Chapitre 33
Soraia avait laissé son ordinateur à la villa. De toute façon, l'engin n'était en sécurité nulle part, alors autant qu'il reste là où il serait le plus utile. La jeune femme se souvenait très bien que la dernière fois qu'elle avait essayé de s'introduire dans les ordinateurs de ses patrons, elle y était presque. Le schéma de la faille probable qui s'était ouverte à elle était bien ancré dans sa mémoire, si profondément qu'elle ne risquait pas de l'oublier de sitôt.
Elle brûlait d'envie de s'y replonger. Mais l'humeur n'était pas là. Tamryn avait rendu son corps et son esprit en bien trop grand souffrance pour qu'elle puisse se concentrer sur un problème informatique. Et puis avec Anastasia dans les parages, elle préférait éviter de se faire griller. Sa meilleure amie connaissait trop bien ses talents dans le domaine pour ne pas la surveiller.
Vous vous demandez probablement comme cela se faisait-il que les deux femmes soient meilleures amies après si peu de temps passées ensemble. Car oui, avant White Swan elles ne s'étaient jamais croisées, du moins physiquement. En fait, les deux étaient toutes deux assez solitaires. Pour Soraia, c'était plus par défaut que par envie : en couple depuis la cinquième -appelée sixième classe en Russie- jusqu'à l'année dernière, elle était restée avec son ex de ses treize ans à ses dix-neuf ans. Toute son adolescence s'était passée en présence du même homme, et elle avait très vite rayée les lourdes amitiés de sa vie, trop obnubilée et amoureuse du garçon. Anastasia, elle, c'était autre chose : son ami d'enfance l'avait abandonné par deux fois. L'une, alors qu'ils étaient encore tout petits. Et l'autre, alors qu'il avait réussi à la faire tomer amoureuse de lui. Elle ne voulait pas s'attacher, elle détestait ça même. Avoir comme seuls proches le cercle privé de la Mafia lui suffisait largement.
Pour ainsi dire, Anastasia et Soraia n'avait pas le sens du sociable. Et s'attacher l'une à l'autre avait créé de liens si forts qu'elles s'étaient sans réfléchir attribué ce titre presque enfantin de meilleures amies.
Plus précisément, la brunette était le poulain d'Anastasia. Sa protégée.
- Perpétuité ?
Soraia sursauta à l'entente de ces mots. Vingt-quatre heures qu'elle était ici. Sa première journée avait été horrible. Un véritable enfer. Tous ces regards noirs qui se posaient sur elle, elle avait bien cru se faire agresser une bonne cinquantaine de fois. Elle avait vu quelques visage souriant ou de pitié, mais n'avait pas une seule fois osé parler à quelqu'un. Et puis, la plupart du temps, elle avait l'impression d'être observée comme de la chair fraiche et possible source d'amusement.
- Oui. Avait-elle répondu, car c'était la malheureuse vérité : elle avait prit perpétuité. Soraia avait dégluti avant de continuer :
- Et puis il n'y a que des condamnés à vie ici, non ? Elle était assise sur son lit, mangeant le plateau repas qu'on lui avait apporté et osa relever les yeux sur sa colocataire, assise sur la seule chaise de la pièce. Celle-ci grommela :
- Je crois ils jouent avec mes nerfs.
- Je... je suis vraiment désolé de vous embêter... je comprends que vous auriez aimé être seule...
La femme lâcha un rire, franc et mauvais. Immédiatement, Soraia frissonna en baissant la tête sur son repas.
- Je vais parier sur ta durée de vie et de bonne santé ici toi. Elle ricana de plus belle. T'as plus l'air d'un chaton à peine sevré, bien trop fragile pour ce genre d'endroits. Elle pencha la tête sur le côté. Mais bon, faut pas se fier aux apparences n'est-ce pas ?
Sa dernière phrase sonnait plus comme une affirmation qu'une interrogation, si bien que son interlocutrice n'osa pas répondre. Anastasia l'avait observé quelques instants. Après tout, peut-être jouait-elle un jeu. Car face à une personne comme Soraia, deux options s'ouvraient : ou bien elle était vraiment une petite chose fragile... où bien elle était un petit géni tout sauf innocent et sachant très bien se cacher derrière une fausse personnalité. Elle haussa les épaules, lâchant froidement :
- Et pour répondre à ta question. Il y a aussi beaucoup de condamnés à mort ici.
Les yeux de la brunette s'ouvrirent d'effroi. C'était intriguant, ces iris violets qu'elle avait. Elle était plutôt mignonne, il fallait se l'avouer, aussi avec ces longs cheveux ébène qui lui tombaient dans le dos.
- Mais... je... vous êtes condamnée ?
- Moi ? Elle ne put s'empêcher de rire, pensant au nombre de personnes dont ce serait le rêve. De l'éliminer une bonne fois pour toutes. Mais elle était bien trop puissante pour ça. Les gens préféraient en général éviter de se mettre Mafia, Bratva, et organisations d'assassins derrière le dos en temps normal. Elle continua :
- Ça ne risque pas.
Elle lança un sourire toute aussi splendide qu'innocent à le jeune femme avant de monter dans son lit, clôturant ainsi la conversation. Ce fut les derniers mots qu'elle lui adressa durant toute la semaine qui suivit. La blonde se contenta de faire tranquillement son enquête.
En passant par l'infirmière dont elle extirpa quelques information, mais aussi les gardiens corrompus (car elle en avait énormément à ses pieds) tout comme les prisonniers s'étant rangé sous sa royauté (et là c'est-à-dire une très grande partie du centre pénitentiaire). Elle voulait tout savoir sur cette Soraia Sonhador, dont pour l'instant elle ne connaissait que l'appellation. Et en quelques jours, on lui avait donné une majorité de la vie de la jeune femme.
D'origine portugaise, elle était la fille d'Amélia Sonhador, s'étant remarié il y a quelques années avec un Russe dénommé Prokhor Petrov qui lui-même avait déjà deux fils prénommés Meleti et Tamryn.
Elle parlait ainsi couramment le portugais comme le russe, et semblait avoir eu une bonne acclimatation dans sa belle-famille. Sa mère biologique était morte il y avait un peu plus de deux ans, juste après les dix-sept ans de l'adolescente.
Elle était ici pour le meurtre d'Ermolaï Kravstov, le plus grand banquier de Russie. Son père et le plus jeune de ses frères avaient soutenus les juges, annonçant la culpabilité de Soraia. L'affaire s'était très vite close, bien trop vite même : la brunette était la coupable idéale, alors pourquoi chercher plus loin. Alors elle se retrouvait ici, à perpétuité.
Comment avait-elle tué cet homme ? En s'infiltrant dans les réseaux d'ondes informatiques de l'entreprise, et en remontant jusqu'au disque centrale. Puis en créant un court-circuit. Pour tout faire exploser. Le banquier était décédé électrocuté, son corps brûlé de l'intérieur. Du matériel informatique avait été retrouvé dans la chambre de Soraia, et celui-ci était encore en cours d'analyse.
Pour faire simple, l'affaire se voulait close mais ne l'était pas réellement.
Mais tout ce qui comptait, c'était que le hacker qui se trouvait derrière tout ça était un véritable génie.
Anastasia posa les yeux sur la brunette. Tous les prisonniers se trouvaient dans les cours du centre pénitentiaire. Le sol alternait entre bitume, et pelouse boueuse à certains endroits à cause de la pluie. Il devait faire dix degrés aujourd'hui. Nous étions le huit septembre. Soraia avait l'uniforme féminin du centre : une robe noire arrivant jusqu'aux genoux, avec deux longues rayures blanches en bas de l'ourlet et aux extrémités des manches. Ses chaussettes hautes, noires, lui remontaient jusqu'aux genoux pour les protéger du froid. Des rangers étaient chaussés à ses pieds. Elle avait laissé ses longs cheveux noirs recouvrir son cou, comme pour tenter de se réchauffer, tandis que ses yeux perdus observaient les gens autour d'elle. Ses bras étaient croisés sur sa poitrine.
Elle empestait la peur.
La blonde aperçut un homme se diriger vers elle. L'habillement masculin se composait d'une sorte de vareuse ébène et d'un pantalon cargo de la même couleur. Avec des rayures blanches à l'extrémité des manches et des jambes. L'individu paraissait assez petit, mais une flamme de méchanceté de d'intelligence brillait dans ses yeux. Il était accompagné d'un de ses gourou, immense, musclé, dangereux.
Soraia fit quelques pas en arrière, mais un troisième homme bloqua son passage. Quelques autres prisonniers observaient la scène, mais n'osant pas intervenir. C'était une hiérarchie sévère qui prônait dans le centre, et Anastasia n'était pas le seul monarque à y régner. Une semaine que la portugaise était ici et elle ne s'était fait aucun ami, n'avait sympathisé avec aucun gang.
Pour faire simple, elle ne s'était mise sous la protection de personne. Alors normal que les emmerdes commencent à arriver. Timofey, le chef du groupe, commença à parler à la jeune femme. De là ou elle était, Anastasia n'en entendait rien mais devinait facilement ce qui se tramait.
L'homme avait un couteau dans la manche droite, volé habilement il y a quelques jours.
Soraia avait dû refuser de travailler pour eux. Refuser un racket, si vous préférez. En clair, il ne lui restait plus que quelques secondes à vivre.
Ou quelques minutes, si Timofey était dans ses bons jours.
- Il semblerait que tu vas retrouver ta précieuse solitude. Lui lança l'un de ses coéquipiers, d'une voix amusée. Elle ne broncha pas. Puis, au bout de longues secondes, se leva d'un air nonchalant.
- J'ai encore besoin de l'analyser.
L'homme la regarda étrangement avant de hausser les épaules, laissant sa cheffe s'avancer calmement vers ce qui devrait bientôt être un lieu d'assassinat. Anastasia souriait d'un air mauvaise, s'amusant que la frustration qu'allait ressentir Timofey quand elle allait lui enlever sa victime de ses griffes. Elle arriva vers le petit groupe et posa froidement sa main sur l'épaule de Soraia, qui tremblait de tout son corps. Celle-ci sursauta, mais elle ne lui prêta aucune attention.
- Elle est avec moi. Donc à ta place j'éviterais de la tuer, tu vois.
Sa voix était froide et parfaitement maitrisée. Son corps dégageait une certaine aura de puissance. Elle se savait supérieure aux hommes en face d'elle. Une lueur de rage traversa leurs yeux. Timofey cracha a terre avant de faire demi-tour, sans un mot.
Anastasia se retourna vers Soraia :
- Bien. Tu viens de m'offrir ta fidélité sache-le. Donc oui t'es avec moi. Elle sourit méchamment. Ou j'irais recherche ces trois-là pour les aider à te poignarder.
Et elle repartit immédiatement, laissant la jeune fille en plan tout en s'assurant par un simple regard que personne n'avait manqué la scène. Cette gamine était a elle.
Elle voulait la voir derrière un ordinateur.
Mesurer son intelligence.
Car même derrière les barreaux un talent comme le sien pourrait être utile. À elle, bien sûr, mais aussi à la Grande Mafia Européenne dont elle serait un jour le bras droit.
- Soraia ?
La jeune femme sursauta, sortant violemment de sa torpeur. Elle cligna brusquement des yeux, sous l'air amusé de la blonde en face d'elle. Nous étions le mardi vingt-quatre décembres, et le stress commençait peu à peu a envahir son corps alors qu'elle comprenait que d'ici quelques heures elle allait se retrouver à une soirée privée en compagnie de ses patrons.
- Mmmh quoi ?
- Двигайтесь и готовьтесь. В противном случае Джо и Нейс уйдут без нас. Bouge-toi et viens te préparer. Jaw et Nace vont finir par partir sans nous sinon.
- Но ... это не моя роль - идти с тобой ... Я не собираюсь вот так застревать ... Mais... ce n'est vraiment pas mon rôle de venir avec vous... je ne vais pas m'incruster comme ça... Répondit-elle nerveusement.
- Ну, заткнись и следуй за мной. Bon tu te tais et tu me suis. Lui lança la blonde tout en la prenant par le poigne et l'entrainant avec elle.
Dans le fond, Soraia était plutôt enthousiaste de passer les fêtes avec ses patrons et sa meilleure amie. Elle ne demandait que ça, même. Mais le problème actuel qui la faisait avancer à reculons, c'était qu'elle était rongée par les remords.
Elle avait fini par craquer et replonger sur son ordinateur, auquel elle n'avait pas touché depuis sa grosse altercation avec Tamryn c'est-à-dire quelques jours.
Et elle avait piraté l'ordinateur de Joâo.
Elle avait réussi à s'introduire dans le système. Sans déclencher une seule alarme, contournant tous les pièges. La faille avait été difficile à trouver, mais elle avait fini par réussir à s'y engouffrer sans aucune faute.
Et maintenant, elle se sentait mal. Elle savait qui était le Cygne, et c'était tout ce qui comptait pour l'instant. La brunette avait beau avoir eu tous les dossiers importants de ses supérieurs sous ses yeux, avoir toutes les réponses à ses questions à portée de main, elle n'avait pas réussi. Elle n'avait pas réussi à les espionner. Se contentant de fixer l'écran de ses yeux vides. Retirer la clef d'un main tremblante. Et fermer l'ordinateur.
Elle ne pouvait pas se permettre de trahir leur loyauté ainsi. Pourtant c'était si tentant ! Elle-même ne comprenait pas quelle était cette force qui avait réussi à la détourner de son espionnage. Elle soupira.
Si elle-même n'arrivait pas à se comprendre et se gérer toute seule, elle n'était pas rendue...
Elle n'avait même pas été capable de taper son propre nom, rien que pour savoir le dossier que ses patrons avaient sur elle.
Pathétique.
- Вот, надень это. Tiens enfile ça.
Anastasia lui tendit un ceintre sur lequel était tenu une petite robe bleue.
Bien trop courte.
Bien trop moulante.
Le visage de Soraia blêmit. Elle avait évité toute confrontation avec son père et son frère ces derniers jours, s'arrangeant au mieux pour ne pas se retrouver le corps en vrac pour ces soirées de fêtes où ses supérieurs et leur entourage semblaient aimer les tenues laissant à découvert un maximum de peau.
Ainsi, aucun bleu ne lui recouvrait le corps ce jour-là.
Sauf à l'extérieur de la cuisse droite. Elle s'était violemment écrasée contre une table en sortant de la douche, la veille. Tamryn l'avait poussé de toutes ses forces en lui hurlant de belles insultes bien senties, de comme quoi elle jouait avec le feu et faisait exprès. Car n'oublions pas que la salle de bain de la jeune fille se trouvait dans la chambre du garçon, et qu'elle devait ainsi traverser celle-ci pour y entrer et en sortir.
- Но я не могу, это уж слишком ... Mais je ne peux pas c'est beaucoup trop...
Anastasia lui fourra de force l'habit dans les bras.
- Все будет хорошо. Ça va très bien t'aller.
Les deux frères lui avaient en effet dit que Soraia semblait s'entêter à cacher la moindre parcelle de sa peau, malgré leurs efforts et ceux d'Idalina. Ça paraissait les désespérer.
La brunette observa son amie commencer à enfiler une combinaison fluide et blanche, ornée de deux petites bretelles et d'un décolleté plongeant.
- Но это слишком коротко! Есть гораздо больше, правда? Делаем на такой же размер больше! Mais c'est beaucoup trop court ! Il y a bien autre chose non ? On fait la même taille en plus !
Anastasia soupira en levant les yeux au ciel, ajustant les bretelles de sa tenue avant de s'observer dans le miroir, l'air satisfaite.
- Сомневаюсь, что два ваших босса рады видеть, что вы придумываете что-нибудь еще. Je doute que tes deux patrons soient ravis de te voir arriver avec autres chose.
- Но ... но ... это ... Mais... mais... Bégaya la jeune femme. Ce...
Ce n'est pas leurs affaires. Pensa-t-elle intérieurement, mais sans oser le dire à voix haute.
- Они купили это платье для тебя. Так что не расстраивай их. Ils ont achetés cette robe pour toi. Alors évite de les contrarier. Et elle lui fit un clin d'œil amusé avant de partir dans la salle d'eau.
Pendant ce temps, Joâo et Inacio patientaient calmement en bas. Ils s'étaient revêtus de costume trois-pièces, bleu marine pour Inacio et couleur bordeaux pour Joâo. Ils attendaient calmement les deux femmes, tapant nerveusement sur le sol avec la pointe de leurs pieds.
Cette veillée de Noël allait se faire en petit comité. Enfin... presque. Étaient conviés le groupe habituel de tous les Capos de Joâo. Et tout ce beau petit monde pouvait venir accompagné de leur conjoint, conjointe, frères et sœurs, tout individu faisant partie de leur famille proche, ou assez haut gradé dans la Mafia. Ainsi, les deux frères étaient incognitos ce soir-là, puisque la moitié des personnes ici présentes ne connaissaient par leur véritable identité. Et allait donc les prendre soit pour deux assassins réputés, soit pour des héritiers ou proches d'actuels Capos.
Cette situation était très dangereuse. Non pas pour eux mais pour Soraia, qui allait avoir le temps de mémoriser un certain nombre de visages, qu'elle n'aurait pourtant jamais dû connaitre. On avait prévenu tous les invités que la jeune femme n'était pas au courant pour la Mafia. Mais si un jour elle venait à apprendre la vérité, elle n'allait plus avoir le choix.
C'était la loyauté ou la mort qui lui serait demandée.
Idalina et Tuan allaient les rejoindre plus tard dans la soirée, après être passé chez Getulino. Inacio et Joâo se rassuraient à leur sujet, se rappelant que c'était tout bonnement impossible que Soraia puisse reconnaitre dans le petit ami de leur sœur l'assassin qu'il était. La seule photo du couple, la seule photo des Deathstrokes qui trainait sur internet ou autres était un cliché d'eux dans leurs costumes, courant vers la caméra. Mais leurs visage étaient flous et camouflés, rendant impossible leur identification.
La seule chose qui allait poser problème, c'était ces cheveux.
La mèche rouge.
La portugaise allait probablement faire le lien avec le mexicain et les sortes de menaces qu'elle avait reçues... Plus qu'a trouver une histoire crédible. Et vite.
Donc mis à part la cadette des Osabio, ils étaient tous arrivés, discutant convivialement dans le salon, autours d'un apéritif venant tout droit d'un traiteur et finement mis en plat par Soraia.
Ils entendirent enfin les talons claquer sur le sol. Anastasia arriva la première, étincelant comme à son habitude. Sa peau blanche et ses cheveux blonds s'alliaient à merveille avec la couleur neige de sa tenue. Son visage était finement dessiné, et les deux larmes gisant sous son œil gauche l'embelissait vivement. Sans oublier ce tatouage, dessiné à son bras, représentant un symbole mi-horloge mi-rose des vents transpercé de deux flèches. Un sourire carnassier se dessina sur le visage des deux hommes, admirant le corps de la russe.
Et puis arriva ensuite Soraia. Joues rouges, elle se mordait les lèvres en regardant timidement le sol.
Un frisson d'excitation embrasa le corps de Joâo qui grogna intérieurement, se contentant de ne pas lâcher la brunette du regard. Le cœur d'Inacio, lui, loupa un battement alors que ses yeux se figeaient sur la silhouette féminine.
Mon Dieu.
Anastasia avait réussi à lui mettre la robe.
D'une couleur bleu pastel et qui lui arrivait à mi-cuisse, avec deux petits nœuds à chaque côtés fait à partir de fils fins qui plissaient le bas de la tenue. Elle tentait tant bien que mal, avec ses petits mains agrippées au tissu, de baisser celui-ci au maximum. Le vêtement était terriblement moulant, et ornait sa poitrine d'un simple décolleté en cœur. Terriblement moulant et terriblement sexy. Elle était joliment maquillée, soulignant le violet de ses yeux qui s'alliait à merveille avec la couleur de sa robe.
Elle avait un petit collier de perle, presque collé à la peau de son cou, et deux simple boucles d'oreilles de nacre. Un vernis violet pastel était posé sur ses doigts, de la même couleur que les escarpins qui étaient chaussées à ses pieds.
Ils déglutirent en même temps en voyant son visage timide se relever vers eux.
Je la veux.
Telle est la pensée identique qui leur traversa l'esprit.
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