Lonely Streetlight
04:27
Debout, seul au beau milieu de la pénombre, le jeune homme aux cheveux ébènes observait d'un œil distrait le paysage qui s'offrait à lui. Un paysage noir maculé de petites taches lumineuses ici et là. La ville de Séoul était belle de nuit, si seulement on en profitait pleinement.
Les mains plongées dans les poches de sa longue veste sombre, il se perdait dans le fil de ses pensées.
Pensées plus sombres que la nuit.
De ses doigts, il serrait et tripotait la pauvre clé du studio dont il venait de sortir une heure plus tôt, dans lequel il avait passé plus de trois heures.
Dans lequel il avait passé trois heures à livrer au microphone tout ce qu'il ressentait.
Car oui, au beau milieu de la nuit, alors que la ville s'était éteinte pour laisser place au silence reposant, seul un individu ne parvenait pas à trouver le sommeil. Il avait déjà couché sur le papier tous ces sentiments contradictoires qu'il ressentait depuis déjà bien trop longtemps, mais cette nuit-là, ce ne fut pas suffisant.
Alors il s'était encombré de quelques bric-à-brac et était sorti en douce pour cette fois-ci délivrer à l'oral toutes ces paroles. Autant profiter du studio que lui et son groupe avait à disposition.
Drôle de façon de se libérer de ses démons, me diriez-vous.
Cependant, il le savait, il en ressentait le besoin. S'il les dévoilait sous forme d'une chanson, peut-être qu'un jour, le monde entier entendra sa peine. Peut-être qu'avec cette chanson, le monde reconnaîtra enfin sa douleur.
Peut-être que sa souffrance disparaîtra avec ces paroles.
Pourtant, personne ne voyait comment il se sentait. Il se préoccupait des autres quand ils se sentaient mal, mais qui se préoccupait de lui ? Qui était là pour le soutenir quand il allait mal ?
Qui remarquait son mal-être, même ?
Personne. Pour la simple et bonne raison qu'il ne le montrait pas.
Car il devait être fort pour les autres, car il se devait d'être le pilier pour eux. Ou peut-être était-ce car il avait une trop grande fierté pour montrer sa faiblesse, qui sait...
En même temps, en tant que troisième aîné de sa nouvelle famille depuis maintenant deux ans, il n'avait pas le droit de flancher.
Une légère brise vint caresser sa nuque et faire s'envoler quelques mèches de sa touffe de jais. De fines perles d'eau salée dévalèrent lentement ses joues légèrement rondes, comme pour faire concurrence au vent printanier.
Il détestait cette oppression au fond de son cœur, il haïssait ces pensées intrusives. Des pensées qui ne lui voulaient que du mal, qui voulaient le forcer à fuir loin de tout.
Pourtant, il avait tout ce qu'une personne pouvait rêver de mieux : des parents aimants, une sœur adorable, une seconde famille aussi soudée que les liens du sang, un travail qu'il affectionnait plus que tout au monde, des fans qui l'aimaient et l'encourageaient chaque jour...
Il avait tout, mais c'était comme s'il n'avait rien.
Pourquoi ressentait-il ça ? Où avait-il échoué ?
Ou bien était-ce délibéré ? Inconsciemment, ressentait-il cela exprès pour qu'il attire davantage l'attention sur sa personne ?
Ce constat lui fit mal. Oui, c'était sans doute cela. Il cherchait de l'attention. Encore plus d'attention. La scène n'était pas suffisante, il en fallait toujours plus.
Ce n'était qu'un pauvre gamin arrogant, excentrique, égocentrique, et qui voulait qu'on le regarde. Ça devait être ça, oui. Alors il se mutilait l'âme pour faire paraître ces sentiments encore plus vrais.
Il se sentait étouffé malgré tout l'air environnant. Il voulait s'écrouler au sens propre, peut-être pour se persuader que son esprit n'était déjà plus dans le même état, depuis longtemps.
Son mal-être était faux.
Ses sentiments étaient illégitimes.
Il n'avait pas le droit de ressentir ça, alors que des millions et des millions de personnes étaient encore plus mal que lui.
L'autoflagellation. Au fond de lui, il était persuadé qu'il s'autoflagellait pour ressentir encore plus ce sentiment de mal, pour se prouver qu'il ne méritait nullement de souffrir.
Souffrait-il, même ? N'était-ce pas le fruit de son imagination pour satisfaire son égo ?
Il ne parvint même plus à distinguer ses propres pensées tant son cerveau était un cafouillage sans nom.
« Changbin-hyung !
Cette voix... Pourquoi... ? Et comment ?
Le dénommé Changbin passa une main sur son visage en essuyant furtivement ses larmes, laissant le vent finir le travail pour lui. Il inspira profondément, silencieusement, puis se retourna vers celui qui l'avait appelé.
— Jisung. »
Face à lui, un jeune homme, répondant au nom de Jisung, cheveux teints en couleur caramel, et légèrement plus grand que lui, lui faisait face. Ses mains sur ses genoux afin de reprendre son souffle après une course effrénée, dont son bonnet mal mis pouvait en témoigner, il arborait un air inquiet, son visage – similaire à celui d'un écureuil – légèrement recouvert de sueur.
Il mit trois bonnes minutes à se calmer, avant de se redresser brusquement.
« On t'a cherché partout ! Qu'est-ce que tu fiches dehors à une heure pareille ?
Changbin le toisa, serrant les dents et les poings pour ne pas exploser. Seul le réverbère dévoilait une partie de son visage, aussi neutre et glacial qu'une pierre.
Si ça continuait ainsi, il allait imploser, bien au contraire.
— Réponds, bordel ! S'impatienta-t-il.
Le noiraud baissa le regard pendant quelques secondes. Il devait contrôler le ton de sa voix.
— Les autres sont réveillés ? Demanda-t-il, incertain.
Jisung fut quelque peu déboussolé par sa réponse, mais répondit tout de même :
— Oui. Depuis quatre heures du matin. »
Son interlocuteur semblait s'être calmé, mais son ton reflétait de l'inquiétude.
Est-ce que c'est ce qu'il voulait vraiment ? Il voulait attirer l'attention, pour le coup, c'était bien joué–
« Ta gueule, murmura Changbin en espérant faire taire sa conscience.
— Quoi ?
— Rien. C'est bon, on rentre. »
Jisung opina, et suivit son aîné en silence pour rentrer aux dortoirs où eux et leurs amis et collègues logeaient.
En silence, parfait pour ne pas perturber davantage l'instabilité émotionnelle de Changbin.
Mensonge.
Parfait pour accroître ses pensées intrusives.
« Tu ne m'as pas répondu tout à l'heure, hyung, fit le plus grand, comme s'il avait lu dans ses pensées.
— Quoi donc ?
— Tu faisais quoi dehors ?
Il réfléchit à toute vitesse. Hors de question de lui dire qu'il avait tenté de fuir.
— Je prenais l'air, répondit-il simplement, masquant à la perfection tout son chagrin et ses peurs.
Il ne remarqua même pas le regard étrange que lui lança Jisung, ce regard qui témoignait de la vérité que Changbin semblait dissimuler.
— À quatre heures du matin ? Fit-il tout de même.
— Oui, à quatre heures du matin. »
Puis ils s'étaient tus. Ils avaient marché déjà une bonne dizaine de minutes. Ils n'étaient plus très loin de leurs dortoirs, visiblement.
Devant eux, un homme de la même tranche d'âge qu'eux vint à leur rencontre. Il devait être un peu plus grand que Jisung. Très beau visage, très belle chevelure grisée, très belle personnalité, avec un très beau nom : Lee Minho.
Une personne que jalousait Changbin de temps à autre, ou plutôt son mal-être.
Ils se saluèrent très brièvement, avant qu'ils ne continuent tous les trois leur chemin. Cependant, Minho fit un détour en les forçant à le suivre.
« Je croyais qu'on devait rentrer. Où on va, hyung ? demanda Jisung.
— Au studio. Chan-hyung veut te voir, Changbin. Et toi aussi Jisung, accessoirement. »
Changbin se raidit. Peut-être n'aurait-il pas dû subtiliser l'ordinateur de leur leader à son insu, surtout pour sa tentative égoïste de se délivrer de ses tourments.
Le studio d'enregistrement, situé dans le même bâtiment que leur agence, se trouvait un peu plus loin du dortoir. Bien qu'il leur fallût parcourir quelques mètres supplémentaires, Minho aurait pu le questionner davantage, mais il ne l'a pas fait. Et pour ça, Changbin l'en remercia intérieurement.
Une fois arrivés à bon port, ils passèrent la lourde porte dont ils n'eurent même pas besoin de déverrouiller et prirent le grand ascenseur.
Et lorsqu'ils en sortirent, face à la porte du studio, un jeune homme aux cheveux bruns décolorés releva la tête et rangea son téléphone dans sa poche avant de se tourner vers le petit groupe, toisant d'un air sévère celui qui rentrait de son escapade nocturne.
« Mission accomplie, fit Minho en se retournant, laissant ses deux cadets à la merci du dénommé Chan, et s'éloigna en agitant la main. Je rentre.
— Merci. Dis aux autres de ne pas s'inquiéter et de se recoucher. J'ai prévenu le manager qu'on prendra notre journée. C'est mieux pour tout le monde.
— Ça marche. »
Les trois jeunes gens s'engouffrèrent dans la pièce, plutôt spacieuse et confortable, Changbin en premier, le temps que leur leader s'adresse discrètement à Jisung. Ce dernier prit place sur le petit sofa noir, en tailleur, tandis que le noiraud s'assit sur l'un des sièges, face à Chan qui en fit de même, les bras croisés.
Et toutes ses craintes revinrent au galop. Tout le stress qu'il croyait disparu refit surface brutalement. Il fit de son mieux pour ne pas trembler, refermant sa veste pour prétexter un air frais dans la salle.
Pendant presque cinq longues minutes, seul le silence régnait dans la pièce. Le petit ordinateur portable du plus âgé reposait sur le bureau, à côté de la table de mixage et du synthétiseur ; tous les trois tournaient à plein régime.
Que Chan soit présent, il comprenait parfaitement. Mais que faisait Jisung ici ? Ils n'allaient tout de même pas travailler à cette heure...
Chan décida enfin de prendre la parole, brisant le malaise :
« Si tu pensais que je ne remarquerais pas l'absence de mon ordinateur, tu te trompes complètement.
Ça, c'était à prévoir...
— Je suis désolé, mais j'en avais vraiment besoin.
— Alors pourquoi tu ne me l'as pas demandé ?
Le noiraud se pinça les lèvres. Tout le monde savait à quel point cet ordinateur était précieux pour Chan. Il le chérissait comme si c'était tout l'or du monde, au point même de refuser de laisser leurs gardes du corps le porter lorsqu'ils étaient en déplacement.
Mais bon, quoi que Chan lui dise, si c'était à refaire, il le referait sans hésiter...
— Peu importe, ce n'est pas le plus important, coupa-t-il sans attendre de réponse de sa part. Tu te rends compte que tu as inquiété tout le monde, Changbin ?
Encore cette histoire. Comment lui dire subtilement qu'il voulait être aussi fort que lui, et qu'il a fallu qu'il s'aère la tête pour ne pas leur communiquer son mal-être ?
Comment lui avouer que son cerveau ne réfléchissait plus correctement, et qu'il lui persuadait que tout ça n'était qu'une comédie pour attirer l'attention des autres ?
— Je sais, je suis désolé, Chan-hyung.
— Ce ne sont pas des excuses que je veux entendre. Si tu avais besoin de sortir, tu aurais au moins pu me prévenir avant de te volatiliser.
— Je suis désolé. Vraiment. »
C'était faux, il ne méritait même pas de s'excuser, et encore moins de s'adresser à ce bout d'humain pleinement constitué.
Il n'en avait pas le droit...
Un nouveau silence vint prendre place. Seul le froissement de la veste de Jisung se faisait entendre, lui qui avait trop chaud. Et qui anticipait déjà ce qui allait se passer. Car le rôle que Chan lui avait confié était de déchiffrer le comportement de leur ami ; après tout, son anxiété sociale n'était pas inconnue des autres membres, voire même des fans, et il savait mieux que personne comment repérer la souffrance des autres.
Il releva ses yeux noisette sur Changbin, l'analysant furtivement : il avait la mâchoire serrée, les poings de même, la respiration rapide malgré l'incroyable contrôle qu'il avait sur lui-même – pas sûr que Jisung serait capable de se contrôler aussi bien que lui. Mais ce qui le surprit le plus, ce fut son regard : il avait perdu cette lueur d'éclat qu'il avait avant. Depuis quand l'avait-il perdu ? Depuis le jour où il a commencé à éviter le regard du brun ? Où depuis qu'il restait bien plus longtemps qu'à l'accoutumé dans la salle de bain lorsque c'était son tour, avant d'en ressortir encore plus abattu, mais sans jamais se plaindre ?
Jisung lança un regard appuyé à Chan, qui acquiesça silencieusement avant de se reconcentrer sur leur ami. Il était temps d'aborder le sujet le plus délicat.
Changbin n'avait même pas remarqué ce qui se tramait entre ses deux amis. Il voulait juste se rouler en boule dans sa couette et fuir cette situation.
Il avait trop honte de se confronter à eux.
« Changbin.
Ce dernier leva ses yeux vers Chan, dont son comportement avait soudainement changé. Comme s'il s'était adouci.
Comme s'il avait compris.
— Nous avons écouté ta chanson.
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Ses yeux s'écarquillèrent sous le choc tandis que son pouls accéléra graduellement.
— Q–quelle chanson ?
Déni.
— Celle que tu as enregistré avec l'aide de mon ordinateur.
— Je–... je ne vois pas de quoi tu parles...
— Tu sais très bien de quoi nous parlons, Changbin-hyung.
Sa vue se brouilla peu à peu. Ses oreilles se mirent à bourdonner. Et sa respiration s'hachura.
Comment ça, ils l'ont écouté ? C'était impossible ! Tout bonnement impossible !
Outre l'ordinateur, il avait tout fait comme il fallait, il avait même pris une clé USB pour que personne ne l'enten–
La clé.
De ses doigts tremblants, il farfouilla dans ses poches. Aucune trace de cette clé.
— Tu l'as oublié ici. »
Il releva la tête vers Chan et suivit du regard son doigt qui pointait en direction du bureau. Une petite clé USB bleue marine y était posée, non loin de l'ordinateur.
Là où Changbin avait posé la clé du studio initialement lors de sa venue.
Comment avait-il fait pour confondre une clé basique et une clé USB ? Il l'ignorait. Mais il comprit une seule chose...
... Tout s'effondra autour de lui. À commencer par ce masque de pierre qui le défigurait. Alors, c'était comme ça que ça se finissait ?
À quoi bon avoir fourni autant d'effort si c'était pour les réduire à néant à la toute fin ?
Et qu'était ce "crac" qu'il venait d'entendre au fond de son âme ?
Sans comprendre comment cela avait pu arriver, d'un geste frêle et lent, Changbin enfouit sa tête dans ses mains, ses doigts tiraillant quelque peu ses cheveux. Comme pour se cacher encore, s'il le pouvait réellement. Des larmes parvinrent à s'échapper et à dévaler le monde extérieur, tout comme le pleur de désespoir qu'il avait étouffé depuis si longtemps.
Il détestait tellement ce monde. Mais ce qu'il détestait encore plus, c'était lui-même. Lui qui n'était qu'un incapable. Lui qui n'était qu'un égoïste auprès de ses proches.
Lui qui venait de détruire de ses propres mains le peu d'estime qu'il possédait encore.
Lui qui se sentait si seul, si incompris par le monde et par lui-même.
Cette petite lumière, ce petit réverbère au fond de lui venait de s'éteindre. Elle ne se rallumera plus.
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Pourtant, les deux paires de bras qui l'enlacèrent vinrent apporter une contribution des plus conséquentes, faisant briller une petite lueur d'espoir dans son vaste monde intérieur désormais si noir.
« Nous sommes là, hyung, tu peux compter sur nous à présent.
— Je suis fier de toi, tu as été courageux jusqu'au bout, Changbin. C'est fini, maintenant. »
Toutes les chaînes qui le retenaient depuis de si longs mois se brisèrent une à une. Au plus profond de son âme sombre, il tâtonna à l'aveugle. Il voulait l'atteindre.
Cette lueur d'espoir qui brillait dans le noir.
Des pensées sombres fusèrent, encore et toujours. L'empêchant d'atteindre ce bout de lumière, dont il en sentit la chaleur sans même pouvoir l'approcher. Malgré cette tempête tumultueuse, il la saisit enfin.
Cette petite flamme, si faible, mais pourtant si chaleureuse et si forte.
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Changbin laissa tomber toutes ses barrières et éclata en sanglots. Entouré de ses deux fidèles amis, il se laissa enfin aller. Car avec eux, il arrivera à se relever, il le savait, il le sentait au fond de lui.
Il s'autorisa même cette pensée. Cette toute petite pensée qui adoucit son cœur et rassurait son âme.
Sa toute première pensée remplie d'espoir après tant de temps passé au milieu du désespoir.
Lentement, il s'accrocha fermement aux deux individus qui le tenaient. Hors de question de les lâcher, à présent.
Hors de question de sombrer à nouveau.
Toute sa frustration, toute sa colère, toutes ses peurs, tout son chagrin...
Toute sa douleur...
Tout vola en éclat. Il les hurla encore et encore, serrant davantage contre lui ses deux bouées de sauvetage, voulant sentir au plus près la chaleur de leur espoir, cet espoir qu'ils lui offraient.
Cet espoir qui l'aiderait à se relever, petit à petit.
***
14:41
Sortant de la salle de bain en lissant son haut, le jeune homme à la chevelure brune marcha en direction de la salle commune d'un pas bancal, visiblement pas très bien réveillé.
Après tout, la fugue de Changbin avait agité tous les membres, notamment les aînés. Heureusement que, lorsque Minho était revenu avec de bonnes nouvelles, il leur avait assuré de rester se reposer, contrairement à leur programme initial prévu – une journée qui était censée être chargée en entraînement. Et leur manager avait déjà été prévenu, a priori.
La seule mauvaise nouvelle qu'il avait apportée était l'état psychologique de Changbin, sur lequel le grisé était resté assez évasif, leur informant simplement qu'il était mal.
« Hello Seungmin ! Café ?
Il se dirigea vers la cuisine ouverte en entendant son nom être appelé. Aux fourneaux, il y avait un petit blond dont les joues étaient parsemées de tâches de rousseurs qui le rendaient adorable. Et dont la voix était en totale contradiction avec son physique.
— Ouais, merci Felix, marmonna le brun en se penchant par-dessus l'épaule du cuisinier. Tu fais des pancakes ?
— Oui ! Je pense que tout le monde a bien besoin d'un petit remontant après cette nuit ! »
Seungmin hocha la tête et se tourna vers la pièce de vie. Assis sur une chaise, le plus jeune de tous les membres mélangeait un contenu blanchâtre dans un saladier.
« Bonjour Jeongin, fit-il en s'approchant du noiraud, qui releva la tête avec un sourire contrit. Besoin d'aide ?
— Bonjour, Minnie-hyung ! Tu peux t'occuper du moule ?
— Oui. Tu fais quoi d'ailleurs ?
Le brun trempa un doigt dans le saladier pour goûter ce mélange. Jeongin le laissa faire avant de recommencer à touiller.
— Un cake. C'est Felix-hyung qui a eu l'idée. Pour Changbin-hyung. »
Seungmin opina puis s'assit à ses côtés, saisissant le moule pour en beurrer la surface. Il coula un regard vers le cadet, l'air légèrement inquiet.
« Dites, vous pensez que c'est notre faute ? Lâcha-t-il après un soupir. Sur le fait que Changbin-hyung se soit enfui...
— Il ne s'est pas enfui, il a juste voulu prendre un peu de temps pour lui, répondit le brunet pourtant incertain de sa réponse. Et puis Chan-hyung et Jisung l'ont retrouvé.
— Mais s'ils l'ont retrouvé, pourquoi ils ne sont pas encore rentrés depuis ? »
Seul le silence lui répondit. Jeongin semblait faire de son mieux pour mettre tout son amour dans ce cake, et Felix tentait de détendre l'atmosphère, en vain. Et Seungmin dans tout ça n'était pas d'humeur joueuse.
Après tout, ils étaient persuadés qu'ils auraient pu remarquer le mal-être de Changbin.
Il était comme un frère pour eux, toujours présent quand ils en avaient besoin. Alors comment n'avaient-ils pas pu être présents pour lui, eux aussi ?
« Vous trois ! C'est pas le moment de cogiter !
Les trois jeunots tournèrent la tête vers le nouveau venu. Debout, les mains sur les hanches, un noiraud atteignant le mètre quatre-vingts leur faisait face, uniquement vêtu d'un peignoir blanc visiblement trop petit pour lui, ses cheveux lisses mouillés collés contre sa nuque.
— Te prends pas pour le hyung du dortoir, Hyunjin, répliqua Felix en posant deux premières assiettes de pancakes sur la table. En plus, tu te réveilles super tard, t'as rien à dire !
— Sans oublier que Minho-hyung est ici, renchérit Seungmin avec un fin sourire.
— Et que t'as pris le peignoir de Hannie-hyung, rajouta Jeongin.
— Oh ça va ! Le mien est encore en train de sécher !
Hyunjin s'avança de deux pas et déclara d'une voix forte tel un commandant face à son armée :
— Si vous continuez à cogiter, vous croyez que Changbin-hyung va apprécier des gâteaux fait avec du regret dans ses ingrédients ? Je ne crois pas, non !
— Parle pour toi, tu ne nous aides même pas !
— J'avoue ! Tu sers qu'à blablater, Jinnie-hyung !
— Je ne vous permets pas ! Vous verrez, ma contribution sera même plus importante que la vôtre à vous troi– aaaaaaaaahh !!! »
Le cri de Hyunjin était a priori légitime. Car Minho s'était faufilé derrière lui tel un chat, ses lunettes sur son nez le rendant encore plus louche, et avait tiré sans crier gare sur la ceinture de son peignoir, qui s'ouvrit en grand devant les trois autres membres. Seungmin lâcha un cri de surprise en tournant brusquement la tête, Felix faillit en faire tomber sa poêle, et Jeongin hurla en se cachant les yeux, refusant de perdre son innocence au beau milieu de l'après-midi.
« Hyunjin, va t'habiller immédiatement ou je croque tes fesses », menaça Minho en s'avançant pour constater l'avancée de ses cadets, comme si de rien n'était.
Le plus grand le traita de tous les noms d'oiseaux en refermant dramatiquement son peignoir, avant de s'enfuir en courant lorsqu'il croisa le regard assassin de son aîné.
Ce dernier saisit le moule rempli de pâte, et le mit au four avant de s'approcher vers les deux plus jeunes pour les aider à ranger.
« Et vous deux, ce n'est pas de notre faute si Changbin est sorti cette nuit, les rassura-t-il d'une voix étonnamment douce.
— Mais il ne se sentait pas bien, hyung, rétorqua le plus jeune. Si on l'avait remarqué plus tôt, ce ne serait jamais arrivé. Tu as bien vu la tête de Channie-hyung et Hannie-hyung quand ils l'ont compris avant nous.
Minho ébouriffa la touffe de jais de son cadet, et avec un petit sourire, il lui répondit doucement :
— Même si nous savions, Changbin ne nous aurait jamais dit ce qu'il ressentait. La seule chose que nous aurions pu lui offrir, ça aurait été du soutien. »
Seungmin observa leur aîné, opinant silencieusement sur ses propos. Mais malgré sa voix qui se voulait rassurante, il vit dans son regard toute l'inquiétude qu'il avait, mais aussi de l'amertume face à la situation.
Felix revint à nouveau avec deux nouvelles assiettes de pancakes.
« Prenez-en deux ou trois si vous avez faim, dit-il avant de repartir. Je finis une dernière tournée.
— Ça marche, merci ! »
Minho s'attabla, tartina de confiture le premier pancake qui lui passa sous la main et la fourra dans la bouche de Jeongin sans prévenir, qui se débattit comme un beau diable.
« Mange bien, Innie, ça te fera du bien, fit-il avec un rictus. Engraisse-toi convenablement, tu as besoin de force et de sucre.
— Ch'ai même pas bechoin de chucre !!
— Arrête de le combler, ou je vais croire qu'Innie est ton frère préféré, marmonna Seungmin en enfournant également sa part dans sa bouche.
— Tout le monde sait que Jeongin est déjà mon frère préféré.
Le cadet avala difficilement le tout et but un grand verre d'eau, avant de rire doucement.
— Je vais me changer, j'ai les habits tout sales après toute cette cuisine, fit-il en s'éclipsant.
— Yes, je me charge de surveiller le cake. »
Il ne restait plus que Seungmin et Minho dans le salon, et Felix dans la cuisine. Après une brève analyse de la situation, le brun jugea que leur mignon australien ne pouvait rien entendre de ce qu'il se dira entre lui et l'aîné.
« Si c'est pour me rassurer, Seungminnie, pas la peine, déclara Minho sans qu'il ne s'y attende. Je vais bien.
C'est qu'il remarquait tout, lui !
— Ce n'est pas ce que j'ai vu à l'instant, avant que Jeongin ne parte.
— Si tu veux...
Se fixant dans le blanc des yeux, l'un tentait de prouver qu'il n'y avait rien à prouver, tandis que l'autre l'incitait à avouer. Il n'était pas dupe.
Et après trois longues minutes, Minho capitula en soupirant, remonta ses lunettes sur son nez, et marmonna avec un sourire triste :
— Sale gosse perspicace.
— Dit-il. »
Seungmin sourit en retour en plongeant sa tête dans ses bras sans le quitter du regard.
Car parmi les huit membres, Seungmin et Minho étaient littéralement les plus perspicaces du groupe, devinant plus ou moins facilement que les autres quand ils allaient mal ou ne se sentaient pas bien.
« Parle si tu en as envie, déclara le brun. Je ne vais pas t'y forcer non plus.
— Ah bon ? Si je ne suis pas obligé de parler, alors pourquoi m'avoir forcé à avouer que... ça m'affectait, en quelque sorte ?
— Parce que je ne veux pas que tu mettes tes sentiments au dernier plan face à ceux des autres.
Le grisé ne répondit rien, le fixant simplement d'un air impassible. Un air qui en disait long sur ses potentielles intentions de meurtre. Finalement, Seungmin se dit qu'il aurait mieux fait de se taire.
Pourtant, contre toute attente, Minho souffla du nez et lui donna une pichenette sur le front avec un rictus, lui laissant une trace rouge quasiment imperceptible.
— Eh ! C'était pour quoi, ça ? Se lamenta-t-il en se tenant le front.
— Pour te remercier.
— Ce n'est pas comme ça qu'on remercie les gens, crétin.
— Le crétin en question n'en a rien à faire. Sois tu prends ce remerciement, sois tu ne le prends pas. Mais maintenant que je te l'ai donné, je me fiche bien de ce que tu vas faire avec ensuite.
— Tu parles toujours pour rien, c'est incroyable. Faudrait que tu me refiles ta place de hyung, je mérite mieux ce titre que toi. »
Celui qui avait dit ces derniers mots n'était autre que Hyunjin, qui venait tout juste de s'attabler nonchalamment, entièrement habillé cette fois-ci. Il sentit le regard meurtrier de Minho, mais ne sourcilla pas, comme habitué à cette situation. Enfin, Seungmin savait qu'il faisait comme s'il n'avait rien dit d'important qui pourrait entraîner des conséquences.
Malheureusement, toutes paroles de ce genre adressé à Lee Minho en personne n'étaient jamais sans conséquence – sauf si on s'appelait Lee Felix, bien entendu. À peine Hyunjin ouvrit la bouche pour enfourner un pancake qu'un autre aliment – qui n'en était pas un – prit place sur sa langue, forçant même le passage.
Des mouchoirs. Minho venait de lui enfoncer des mouchoirs dans la bouche. Et pas qu'un peu.
Pendant que le noiraud cracha les mouchoirs par terre en toussant et en râlant, son tortionnaire se rassit tranquillement, un sourire narquois aux lèvres.
« Je devrais te nourrir avec ça plus souvent, Hyunjinnie, tu as l'air d'apprécier le pancake au goût de mouchoir, lâcha-t-il en le voyant ôter en vain le goût hideux et la sensation terne de ses papilles. En plus, paraît-il que c'est bon pour la santé.
— Je te hais, Lee Minho.
— Je t'aime aussi, Hwang Hyunjin. »
Et pendant ce temps, Seungmin avait ri à la situation. Voir Minho être un peu plus actif lui avait fait chaud au cœur, et quoi de mieux qu'un Hyunjin provoquant pour apaiser les tensions.
Jeongin et Felix revinrent en même temps, l'un pour revenir à sa place initiale, ou plutôt s'asseoir sur les genoux de Hyunjin qui avait pris sa place initiale, l'autre pour déposer les deux dernières assiettes de pancakes avant de repartir pour nettoyer la cuisine.
« Pourquoi il y a des mouchoirs partout sur la table ? Demanda innocemment le maknae en prenant le met de fortune.
— Hyunjin voulait en déguster avec son pancake.
— C'est quoi, ce mensonge ?! Minho-hyung m'en a fait bouffer !
— Tu le méritais.
— Seungmin, dis quelque chose !
— J'ai rien à dire, à part que tu le méritais clairement.
— Quoi ?! Sale traître !!
— Oh putain de merde !
— Minho-hyung ! Gros mots ! Hurla Felix depuis la cuisine en rinçant sa poêle.
Un silence prit place face aux termes peu distingués de leur aîné, qui traînait sur son portable depuis l'arrivée de Jeongin. Ce n'était pas souvent qu'il jurait ainsi, et lorsque ça arrivait, il se passait forcément quelque chose d'important.
— Nan, par contre les gars, je ne plaisante plus. Une vidéo est sortie sur le compte YouTube. »
Nouveau silence, comblé uniquement par le bruit de l'eau coulant du robinet.
Pour Seungmin, Stray Kids avait pris sa journée suite à la fugue nocturne de Changbin. Alors il était impossible qu'un contenu soit publié pendant leur jour de repos, improvisé ou non, et encore moins sans qu'ils n'en aient connaissance.
« Notre compte ? Tu es sûr ?
— On n'a pas trente-six comptes YouTube, Innie.
— Hyung, c'est peut-être une erreur du staff ?
— J'y crois moyen... La vidéo fait partie du SKZ-PLAYER...
— What ?! C'est quoi le titre ?
Le brun vit Minho contracter la mâchoire et remonter ses lunettes sur son nez avant de prononcer bien distinctement :
— Changbin, in featuring with Bang Chan. Streetlight. »
Cessant toute activité, les quatre jeunes hommes se penchèrent au-dessus du téléphone de Minho, qu'il venait de poser à plat sur la table. Felix s'essuya rapidement les mains avant de les rejoindre à grands pas, posant une main sur l'épaule de Seungmin.
Le cœur battant, le propriétaire du cellulaire lança un regard à ses cadets, avant d'augmenter le son au plus haut et de lancer la vidéo, qui se lança sans publicité.
La voix de Changbin résonna sur un fond calme de piano. Différent de la voix rauque et dure qu'ils lui connaissaient. Qui ne tarda pas à arriver, bien évidemment.
Le clip était très simpliste. Cependant, ils ne s'attendaient pas à voir Changbin avec une nouvelle coloration, ses cheveux désormais châtains.
Mais outre cela, ce furent les paroles de la chanson qui leur coupèrent le souffle.
Des paroles sombres.
Des demandes d'aide.
Des plaintes.
Des supplications.
De la solitude.
De la peur.
Mais surtout, une souffrance dissimulée au plus profond de son âme.
C'était donc ça que ressentait Changbin ?
Le cœur lourd, Seungmin releva la tête vers ses amis : Minho avait le visage fermé, Hyunjin les sourcils froncés et les lèvres pincées, Jeongin avait sa tête dans ses mains, et Felix semblait au bord des larmes.
Pourtant, cette voix qui résonnait dans le silence demeurait stable, incroyablement stable, surtout pour quelqu'un qui souffrait au plus profond de lui. Et ils pouvaient voir les différentes expressions de son visage qui étaient filmées : un visage froid, à la limite de l'impassibilité, et un regard vide, dénué de tout éclat.
Cependant, ils se rendirent compte réellement du degré de souffrance de Seo Changbin lorsqu'il acheva le second couplet : sa voix craqua légèrement à la toute fin de sa phrase. Ce n'était pas audible pour un inconnu, pas tant que ça pour leurs fans. Ça ne l'était que pour ses amis, ses frères de cœur, ceux qui se tenaient à ses côtés chaque jour, ceux qui dansaient et chantaient avec lui au quotidien.
Ils reconnurent sans peine la voix de Chan pendant le pont. Une voix calme, apaisante, bien que mélancolique.
Une voix douce qui fit vibrer leur cœur.
Cette voix laissa enfin place à celle enrouée de Changbin. Aussi dure que de la pierre, et pourtant si mélodieuse, elle transmettait toute sa tristesse, toute sa peine...
Et tous ses messages d'espoirs qu'il délivrait à tous ceux qui l'écouteraient.
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It hurts to be alone
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Bien que la vidéo était finie depuis de nombreuses minutes, les cinq jeunes hommes restèrent en silence, sans sourciller d'un iota. L'ambiance était devenue soudainement terne.
Le premier à bouger fut Felix, qui se leva prestement en faisant valser ses larmes d'un revers de manche. Il saisit sa veste et mit ses baskets, le tout sous le regard incrédule des autres garçons, qui venaient tout juste d'émerger de leur transe.
En voyant qu'ils ne bougeaient pas, le blond se releva, une mine sombre sur le visage, et s'indigna :
« Vous attendez quoi pour bouger ?
Seungmin se leva aussitôt, comprenant ce qu'il fallait faire et l'imita, rapidement chaudement vêtu. Et face aux autres qui ne comprenaient toujours pas, il soupira en se moquant d'eux :
— Vous êtes longs à la détente, c'est pas croyable.
— Oh... Laissez-moi au moins sortir le cake, bredouilla Minho en se dirigeant vers le four.
— J'ai pas compris, on va où ?
— Voir Changbin-hyung, pardi. »
***
16:03
Après avoir croisé le regard étonné de leur manager, les cinq jeunes hommes sortirent de l'ascenseur, s'engouffrant dans le couloir où se trouvait le studio d'enregistrement des 3RACHA. Au fond, ils virent Chan et Jisung discuter, chacun une boisson à la main et la mine grave au visage.
Avec le boucan causé par leur arrivée, le duo se tournèrent vers eux, surpris de les voir. Ce fut Minho qui expliqua la raison de leur venue, et comprenant bien qu'ils avaient laissé Changbin seul dans le studio sur sa demande, ils restèrent là à discuter de cette fameuse chanson, ne souhaitant le déranger. Quoique...
La seule personne qui n'obéit pas à sa requête, ce fut Kim Seungmin.
Se tenant en retrait du groupe, faisant fi de leur conversation, il se tourna vers la porte du studio. Silencieusement, il se déroba de leur surveillance et ouvrit la porte, s'engouffrant dans la pièce plongée dans le noir.
Il ne voulait pas allumer la lumière, alors il laissa la porte entrouverte, qui laissait un filament de lumière éclairer quelque peu la salle.
Il repéra assez facilement Changbin. Dos à lui, ce dernier était assis à même le sol, les genoux ramenés contre lui, et la tête reposant sur le bord du sofa. À pas de loup, il se rapprocha de lui, l'entendant renifler de temps à autre.
Toujours sans un bruit, il s'accroupit lentement en posant ses genoux à terre pour ne pas perdre l'équilibre. Puis il passa ses bras de part et d'autre de son aîné, l'attirant à lui dans une étreinte silencieuse.
Si d'ordinaire Seungmin n'appréciait pas trop les contacts physiques, il se permit ce petit écart, car il savait qu'il en avait besoin.
Il sentit Changbin frissonner, avant de coller son visage contre le torse de son cadet, mouillant sa veste et son cou. Passant une main dans ses cheveux, il fit de son possible pour l'apaiser, sans piper mot.
Car les gestes parlent plus que les mots, Seungmin le savait mieux que quiconque.
Il ne sut combien de temps ils étaient restés ainsi, il ne sentit même pas le regard des autres membres sur eux.
Mais il sut que son petit moment de flottement avec son aîné prit fin, pour en accueillir un nouveau, lorsqu'il se sentit emporté dans une chaleureuse étreinte, dont l'auteur n'était autre que Lee Felix. Étreinte qui s'alourdit de plus en plus, puisque Han Jisung et Hwang Hyunjin venaient de se joindre à eux.
Le brun sentit le sourire de Changbin contre lui, malgré ses larmes qui redoublaient davantage. Sourire qui s'agrandit encore plus lorsque Yang Jeongin et Lee Minho vinrent les rejoindre timidement.
Appuyé contre l'encadrure de la porte, Bang Chan sourit doucement, les couvant d'un regard rempli d'amour, tel un père pour ses enfants. Il se décida enfin à s'avancer, les enjambant afin de pouvoir compléter ce câlin collectif, faisant face à ses amis.
Face à tant d'amour, un merci profond s'échappa des lèvres de Changbin. Comme si on venait de le sauver.
Car oui, ils venaient de sauver son âme de la solitude qui l'entourait.
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[5 893 mots]
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Hey !!
Premier écrit sur ce compte bien que ce soit une re-publication, j'espère que cet OS vous a plu. Personnellement, j'ai adoré l'écrire, sans doute parce que je me suis grandement inspirée de mon vécu.
Petit mot concernant cet OS : je sais que c'est dur de souffrir en étant seul, mais je sais à quel point c'est encore plus dur de l'avouer et de le dire à voix haute, même à une personne de confiance. À ceux qui ont une personne sur qui compter à n'importe quel moment, j'espère que votre lien continuera à grandir et que cette personne sera votre confidente pour toujours. Et à ceux qui souffrent silencieusement, je souhaite de tout cœur qu'un jour, vous trouverez une oreille qui vous écoutera et une épaule qui vous soutiendra, ce quelqu'un qui vous épaulera face à toutes les épreuves mais surtout dans votre douleur, afin que vous ne vous sentiez plus seuls.
Outre cela, pas d'avant-propos pour cet OS. Pour ceux qui ne me connaissent pas, sur mes anciennes fics, je fais toujours un avant-propos, sauf pour des One-Shot.
Ce compte est... on va dire, un renouveau pour moi. Personne ne me connaît, personne ne sait les fics que j'ai écrit auparavant, et personne ne connaît mon ancien compte. Bref, je recommence tout à zéro. Le seul élément était mon nom de plume, car oui, j'ai encore du mal à me détacher du passé, et compte-tenu de mon nom d'artiste, j'avais besoin que les abréviation correspondent. D'où ReMatcha.
Je n'ai pas désactivé mon ancien compte car de nombreuses personnes lisent encore mes anciennes fics. Maintenant, si le cœur vous en dit, je vous laisse faire les détectives XD
J'ai mis du temps à trouver un titre convenable, bien plus qu'à l'accoutumé, mais j'en suis pleinement satisfaite. Je crois que le titre m'est venu lorsque j'ai fini la couverture pour de bon, à peine le jour précédant la première publication de l'OS.
Pour les petites infos à savoir sur moi, je me suis mise à stan Stray Kids depuis 1 an et demi, sans doute quelques mois après avoir vu Tower of God et m'être renseignée sur qui chantaient l'op et l'ed. Je m'y connais pas encore assez cependant, mais tout ce que je sais, c'est qu'il me semble ne pas avoir de bias spécifique en particulier jpp. Mais j'ai beau être OT8, j'ai des phases où je stan plus tel ou tel idole, et c'est très amusant XD
Exemple tout con : à l'heure où j'ai publié cet écrit, j'étais dans ma phase Changbin & Lee Know en ce moment – je suis presque sûre que ça s'est reflété dans mon OS ptdr
En tout cas, j'espère reprendre l'écriture à un rythme plus adéquat je dirais, mais sans savoir exactement quel sera le futur univers de mes futurs fics et OS – j'ai déjà pas mal de brouillons en préparation X)
Re-publication de mon OS 2Min dans la semaine à suivre~
Encore un grand merci à vous et à très vite !!
ReMatcha
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