêtant allégeance à la Mafia voit le Parrain.

- Il... il sait que j'existe ?

- Il sait tout. Lui répondit encore une fois Inacio, de manière déstabilisante. Avec ce même ton qu'ils employaient, il y a encore quelques semaines, quand ils lui disaient d'un air menaçant ce « nous savons tout de toi ». La brunette frissonna.

Joâo prit ensuite la parole, de manière détachée :

- Nous te proposons une augmentation de salaire.

- Que... pourquoi ? Balbutia-t-elle, à la fois étonnée et heureuse. Car bien que la maison où vivait jadis son père lui appartienne, Prokhor ne lui avait pas laissé un centime. Elle n'avait aucun argent, et il fallait bien qu'elle se nourrisse, paye les transports pour venir jusqu'à la villa, sans oublier les factures et impôts. Déjà, pour finir le mois, elle avait dû hacker son propre compte bancaire sur lequel il ne restait que le minimum de dix euros, pour y ajouter numériquement de l'argent qu'elle avait dû par elle-même inventer.

- Seulement si tu acceptes d'occuper un autre poste.

- C'est-à-dire ? Dit-elle en fronçant les sourcils.

- C'est toi-même qui nous en a donné l'idée. Le poste de secrétaire pourrait bien t'aller, nous pensons.

La brunette écarquilla les yeux, rougit :

- Mais... heu... je ne sait pas comment faire moi !

- Tu continueras à faire le ménage, tu règleras nos quelques problèmes informatiques, et du reste ça s'improvisera.

- Vous... vous êtes sûr ?

- Oui. Répondit sèchement Joâo, agacé. S'ils l'énonçaient, c'est qu'ils y avaient réfléchis voyons, ils n'étaient pas du style à prendre des décisions spontanément ridicules !

La jeune femme accepta alors, et signa le document.

C'était encore un pas en avant.

Un mouvement qui l'enfonçait encore plus.

Elle se jetait de son propre gré dans la gueule du loup, sans même un regard en arrière.

Soraia Sonhador n'allait pas finir par se brûler à cause du feu avec lequel elle jouait.

Ho non.

Elle allait cramer vivante.

Brûlée au dixième degré si bien que son propre corps en sera méconnaissable.

Une fin comparable à Ermolaï Kravstov, consumé de l'intérieur par l'électricité qui avait pris possession de sa chair.

Une histoire que personne ne souhaiterait vivre.

Le chaton à peine sevré joue déjà avec les lions. Pensa Inacio, se demandant au fond de lui-même comment tout cela allait finir.

Soraia dormait à la villa, de soir-là. L'internat avait été inclus dans le contrat, ce qui faisait qu'elle pouvait rentrer chez elle ou rester ici à souhait.

Elle prépara pour ce le dîner du riz au poisson, sauce citron. Il faisait un froid glacial à l'extérieur, si bien que depuis plusieurs heures il grêlait bruyamment. Malgré tout, le temps n'empêcha pas les deux hommes de sortir après le dîner, pour fumer tranquillement leur cigarette. Soraia se rendit donc dans le cuisine pour ranger quelques affaires et mettre en route le lave-vaisselle, jetant quelques petits coups d'œil aux deux hommes qui s'abritaient sous un grand parapluie.

Ils ne parlaient pas, observant la fumée qui s'échappait de leur bouche à chaque expiration. La brunette sortit son téléphone de sa poche pour consulter quelques messages, quand une forme attira son attention à l'extérieur.

Un truc noir bougeait, suivi d'un autre. Deux canidés, que l'on distinguait de couleur gris-noir malgré l'obscurité et la pluie, courraient vers les mafieux. Au fur et à mesure qu'ils approchaient, les yeux violets de la brunette se mettaient à pétiller de plus en plus, alors qu'elle distinguait grossièrement la beauté des animaux. Ils étaient probablement de type husky, ou chien-loup. Le premier se jeta sur Joâo et le second sur Inacio, langue pendante, cherchant les bras de leurs maitres. Ceux-ci les caressèrent vivement, alors que les chiens leurs tournaient autours en sautillant, visiblement excités de les voir.

Au bout de quelques minutes, impatiente, elle décida de sortir à son tours pour les rejoindre. Pas le temps de mettre un manteau, il avait cessé de grêler pour faire place à une lourde pluie, mais tant pis. La brunette décida d'allumer les lumières extérieures, puis ouvrit la porte.

À peine dix secondes plus tard, elle se retrouvait trempée de la tête aux pieds, grimaçante, grelotante.

Et à entendre le clic de la porte derrière elle qui se fermait.

Son visage se décomposa alors qu'elle secouait la poignée.

En vain.

Et merde.

Elle n'avait pas les clefs sur elle.

Elle se retourna vers Joâo et Inacio, dans l'espoir qu'ils viennent l'accueillir.

Mais double merde.

À peine fit-elle un pas sur les gravillons que les deux molosses se tournèrent vers elle. Dressèrent les oreilles. Et se mirent à courir en grognant.

Visiblement prête à la bouffer sur place.

Elle se figea légèrement, avant d'adopter une attitude décontractée. Elle savait s'y faire avec les animaux, ça devrait aller. Un petit sourire se dessina sur son visage, et bien que peu rassurée elle se baissa à la hauteur des deux chiens qui n'allaient pas tarder à arriver sur elle.

- Nitro, Glycérine ! Aux pieds !

C'est Joâo qui venait de crier d'une voix forte. Immédiatement, les deux canidés s'immobilisèrent. Ils montrèrent les dents à la brunette, qui se redressa, comprenant du danger qu'il pouvait y avoir. Les deux bêtes étaient magnifiques, le pelage luisant malgré la pluie, et on distinguait sans problème leurs corps parfaitement musclés.

Elle releva la tête et vit qu'Inacio courrait lui aussi vers elle, un mélange d'inquiétude et d'énervement s'étant placé sur son visage.

Après un deuxième rappel à l'ordre de la pars du premier fils, les deux chiens visiblement dénommés Nitro et Glycérine, amusant jeu de mot pour désigner le composé chimique explosif appelé nitroglycérine, grognèrent une deuxième fois avant de faire demi-tour et disparaitre dans la nuit.

Au même instant, le futur Consigliere arriva au niveau de sa secrétaire et l'empoigna par les épaules :

- Mais t'es complètement folle !

- Heu... je... Bafouilla-t-elle, mal à l'aise.

- On t'as pourtant dit de ne pas les approcher. Gronda-t-il.

- Comme ils étaient avec vous et semblaient joyeux je pensais que...

- Tu ne pensais rien du tout. La coupa-t-il durement, jetant un froid. Le regard de la jeune femme se décomposait alors qu'il se pinçait machinalement l'arrête du nez, pour continuer :

- Ces animaux sont dangereux. Point barre.

- Ce sont des chiens ! Et bien éduqués visiblement. Se défendit-elle.

- Tu as de la chance qu'on ait été là, justement.

Elle rit nerveusement, vexée. Voyant qu'elle n'était visiblement pas complètement convaincue, Inacio reprit d'une voix dure. De toute façon, qu'importe si elle le savait ou pas, personne n'avait l'autorité de demander l'euthanasie des animaux pour violence.

- La dernière personne ayant eu l'excellent idée de faire connaissance seule avec ces deux gentils chienchiens, comme tu dis, commença-t-il d'une voix sarcastique et sèche. Eh bien elle a perdue sa main. Définitivement, et on n'a pas pu la lui recoudre parce qu'ils l'ont littéralement arraché. Et ils l'ont bouffée.

La brunette ouvrit la bouche, sous le choc. Elle fronça les sourcils, plongea ses yeux dans ceux de son interlocuteur comme pour vérifier la véracité de ses propos. Son regard était de marbre, et un frisson glacial traversa la colonne vertébrale de la portugaise. C'était qu'il était vraiment sérieux...

- Ne refais plus jamais ça.

Elle hocha vivement la tête, encore sous le choc. Le mafieux, satisfait, passa un main dans le dos féminin pour la ramener jusqu'à la villa. Mais c'est là que Joâo l'interpella :

- Nace !

Il était face à la porte, fermée, et semblait visiblement énervé. Inacio soupira et grommela :

- T'as oublié d'enlever la sécurité.

- Mais je ne savais pas qu'il y avait une sécurité ! Renchérit-elle d'une air penaud.

- Si, mais elle est souvent éteinte. Il y a un bouton à côté de la porte pour l'activer ou non avant de sortir.

- Désolé... Dit-elle d'une petite voix, en baissant la tête. Voilà qu'ils se retrouvaient tous les trois, trempés de la tête aux pieds, sous la pluie qui tombait si fort que s'en était assommant. Gelés jusqu'aux os. Par sa faute.

Bravo Soraia, bravo, t'es vraiment incapable... Lui chuchota mauvaisement sa petite voix intérieure.

Les deux frères se jetèrent un simple regard, et l'ainé tendit le parapluie à son cadet avant de longer le maison et disparaitre à l'angle de celle-ci. Voyant que la brunette commençait à grelotter, il la colla à lui, les abritant tous deux de la pluie.

- Il est parti où ? Demanda-t-elle d'une petite voix.

- On a une entrée, derrière, qui doit être ouverte. Il va venir nous ouvrir de l'intérieur.

- L'espèce de porte de garage ?

Il haussa les sourcils, étonné qu'elle en connaisse l'existence.

Elle connaissait beaucoup de chose, en fait.

Beaucoup trop de choses.

Le garçon ne répondit pas et pour une fois, la brunette ne chercha pas à assouvir sa curiosité et se contenta de se taire, se blottissant un peu plus contre le corps mouillé de l'homme pour tenter de se réchauffer.

- Pourquoi vous avez mis la sécurité de la porte ? Finit-elle par chuchoter.

- L'alarme du portail est en réparation pour quelques jours, c'est une mesure de précaution. Il faut toujours être sur ses gardes.

- Vous avez beaucoup d'ennemis ? Avait-elle continué d'une petite voix craintive, ce à quoi il marqua une légère pause avant de répondre, resserrant le bras qu'il avait placé derrière le dos féminin.

- Tellement... Soupira-t-il. Elle frissonna, de peur probablement, ce qu'il sentit immédiatement le faisait continuer :

- Nous sommes puissants, ne t'inquiète pas. Rien ne pourra t'arriver.

Elle releva la tête vers lui pour l'observer avec des yeux ronds, presque enfantins. À croquer.

- Et vous... vous il peut vous arriver quelques chose ?

Parce que malgré la promesse qu'elle s'était faite à elle-même, la pauvre Soraia sentait bien qu'elle commençait sérieusement s'attacher aux deux hommes.

Et s'il leur arrivait malheur...

Elle chassa vivement cette pensée de son esprit.

- C'est notre vie, ne t'inquiète pas.

- Le pire est passé ? Avait continué à questionner la brunette, cherchant à se rassurer. Mais hélas, la réponse de son interlocuteur résonna comme une lourde sentence :

- Non.

Le pire reste à venir et ne tardera pas, avait-il pensé.

- Comment ça ?

- La hiérarchie va changer, ce qui va déséquilibrer l'ensemble.

Un nouveau Parrain va remplacer l'autre.

De nouveaux Capis.

De nouveaux supérieurs pour la famille.

Une nouvelle génération à qui il va falloir se soumettre ce que certains ont parfois du mal à faire.

- Vous allez être gradés ? Dit-elle en ouvrant grand les yeux. Inacio soupira, lâcha un léger rictus avant de répondre en murmurant :

On va être couronnés, chaton.

- On peut dire ça.

Chaton.

Tiens, tiens.

Il se surprit à lui-même à avoir utilisé ce surnom si spontanément. En même temps, voilà longtemps que cette appellation lui trottait en tête.

Et puis ça lui allait bien.

Parce que c'est ce qu'elle était, vous savez, ce petit chaton tombé dans la fosse aux lions.

- Vous allez devenir quoi ?

Joâo sera roi.

Et moi ? Le conseiller du roi.

L'avocat du diable.

- Tu verras bien.

- Vous me direz ! Jubila-t-elle, yeux pétillants, enchantée par cette nouvelle.

Avec nos tête placardées dans tous les journaux de tous les pays de ce monde, on n'aura pas trop le choix.

- On te dira.

Elle sourit. Elle était si belle, à sourire comme ça. Son cœur ne se réchauffa rien qu'à cette vue.

Qu'est-ce qu'il rêverait de la faire sourire comme ça. Tout le temps.

Leur discussion s'arrêta là, car Joâo apparu dans l'entrebâillement de la porte. Inacio et Soraia coururent se réfugier dans la villa. Trempés de la tête aux pieds, ils posèrent le parapluie juste dans l'entrée, se souhaitèrent bonne nuit pour se rendre tous les trois à leurs appartements respectifs. Après cette saucée qu'ils venaient de se prendre, une bonne douche bien chaude n'était pas de refus...

C'est vers vingt-deux heures que Soraia se coucha. Il pleuvait encore des cordes dehors, et c'est en entendant la mélodie de l'eau tombant sur la terre qu'elle s'endormit d'un sommeil lourd.

Pour immédiatement se plonger dans un cauchemar.

Prokhor était de retours, mais métamorphosé en un véritable kamikaze.

Il avait tué tout le monde.

Il avait, dans l'histoire, appris pour l'ex-relation entre son fils et Soraia et avait donc arraché le cœur de Tamryn. Pour détruire la brunette, il s'en était ensuite pris à sa meilleure amie Anastasia, en envoyant des mercenaires en prison pour l'achever. Ensuite, l'homme avait compris que la portugaise était bien attirée par ses deux patrons. Alors il était venu, dans la villa, un dimanche alors qu'elle était en jours de repos donc absente. Le corps entièrement recouvert d'explosifs, il s'était fait sauter, détruisant la villa qui s'était écrasée sur Joâo, Inacio, Idalina et Tuan.

Il avait vraiment tué tout le monde, s'achevant lui-même pas l'occasion.

Et c'est juste au moment où, rongée par la tristesse elle se suicidait, que Soraia se réveilla en sursaut.

En larmes.

Le corps tremblant.

Elle alluma vivement la lumière avant de se recroqueviller sur son lit, régulant petit à petit sa respiration.

Il avait arrêté de pleuvoir dehors, et après s'être enfin calmée, la brunette décida de se lever.

Prendre l'air, faire quelques chose.

Car rien qu'en clignant les paupières, l'horrible cauchemar qu'elle venait de faire reprenait place dans son esprit.

C'est vêtu d'un tee-shirt appartenant jadis à Tamryn qu'elle sortit de sa chambre. Le vêtement, déjà trop grand pour le garçon, lui faisait carrément une robe, avec des manches trop longues de quinze centimètres qu'elle laissait flotter. Comme une petite fille dans les habits de son père. Il devait être une heure du matin, la demeure était silencieuse, et elle se dirigea vers les escaliers. Les descendre puis monter, ça allait avec un peu de chance réveiller son corps et elle allait pouvoir se rendormir tranquillement après. Elle n'alluma pas la lumière, s'éclairant avec l'écran de son téléphone -oui normalement elle n'avait que le droit de l'utiliser dans la cuisine et dans sa chambre mais bon c'était chiant aussi !

Brusquement, un bruit retentit.

C'était là, juste en face d'elle.

La porte d'entrée qui venait de s'ouvrir.

Elle entendit les aboiements déchainés des deux chiens. Mauvais signe.

Le parapluie posée dans le hall qui tomba.

Quelqu'un entra d'un seul coup, claquant au nez des canidés enragés.

Son corps se crispa.

Allons, détends-toi, pas d'alarme, ce doit être Joâo ou Inacio qui rentre d'une balade nocturne. Tenta-t-elle de se rassurer, bien que par pur réflexe elle ait éteint son cellulaire.

Elle entendit un léger grognement, puis la lumière du hall s'alluma.

Ho que non ce n'était pas l'un des deux frères.

C'était un homme.

Masqué.

Arme à feu en main, il posa celle-ci sur un petit meuble.

La brunette se rappela immédiatement des paroles d'Inacio, comme quoi ils avaient beaucoup d'ennemis. Et que l'alarme du grand portail était en réparation.

Tétanisée, elle n'osa pas bouger. Jusqu'à ce que les yeux de l'individu se posent sur elle. Le regard remplis de haine, la faisant frissonner. L'homme reprit son pistolet de manière nonchalante.

Et Soraia détalla.

Monta, courut les marches quatre à quatre aussi vite qu'elle le put.

Le corps entiers remplis d'adrénaline causé par un pur instinct de survie, elle n'osa pas une seule fois se retourner, mais savait très bien qu'il la suivait car la lumière de l'escalier s'était à son tours allumée.

Elle avait rarement couru aussi vite de toute sa vie. Arriva à l'étage des chambres des deux mafieux, tapa le meilleur sprint de sa vie dans le couloir alors que ses pieds nus claquaient durement contre le sol.

Première chambre, elle ne savait même plus à qui elle appartenait.

Elle cogna violemment, complètement paniquée.

Ouvre, ouvre, ouvre !

Les larmes lui montaient aux yeux, mais elle n'arriva pas à attendre plus de deux secondes, tournant vivement la poignée pour s'engouffrer dans la pièce. Son corps percuta immédiatement un truc dur, chaud, vivant. Elle releva la tête.

Inacio. Ok, c'était Inacio, qui la regardait d'un air inquiet.

Il n'eut pas le temps de lui demander ce qu'il se passait qu'elle se lançait déjà, tout en se cachant derrière l'homme :

- Je... Il... Ilyaunméchantavecunearmeetil...

- Chut... Eh... Calme toi.

Elle sautillait sur place tellement elle était stressée, et recommença :

- Il y a quelqu'un dans la villa avec une arme ! Je... j'étais en bas et puis... je... il a un pistolet ! Et il arrive et... Disait-elle, essoufflée et terrifiée.

Au même moment, le premier fils sortait de sa chambre, réveillé par le bruit.

- Tu resta là. Ordonna Inacio à la jeune femme, jetant un coup d'œil entendu à son frère pour qu'ils commencent tous deux à se diriger vers l'escalier.

Mais hors de question qu'elle reste toute seule !

Sans écouter, elle se colla dans le dos d'Inacio, visiblement persuadée que les deux hommes étaient d'une meilleure protection que la fuite.

L'individu finit par arriver, en haut de l'escalier. Il avait enlevé son manteau trempé, prenant bien ses aises.

Il avait bien une arme en main, comme si c'était un objet tout à fait banal.

Mais il avait baissé son masque. Enfin, son bandana, qui tombait à présent dans son cou. Dévoilant le visage métissé d'un quarantenaire.

Les deux mafieux se décontractèrent immédiatement.

- Alkan ? Interrogea Inacio. Car c'était bien là l'un des Capis de son frère qui se tenait devant eux.

- Qui d'autre ? Grommela l'albanais, jetant un regard dédaigneux à Soraia. Déjà qu'il n'aimait pas les femmes, celle-ci était en plus fort pathétique. Puis il continua :

- J'avais un voyage, comme vous savez. Mon avion vient d'arriver à Lisbonne, le prochain est demain matin, je suis donc venu ici pour le reste de la nuit.

- Nitro et Glycérine sont lâchés. Souligna Inacio, étonné que l'homme soit passé sans encombre.

- Merci du cadeau. Ironisa l'individu, qui avait bien faillit se faire bouffer par les deux bêtes.

Joâo grogna, énervé qu'on l'ai réveillé pour ça, et tournait déjà les talons pour retourner se coucher.

- On te laisse prendre un chambre. Dit alors le futur Consigliere au mafieu, qui acquiesça avant de faire demi-tour, pour aller chercher ses valises qu'il avait laissées dans l'entrée. Cette idiote avait du mal à percuter : elle était dans une maison de mafieux, normal que des gens arrivent parfois au milieu de la nuit. Il souffla bruyamment.

Voilà qu'Inacio et Soraia se retrouvaient seuls dans le couloir. La brunette tremblait encore de peur, mais à présent mélangé avec une certaine honte. Voyant cela, l'homme lui frotta le dos. Elle restait toujours collée à lui, et il accepta ce petit bout de femme contre son corps avec un certain plaisir.

Elle était adorable, dans cet immense tee-shirt, qui serait visiblement même trop grand pour un ogre.

Doucement, le garçon continua à lui caresser le dos comme pour la rassurer, sentant la jeune femme se ramollir petit à petit. C'était l'adrénaline qui tombait, probablement, car vu son teint livide, sa chaire de poule et ses muscles tremblants, elle en avait eu une bonne dose.

De gestes calmes, il s'empara une à une des deux manche de Soraia pour faire des ourlets, parvenant à ses mains qui semblaient se cacher dans les tissu trop grand. Il les serra dans les siennes.

- Tu retournes dormir ? Finit-il par chuchoter. Elle se contenta d'acquiescer, mais ne bougeant pas pour autant.

Une pensée lui traversa l'esprit. Il voulut d'abord l'effacer, mais finit par l'adopter, sentant son âme sourire rien qu'à cette idée :

- Tu veux dormir avec moi ? Murmura-t-il.

Elle acquiesça de nouveau, timidement.

Inacio sourit, en même temps que la jeune femme levait la tête vers lui, ce qui lui permit de voir ce magnifique tableau. Il était splendide.

Doucement, le jeune homme souleva la brunette de terre pour la porter en princesse. Elle se laissa faire, sans un mot, laissant sa tête tomber dans le cou du garçon.

Il la déposa dans le grand lit pour se coucher à ses côtés, reposant la couette chaude au-dessus de leurs deux corps. Soraia n'attendit pas cinq secondes avant de se blottir instinctivement contre le garçon.

Elle se crispa d'un coup en se rendant compte de son geste.

Dire qu'elle s'était promis de ne plus jamais s'attacher à un homme. C'était foiré, maintenant plus qu'à espérer qu'elle n'en tombe pas amoureuse. Et voilà que sa conscience riait, se moquant ouvertement d'elle.

Il y avait aussi un autre problème. C'était Joâo, normalement, qu'elle embrassait. Même s'ils n'attendaient rien l'un de l'autre, c'était correct comme ça de dormir avec son frère ? Non, bien sûr que non...

Cependant, les bras d'Inacio passant derrière son dos pour la serrer fort contre lui coupèrent court à ses pensées. Elle soupira d'aise, entremêlant instinctivement leurs jambes et blottissant son visage dans le cou masculin.

Il sentait sa respiration dans son cou, elle dans ses cheveux.

Elle sourit, passant timidement l'une de ses mains derrière la huque du mafieux, entremêlant très vite ses doigts à ses cheveux châtains.

Ça y'est, elle connaissait son odeur maintenant. Étonnamment douce.

Il sentait le miel.

Et elle, c'était visiblement l'abeille.

Attirée irrésistiblement par lui, sans pouvoir rien y faire.

⭐⭐⭐
Je vous avoue que j'ai adoré écrire ce chapitre !
J'espère qu'il aura été tout aussi plaisant à lire ❤️

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