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Partie 8 : faiblesse et confiance partagées

Nous étions affaiblis, tous les deux. J'étais censé dormir mais je ne pouvais pas. Je n'arrivais pas à me détendre pour me reposer. Je restais là, dos et tête contre l'arbre où Iruka m'avait soigné. Je ne bougeais pas. Je restais silencieux. J'essayais de me concentrer sur mon souffle afin de lui donner un rythme régulier. Seulement, la totalité de mon corps me faisait souffrir et je n'avais plus une once de chakra. Voilà pourquoi je n'arrivais pas à me calmer et encore moins à me reposer.

En face de moi, Iruka était en position assise, les jambes croisées, les yeux fermés. Il avait recommencé à se mettre dans cette position comme il l'avait fait la veille. Pour cette fois, il avait enlevé sa veste sans manches kaki. Je devinais donc un corps fin et bien dessiné sous l'étoffe bleu marine. Clairement Iruka en plus d'être un enseignant talentueux prenait le temps et le peine de s'entraîner. Je n'arrivais pas à comprendre pourquoi il restait immobile. Mais que faisait-il ? Nous étions absolument pas en sécurité. A tout moment, si des assaillants nous cherchaient nous serions dans une grande position de faiblesse. Je grognais de frustration.

Iruka ouvrit instantanément les yeux :

"- Que se passe t-il ? Tu as mal ?"

"- Non. Je n'arrive juste pas à croire que l'on soit coincé là, tellement vulnérable."

Il fronça les sourcils :

"- Tu vas finir par me vexer Kakashi. Je me demande si ce n'est pas ce que tu cherches ?"

"- Non c'est juste que je déteste être dans cette position d'insécurité."

"- Ça y est, tu as réussi. Alors même avec moi à coté, tu ne sens pas en sécurité ? Je savais que tu étais un peu arrogant mais de là à me faire aussi peu confiance de la sorte."

Oups ! Je l'avais blessé.

"- Non, non ... ce n'est pas ce que je voulais dire."

"- Alors que voulais tu dire ?" Me demanda t-il avec un ton calme, haussant un sourcil.

"- Bah ... tu es là, en train de méditer. Alors qu'à tout moment, on pourrait se faire attaquer."

"- Et ça, ça t'empêche de dormir ?"

"- Ouaip."

"- Ok. Alors premièrement, je ne suis pas simplement en train de méditer vois-tu. Je suis en train d'ouvrir mes sens à tous les dangers possible autour de nous. C'est à dire que grâce à cette technique, je suis en capacité d'avoir une meilleure ouïe, un meilleur odorat et un meilleur toucher. Je décuple mes sens afin d'être au courant du moindre danger, du moindre insecte qui nous approcherait ou du moindre souffle de vent. Donc deuxio, repose toi s'il te plait car si cela continue je vais être obligé de t'assommer tellement tu m'ennuies avec tes réflexions vexantes."

Je le regardais feindre l'énervement. Rien ne l'ébranlait cet Iruka. Je souriais discrètement. J'étais tellement épuisé et endoloris qu'il réussirait effectivement à m'assommer très rapidement. Ce serait bien une des seule fois où il réussirait d'ailleurs.

"- Okay. Bien reçu capitaine."

"- Je t'assure, tu es en sécurité. Je ne relâcherais pas mon attention de toute la nuit. Comme cela, demain tu seras en meilleure possession de tes moyens et tu pourras redevenir Kakashi, l'exceptionnel ninja copieur, le génie de Konoha. Nous repartirons à l'aube pour trouver un endroit plus sûr et reprendre la totalité de nos forces."

J'hochais la tête. Il me faudrait donc réussir à me reposer, sinon je n'allais pas pouvoir rependre la route demain. Je fermais les yeux et essayais de me concentrer sur mon souffle à nouveau. Le visage d'Iruka n'arrêtant pas de se manifester devant mes yeux. Je me demandais comment il avait pu se faire cette blessure sur le visage. A l'occasion, il faudrait que je lui demande.

Je restais à réfléchir, les yeux fermés, figé dans ma position assise, un bon moment.

Au bout d'un long moment, je ressentis la chaleur du soleil sur mon visage. L'aube arrivait.

J'ouvris les yeux doucement. Iruka n'avait pas bougé d'un poil. Quand je posais mes yeux sur lui, il les ouvrit instantanément.

"- Tu as pu te reposer ?"

"- Oui, repartons."

Il se leva et moi-même je tentais de me relever douloureusement. Mon corps me faisait toujours souffrir. En une seconde, il était à mes côtés, me tenant le bras pour me prêter mains fortes. Il était impressionnant. Il n'avait pas dormi, s'était battu et était encore en capacité et avait assez d'énergie pour m'aider. Je serrais les dents car je n'aimais pas me retrouver en cette position face à lui, mon orgueil en prenait un trop grand coup. Seulement, je ne voulais plus l'embêter avec ça. De plus, inutile de parler pour ne rien dire, j'étais assez d'un poids pour lui. Inutile d'en rajouter. Il proposa :

"- Revenons vers Konoha. Je connais un endroit où nous pourrons reprendre des forces."

"- Non. Pas question de repartir en arrière et perdre plus de temps. Cherchons plutôt un lieu autour du village caché du son. Nous avons seulement besoin d'une caverne ou d'une cabane abandonnée que l'on pourra sécuriser pour se reposer et réfléchir à un plan."

"- Entendu. Tu es prêt ?" Me dit-il en passant mon bras autour de son cou.

"- Comment ça, je suis prêt ? Je peux y aller moi même."

"- Kakashi, tu es tellement fier. C'est fatiguant ! Tu es faible. Ne crois-tu pas qu'il est temps d'arrêter de vouloir sauver les apparences si l'on veut sauver Sasuke ? On doit travailler ensemble, se faire confiance. Nous voulons la même chose. Alors pourquoi continues-tu de créer des difficultés ?"

Je le regardais avec sérieux et repositionnais mon bras sur ses épaules. Il avait raison bien entendu. Mais j'étais comme ça. Je n'y pouvais rien. Et Iruka me poussait à bout, m'obligeant à m'ouvrir à lui et à compter sur lui. C'était une chose que je ne savais plus faire. D'habitude, j'étais plutôt celui sur lequel on comptait. J'étais tellement doué et talentueux que les gens s'en remettaient toujours à moi. Mais Iruka, n'était pas comme ça.

Je réfléchissais à ma condition pendant qu'Iruka cherchait un endroit sûr. Le plus gros problème était que toutes les personnes à qui je m'étais laissé aller n'étaient plus de ce monde. J'avais appris avec le temps à me renfermer sur moi. A me suffire à moi même. A ne plus avoir besoin de qui que ce soit. C'était mon destin. Je le savais. J'avais compris avec tout ce temps que la douleur serait ma seule amie et que vu mon exceptionnel génie, je devais laisser les autres de côté pour ne pas les blesser.

Avec de grandes capacités venaient de grandes responsabilités. L'histoire de mon père était un bel exemple du destin sombre que devait supporter les Hatake. Je faisais avec, jusque là, je m'en sortais bien. Tout cela ne m'empêchait pas d'avoir des amis mais je ne m'investissais jamais vraiment émotionnellement dans mes relations d'amitiés. Depuis la perte d'Obito puis de Rin, je ne promettais rien. Je ne m'engageais pas. Sans engagement, je ne pouvais pas être déçu ou triste. Je restais loyal à mon village et aux gens qui m'étaient proche mais je ne m'investissais jamais trop. A l'inverse, mes amis ne prenaient pas le risque de tenir à moi d'une manière trop douloureuse si je venais à disparaître. C'était en tout cas, comme ça que je le voyais. De plus, mon passage dans les forces spéciales de Konoha m'avait permis de mettre en place cette carapace avec encore plus de force. Car faire partie de l'ANBU nécessitait d'être invisible, puissant mais surtout de ne pas créer de lien. Et pour cela, moi et mon meilleur ami le silence, nous étions très doués.

Mais Iruka, lui, il représentait tout l'inverse de moi. Pourtant, lui même avait aussi perdu beaucoup d'être chers. Il était une vraie interrogation pour moi. Un mystère. Naruto et lui, se ressemblaient énormément sur ce point. Ils étaient les représentants de l'amour, de l'attachement et de la loyauté. Alors que nous autres, nous étions les âmes brisées par la rancœur et la douleur. Sasuke faisait partis de ces autres. Moi aussi, même si depuis que j'entraînais Sasuke, Naruto et Sakura, les choses avaient un peu changées en moi. Les trois jeunes avait un peu adoucis mes sombres douleurs. Et maintenant Iruka venait ajouter son petit grain de sel. La vérité c'était que malgré le fait que je sois le légendaire ninja copieur, je n'étais pas si exceptionnel que ça. Iruka lui, l'était. Il avait le pouvoir d'insérer une lueur d'espoir et de chaleur dans n'importe quel être brisé.

Il était certainement la raison qui ferait que nous ramènerions Sasuke sain et sauf. J'en étais persuadé.

Nous entrâmes soudain dans une cavité rocheuse, qui ressemblait à une caverne. Pour l'atteindre, nous avions sautés d'arbre en arbre, ce qui faisait que cette caverne se trouvait en hauteur. Cela nous permettrait d'être en sécurité et de garder un œil sur les alentours. Iruka avait tenu sa promesse. Nous pourrions récupérer toutes nos forces ici. Iruka me positionna contre la paroi rocheuse et m'aida à m'asseoir.

"- Nous voilà en sécurité. Maintenant tu pourras dormir comme il faut."

"- Non." Je répondais calmement. "Je vais me poster à l'entrée de la caverne et je vais veiller à ce qu'il n'y ait aucun danger. Pendant ce temps, toi tu vas te reposer."

Il me regarda d'un regard noir, probablement fatigué de mes conditions constantes et de ma non confiance en lui. Alors qu'il s'apprêtait à rétorquer, je repris avec un ton dur mais qui se voulait affectueux.

"- Iruka, je te promets que je te fais entièrement confiance. Tu t'es jeté sous un dôme électrifié, tu m'as soigné, tu as surveillé les alentours une nuit durant... Tu ne crois pas que ça suffit ? Tu as beau ne rien montrer, je sais très bien que tu es épuisé. Ça en devient ridicule. C'est décidé. Tu te reposes, je prends le premier tour de garde."

Il n'ajouta rien.Il tourna les talons et partit dans un recoin de la cavité rocheuse pour s'installer et dormir. Je ne savais pas si j'avais poussé le bouchon trop loin ou non. Je verrais bien à son réveil.

Je me levais donc, en serrant les dents sous l'effet de mon corps encore souffrant puis m'assis à l'entrée de la caverne. Je baissais mon masque et activais mon sharingan pour être sûr que rien ne nous dérangerait. Rien à signaler. J'en profitais donc pour créer une illusion qui permettrait de cacher notre présence si quelqu'un s'approchait de notre cachette. Parfait. Iruka pourrait reprendre des forces. Cette journée de repos était décisive.

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La journée passa vite et dans nos songes, nous ne vîmes pas forcément le temps passer.

J'étais assis à l'ombre de la paroi humide et rocheuse. Je suivais du regard les mouvements de mon coéquipier brun, qui était en train de revenir de l'extérieur de notre cachette, les bras chargés de bois pour effectuer un feu pour notre première nuit de repos. En effet, nous avions eu le temps de dormir à peu près quatre heures chacun et la nuit commençait à pointer le bout de son nez. Moi-même étant en train de me reposer, mon acolyte avait dû décider d'aller chercher de quoi nous réchauffer pour la nuit. Il avait bien fait car les nuits étaient fraîches et protéger par la caverne, nous ne prendrions pas le risque de nous faire repérer par des ennemis en allumant un feu.

Je suivais donc l'avancée d'Iruka dans la caverne, sa vue gênée par le lot qu'il avait dans les bras, et sans avoir le temps de le prévenir, le voir trébucher avec force sur un gros caillou devant ses pieds qu'il n'avait pu voir à cause de sa vue obstruée par le bois.

Le jeune ninja brun s'étala donc de tout son long, dans l'obligation de lâcher son affaire pour essayer de se rattraper tant bien que mal. Mais malheureusement, il ne put faire grand chose car son haut du corps étant trop parti en avant à cause de l'obstacle, il ne réussit pas à faire un balancier correct pour s'éviter la chute. Il tomba donc tête en avant, visage et mains au sol sans vraiment ne pouvoir y faire grand chose.

Je rigolais le plus silencieusement possible, dans mon masque, m'empêchant de faire trop de bruit pour ne pas le vexer. Il n'avait pas remarqué que j'étais réveillé. Une fois au sol et redressé, il finit de se débarrasser des dernière branches qui lui restait dans les bras, en les envoyant voler autour de lui dans un cri énervé :

"- Putain de branches de merde !"

Mon rire s'arrêta instantanément, je n'avais jamais entendu Iruka, maître professeur de l'académie et ninja de haut standing, jurer de la sorte.

Je décidais qu'il était temps de me faire remarquer en me levant et en sortant de l'ombre pour m'approcher de lui en constatant, toujours un sourire accroché aux lèvres :

"-  Beau juron. Simple mais efficace."

Il fit volte face.

"- Oh ! tu es réveillé." Dit-il doucement, sa fureur semblant s'apaiser un peu en me remarquant.

"- Ouaip. Si j'avais su qu'aller chercher du bois te serais si préjudiciable, je m'en serais occupé." Je raillais et laissant encore grandir mon sourire. Il le remarqua puis grogna.

"- Au lieu de te moquer de moi. Aide moi donc à me relever."

Je m'approchais donc, lui tendant la main qu'il empoigna pour se relever. Je m'affairais ensuite à ramasser toutes les branches par terre.

"- Je vais m'occuper du feu va. C'est à ton tour de te reposer de toutes manières."

Il balaya mes dires de sa main.

"- Je veux vérifier l'équipement qu'il me reste ainsi que le nombre de rations de nourriture. Je ne voudrais pas qu'on soit obligé de dévier notre route à cause de la faim. Je dormirais après."

Je ne répondais pas et m'occupais d'allumer le feu. Pour gagner du temps, je lançais une technique "katon" et le feu fut allumé en moins de trente secondes. Iruka grognait dans sa barbe alors qu'il sortait tout son équipement, non loin de là :

"- Une technique Katon et c'est fait ! Moi cela m'aurait bien pris dix minutes pour allumer le feu. Ninja copieur ... même pas son sharingan en plus... tu parles d'un cadeau, moi, on m'offre des bouteilles de saké ou du thé, ou des gâteaux secs... lui, on lui offre une pupille aux multiples talents. Il croit que c'est lui le chef... il me donne des ordres, se moque de moi, décide de si je suis fatigué ou pas... ninja de légende en carton oui."

Il couplait ses grognements et ses râleries de haussements d'épaules et de moues ronchonne.

Je l'écoutais une minute puis je soufflais pour moi même, très discrètement :

"- J'ai l'impression que tu t'es levé du mauvais pied Iruka."

Il continuait de maugréer dans sa barbe, faisant parfois une pause, comptant de temps en temps ses kunaïs et ses shurikens. Je profitais qu'il soit de dos pour m'asseoir derrière lui et manger un gâteau sec ou deux. Je baissais le masque une demi-seconde pour prendre une bouchée puis le replaçais en vitesse. J'attrapais ma gourde dans ma sacoche puis effectuais le même processus. Voyant qu'Iruka ne se calmait pas, je tendis mon bras sur le côté pour lui tendre la gourde. Celle-ci rentra dans son champ de vision et eut le don de faire taire ses bougonnements.

Je profitais de ce silence, alors qu'il acceptait la gourde, pour réfléchir et réaliser que je pouvais être dur à supporter parfois. Il était vrai que j'avais tendance à prendre naturellement les choses en mains en mission. Et empêcher Iruka de prendre le premier tour de garde était un ordre qui ne lui avait pas plu. Il était vrai que je n'étais pas capitaine de notre duo pour cette mission, pourtant étant le supérieur hiérarchique d'Iruka, du fait de notre rang, faisait que j'avais tendance à vouloir gérer et contrôler les choses. Obliger Iruka à se reposer hier n'avait pas été le seul ordre que j'avais donné en trois jours. Depuis le début, je m'étais imposé comme chef d'équipe alors qu'il n'y avait nul besoin d'un chef d'équipe pour cette mission. Nous avions tous les deux des atouts nécessaires pour cette mission et essayer de prendre le dessus ne servirait à rien. Je le savais bien. Iruka le savait aussi et je commençais à lui taper sur les nerfs.

Il me rendit la gourde et commença à rationner la nourriture. Pendant qu'il faisait ça, j'essayais de lui parler, pour dire quelques choses dans le but de le calmer un peu. Je me surpris moi même à être l'initiateur d'une conversation. Je me lançais donc :

"- Nous devrions repartir demain, ce sera le mieux."

C'était raté. Je me maudissais intérieurement. Je venais de donner un autre ordre, déguisé soit, mais un ordre quand même.

Iruka ne prit même pas la peine de répondre, me gratifiant d'un "hnn" las, faisant semblant d'être concentré sur le rationnement de sa nourriture. Il me fallait une idée afin de changer de sujet car je voyais bien qu'il ne souhaitait plus me parler. Et Iruka, était vraiment quelqu'un de sociable. Vraiment. Si quelqu'un était capable de tenir n'importe quelle conversation à propos de n'importe quel sujet c'était lui. Moi je n'étais qu'un idiot de première qui ignorait les gens et ne s'intéressait même pas à eux.

Je lâchais donc sans contexte, ni primaires explications, tout de go :

"- Je t'agace hein ?"

Il se retourna, visiblement très surpris de ma réplique franche.

"- Je le vois bien que je te sors par les yeux. Je n'y peux rien, je suis comme ça. La force de l'habitude je pense... Je finis toujours par agacer les gens."

Il hésita un moment avant de parler :

"- Je dirais pas que tu me sors par les yeux mais il est vrai que tu as tendance à naturellement donner des instructions. Après je suppose que c'est un peu normal pour un haut gradé comme toi et puis après tout, tu gères des équipes de ninjas depuis que tu as quoi ... 13 ans ? C'est sûr que ça devient une habitude à force."

Et voilà, le grand Iruka était de retour !  "Monsieur, je relativise tout" venait de réapparaître en deux secondes. Cinq minutes avant, il m'aurait étranglé et là maintenant il se mettait à me trouver des excuses.

Je prenais un air sarcastique :

"- Tu ne peux pas t'en empêcher hein ?"

"- M'empêcher de quoi ?"

"- De relativiser ! Il y a deux secondes, je t'énervais comme pas possible, tu aurais été prêt à me traiter de tous les noms et maintenant tu me dis presque que c'est pas ma faute. Tu fais tout le temps ça. Tu veux toujours tellement contrôler tes émotions qu'à la fin, tu préfères bafouer ta colère plutôt que de la laisser sortir. Je suis insupportable Iruka, je le sais. C'est pas nouveau. Tu crois que je ne suis pas au courant ?"

Il me regardait, les yeux plissé sans me répondre. Mes paroles avaient été plus colériques que prévus. Je continuais donc, plein de sarcasmes :

"- Vraiment, c'est dingue ! C'est quand même le comble de pas réussir à s'énerver sur quelqu'un non ?"

Il me toisa, pris son temps pour me répondre et quand il fut prêt, lâcha d'un ton froid :

"- Kakashi, tu es le premier des cons au pays des emmerdeurs. Tu es arrogant, têtu et tu n'en fais qu'à ta tête. Tu te caches derrière ton talent légendaire pour ne pas prendre la peine de faire attention à ton comportement. Peu t'importes si tu vexes ou blesses les autres. Ça t'a coûté beaucoup de chose dans la vie, tu le sais, mais tu ne fais rien pour arranger les choses. Si je ne disais rien, c'est simplement parce que je suis connu pour dire les choses avec franchise et que des fois je préfère me taire plutôt que dire leur quatre vérités aux arrogants de ton genre. Mais là, vraiment je me dis que c'est mérité."

Mon visage eu un sursaut de recul alors que je m'esclaffais, passant du froid au chaud :

"- Et bien voilà ! Nous y sommes. Ça faisait longtemps que je n'avais pas vu cet Iruka là. Je crois que la dernière fois que je t'ai entendu me parler comme ça, c'était lorsque j'ai présenté l'équipe 7 à l'examen des chunins."

Ces yeux restèrent plissés malgré mes ricanements et son ton resta froid :

"- Ce jour là, tu avais dépassé les bornes."

"- Je sais Iruka ... tu peux me croire, je le sais. Mais je n'en reste pas moins instructeur des genins, Jonin et haut gradé de Konoha. Je suis ton supérieur hiérarchique."

Je craignais que mon ton ne soit un peu trop dur lorsque j'avais parlé mais il ne se laissa pas démonter maintenant visiblement énervé.

"- Tu sais aussi bien que moi que dans cette mission, il n'y pas de supériorité hiérarchique qui tienne. Ce n'est pas pour rien que Tsunade nous a envoyé ensemble pour récupérer Sasuke."

Ses paroles me calmèrent instantanément et mon ton changea du tout au tout à l'entente du prénom de mon élève en fuite. Je répondais donc, en pesant mes mots.

"- Et tu sais aussi bien que moi, que malgré mon statut, je n'aurais jamais de cesse de mesurer et de souligner la compétence et la valeur de mes coéquipiers. Je compte sur toi bien plus que sur mes capacités pour cette mission. Et même si j'ai tendance à donner des ordres à tout va, je ne perdrais jamais de vue l'importance de mes équipiers ninja, peu importe leur grade."

Je réalisais soudain à la réaction de mon vis-à-vis qu'elle était là, la preuve qu'attendait Iruka depuis le début. Il se fichait que je lui fasse confiance pour les tours de garde. Il se fichait de se jeter sous un dôme électrique pour sauver ma peau, il se fichait que je lui donne des ordres.

Non, ce qu'attendait mon vis à vis brun, c'était que je lui accorde de la valeur en tant que ninja. Et jusqu'à présent même si je n'avais jamais douté en son talent et ses capacités... et bien, il se trouvait que je ne lui avait jamais dit à voix haute.

Iruka se tus mais son regard en disait long. Je comprenais donc que cette petite altercation était terminée et au final, il s'agissait d'une bonne chose. Nous avions mis les choses à plat. Iruka avait pu dire les choses qu'il avait à dire et moi aussi.

Après tout, nous étions amis de longues dates mais jamais, au grand jamais nous avions eu une discussion telle que celle-ci. Je me demandais s'il y avait beaucoup d'autres amis avec qui je pouvais discuter avec autant de franchise. Je décidais que cela me faisait du bien et me permettais de réfléchir un peu plus à l'impact de mes actes au quotidien. Après tout, j'étais tellement seul que j'avais appris à bien m'entendre avec moi même mais pas forcément avec les autres. Et cela me desservait énormément.

Iruka se releva soudain et je le regardais bêtement s'agenouiller devant moi et m'attraper la main droite. Je ne compris pas et eus un mouvement de recul automatique :

"- Qu'est-ce que tu fiches ?" Je demandais.

"- Je vérifie tes blessures."

"- Mais mes mains doivent probablement déjà avoir cicatrisées."

Il releva le tissu bleu marine déchiré au niveau de mon épaule, ne se préoccupant pas de mes mains. Je frissonnais et demandais un peu plus expressément :

"- Mais enfin Iruka ! Tu ne vas quand même pas examiner tout mon corps."

Il souffla, un peu exaspéré :

"- Je ne vais pas examiner tout ton corps ... Tu as été touché au dessus du coude hier, je n'ai pas vérifié après avoir bandé tes mains. Et je remarque seulement maintenant que tu n'as rien fait pour panser cette blessure."

Je répliquais :

"- Ce n'est que superficiel."

"- Ça n'enlève rien au fait qu'il faut nettoyer la plaie."

Il n'en démordrait pas, c'était sûr. Je le laissais faire alors qu'il commençait à nettoyer la plaie avec l'eau.

"- Pourquoi tu te préoccupes de ça ?"

"- Nous ne sommes que deux dans cette équipe non ? D'habitude, il y a un medic nin dans chaque équipe. Mais là, étant donné que tu n'y connais rien et que moi j'ai les techniques de première catégorie en médecine ninja... bah ... je m'en occupe, c'est tout."

Il semblait partir dans ses pensées car son rythme de paroles baissa promptement. Il attendit une paire de seconde pour finalement souffler.

"- ... De plus, autant panser le plus de blessures physiques possible car nous n'avons que très peu de moyens de panser nos blessures émotionnelles."

Je ne répondais pas et laisser mes pensées s'envoler vers Sasuke dans un pincement au cœur.

Quand je considérais que ça suffisait, je dégageais gentiment mon bras de ses mains. Il ne dit rien et comprit que je n'avais plus vraiment envie de continuer à discuter.

Sasuke ... j'espérais tellement que nous réussirions à le sauver. Je me levais et me dirigeais vers l'entrée de la grotte pour prendre mon tour de garde alors qu'Iruka s'installait pour dormir.

Pour la réussite de cette mission, il fallait qu'il soit en possession de toutes ses capacités. Il était la clé. Je perdais mon regard dans la nuit dégagée et dans le filet d'étoiles qui était offert à ma vue. J'avais devant moi trois bonnes heures de réflexions... J'en tirerais profit.

Il fallait absolument que je contrôle toutes ces émotions qui me bouleversaient en ce moment. Mon cœur avait tellement refroidi toutes les émotions en moi durant toutes ces années que la tristesse et la culpabilité représentaient une douleur lancinante constante lorsque je pensais à mon élève, seul auprès de ce démon d'Orochimaru. Je n'étais plus habitué. Mais pourtant il fallait que je réussisse.

C'était incontournable. Car maintenant j'avais deux missions : ramener Sasuke et Iruka vivant. Peu importait le reste. Dans mes pensées, je me tournais vers Iruka et le contemplait, maintenant apaisé et endormis. Je me fis la promesse de réussir cette mission, pour moi, pour mes élèves, pour mon village et surtout pour Iruka.

Sachant, qu'Orochimaru était puissant et accompagné du terrible Kabuto, il ne serait pas facile de les vaincre pour ramener Sasuke. J'étais bien conscient du danger qui nous attendait. Il faudrait tout risquer, attaquer intelligemment, ne rien laisser de côté.

Après tout, nous étions les ninjas de Konoha et la volonté du feu nous animait. Nous ferions tout pour protéger Sasuke. Et je savais qu'Iruka avait la même philosophie, la même envie de protéger mon élève genin. Ça faisait partie de nous. Il s'agissait des valeurs de notre village, c'était la flamme qui nous portait et nous guidait. Nous ne lâcherions jamais.

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