Voilà 58 jours .

Le père conduisait sa fille en chantonnant ce petit air de country au rythme de la radio. Il avait l'habitude de chanter et danser gaiement sur toutes les musiques des années 90 de leur répertoire. Malgré le manque d'entrain de sa progéniture il continuait espérant toujours qu'elle l'accompagnat dans sa bonne humeur.
Sauf que espérer Mia ne le faisait plus.

Que faire ?

Elle ne désirait aucun changement à cette mélancolie qui l'a ronge car après tout, c'est tout ce qui lui restait. En une année à peine, le bonheur était entré dans sa vie aussi vite qu'il en était reparti.
Elle poussait des soupirs toutes les 5 minutes durant cet interminable trajet tout en fixant ce paysage qui n'avait aucune beauté à ces yeux. Tout ce que son père voulait lui, c'est que sa fille ne soit plus malheureuse. Il ne savait pas gérer ce genre de situation. Il pensait avoir tout essayer. Il voulait lui changer les idées.
Jusqu'à ce qu'une fameuse collègue de bureau lui raconte à quel point le pensionnat avait sauvé son fils ex-toxico. Il disait qu'être aussi loin de son domicile familiale lui avait ouvert l'esprit et fait des merveilles.

Pourquoi pas après tout ?

Une fille de seize ans qui ne voit plus ces amis, ce n'est pas admissible se répétait-il souvent le soir avec son épouse. Encore fallait-il chercher les amis qui restaient. Brant a tout emporter lorsqu'il est parti, et il ne lui a rien laissé.