Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

3. À L'AUBE DES PÉRIPÉTIES

- Explosion !

Dans un fracas démentiel ayant sans aucun doute résonné jusqu'à l'autre bout du continent, une mine entière s'écroula face aux pupilles luisantes de jubilation du mercenaire s'étant chargé, avec la plus grande des exaltations, de la disposition des dynamites. Les détonations se succédèrent à vitesse fulgurante tandis que la roche du tunnel, qui - en une poignée de secondes - s'était fissurée de toutes parts, éclata en mille morceaux, transportant dans sa chute les poutres de bois ayant préalablement servi de soutien aux cavités de la mine. Des projectiles vinrent pleuvoir jusqu'à l'extérieur de la grotte, se réceptionnant ci et là autour du bandit qui ne cilla à peine, et cela même alors qu'un fragment de roche propulsé à grande vitesse par le souffle de l'explosion vint entailler l'épiderme de sa joue, laissant sur son passage une distincte éraflure d'un vif écarlate dont quelques gouttes commencèrent peu à peu à s'y échapper. De longues minutes durant, le silence régnant habituellement en maître sur les plaines arides du Far West se fit voler la vedette par ce vacarme sans nom qui aurait même incité un sourd à se crever les tympans. Une fois l'éboulement achevé, les restes de la mine se mirent progressivement à recracher une intense et épaisse fumée noire emprunte de particules rocheuses qui s'éleva peu à peu dans l'azur du ciel. L'auteur du raffut suivit le cheminement des volutes du regard, et ancra ses iris dans l'astre solaire qui, au fil des secondes, commença sournoisement à lui brûler la rétine. Tel une éclipse, un aigle entrava le champ de vision du brigand en se faufilant au travers des rayons jaunâtres inondant le désert de son ardeur, tout en lâchant un sifflement sonore, et le jeune homme cessa sa confrontation visuelle avec l'astre incandescent afin de replonger ses iris océan sur ce champ de ruine dévasté par ce qu'il aimait qualifier d'art. Un petit rire s'échappa de ses lèvres en constatant l'étendu des dégâts.

- T'as fini, Deidara ? J'en ai plus que marre d'attendre.

Resté en retrait durant toutes ces prouesses pyrotechniques, celui ayant prononcé ces mots de sa voix rudement grave s'avança vers l'interpellé d'un pas traînant en raison de son imposante carrure qu'il avait lui-même du mal à supporter. Le plus jeune du duo se retourna vers son aîné avec un sourire, répliquant sournoisement, en sachant pertinemment que cela agacerait le plus âgé :

- On n'est pas pressé, profite de la beauté du spectacle, Sasori.

Comme attendu, ledit Sasori grommela des brides de paroles que le blond ne prit même pas la peine d'écouter, et ce dernier remit son chapeau, qu'il tenait jusqu'ici solennellement pressé contre son torse - comme pour rendre hommage à l'éphémère beauté de l'instant - sur son crâne. Les deux compagnons empoignèrent les lourds sacs en toile dans lesquels se trouvait l'inestimable trésor afin de commencer à remorquer le gain du jour. Depuis peu de temps, l'organisation à laquelle appartenaient les deux cowboys s'était mise en quête de piller chaque mine d'or de l'Ouest et de les dépouiller du précieux pactole. Cette véritable ruée vers l'or, qui était à la base légale, cessa de l'être lorsque les criminels de l'Akatsuki se décidèrent à y ajouter leur grain de sel. Contrairement aux autres orpailleurs, ils ne se contentaient pas de simplement récupérer la quantité de métal noble qu'ils souhaitaient. Préférant en effet laisser les autres se salirent les mains à leur place, l'organisation exploitait d'innombrables chercheurs d'or qui n'arrivaient à faire fortune, afin que ces derniers s'occupent, pelle et pioche à la main, de l'extraction de l'or des mines. Une fois le sale boulot terminé, les mercenaires trahissaient sans aucun scrupule les pauvres hommes ayant misé leurs derniers espoirs sur eux en les assassinant, et récupéraient tout le pactole.

- N'empêche ils exagèrent de nous envoyer faire sauter les mines à deux, on doit se transporter tout l'or après, marmonna le blond en jetant nonchalamment les sacs de toile sur une charrette soutenue par deux chevaux.

- A qui la faute ? pesta le plus âgé. Si t'avais pas été incapable d'abattre ce shérif l'autre jour, on aurait pas à faire cette corvée.

Deidara ne répliqua guère et se contenta de lever les yeux au ciel en continuant d'empiler les lourdes besaces dans l'attelage, bien que son tout récent duel lui laissait un goût amer en bouche. Leur organisation comptait à l'heure actuelle neuf membres, pourtant, afin d'éviter de se faire repérer et pour agir dans le plus grand des pragmatismes, les missions ne s'effectuaient que en solitaire ou par duo. Chaque pair se voyait assigner des missions spécifiques et, ces derniers temps, Sasori et Deidara étaient chargés d'abattre des chefs de comté par dizaines, ainsi que de se débarrasser de potentiels gêneurs pouvant causer du tort à l'association. Cependant, en raison du précédent échec de leur mission et du goût prononcé de Deidara pour la destruction - ce qui avait conduit à un affrontement et une prise de fuite - les assassinats n'étaient plus confiés au duo qui se trouvait alors contraint d'exécuter une tâche ne les réjouissant pas le moins du monde - en particulier Sasori qui passait le plus clair de son temps à grommeler. Toutefois, malgré la lassitude que leur inspirait ce travail, ils agissaient avec la plus grande des précisions et rapidités, et ce en raison de leurs capacités respectives. L'un étant un véritable fou de la dynamite, il fonçait tête baissée vers ses opposants sans réfléchir aux conséquences mais - afin d'éviter toute catastrophe - sa fougue se voyait contrebalancée par l'expérience du combat du plus âgé, ainsi que sa capacité à garder son sang froid. Au final, les deux se complétaient très bien. Cependant, le blond avait parfaitement conscience d'une chose qui ne quittait jamais son esprit : le cowboy avec qui il faisait la pair était plus que redoutable ; ce dernier avait fait couler le sang d'un nombre incalculable de personnes et, à l'époque où il agissait en solitaire, le criminel avait même vaincu l'un des plus grands shérif que ce monde ait connu, le Troisième de Suna. C'est avec cette pensée en tête que Deidara jeta un coup d'œil aux quelques cadavres des orpailleurs jonchant le sol, étendus ci et là autour de l'entrée du tunnel avec la plus grande des négligences, tous ayant perdu la vie de la main de Sasori. Leur l'hémoglobine commençait à peu à peu infiltrer la terre sèche, la nourrissant alors de l'unique élixir que le mercenaire pouvait lui offrir : du sang ; et, par conséquent, le sol prit progressivement une teinte de plus en plus pourpre en raison de ce liquide écarlate dont il s'abreuvait, accentuant alors l'horreur de ce tableau peint par les deux criminels mais faisant honneur au plus âgé qui, depuis fort longtemps déjà, avait gagné le macabre surnom de Sasori des Sables Rouges.

Une fois les sacs remplis d'or empilés dans la charrette, les deux hommes achevèrent de se mettre en route en direction du repaire de l'Akatsuki, qui, depuis quelques temps, demeurait être un vieux saloon abandonné depuis des décennies où s'accumulait poussière et méfaits. Régulièrement, le groupe de mercenaires se devait de changer de planque afin de ne pas se faire repérer et se retrouvait alors dans des locaux miteux - afin d'être sûr que personne ne vienne pointer le bout de son nez - et les plus éloignés des villes possible. Sasori s'installa à l'avant de l'attelage, préférant lui-même garder un œil sur les sacs d'or plutôt que de faire confiance en son partenaire qui, par la même occasion, finissait de se mettre en selle, avec cette éternelle narquoiserie emprunte sur ses traits juvéniles. Laissant le véritable drame causé par leurs ravages derrière eux, vint le temps de l'entracte pour les deux cowboys ; ainsi ils entamèrent un long périple afin d'aller à la rencontre de leurs compagnons, et prirent la direction de l'Est, sachant pertinemment qu'on les attendait là-bas.

×

En franchissant le seuil de la taverne, ce ne fut qu'une opaque pénombre ainsi qu'un lourd silence qui accueillit les deux mercenaires. Habituées à l'aveuglante lumière de l'extérieur, leurs pupilles demeuraient entièrement rétractées, afin d'éviter aux rayons solaires de leur brûler la rétine, si bien que leurs regards ne pouvaient distinguer quoi que ce soit au cœur de ce vieux et obscur saloon. Progressivement, leurs iris commencèrent à perdre de plus en plus de terrain sur la surface de leur globe oculaire, étant donné que leurs pupilles se dilataient à toute vitesse, permettant aux bandits d'enfin percevoir quelque chose au travers de ce lieu particulièrement sombre. La seule lueur éclairant un tant soit peu la pièce provenait des vieilles fenêtres qui, en raison des volets rabattus et des rideaux défraichis, ne laissaient s'infiltrer que de minces filets de lumière.

Deidara s'aventura un peu plus dans la pénombre du lieu à pas lents, et seul le grincement du bois poussiéreux sous ses lourdes bottes vint combler le blanc flottant dans l'étouffante atmosphère. Des ombres se dessinaient de part et d'autre de l'ancien saloon, sans pour autant être identifiables, ce qui ne dérangea pas le moins du monde le jeune renégat qui continuait sa progression dans l'insalubrité des lieux. Des résidus de poussière voletaient dans l'air et pleuvaient dans l'entièreté de la pièce, si bien qu'on ne pouvait effectuer un mouvement sans envoyer valser ces particules grisâtres. Sans la moindre délicatesse, le blond jeta sur la table occupant le centre de l'ancienne taverne deux sacs chargés du précieux métal qui se réceptionnèrent dans un clinquement. De part la force d'inertie, une des besaces glissa sur la surface boisée, et le lacet de cuir permettant au sac de rester fermé se dénoua, laissant alors une quantité impressionnante de pépites dorées se déverser sur le sol dans une mélopée royale, semblable à une véritable pluie d'or. Le pactole s'éparpilla sur son lieu de réception, s'entrechoquant et allant se perdre jusqu'aux pieds de ceux étant restés dans la pénombre, formant alors une sorte d'inestimable tapis de matière précieuse qui formait un contraste saisissant avec la malpropreté du sol. Une main anonyme ramassa une pépite et la ramena devant le visage de son propriétaire, ou un léger rictus se dessinait.

- Pas mal, commenta l'homme en analysant le trésor entre ses doigts ornés d'une multitude de bagues.

- Passe moi ça Hidan, tu n'y connais rien, pesta une voix des plus rauques en arrachant la pépite d'or des mains de son acolyte.

Ledit Hidan roula des yeux, exaspéré par le comportement de son compagnon de route, mais ne prit pas pour autant la peine de réagir, bien trop habitué à ce genre de réaction. L'homme lui ayant retiré le pactole de sous les yeux détailla la pépite de son regard perçant et, sous le bandana voilant sa bouche, une moue satisfaite se dessina progressivement. En tant que trésorier de l'organisation, il portait une grande attention à tout bien matériel, d'autant plus lorsque ce dernier se voyait être rare et précieux.

- C'est tout ce que vous avez ramené ? bougonna l'avaricieux en retrouvant son habituelle humeur massacrante.

Sasori lui répliqua une remarque bien salée en spécifiant que le reste du gain lotissait encore dans la charrette, mais fut coupé par le chef de l'organisation qui, avant que tout ne dérape - ce qui arrivait bien trop régulièrement - s'interposa entre les deux hommes. Les relations demeuraient plus que tendues au sein de l'Akatsuki - certains anciens membres s'étant déjà entretués par le passé - et seuls leurs intérêts convergents avaient réunis ces mercenaires ensemble. Quelques bandits sortirent de la pénombre pour s'avancer vers la table centrale afin de contempler les pépites dorées encore précieusement conservées dans les sacs de toile, tandis que les nouveaux arrivants s'occupaient d'effectuer des allers-retours entre l'extérieur et l'attroupement dans l'objectif d'entasser les besaces remplies du précieux pactole sur la table.

Assis près d'une fenêtre, aux carreaux si crasseux qu'ils en devenaient presque opaque en raison de la pellicule formée par le mélange de l'importante quantité de poussière avec la buée recouvrant les vitres, un homme s'occupait de méticuleusement nettoyer le pistolet dont il ne se séparait jamais, sans se soucier de ce qui se tramait au cœur de la taverne. A l'aide d'une brosse spécifique, il ramonait avec précaution le canon de son arme d'où s'échappaient des résidus noirâtres de poudre puis, une fois qu'il eut achevé cette tâche et confectionné un petit tas avec le surplus de particules ébènes, il souffla brièvement afin de laisser les grains se disperser dans l'atmosphère, se joignant par la même occasion à la poussière voletant d'ores et déjà dans l'air étouffant de la pièce. Du bout de son index, le mercenaire redessina les fines courbes gravées sur le bois de la crosse et qui, de part la précision du sculptage, formaient les lettres suivantes : samehada. Héritage ancestral, cette fameuse arme avait traversé les époques et s'était retrouvée entre les mains des plus grands tireurs de l'Ouest. Son détenteur actuel, après l'avoir obtenue lors d'un braquage à main armée, s'était rendu compte de la valeur de cet inestimable objet, et avait ainsi préféré la garder pour lui plutôt que de la revendre pour une valeur dérisoire au premier venu.

Une fois le pistolet parfaitement lustré, le bandit le fit à nouveau glisser entre son pantalon et sa ceinture, ceinture sur laquelle s'alignaient de nombreuses cartouches de balle afin qu'il ait toujours de quoi recharger son arme si besoin, et se mit à son aise dans le but de piquer un petit somme. Il s'appuya contre le dos de la chaise grinçante, descendit son chapeau devant ses yeux - plus par habitude que par intérêt étant donné qu'aucune lueur ne risquait de le déranger en raison de la faible luminosité de la pièce - puis croisa ses bras devant son torse tout en posant ses lourdes bottes sur la fébrile table de bois. D'une oreille distraite, il écoutait le bruit environnant afin de se laisser bercer : le craquement des allumettes qu'on grillait pour faire rougir la cendre d'une cigarette, le tintement aigus des pièces de monnaie qu'on déversait sur la surface dure de la table, le souffle provenant de l'extérieur, balayant la poussière et le sable dans tout le désert, et qui laissait - de temps à autre - un courant d'air chaud s'infiltrer dans le vieux saloon. Parmi les brides de conversations que le mercenaire perçu, on discutait de futurs méfaits, de plans à appliquer et d'hommes à abattre. Telle était la mélodie jouée quotidiennement par l'Akatsuki, si bien que ces mots maculés de sang, emprunts de cette douceâtre odeur qu'arborait la mort, n'impactaient même plus les tympans des bandits tant cette violence était habituelle - voir plaisante pour certains - à leurs yeux.

Alors que le renégat somnolait doucement sur sa chaise de fortune, une fausse note vint progressivement s'infiltrer dans l'orchestre le berçant jusqu'ici. Cette sonorité qui n'avait pas lieu d'être s'intensifiait au fil des secondes, lui faisant brutalement ouvrir les yeux. Conservant toutefois son calme, il se redressa avec lenteur de sa position avachie et glissa ses pupilles au travers des carreaux pour comprendre quelle pouvait être l'origine de cet écho lointain. Un tambourinement martelait la terre aride au loin, mais semblait s'approcher à une vitesse fulgurante tant les vibrations procurées par cette nouvelle apparition faisait tressauter ses tympans avec une intensité ne cessant d'accroitre. De plus en plus intrigué par ce qui se tramait, le cowboy se releva et dégagea d'un geste sec les brides de tissus - ayant servis autrefois de rideau - entravant son champ de vision, et parcourut le paysage du regard. Il scruta chaque détail qu'il avait la possibilité d'apercevoir depuis sa modeste planque, détaillant le moindre buisson derrière lequel un potentiel ennemi pouvait se cacher, lorsqu'il les vit. Trois silhouettes à cheval commençaient tout juste à se dessiner à l'horizon, lancées à pleine vitesse sur leur monture - leur rapidité était telle que poussière et sable virevoltaient derrière elles, créant un nuageux brumeux n'annonçant rien de bon. Toutefois cela n'inquiéta pas le moins du monde le bandit qui sourit malicieusement en constatant que la cavalerie arrivait - et une cavalerie des plus exceptionnelles - avant de porter sa main à son arme fraîchement ramonée, et d'y glisser une poignée de balle de plomb dans le barillet.

- Un problème Kisame ?

Le chef de l'organisation avait prononcé cette question de son imposante voix, stoppant toutes activités dans la taverne en raison de la prestance émanant de ses cordes vocales et tous se tournèrent vers l'interpellé pour découvrir ce qui se tramait. Le cowboy ne quittait pas l'horizon du regard, et plissa même des paupières alors qu'il distinguait de plus en plus nettement les nouveaux arrivants. Dans un sourire dévoilant ses dents, qu'il avait lui même affutées afin qu'elle soit pointues, le mercenaire déclara d'un ton légèrement narquois :

- Tenez vous prêts.

Il rengaina le cylindre à présent chargé dans le corps du revolver dans un clinquement sonore, faisant accroitre l'impatience chez certains bandits qui ne comprenaient pas exactement ce qu'il se passait, jusqu'à ce que l'homme au centre de l'attention déclare d'un ton léger, contrastant avec la tension grimpante au cœur de l'atmosphère :

- Je crois que nous avons de la visite.


×




×




×

art by Kishimoto, un ptit mec pas très connu

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro