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Chapitre 32

Soraia arriva chez elle, complètement épuisée. Elle ne demandait qu'une seule chose : aller se coucher, ne plus pensez à rien. La brunette salua son père qui ne daigna même pas la regarder, avant de se rendre dans la cuisine pour préparer le dîner. Du riz et du poisson pané devraient faire l'affaire. C'était fou, comme sa cuisine changeait entre ici et au travail : à la villa tout était raffiné, complet, succulent. Chez elle, leurs faibles moyens ne leurs permettaient pas de faire grande chose...

Elle était en train de verser la portion de riz dans l'eau bouillante lorsqu'une voix familière parvint à ses oreilles, créant un frisson qui lui parcouru tout le corps :

- Ne m'oublie pas, chérie.

Elle se retourna vers le blond. Tamryn l'observait d'un air amusé, et fit quelque pas vers elle pour l'embrasser sur la joue.

- Tu n'es pas heureuse de revoir ton petit frère d'amour ? Demanda-t-il d'une voix mauvaise. La brunette se contenta de raidir son corps et lancer du plus calmement qu'elle pouvait :

- Tu es de retours.

- Oui, durant un bon bout de temps.

Il s'avança et voulu poser ses mains sur les hanches de la jeune femme, mais celle-ci recula précipitamment. Les yeux bleus de son interlocuteur s'assombrirent d'un seul coup et son corps se crispait à son tours, alors qu'il faisait demi-tour en maugréant quelques insultes.

Le dîner se passa dans un étonnant silence, mais la brunette ne le releva pas, bien trop heureuse d'avoir un moment de calme, si rare dans cette maison. Hélas, lorsqu'elle retourna faire la vaisselle dans la cuisine, la portugaise remarqua bien son ainé la suivre d'une démarche féline. Elle ne lui prêta aucune attention, se contentant de faire couler l'eau chaude et le savon sur les couverts sales.

L'ignorer. Voilà la seule défense qu'elle avait trouver face à Tamryn. Mais le jeune homme ne semblait pas du même avis. Jamais.

- Tu es où pour les fêtes ? Elle ne releva pas la tête, toujours à lui tourner le dos, et se contenta de lui répondre avec le plus de détachement possible :

- Je vais travailler.

- Noël et réveillon ? Grogna le garçon. Il semblait contrarié, ce qui fit frissonner de peur la brunette, connaissant trop bien le blond pour savoir qu'il ne prenait aucun recul sur ses émotions et avait tendant à y sur-réagir, d'autant plus avec l'influence néfaste que son père avait sur lui.

- Probablement.

- Regarde-moi quand tu me parles. Un tremblement parcouru l'épiderme de la jeune femme qui releva la tête, observant la visage du jeune homme à travers le miroir qui se trouvait juste face à elle. Ses cheveux lui tombaient dans le cou, lui donnant un air irrésistible s'accordant à merveille avec son beau visage. Ses yeux bleus couleur glace l'observaient dangereusement, presque teintés d'une lueur de folie.

Elle le vit s'avancer vers elle, et son corps se crispa instantanément, ce qui sembla l'énerver :

- Qu'as-tu à me détester ainsi ?!

- Je...

Mais il l'avait déjà empoigné par le biceps, la retournant pour qu'ils se retrouvent face à face.

- Oui j'ai fait des conneries ! Mais merdes tu le cherches aussi ! Pourquoi ne pas tout reprendre à zéro ? Il avait fini ses mots en penchant légèrement la tête sur le côté, comme un gamin.

- Impossible. Murmura-t-elle d'une voix brisée.

- JE SAIS ! Il avait hurlé. D'une façon si forte et si violente qu'elle faillit en pleurer. Comme se rendant compte du ton qu'il venait d'utiliser, le visage de l'homme se décomposa et il continua plus calmement :

- C'est ce ne que t'arrêtes pas de dire, tout le temps, que c'est impossible. Et je suis d'accord putain ! Mais je ne veux pas ! Je ne veux pas tu m'entends ?!

Elle acquiesça, et l'homme qui l'avait empoigné par les épaules pour la secouer vivement la lâcha d'un seul coup pour poser ses mains sur ses tempes dans un élan de rage. Tamryn avait eu quelques suivis psychologiques, mais sans grand succès. Il était tout le contraire d'un hommes comme Joâo par exemple, qui arrivait parfaitement à ses détacher de ses émotions. Tamryn, lui, se laissait entièrement guider par elles. C'est une personne extrêmement sensible, et manipulable aussi d'où le pouvoir que Prokhor avait sur lui. Ce dont il avait besoin, c'était quelqu'un sur qui s'appuyer. Juste ça, c'était beaucoup et si peu à la fois.

- J'ai trop perdu. On ne peut pas retourner en arrière. Soraia avait prononcé ces mots d'une voix fébrile qui se brisa à la fin. Elle voyait le blond face à elle se démolir de l'intérieur, comme un ouragan qui ne cessait jamais de tout saccager sur son passage.

- Tout ça c'est de ta faute. Rugit-il dans un souffle, la regardant d'un air si mauvais qu'un Osabio même aurait pu en froncer les sourcils. Il se redressa pour planter ses yeux bleus dans ceux de son interlocutrice :

- Moi aussi j'ai tout perdu !

Il ricana d'un air mauvais. C'est vrai, en effet, que Soraia n'était pas la seule à avoir vu sa vie se détruire lors des derniers mois et années.

Car s'il fallait à Tamryn un pilier sur lequel se reposer, c'est sur la cadette de la famille qu'il avait trouvé un appui. Lorsqu'elle était partie, elle avait emmené avec lui une partie de son âme.

Voyant très bien ce à quoi il voulait faire allusion, la brunette lui tourna le dos, replongeant lassement ses mains dans l'évier. Elle ne voulait plus lui parler, impossible. Ça lui faisait trop mal de se souvenir qu'à un moment de leur vie, sa famille tenait encore debout et qu'elle était une adolescente heureuse et épanouie.

- Tu te rends compte de ce que tu m'as fait ! Dit-il hargneusement.

- Tu te rends compte de ce que moi j'ai subi... Murmura-t-elle d'une petite voix.

- Arrête de ne penser qu'à toi !

Et pour la deuxième fois, il la retourna vers lui. Les yeux du jeune homme brûlaient à tuer toute personne osant s'y plonger. Elle l'observa quelques instant, alors qu'il lui serrait violemment les épaules. Son corps n'arrivait pas à cesser de trembler si bien qu'elle arrêter d'y lutter.

- Tu as foutu ma vie en l'air. Ses mots étaient rudes, remplis d'émotion et de négativité.

- Ma mère est morte. Les yeux de Soraia se brouillaient de larme. Ma mère est morte, j'ai été accusée de meurtre, et Prokhor me traite comme un chien.

Un sourire mauvais se dessin sur le visage de russe :

- Prokhor te traite comme tu mérites d'être traitée.

On voyait dans les yeux du garçon qu'il regretta instantanément ses mots. Son visage se décomposa, il sursauta lui-même.

- Ho Soraia je... je... je suis désolé.

Mais trop tard, elle pleurait déjà. Ses iris violets s'étaient teint d'une voile salé qui dégoulinait sur ses joues. Elle ravala tant bien que mal ses sanglots en reniflant, mais alors qu'elle voulait partir le garçon la rattrapa par le bras :

- Attends ! Il semblait complètement démuni. Ses yeux scrutèrent son interlocutrice quelques instants.

- Tu me pardonnes ?

Bien sûr. Chuchota sa petite voix intérieure. Mais au lieu de ça, elle se contenta de baisser les yeux en disant :

- J'aimerais bien. Je t'assure que j'aimerais bien. Mais je ne sais même pas si j'y arrive.

- Moi j'y arrives. Pourquoi pas toi ?

- Tu me fais trop mal.

- Mais toi aussi.

Elle le rendait fou. Ça le rendait complètement dingue il avait l'impression qu'on se foutait de sa gueule en permanence ! Pourquoi personne ne voyait qu'il était à l'agonie en train de mourir et ne demandant qu'un putain de sourire pour le guérir ! Juste de l'attention, être aimé quoi, merde, ce n'est pas si compliqué pourtant. Pourquoi il avait l'impression que Soraia faisait tout pour l'enfoncer, sans même essayer de l'aider.

Non, elle ne l'avait pas abandonné. Impossible qu'elle l'abandonne. Il avait été un gros connard, il avait mérité ce qu'il lui arrivait. Sans aucun doute.

Pourquoi personne ne semblait voir sa souffrance ?!

Seul son père lui offrait un appui. Il avait été toujours là, lui, à ses côtés. Depuis sa naissance jusqu'à maintenant. C'est bien le seul qui avait été toujours présent. Sa mère était partie, Meleti son grand frère était parti, Soraia était parti. Seul Prokhor était toujours là.

Il avait changé, son père, depuis la mort de sa femme. Beaucoup changé. Mais bon, ce n'est pas normale que les gens changent au cours du temps ? Si, si, c'est normal bien sur... Lui-même avait changé. Sauf qu'il ne voulait pas changer, il n'en n'avait pas eu le choix.

Pourquoi ?

Parce qu'elle était partie.

C'était à cause d'elle, en fait.

Mais non impossible elle n'aura jamais voulu lui infliger ça !

Pourtant c'est bien ce qui était arrivé...

- T'es pas la seule à être brisée choupette. Lança-t-il d'une voix ironique. Voyant qu'elle ne répondait pas, il continua :

- Tu m'as entrainé dans ta chute.

- Ce n'est pas de ma faute ! Elle avait crié, à bout. C'est tous les deux. On a tous les deux merdés.

- Ah oui je peux savoir quand j'ai merdé moi ?! C'est toi qui as fait de la prison je te signale !

- C'est toi et Prokhor qui m'avez lâché face aux juges !

- Mon père était sûr de lui ! Qui je devais croire, entre celui qui m'a donné la vie et toi dont je connaissais bien l'illégalité des activités hein dis-moi !

- Tu ne crois pas que je t'aurais dit ?!

Il la jaugea méchamment du regard.

- T'avais déjà commencé à changer.

- Mais c'est toi qui a changé !

- Tu dis n'importe quoi ! Hurla-t-il en tapant sur le premier mur venu dans un bruit sourd, avant de revenir vers elle poings serrés. Elle recula, effrayé par l'option de se recevoir une droite en pleine figure, mais heureusement l'homme ne tenta pas de la frapper.

- T'as commencé à être distance quand Mãe maman est morte !

- J'ai perdu ma mère... Murmura-t-elle d'une voix étranglée par l'émotion en se remémorant quelques souvenirs de la femme qu'elle était.

- Tu n'es pas la seule. Sa phrase sonnait comme une injure. Il marqua une pause avant de continuer :

- Tu n'es pas la seule à avoir tout perdu.

- Il te reste Prokhor. Meleti même.

- Mais toi aussi !

- Ce n'est pas la même chose tu le sais !

Les yeux bleu du garçon s'assombrirent, visiblement d'agacement :

- J'ai perdu ma mère en même temps que toi ! Peut-être que toi, il y avait des liens de sang qui vous liaient mais ça ne change rien ! Mes deux mères m'ont abandonnées chacune leur tours, commençons par-là tiens ! Et ensuite tu les as suivis !

- Je n'ai jamais voulu mettre de distances entre nous. Et maman ne t'as pas abandonné : elle est morte. La voix de Soraia était si sèche qu'elle-même s'en étonnait. Voyant que cette fois-ci, c'était Tamryn qui avait cessé de parler, elle s'autorisa sans même comprendre pourquoi à continuer :

- Ma mère est morte, j'avais dix-sept ans. Ça nous a détruit tous les deux, on a essayé de se soutenir comme deux frères et sœurs lambdas ne faisaient.

- C'est bien là le problème !

- Tu ne comprends pas ! Elle explosa. Merde Tamryn tu ne comprends pas que je n'ai jamais demandé tout ça ?! De perdre ma mère, d'être envoyé en prison ! De vivre les pires années de ma vie, de perdre tout amour familial ? Prokhor me hait ! J'ai perdu ma mère, mon beau père, mon bonheur, mon petit ami dans un temps trop court pour ce qu'un cœur humain lambda peut supporter merde ! Je t'ai perdu toi tu m'entends ! J'ai aussi perdu mon frère !

La mâchoire du jeune homme s'était violemment crispé.

- MAIS JE NE SUIS PAS TON FRÈRE ! Aboya-t-il. Ta mère, s'est marié avec mon père ! Je ne suis pas ton frère, ne l'ai jamais été tu m'entends ! Aucun fucking lien de sang ne t'unis que ce soit à Prokhor, Meleti ou moi !

Ces mots faisaient mal, très mal. Elle n'avait juste une seule envie, c'est se coucher dans son lit, dans le noir, et pleurer toutes les larmes de son corps. Au même instant, Prokhor déboula dans la cuisine, visiblement énervé par les cris de leur dispute. C'est vrai, ce n'était pas son père. Ça l'avait été, à un moment, lorsqu'il était marié à sa mère. Il avait su tenir ce rôle malgré la difficulté de celui-ci. Il avait su, en fait, adopter la jeune fille. Comme pour mieux pouvoir la renier par le suite.

- Soraia ferme là. Lança le cinquantenaire d'une voix mauvaise, avant de se tourner vers son enfant :

- Elle fait quoi encore ?

Celui-ci haussa les épaules, las de se battre. Les yeux couleur charbon du russe se posèrent alors sur l'évier encore plein, et sa mâchoire se contracta violemment :

- Ce n'est pas encore fini ça ?!

La brunette baissa la tête, appréhendant la suite des évènements. En effet, Prokhor lança un coup d'œil à Tamryn avant de lui lancer une voix autoritaire :

- T'attends quoi pour la baffer si elle te fait chier hein !

- Bah... c'est pas grave ça passe, là. Lui avait-il répondu, haussant les épaules pour la secondes fois.

- Tu vas être augmenté pour les heures sup que tu fais toi ? Il avait lancé ces mots de manière acerbe vers la jeune femme, passant du coq à l'âne comme s'il voulait trouver une excuse pour pouvoir la passer à tabac.

- Je... je ne sais pas...

- Comment ça tu ne sais pas ?!

- Ils ne m'en ont pas encore parlé...

- Ah oui et ton compte faire du volontariat encore longtemps ? Petite incapable ! T'es vraiment qu'une conne inutile putain ! Et il se retourna vers son fils, comme pour le prendre à témoin :

- Regarde ça ! Je m'occupe d'elle ! Je la loge alors que je ne lui dois rien ! Et elle ose profiter de moi ainsi ! Alors ne la laisse pas t'importuner ! Jamais !

Tamryn acquiesça, soumis à l'influence manifeste de son père. Pourtant, Prokhor n'avait rien d'un homme dégageant une certaine aura. Il était assez rondouillet, ne prenant pas soin de lui, ses dents jaunes traduisaient l'abus de la cigarette. Et il empestait toujours l'alcool, étant d'ailleurs bien trop souvent sous l'emprise de celui-ci.

- Gifle-là.

La yeux du blond s'ouvrirent en grand, mais il ne s'exécuta pas, raide comme un piquet et sans bouger d'un poil.

- T'entends ce que je te dis ?! Relança son géniteur d'une voix pernicieuse.

- Oui.

- Bah t'attends quoi ? Frappe-la je te dis ! C'est tout ce qu'elle mérite !

Les yeux glacial de Tamryn se posèrent sur sa petite sœur. Ou plutôt sa petite sœur par alliance. Elle eut beau le supplier du regard, il était trop tard : le garçon était déjà beaucoup trop atteint par le poison vicieux que lui donnait son père.

Il leva son bras, d'abord doucement. Pour ensuite la frapper d'une violence inouïe. Le jeune homme ne s'était pas contenté d'une simple claque, ho non. C'était un énorme coup de poing que le blond venait d'attribuer à la jeune fille, tapant en plein dans l'estomac. La force de l'impact fut si forte qu'elle recula de trois pas en arrière, son corps percutant la cuisine et l'empêchant ainsi de s'effondrer per terre.

Elle posa sa main sur son ventre, tordue en deux par la douleur, alors qu'elle se laissait glisser pour s'asseoir sur le sol, ses jambes repliées contre sa poitrine. La brunette releva les yeux vers les deux hommes, qui l'observaient d'un air dédaigneux et satisfaits avant de sortir, le père tapant presque fièrement sur l'épaule de son fils.

Soraia posa sa tête entre ses genoux, ravalant, et prise d'un soudain haut le cœur dû à son estomac compressé par le coup, elle se redresse violemment. Pour vomir tout son repas dans l'évier, par-dessus toute la vaisselle du dîner. Avec dégout, elle vit couler l'eau pour enlever la douleur, et se rinça la bouche. Mains appuyés contre le rebord, épaules affaissées et tête penchée en avant, elle serra brusquement la mâchoire en fermant les yeux, tentant d'éliminer cette douleur horrible qui empoignait son ventre.

Sa voix intérieur hurlait dans sa tête.

Et les larmes coulèrent sans même qu'elle ne les sente arriver.

⭐⭐⭐
Et oui Soraia n'est en réalité ni la fille de Prokhor, ni la sœur de Tamryn ou Meleti !

D'ailleurs à propos de Tamryn on en sait un peu plus sur lui, sa personnalité et tout... Que pensez vous de lui ? moi c'est un perso que j'aime vraiment bien dans le fond.

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