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Chapitre 20


Le deuxième téléphone miteux de Kaya vibre contre ma poitrine alors que je le tiens en main depuis le début de cette atroce sieste. Je n'ai fermé l'oeil qu'une demi-heure alors que le gros balourd à côté de moi ronfle depuis des heures. Je désactive le mode vibreur et me lève à pas de loups pour contourner le lit. Je vous dois des explications.
Le plan de Kaya était conçu pour terminer de cette manière; il fallait que l'on dorme à l'hôtel de la boîte de nuit pour ne pas avoir à repasser devant le garde qui nous arrêterait pour usurpation d'identité. Évidemment que nous étions recherchées durant la soirée, ils attendaient dehors qu'on ressorte pour nous prendre en flagrant délit alors que les véritables Jenna et Maryline n'ont donc pas pu rentrer. Alors nous nous sommes arrangées pour... Légèrement alcooliser encore plus les boissons de nos compagnons pour les rendres plus dociles. Je dis ça pour ne pas dire qu'on les a saouler a un point de ne plus savoir quel était leur prénom et ne plus savoir compter jusqu'à cinq. Une fois arrivée dans la chambre avec un Caleb que je portais à bout de bras, il a évidemment d'abord tenté de me faire la cour sur le lit pour satisfaire ses besoins d'homme (vous voyez ce que je veux dire) mais une fois la tête posée sur l'oreiller il s'est immédiatement endormi à point fermé. Il est cinq heure et demie du matin à présent. Dormir aux côtés d'un inconnu n'a pas été très agréable. J'embrasse la pièce du regard avant de quitter la chambre de l'hotel en fermant la porte le plus lentement possible derrière moi. Je passe une main dans mes cheveux et lisse ma robe toute froissée. Je souligne mes yeux de mes doigts pour essayer d'effacer avec empressement mon maquillage qui a certainement dû couler et rejoint Kaya à la réception. Elle est cachée derrière un mur. Je la rejoint et elle donne un signe de tête vers le réceptionniste de nuit à moitié endormi sur sa paperasse. Nous nous avançons alors vers lui, Kaya toussote pour indiquer notre présence. L'homme sursaute, un filet de bave lui pendant aux lèvres. Il nous regarde l'air agard et incrédule, cette vision me fait sourire; même moi je suis mieux réveillée.

"Oui...?"

Ce sera facile avec cet homme encore endormi.

"Nous sommes accompagnées de monsieur Grey Backman et Caleb Leyton durant la soirée de hier." Elle tend sa main devant elle où trône une simple bague d'argent qu'elle ne quitte jamais. "Mon petit fiancé..." Elle soupire. "Malheureusement nous nous devons de quitter les lieux pour prendre l'avion dans deux heures. La note de la soirée d'hier soir est sur leur compte, vous prendrez soins de la leur donner."

L'homme plisse les yeux, il doit se concentrer pour suivre les histoires farfelues que Kaya débite à toute vitesse avec un grand naturel.

"Quel nom?" Dit-il en baillant.

"Jenna Wesley et Maryline Bones." Dit elle en regardant sa bague avec admiration. "Dites à mon chéri qu'il va me manquer."

L'homme hoche vigoureusement la tête en cochant les deux noms, nous trottinons vers la sortie tranquillement alors qu'il semble heureux d'être enfin débarrassé de nous. Une fois dans la rue, Kaya me regarde et ses yeux se mettent à briller comme deux diamants d'une folle exitation.

"Et maintenant, on ferait mieux de ne pas trainer!"

Sur ce elle m'entraîne dans la rue en courant sur ses talons hauts avec maladresse, ce qui nous fait rire toutes les deux. Nous devons à tout pris nous éloigner de cet hôtel avant le réveil de ces deux abrutis, qui sait de quoi ils sont capables? Nous espérons simplement qu'ils aient été assez saouls pour oublier tout de nous! Une fois de plus nous disparaissons sans laisser de trace, on se volatilise,on s'envole.

***

La rue est encore sombre et éclairée par quelques lampadaires par ci par là. Seuls les touristes où travailleurs du matin arpentent les rues de Camden à cette heure ci; et il y a nous, nos talons claquant encore sur le tarmac accompagnés par les bruits de notre respiration haletante. J'estime que nous sommes assez loin et que nous devons de souffler un peu après cette course folle; Kaya ne se fait pas prier, elle se laisse tomber sur le trottoir. Les trottoirs de Camden ont la particularité d'être plutôt surélevés, ce qui en font de parfaits sièges pour reprendre son souffle après s'être échappée avec fourberie d'un hotel grand luxe. Je regarde devant moi les vieux bâtiment tagués avec des signes et dessins incompréhensibles en prenant appuis sur mes paumes. La brune est penchée vers l'avant, les jambes pliées en angle droit et les mains posées sur les genoux. Tout ce que j'entends est le bruit synchronisé de nos respirations qui se font de plus en plus calme et lente à mesure que nous récupérons. Je fouille dans mon sac pour me donner une contenance et en ressort notre dernier paquet de cigarettes; dans un mouvement que je maîtrise assurément j'en passe une à mon amie et nous nous empressons de les allumer pour tirer et expirer la fumée avec satisfaction.

"C'était complètement dingue." Je dis en repensant aux événements de la veille, tapotant sur le bâtonnet blanc qui craches quelques cendres noircies sur le sol.

Je revois Kaya avec sa bouteille de champagne d'une grande valeur à la main en train de danser comme si jamais plus elle ne danserait, cette vision m'avait fait rire certe, mais elle ne me semble plus qu'un lointain souvenir.

"Ouais, c'est clair."

Elle sourit un instant avant de se renfrogner et de regarder le sol. Je m'approche d'elle, soucieuse.

"Quelque chose ne va pas? Tu regrettes?"

"Oh, non. Je ne regrette rien de ce séjour, c'était... Magique."

Je souris à mon tour, contente que nous partagions le même avis. J'avais peur que le bonheur d'être à Camden avec elle ne soit qu'un bonheur à sens unique.

"Tu regrettes autre chose peut-être?"

"Oui. C'est bête d'y penser maintenant, mais je regrette ce qu'il c'est passé avant notre départ."

Elle lève ses yeux maquillés de la veille débordant dans tous les sens vers moi. Même après une grosse soirée sans s'être démaquillée elle reste magnifique.

"Être avec ce garçon m'a répugné. Je me suis tenue le plus loin de lui possible une fois qu'on ai été satisfaite question nourriture et boisson. J'avais autre chose en tête, je ne voulais pas flirter." Elle fuit un instant mon regard pour aller écraser son mégot inachevé sur le trottoir.

Je pose une main sur son épaule et regarde le sol à mon tour.

"Je comprends, moi non plus." Dis-je en me remémorant la vision de Thomas.

Elle m'avait boulversée sur le coup, mais je n'y ai plus pensé par la suite. Comme je n'ai pas pensé à Thomas durant ce voyage; je me prend soudainement pour une égoïste, je m'en veux. Mais n'étais-ce donc pas pour les oublier, lui et Dylan, que je me suis enfuie ainsi?

"Est-ce que tu penses toujours à Will?"

Kaya n'exprime aucune réaction sur le moment et se contente de me répondre par une autre question.

"Et toi? Tu penses toujours à Dylan?"

Je vois où elle veut en venir. Non, je ne pense plus à Dylan. Une seule pensée m'obsède; la pensée d'un grand blond aux yeux noirs et aux sourcils éternellement froncés. Elle me regarde tristement et dans ses yeux je trouve toutes les réponses à mes questions; nous nous sommes toutes les deux trompées sur toute la ligne.

"Brenda..."

Je la vois se mordre les lèvres et éviter mon regard. Ses yeux se rougissent et je me fais violence pour ne pas éclater en sanglot avec elle car mon amie retient ses larmes. Des larmes qui n'ont jamais coulé et qui ont grand besoin de se libérer.

"Je regrette la façon dont je l'ai repoussé. Je regrette, je regrette, je regrette."

Elle se tappe le front de la paume de sa main et je ne trouve rien d'autre à faire que de la regarder avec tristesse.

"Kaya, regarde moi."

Elle s'exécute après un temps d'hésitation, ses yeux sont suppliants et sa lèvre inférieure tremble. Je me sens horriblement impuissante.

"Est-ce que tu as quelque chose à me dire."

Elle secoue affirmativement la tête en se mordant la lèvre de plus belle, ses joues sont rouges et c'est comme si elle allait exploser.

"Je me suis complètement trompée en m'acharnant sur un garçon qui ne voulait pas de moi comme plus qu'une amies alors que la personne qui m'aimait vraiment était juste sous mon nez. Pire, elle vivait sous mon toit. Et j'ai été complètement aveugle."

Je caresse doucement son épaule en me penchant sur elle alors que son visage vient s'enfuir dans le creux de mon cou.

"Je m'en suis rendu compte quand elle m'a embrassé. Et comme une idiote, je l'ai repoussé."

Je ferme les yeux et continue de caresser son dos cette fois en la serrant un peu plus contre moi.

"Tu l'aimes, pas vrai?"

Elle ne répond pas, je l'entends juste renifler bruyamment et respirer avec difficulté en laissant de temps en temps s'échapper un incontrôlable sanglot accompagné par une légère secousse de son corps.

"Oui." Dit-elle dans un murmure après un temps de répit. "C'est pas normal. J'suis pas normal. Mercy..."

Je la coupe dans son élan.

"Tu es tout à fait normale Kaya. C'est une femme, tu en es une aussi. Et alors? L'amour est plus fort que tout ça."

Je la serre une dernière fois contre moi avant qu'elle ne se dégage. Ses joues sont tachées d'une rivière noire laissée par la traînée de son mascara mêlé à ses larmes. Elle essuye le tout du revers de sa veste et évite mon regard une fois de plus. Les yeux en disent long sur une personne, je l'ai appris durant ce petit voyage.

"Tu crois qu'il est trop tard maintenant?"

"Non, il n'est jamais trop tard." Je lui dis plus bas en prenant ses mains.

J'essaye de lui sourire pour lui remonter le morale, lui montrer que je suis là et que tout ira bien. Enfin elle me rend la pareil, son visage caché par sa chevelure noire et colorée.

"On a fait de belles conneries toi et moi." Je dis en lançant un cailloux trouvés sur le trottoir vers la route où il rebondit avant de disparaître.

"Je n'arriverais pas à assumer." Complète t'elle en suivant sa trajectoire du regard.

"Moi non plus."

"Parfois il nous faut faire ce genre de belles conneries pour s'enfuire loin dans Camden Town sans prévenir personne et se retrouver en robe de soirée assise sur un trottoir devant un café fermé à six heure du matin avec sa meilleure amie. Et simplement ne penser à rien, regarder des cailloux rebondir sur la route, se demander si un jour on osera revenir en arrière."

"Je n'ai aucune envie de revenir en arrière. Juste continuer vers l'avant, même si en talons cassés c'est un peu plus compliqué." Je termine en souriant avec nostalgie.

"C'est sérieux ce que je dis Mercy."

Je me tourne vers elle et l'interroge du regard.

"C'est sérieux quand je dis que tu es ma meilleure amie."

Mon coeurs se serre sur le coup et l'étonnement doit se lire sur mon visage, je n'y avais pas fait attention.

"Je ne te raconte pas tout ça parce que je suis encore un peu bourrée. Non, c'est parce que tu es ma meilleure amie. Et je n'aurais rêvé meilleure partenaire de voyage que ma meilleure amie."

Je la regarde dans les yeux, émue et pleine de reconnaissance. C'est presque comme si je me jetais sur elle mais je m'en fiche; je la serre dans mes bras comme je n'ai jamais serré personne. Je ne peux rien y faire, malgré tout je suis une personne hypersensible; une larme roule sur ma joue contre ma volonté. Je souris.

***

Il tourne dans les environs de neuf heures, ça fait une demi-heure que nous tourons autour d'un marché ouvert vendant des t-shirt par centaines à chaques stand. Vous savez, ce genre de t-shirt ou débardeur de qualité laissant à désiré et déposant une marque falsifiée sur le devant? Il y en a aussi avec le sigle du Starbucks ou Hard Rock café. J'en vois avec les beatles dessus, sur d'autre il y a juste un animal ou une phrase. Je regarde ces commerçants, tous d'origine indienne ou orientale qui essayent désespérément de vendre leurs biens aux passants. Il y a aussi ci et là des stands qui vendent des coques de téléphone à prix variants du raisonnable à affolant ou encore des bijoux de toutes sortes. Nous sommes attablées à une table d'un café sympathique juste en face et Kaya scrute le marchand en face de nous.

"On est pratiquement fauchées." Dit-elle en prenant une gorgée de son café.

"Tu t'es quand même permis une escale au café." Dis-je en la taquinant.

"J'ai besoin de mon café le matin. C'est vitale Mercy."

Je ris en retournant la tête vers les étalages pleins à craquer de t-shirt en me demandant pourquoi on les regarde ainsi depuis près de trente minutes.

"On doit se changer, j'empeste dans cette robe..." Dit-elle en se dandinant sur sa chaise.

Il est vrai que moi non plus je ne suis pas à mon aise dans ma robe de soirée aux senteurs d'alcool et de transpiration; nous ne devons pas faire bonne figure. Je comprends alors qu'elle a en tête l'idée d'aller s'acheter de nouveaux vêtements, j'approuve silencieusement cette idée. Deux t-shirt ne mettraient donc pas en péril notre bourse.

"Alors on va s'acheter des t-shirt?"

Kaya hoche la tête en achevant sa boisson fumante d'une traite.

"Ouais, mais après que mets-tu en dessous de ce t-shirt?"

Je hausse les épaules.

"Nos pantalons évidemment." Dis-je en désignant mon sac dans lequel se trouvent mes habits de la veille.

"Avec une chaleure pareille? Hors de question."

"Mais Kaya, c'est la seule solution... On ne peut pas se permettre d'encore acheter des shorts."

"Oh si, on va s'acheter des shorts. Mais qui te dis qu'on allait acheter des t-shirts?"

Je ne la comprends pas, ses mystères sont toujours excitants et à la fois angoissant.

"Regarde moi tous ces t-shirt, tu crois vraiment qu'ils vont remarquer l'absence de deux d'entre eux?"

J'ouvre grand les yeux en la regardant avec incrédulité.

"Tu veux..." Je dis plus bas, "voler des t-shirt?"

Elle hausse les épaules en se tournant à nouveau vers le marché juste en face de nous, de l'autre côté de la route.

"J'engage la conversation avec le marchand, il doit être seul, et toi tu arrives derrière en faisant genre qu'on ne se connaît pas. Tu regardes les t-shirt, tu fais mines que ça ne t'interesse pas, contourne le stand et t'en piques deux au hasard au coin, là tu vois? Il ne te verras pas les prendre."

Je suis son regard en l'écoutant attentivement, je n'ai pourtant aucune envie de voler des t-shirt... En plus ils sont laids.

"Et pourquoi c'est moi qui doit faire le sale boulot?" Dis-je en la fusillant du regard.

"Parce que t'es la pire des menteuses, tu paniques quand tu es à court d'arguments bidons!"

"C'est même pas vrai! Je... Voilà." Dis-je en croisant les bras, me sentant idiote. Je viens juste de confirmer ses paroles.

"La preuve!" Dit-elle, hilare.

"Je ne crois toujours pas que ce soit nécessaire..."

Elle s'enfonce profondément dans son siège en croisant les bras.

"Ah oui?"

Sur ce, elle me prend mon sac des mains et sort mon t-shirt et mon pantalon de la veille. Je n'ai pas le temps de réagir, pétrifiée je la vois se lever et aller jeter le tout dans une benne à ordure laissée là sur le trottoir en attente d'un passage d'éboueur. Ma bouche s'ouvre grand quand le couvercle se referme dans un bruit sourd et que mon amie revient en se frottant les mains, l'air satisfait.

"Oh, Mercy! Regarde toi, il faut qu'on se change, on ne peut pas rester comme ça! Mais où va t'on trouver des vêtements convenables...?"

Je me résigne à me lever et quitte le café à grand pas pour aller traverser la route; mes pas me dirigent d'eux-mêmes vers le stand de t-shirt avec une détermination que je ne me connais pas. Elle veut ces stupides t-shirts? Elle les aura.

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