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Chapitre 23

Idalina prit l'avion pour l'Asie ce samedi matin, comme prévu. Comme ses ainés, Soraia avait cru comprendre qu'elle aussi était dans les affaires, ayant créé son réseau de manière individuelle. Cependant tout restait assez flou. Mais la brunette ne le relevait pas, comprenant l'anonymat que la famille avait besoin d'entretenir. Cela accentuait cependant sa curiosité. Pour qui travaillait-elle ? Si ça se trouve, elle avait affaire aux enfants de deux personnalités qu'elle connaissait très bien. Tout cela était bien trop troublant.

Le samedi passa rapidement, et elle se rendit chez elle pour son jours de repos presqu'à reculons.

Prokhor était là, devant la télévision et une bière à la main. Il ne salua même pas sa fille, donnant bien plus d'attention au match de foot qu'il suivait. Une pizza était posée sur les genoux de l'homme. Bien sûr, il ne s'en était commandé que pour lui et les placards étaient vides. Elle allait devoir se lever tôt le lendemain, espérant trouver un magasin ouvert le dimanche. La brunette se contenta d'une mince bout de main presque racit qui trainait là. Cela devrait suffire à combler les gargouillement que son ventre faisait résonner...

Elle se laissa tomber sur son lit, épuisée par la maigre nuit de la veille. La soirée avait tout de même été fort sympathique. Cela faisait si longtemps qu'elle ne s'était pas un peu amusée.

Et si longtemps qu'elle n'avait pas ressenti cette chaleur alors que le regard d'un homme se posait sur elle.

Depuis lui, en fait. Les blessures ne s'étaient jamais complètement refermées. Le feu ardent jamais éteint. L'amour qu'elle lui vouait n'avait jamais cessé de vibrer.

Mais ce regard désireux que Joâo avait posé sur elle... Elle rougit en se remémorant ces quelques instants.

Ça changeait la donne. Complètement. Jamais elle n'aurait pensé être à ce point attiré par ses patrons. Et voilà que plus elle vivait avec ces deux hommes mystérieux, plus elle les découvrait petit à petit. Plus ils l'attiraient.

Elle se réveilla par la faim de dimanche-là, et trouva heureusement un centre commercial ouvert, lui permettant d'acheter de quoi faire les repas pour les prochains jours. Soraia était de retours chez elle à dix heures. Son père semblait toujours dormir, et elle s'empressa de ranger toutes les courses, afin qu'il évite de se mettre de mauvaise humeur dès le début de la journée. Affamée, la portugaise s'empara d'une demie baguette et d'un pot de confiture et monta dans a chambre sur le pointe des pieds. Elle mangea tranquillement, observant l'extérieur par sa fenêtre. Beaucoup de leurs voisins avaient décorés leurs maisons. C'est que les fêtes de fin d'année approchaient à grand pas. Les pères Noëls pendaient sur les toits. Les guirlandes aux gouttières. On apercevait derrière quelques vitres la silhouette de nombreux sapins brillants de mille feux.

Et chez elle il n'y avait rien. Pas une petite boule.

Sa mère adorait Noël. Alors qu'elle était encore là, encore bien en vie et de ce monde, ils fêtaient chaque année cet évènement. La maison brillait, une petite musiques envahissait l'air et les comblaient de bien-être. Mais il a fallu qu'elle meurt. Laissant un mari inconsolable qui se plongea dans l'alcool et la violence. Et une fille dont l'existence se gâchait, se noircissait et apparaissait de plus en plus irrécupérable à chaque jour qui passait.

Pour devenir ça. Cette jeune femme détruite par le passée, le cœur irréparable. Angoissée par le monde, apeurée par tout ce qui bougeait. Bouffée par autant de remords que de regrets.

Du jour au lendemain elle avait perdue à la fois sa famille et l'homme qu'elle aimait.

Soraia enfouit un bout de pain dans sa bouche, tentant de ne plus y penser. C'était du passer. S'apitoyer sur son sort et sa vie ne servait à rien. Penser à l'ancienne elle qui croyait avoir un futur heureux tout tracé devant elle était inutile.

La brunette s'assit sur son lit, serrant ses jambes contre elle et posant sa tête sur ses genoux. Les yeux errant dans la vide, elle laissait son cerveau se vider. Elle aurait donné n'importe quoi pour effacer à tout jamais ces souvenirs de son cœur. Et en même temps, elle y était si attachée que ses yeux s'illuminaient lorsqu'elle se les remémorait...

Soraia observait sa chambre. Elle était petite. Juste la place de mettre son lit, qui prenait toute la largeur de le salle, de la porte à la fenêtre, à gauche. À droite de la fenêtre, un bureau basique, avec quelques tiroirs. Et sur le dernier mur une grande armoire dans laquelle était entassés tous les vêtements et quelques affaires de la jeune femme.

Son regarde resta fixé sur cette armoire de bois. Elle montait jusqu'au plafond et descendait jusqu'au sol. Jusqu'au sol. Une plainte inutile qui avait été rajoutée pour faire joli et éviter que la poussière ne s'accumule sous le meuble. Quinze centimètres de hauteur, deux mètres de largeur et un de profondeur. Trente centimètres cubes inutiles.

Elle connaissait cette armoire par cœur. C'était le seul meuble qui l'avait suivi depuis la Russie. Depuis toujours. Depuis sa plus tendre enfance.

Trente centimètres cubes qui dissimulaient un véritable trésor. Elle avait tout caché là une fois sortie de prison. Son père n'en n'avait rien à faire, son frère était au courant mais ça ne l'intéressait pas non plus. Et de toute façon, ce n'était pas d'eux qu'elle voulait protéger ces affaires. Mais d'elle.

Elle s'était dit, en pleurs, de ne plus jamais y retoucher. Jamais.

La portugaise s'était déjà fait une telle promesse, plusieurs fois même. Toujours la même, et toujours sans réussir à la tenir. Au moins, elle aura réussi à durer trois mois sans y toucher cette fois ci. Nouveau record...

Se mordant la joue intérieure, Soraia se leva lentement de son lit pour s'accroupir près de l'armoire et faire coulisser la planche de bois. Elle savait très bien qu'elle allait regretter ces gestes, c'était inévitable. Mais elle était incapable de faire autrement. Elle devait les toucher, les observer. Sa passion était trop forte pour s'éteindre un jour. Alors la brunette fit glisser sans bras sous le meuble, cherchant à tâtons l'objet qu'elle cherchait. Une mallette en fer, cadenacée, qu'elle trouva en quelques secondes à peine.

Elle la posa fébrilement sur ses genoux, le cadenas tomba à terre quelques instant plus tard. Et elle en sortit un ordinateur. Son ordinateur. Un Lenovo, classique, comme on en trouve partout. Ses doigts effleurèrent l'appareil qu'elle ouvrit sans réfléchir, appuyant son le bouton de démarrage. Un simple ronflement, l'écran s'alluma, demandant un mot de passe.

Elle avait fait tant de fois ce geste. Allumer l'ordinateur, entrer le code, insérer sa clef USB. Elle refit glisser sa main sous le meuble pour s'emparer de celle-ci. Un clef noire. Contenant Tails. Ce système d'exploitation anonyme, permettant à toute personne, expérimentée ou non, d'agir de façon informatique sans que personne ne puisse remonter jusqu'à lui. Soraia inspira. Tapa le code de son ordinateur. Trente caractères, qu'elle connaissait par cœur sans aucune hésitation.

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Elle déglutit. Ce même mot de passe qu'elle avait installé juste avant de partir en prison. Ce mot de passe dont la signification lui rongeait l'âme. Son corps se crispait entièrement alors que l'ordinateur s'allumait.

Elle serrait brusquement la clef USB dans son poing. Puis, dans un élan de désespoir, ferma violemment l'écran de l'appareil pour le pousser sans ménagement sous le meuble, dont elle referma l'ouverture tout aussi rapidement.

Soraia restait ainsi sans bouger, quelques secondes tremblantes.

Cet appareil l'attirait, c'était irrémédiable. Et elle n'aurait pas dû y toucher. Elle aurait dû le laisser là à tout jamais. Parce que maintenant, elle savait. Elle savait que ce n'était plus qu'une question de temps avant qu'elle ne craque de nouveau, puis encore en encore. Avant qu'elle ne replonge dans ces lignes de codes si envoutantes, cette cyber vie qui avait été la sienne et lui seyait à merveille. Ce vie que la Soraia actuelle de vingt ans regrettait en enviait à la fois.

C'était il y a quelques mois, quelques années. Ce souvenir lui remontait en mémoire, et de toute façon qu'importe la date, il n'y avait qu'une seule chose à savoir : c'était du temps où elle était heureuse.

Elle avait eu ce nouvel ordinateur pour ses dix-sept ans, il y a peu, et surfait sur internet, farfouillant dans la moindre ligne de code. C'était quelques jours avant le drame. Sa mère entra par la porte, ses boucles blond foncé virevoltant autours d'elle. C'était une femme passionnée par tout ce qu'elle faisait, intéressé par la moindre chose. Et qui supportait l'intérêt de sa fille tout particulièrement. Trop naïve pour comprendre que l'adolescente franchissait sans peine et sans acquis se conscience la limite de l'illégalité. Mais ce n'était qu'un jeu, des petites arnaques, amusantes pour les vrais hackers. Soraia était la gentille portugaise, habitant en Russie, et qui apprenait chaque jours un peu plus tout ce qui se passait derrière les écrans.

Toutes ces vies. Ces millions de personnes raccrochées à leur téléphones. Toutes ces informations personnelles vendues par milliers pour une poignée d'euros. Toute cette factrice vie privée dont elle en était l'un des compétents espions.

- Alors, il est bien mon cadeau ? Lança la femme en souriant.

- Super !

- Tu fais quoi ? Lança la blonde d'un air rieur, tout en s'approchant de sa progéniture pour regarder l'écran.

- Je m'introduit dans le système informatique du lycée pour avoir accès au livre en ligne payant qu'on doit avoir lu pour la semaine pro.

Sa mère ris en haussant les épaules :

- Tu me désespère.

- Tamryn aussi en a un quantité de bouquins à lire ! Ça nous évite de lancer l'argent pas les fenêtres !

- Lire, c'est la culture. La culture, c'est le futur. Avait cependant rajouté la femme. Mais peu convaincue, Soraia renchérit :

- Le numériques, les écrans c'est le futur maman. Les écrans.

- Mais oui mais oui je te crois !

Car contrairement à sa fille, la blonde était bien plus attachée au tactile. À ce qui a toujours existé et existera toujours, comme elle aimait le penser. La mère de Soraia avait rajouté :

- Tant que tu ne fais que manipuler le serveur de ton école pour avoir les œuvres gratuits, ça me va. Et on mange dans dix minutes !

La femme était sortie sur ces mots. Soraia avait sourit en secouant la tête, avant de réinstaller la clef USB qu'elle avait rapidement enlevée à l'arrivée de se génitrice. Sa mère était naïve, presque insouciante de tout ce que la brunette pouvait faire derrière son écran, mais l'encourageait à développe son talent, cette faculté qu'elle avait. Elle la poussait vers le haut. Prokhor, lui, était bien différent. Il savait mesurer l'or qui se trouvait dans le savoir-faire informatique de la jeune fille et projetait de le faire fructifier. C'est ça qui l'avait conduit à une telle mentalité après la mort de sa femme. Business is business. Quitte à manipuler les membres de sa famille.

Soraia continua ce qu'elle était en train de faire. Créer des dizaines de milliers de comptes Instagram fakes pour les revendre à des célébrités ou personne lambda en quête de notoriété.

Soraia chassa violemment ce souvenir. Elle était là, adolescente, derrière son écran à pianoter insolemment mais timidement sur un clavier, développant ce talent qu'elle s'était donné.

Et la voilà, un peu plus de trois ans plus tard. Une mère décédée, une vie détruite, un an de prison. Et toujours ce même ordinateur, cette même clef USB, ces mêmes savoirs. Ho elle avait encore beaucoup à apprendre, à faire fructifier... Mais c'était son domaine, son activité, elle comprenait et assimilait vite ce genre de choses. Il suffisait de lui expliquer une fois, et elle le refaisait seule.

Elle était passée de probable futur génie informatique à simple femme à tout faire de deux personnalités anonymes. Anonymat que, elle le croyait, elle pourrait sans problème dépasser si elle ne replongeait derrière un ordinateur.

Cette pensée la travailla tout la journée, à un tel point que la brunette fit abstraction des violences de Prokhor, ce qui par malheur ne fit qu'énerver encore plus l'homme.

C'est complètement épuisé que la brunette se rendit à la villa lundi matin. Joâo semblait l'attendre, juste dans la hall d'entrée, bras croisés sur sa poitrine. Mais il ne parla pas, laissant la brunette passer devant lui, ne lui offrant jamais de réponse face à son timide « bonjour ».

Au milieu de la matinée, alors qu'elle nettoyait d'arrache-pied les escaliers, Inacio apparu d'un seul coup derrière elle, la faisant sursauter alors qu'il posa calmement la main sur son épaule.

- J'ai des affaires à régler à l'aéroport de Lisbonne. Tu m'accompagnes, on part dans quinze minutes.

La jeune femme n'eut même pas le temps de répondre que le mafieux avait déjà tourné les talons, disparaissant dans la grande maison.

Heu... d'accord ? Pensa-t-elle sans trop comprendre, commençant à ranger maladroitement ses affaires.

Elle s'était bien maquillée aujourd'hui, pour cacher ses cernes. Et son dos lui faisait mal. Beaucoup trop mal. Son père l'avait violemment poussé la veille, et elle avait chuté tous les longs des escaliers. L'homme n'avait rien trouvé de mieux que de la traiter de maladroite avec dédain, ne s'inquiétant même pas pour sa fille qui avait bien peiné à se relever.

C'est ainsi que la portugaise, quelques minutes plus tard, se retrouva emmenée par Inacio en dehors de la villa. Le comportement des frères l'intriguait. Elle ne comprenait rien à ce qui se passait, et son cerveau était encore chamboulé par Joâo lors que leur dernière sortie à l'Aphrodite. Mais l'homme, depuis, semblait être revenu à son état normal et l'ignorait magnifiquement bien...

Inacio passa la main au creux de ses reins, ce qui la crispa si violemment qu'elle se décrocha timidement, mal à l'aise. Pourtant, dans le fond, elle adorait sentir le contact de cette paume chaude contre sa taille... Mais son corps entiers lui intimait de fuir, à son plus grand malheur.

Elle ouvrit les yeux en grand, éberluée, en voyant la splendide Aston Martin one-77 qui les attendait. Le même modèle que celle d'Idalina, mais en couleur bordeaux. Admirative, elle n'osait pas approcher le véhicule, à tel point que son patron dut replacer la main dans son dos pour la faire marcher à ses côtés. Il lui ouvrit la portière côté passager et elle s'assit timidement sur les fauteuils, alors que l'homme prenait place derrière le volant. Le moteur vrombit, ils quittèrent la propriété rapidement, se retrouvant sur les routes en direction de l'aéroport, qui atteignirent quelques temps plus tard. Ils entrèrent dans le parking privé, réservé aux VIP, non sans grand étonnement. Inacio était vêtu d'un costume noir. Et elle, elle était là dans son jean noir et son col roulé blanc, avec cette fâcheuse impression de faire tâche.

- Quelque chose ne va pas ? Finit par demander le deuxième fils Osabio, voyant bien que la jeune femme semblait presque se cacher derrière lui alors qu'ils prenaient l'ascenseur et croisaient quelques autres personnes.

- Je... Qu'est-ce-que je fais là ?

- Tu m'accompagne à une petite réunion. Je te l'ai déjà dit. Avait-il alors répondu d'une voix sèche, trouvant cette question plutôt inutile.

- Mais... Je ne fais pas un peu tâche ?

Il haussa un sourcils, l'incitant à développer :

- Enfin, je veux dire, vous... tu... tu es là, homme d'affaire et réputé, en costume et voiture de luxe. Et moi je suis là, une femme de ménage, et puis je vais importuner !

L'homme soupira. Elle se tracassait vraiment pour rien. Ce visage féminin si inquiet le regardait d'un air à faire craquer. Avec ces deux yeux violets. Et cette petite bouche qu'ils s'imaginait déjà embrasser. Il passa son bras dans le dos de la brunette, d'un air possessif alors que les portes de l'ascenseur s'ouvraient devant eux pour qu'ils en sortent. À son grand étonnement, Soraia sembla même s'y réfugier. Un sourire victorieux s'afficha sur son visage une fraction de seconde et il répondit calmement :

- Ne t'inquiète pas. Tu es parfaite.

Elle parut surprise pas ces paroles et ses joues s'empourprèrent immédiatement. À craquer.

D'un coup, un homme s'avança vers eux, commençant à parler en Italien et lui serrant la main. Inacio entama la discussion, observant du coin de l'œil la jeune femme. Elle était perdue. Ne comprenant pas un mot de l'italien, ce qu'il savait très bien.

L'individu face à eux était un membre de sa Mafia, infiltré à l'aéroport de Lisbonne. Le rôle de leur réunion était de planifié les finitions de l'arrivée d'Anastasia. La mafieuse arrivera en compagnie de Feodor. Un homme, une femme. Donc pour éviter tout désaccord, il était avantageux pour eux que ce soit un homme et une femme qui viennent réserver une piste d'atterrissage pour cette journée du vingt décembre. D'où l'utilité de la présence de Soraia, qui, elle ne le savait pas encore, aidait en ce moment précis l'évasion du dangereux bras droit de la Mafia Européenne.

Elle se laissa entrainer par Inacio dans l'aéroport, ayant abandonnée au bout de trente seconde de tenter de mémoriser le chemin. Son supérieur finit par l'abandonner dans une salle d'attente, disant qu'elle pouvait aller où elle voulait tant qu'ils se retrouvaient ici d'ici cinquante minutes. Elle avait sagement acquiescé, décidé à l'attendre sur cette chaise posé dans un coin.

Mais cinquante minutes, c'était extrêmement long. Et très vite, la portugaise se retrouva à errer dans l'aéroport, flânant inutilement et observant les avions décoller à travers les grandes vitres. Très vite, elle ressentit le besoin d'aller aux toilettes. Et, complètement perdu dans cet immense bâtiment, mis dix bonnes minutes en trouver. Pressée, elle se rua vers la petite pièce, appuyant vivement sur la poignée.

Et la... Malheur.

La porte électrique était bloquée, affichant sur un petit cadran « erreur système, veuillez tapez code et réinitialiser fermeture des portes ».

Donc elle se retrouvait là. Dans un immense aéroport. À la limite de se pisser dessus. Face à des toilettes informatisés qui ne voulaient pas s'ouvrir. Elle gémit, dépitée. Sachant très bien, de toute façon, ce qu'elle allait faire. Le venin jeté par la simple vue de son ordinateur la veille se répandait déjà dans tous son corps. Soraia regarda à droite, puis à gauche, eu plafond. Personne en vue, aucune caméra de surveillance dans les environ. Alors rapidement, elle se mit à taper quelques informations sur l'écran qu'on trouvait à droite de la porte. Hacker ce genre de système numérique de toilettes publiques était un jeu enfantin qui, il faut bien l'avouer, l'amusait beaucoup. En deux minutes à peine, elle était entrée dans le système et avait réinitialisé la porte, et le code en passant, choisissant 1234 comme prochain mot de passe.

« Système réinitialisé. Ouvertures portes ». Un sourire satisfait se plaça sur son visage alors qu'un « bip » se fit entendre et qu'elle put enfin accéder aux toilettes.

Mais ses mains tremblaient, et son visage pâlit alors qu'elle se rendait compte de son geste. Elle rit nerveusement, passant rapidement de l'eau fraiche sur son visage avant de sortir.

Son corps tremblait, de toute part. Elle avait froid, trop froid. Elle déglutit difficilement, se rendant compte que c'était une crise de panique qui arrivait. Elle essaya de contrôler ses bouffées d'angoisse, en vain. Et regarda sa montre. Une heure était passée, elle était en retard.

La portugaise ne savait même pas comment retourner à la salle ou son patron l'avait laissé. Ses yeux commençaient à voir flou. Elle n'avait plus du tout froid maintenant, au contraire, elle avait chaud. Beaucoup trop chaud.

Et voilà, comme à chaque fois qu'elle repensait trop à ses années sombres, avec la prison, son ex petit-ami, et les hacking en masse, elle faisait une crise de panique. C'était inévitable, et elle avait finit par apprendre à vivre avec, maitrisant petit à petit ses bouffées d'angoisse.

Mais pas là ! Pas maintenant ! Pas au milieu d'un aéroport alors qu'elle était perdue, et surtout, accompagnait son supérieur à une réunion professionnelle !

Les larmes lui montaient aux yeux.

Contrôle-toi. Inspire, expire. Contrôle-toi ! Hurlait ses pensées, mais sans aucun succès.

Titubant, elle sentait de légères convulsions secouer son dos. La jeune femme s'appuya lourdement sur un mur. Alors qu'elle sentait ses muscles la lâcher un par uns, un corps se plaqua brusquement au sien, la redressant d'un seul coup.

- Soraia ? Soraia ! Regarde-moi.

Cette voix lointaine parvint à ses oreilles. Celle d'un homme. Elle le connaissait, sans aucun doute, mais qui étais-ce déjà ?

Des bras musclés l'encadraient, alors qu'elle tentait en vain de stabiliser sa respiration sifflante.

- Crise de panique [...] Lui arrive souvent ? [...] évanouir [...]...

Quelques brins de conversation parvenaient à ses oreilles, mais elle tenta de ne rien écouter, se focalisant sur sa respiration et son corps tremblant. Elle ne devait surtout pas s'évanouir. Elle ne voulait surtout pas s'évanouir.

Et alors que ses muscles reprenaient peu à peu de leur tonicité, elle se sentit soulevée de terre, portée par un homme qui la serrait contre elle. Elle se blottit instinctivement contre ce corps, comme elle avait toujours l'habitude et la nécessité de le faire lorsqu'on la prenait dans ses bras.

Son corps se calma peu à peu et elle parvint enfin à rouvrir ses yeux, qui s'étaient fermés brusquement quelques instant plus tôt.

Un visage se forma juste au-dessus du sien.

- Je... Mon... mon patron m'attends... Réussit-elle à articuler lentement tout en tentant de se redresser. Mais elle ne reçut aucun réponse, si ce n'est cette pression qui s'exerçait encore plus sur son corps.

La brunette cligna plusieurs fois des paupières, arrivant enfin à retrouver une vue correcte. Et son corps sursauta si violemment en voyant le visage de son sauver que celui-ci du la retenir dans sa chute. Elle rougit violemment, pire que gênée.

Inacio, c'était Inacio.

Qui la portait calmement, l'observant de ses magnifiques yeux verts.

La femme se dégage brusquement de ces bras si chauds, titubant sur quelques pas avant qu'il ne la plaque contre son corps brûlant, l'aidant à marcher.

- Je suis vraiment désolé ! Je m'en veux énormément ! Je.. j'ai été en retard ! Et j'ai été incapable au point de me perdre ! et puis je... j'ai fait une crise de panique ce qui a dû vous mettre encore plus en retard... Elle avait fini par un murmure triste, baissant la tête, penaude.

L'homme mit quelques secondes avant de répondre. Ils étaient dans le parking, se dirigeant vers la voiture de luxe du mafieux. Au bout d'un moment, le brun lança froidement à en faire peur :

- Ce qui m'embête, vois-tu, c'est ce vouvoiement que tu viens d'utiliser.

Il la fusilla du regard alors qu'elle déglutissait.

Mais Inacio se calma instantanément en voyant ces larmes qui brillaient dans les yeux féminins. Sa main se leva doucement, et il replaça insolemment une mèche brune derrière l'oreille de la femme. Celle-ci frissonna en rougissant. Qu'est qu'il pouvait aimer quand elle rougissait, c'était terriblement craquant.

- Sinon, ne t'inquiète pas. Je t'ai dit tout à l'heure que tu étais parfaite si je me souviens bien.

Et il lui offrit un sourire. Un vrai, magnifique, sublime sourire.

Et Soraia rougit de nouveau.

⭐⭐⭐
Petit chapitre bonus pour vous souhaiter une bonne année 2021 !! ❤️

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