Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 7

Harry resta sans travailler pendant quatre jours, et le vendredi matin, il réintégra sa place de professeur de DCFM et Rogue put enfin souffler. Grâce à la potion de Sommeil spéciale de Pomfresh, Harry n'avait gardé aucun souvenir de son agression, si ce n'est quelques bribes ci et là, mais rien de très concret ce qui l'empêchait de faire des cauchemars ou de se sentir mal à l'aise dans certaines situations ou pièces comme les toilettes pour hommes de son étage ou encore sa salle classe.

— Bonjour, professeur Potter ! s'exclamèrent les élèves de cinquième année de Serdaigle et Gryffondor qui avaient DCFM en cette première heure de cours.

— Bonjour, tout le monde, dit Harry en déposant des livres sur son bureau. Je dois vous dire que je ne suis pas fâché de quitter mes appartements pour vous revoir. J'espère que le professeur Rogue n'a pas été trop désagréable avec vous, et qu'il a suivi le programme établit en début d'année.

Quelques têtes s'agitèrent puis Harry reprit la parole.

— Alisier, pouvez-vous me dire ce que vous avez étudié ces quatre derniers jours ?

Alisier, un garçon brun de Serdaigle, se leva, son livre à la main, puis il fit la liste des sujets traités pendant la convalescence de leur professeur. À la fin, Harry décida de revoir le cours sur « Comment éviter de mettre un Centaure en colère », le dernier sujet abordé par Rogue, avant de reprendre un nouveau sujet.

La matinée se passa plutôt bien, Harry retira vingt points à Serpentard pour insultes envers un camarade de classe et jet d'encre sur un groupe de filles, et quinze points aux Pouffsouffles de septième année quand un dénommé Silaire lui lança une injure au visage alors qu'il était convoqué au tableau.

— Silaire, au tableau, dit Harry en montrant le garçon avec sa baguette magique.

— Va chier, dit le garçon dans sa barbe.

— Pardon ? demanda Harry en fronçant les sourcils. Pouvez-vous répéter, il me semble avoir mal compris...

Silaire refusa de répéter et Harry lui retira quinze points et l'envoya quand même au tableau, de force, à l'aide de sa baguette magique.

A midi, le Gryffondor déjeuna avec les professeurs dans la Grande Salle et à la surprise générale, Gabriel et Katia déjeunèrent avec lui.

Assise en bout de table, Katia veillait sur Gabriel, assit entre son père et elle, tandis que Harry discutait avec le professeur Sinistra, assise à sa droite.

— Je trouve ce gamin vraiment craquant, dit le professeur d'Astronomie en regardant Gabriel manger sa viande en regardant autour de lui, fasciné. Vous avez vraiment bien fait les choses, monsieur Potter.

— Allons, dit Harry en souriant. Tout le mérite en revient à Drago.

— Mais quand même, dit Sinistra. Quand il sera grand, ce garçon aura toutes les filles à ses pieds, c'est moi qui vous le dis. Cela me donne envie d'en avoir encore, ajouta-t-elle pensivement.

— Rien ne vous en empêche, dit Harry en caressant la tête de son fils qui lui sourit.

— Hélas si, dit Sinistra en regardant son assiette à moitié vide. Je ne suis plus en mesure d'avoir des enfants, monsieur Potter... La naissance de mon cadet, il y a maintenant dix ans, m'a laissé stérile et la magie ne peut rien y faire.

— Je suis navré, dit Harry en posant une main sur le bras de la femme aux courts cheveux noirs et aux yeux de corbeau. Je l'ignorais. Mais dites-moi, vous venez de dire que votre dernier avait dix ans ?

Sinistra hocha la tête puis elle dit :

— Oui, il entrera à Poudlard en septembre, fort de ses onze printemps, comme Gabriel. Il viendra juste des les avoir puisqu'il est né le vingt-neuf août.

Harry sourit puis il regarda Gabriel et lui dit :

— Toi qui t'inquiétais d'être le seul fils de professeur ici, Gaby, le professeur Sinistra à son fils qui va rentrer en première année en même temps que toi.

— Et je crois qu'il y a aussi la fille du professeur Muzo, dit Sinistra en regardant l'homme à la barbe en broussaille assit entre Hagrid et Rogue à l'autre bout de la table. Et celle du professeur Rogue aussi, non ?

— Maren ? Oh non, dit Harry avec un sourire. Elle est encore trop jeune, elle n'a que six ans.

— Ha oui, dans quelques années alors, dit Sinistra en souriant.

Harry lui rendit son sourire puis ils finirent leur déjeuner en silence, observant les élèves qui finissaient eux-mêmes de déjeuner dans un brouhaha total.

— Silaire, dix points de moins ! tonna soudain la voix de Rogue, faisant de ce fait régner le silence sur la Grande Salle.

— Hé mais ça va pas ? clama le garçon de Serpentard en se levant. J'ai rien fait, vous êtes barjo !

— Silaire, dix points, répéta Rogue.

— Mais il débloque total le vieux chaudron, j'ai rien fait ! dit Silaire d'un ton arrogant en regardant ses camarades.

— Silaire... prévint Rogue.

Il tira sa baguette magique puis dit :

— Si vous dites encore un mot, je vous bâillonne.

— Mais je...

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase que Rogue lançait un sortilège de silence. Harry tira alors sa baguette et neutralisa le sort en disant :

— Inutile d'utiliser la manière forte, professeur Rogue.

Il se leva, traversa la salle et se glissa entre les tables des Pouffsouffles et des Serpentards. Il saisit le bras de Silaire et l'entraîna derrière lui.

— Ne l'abîmez pas trop, Potter ! dit McGonagall sans bouger de sa place.

— Vous en faites pas, marmonna Harry en quittant la Grande Salle en traînant le garçon rebelle derrière lui.

— Lâchez-moi, espèce de... s'exclama Silaire en se débattant.

Harry le poussa dans son bureau, quelques étages plus hauts, puis il referma la porte derrière lui et dit :

— C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase, monsieur Silaire. Vous dépassez les bornes, vous vous croyez où ? Nous ne sommes pas en recréation mais en train de déjeuner, vous n'avez donc pas à invectiver ainsi vos camarades, et à voix haute, qui plus est ! Depuis le début de l'année, vous vous croyez tout permit ici mais ce n'est pas parce que votre père est le Ministre de la Magie que vous devez croire que quoi que vous fassiez, il ne vous sera rien dit. Ici, ce sont les professeurs qui décident, pas les élèves, c'est pigé ?

— Et vous ? demanda Silaire en fronçant les sourcils. Vous croyez où, vous, pour me parler sur ce ton ? Je ne suis pas votre fils !

— Encore heureux, dit Harry. Croyez-moi, si vous étiez mon fils, vous ne vous permettriez pas d'insulter vos camarades à voix haute en plein déjeuner.

— Vous croyez ? J'en suis pas sûr, moi...

Harry serra les mâchoires puis il leva la main et soudain, gifla le garçon qui recula contre le bureau le plus proche, surprit.

— Vous avez levé la main sur un élève ? Je vous ferais renvoyer, dit-il, furieux.

— Je suis enseignant ici depuis ma sortie de Poudlard, dit Harry en s'approchant. Dumbledore est le deuxième parrain de mon fils, quoi que vous disiez, j'aurais toujours raison face à lui. De plus, il se fiche bien de ce que votre père pourra lui dire. Il ne sera pas le premier Ministre de la Magie à lui faire des reproches. J'ai encore des tas de choses à vous dire mais je préfère vous laisser regagner la Grande Salle et finir votre déjeuner avant les cours. Je vais par contre vous mettre une retenue pour m'avoir mal parlé. Vous viendrez ici, ce soir, après le dîner, m'aider à m'occuper de mon fils pour la soirée pendant que je corrigerais vos devoirs de vacances.

— Mais ? Et la femme ?

— Katia ? Oh ! Figurez-vous que c'est son soir de congé...

— Vous n'êtes qu'un... gronda alors Silaire en serrant les poings.

— Un quoi ? demanda Harry avec un petit sourire. Allez-y, que je me fasse le plaisir de vous donner une autre retenue... De plus, si vous allez vous plaindre, ne vous attendez pas à ce que l'on vous plaigne en retour. J'ai carte blanche en ce qui concerne les remises en place des élèves rebelles comme vous...

Silaire fronça les sourcils et sa mâchoire se contracta. Il fit ensuite volte face et quitta le bureau en massant sa joue rougie. Quand la porte du bureau se referma, toute seule, Harry sourit. Il avait une fois de plus réussit à briser un élève rebelle comme il y en avait beaucoup dans le collège. Seulement, Silaire allait lui donner du fil à retordre et cela, Harry en était bien conscient. Seulement, il décida de ne pas se laisser démonter.

L'après-midi, Harry eut deux heures avec les Gryffondors de deuxième année seuls, puis deux heures avec les Serpentards et les Gryffondors de septième année. Il tua ensuite le temps jusqu'au dîner en corrigeant des copies puis il alla dans la Grande Salle et fit savoir à Katia qu'elle était libre ce soir.

— Ha bon ? demanda la jeune femme, étonnée. Pourquoi donc, monsieur Harry ?

Et à Harry de lui expliquer qu'après le dîner, il a l'intention de garder son fils.

— Ha bon ? demanda Katia. D'habitude...

— Oui, je sais, d'habitude, je n'aime pas l'avoir dans mes jambes quand je travaille, dit Harry. Mais là, c'est différent. Voyez-vous, ce soir, après le dîner, un des élèves a une retenue. Il va la faire avec moi et je vais lui coller Gabriel. Ne vous inquiétez pas, je serais à côté.

— Est-ce prudent ? Et qui est cet élève ?

— Celui qui s'est fait remarquer à midi, dit Harry. Tom Silaire. Il est en septième année et c'est le fils du Ministre de la Magie, Argus Silaire. Il est rebelle, insolent et a besoin d'une sérieuse remise en place. Étant donné que je suis le professeur le plus respecté après Dumbledore, Rogue et McGonagall, dans cette école, j'ai parfaitement le droit de corriger un élève comme je l'entends.

— Si vous le dites, dit Katia, peu convaincue.

— Ne vous en faites pas, dit Harry en posant une main sur le bras de la jeune femme. Si jamais il lève la main sur Gabriel, il s'en souviendra, ne vous en faites pas. Je ne laisserais personne lever la main sur mon fils hormis vous et Drago et encore, seulement si cela est justifié.

— Oui, je sais, dit Katia.

— Écoutez, cet enfant, vous vous y êtes trop attachée, dit alors Harry. Quand il ira à Poudlard, vous ne le suivrez pas. Vous resterez à la maison avec Drago donc autant commencer dès maintenant à passer du temps loin de l'autre, vous ne croyez pas ?

— Vous pensez que je le couve trop ?

— Non, pas du tout, cet enfant n'a pas de maman, dit Harry. Mais il est inutile d'en faire une fillette... Certes il ne parle pas, mais ce n'est pas une raison pour le couver et le suivre partout. Il me semble que je vous ai déjà dit cela plusieurs fois ces dernières années, non ?

— Si...

Harry sourit alors puis demanda à la jeune femme de lui sourire. Celle-ci s'exécuta un peu difficilement puis l'heure du dîner s'annonça et Gabriel fut tout content de pouvoir passer la soirée avec son père dans son bureau, lieu ou il n'allait que très rarement, même le bureau chez eux.

A la surprise de Harry, Silaire se présenta à son bureau à vingt et une heures tapantes, les mains dans les poches et l'air arrogant. Cette attitude lui rappela Drago à son âge et Harry sourit intérieurement en faisant entrer le garçon aussi grand que lui.

— Tom, voici Gabriel, mon fils. Gabriel, voici Tom Silaire, il va s'occuper de toi ce soir, dit Harry en montrant l'enfant de dix ans assit dans le grand fauteuil en cuir de Harry, occupé à jouer avec une longue plume de paon. Tom, Gabriel ne parle pas, dit ensuite Harry. Il n'est pas muet mais personne ne sait pourquoi il ne parle pas alors je vous prierais de ne pas vous montrer méchant envers lui s'il ne réagit pas à ce que vous lui direz. Il se sert d'un calepin et d'un crayon pour communiquer.

Silaire hocha la tête puis Harry alla chercher son fils et il le hissa dans ses bras en lui chatouillant le bout du nez. L'enfant sourit puis Harry revint vers Silaire et lui dit :

— Vous n'avez qu'à vous installer devant la cheminée, je vous laisse le soin d'occuper mon fils jusqu'à ce que j'aie finit de corriger toutes mes copies.

— Très bien, professeur...

— Et souriez donc un peu, dit Harry. Si vous faites cette tête, mon fils va prendre peur...

Silaire regarda Harry du coin de l'œil puis Gabriel l'entraîna vers la cheminée et commença à déballer ses jouets. Il lui montra divers objets, et Silaire finit par se détendre, non sans jeter de temps à autre des coups d'œil vers Harry qui était retourné à son bureau et s'était plongé dans son travail.

Deux heures s'écoulèrent et Gabriel riait aux éclats quand Silaire lui montrait des petits tours de magie qui transformaient certains jouets en une chose parfois comique parfois affreuses, faisant grimacer l'enfant. Harry regarda souvent les deux garçons et il sourit en voyant Silaire en faire autant. Quand l'enfant se leva pour aller aux toilettes, Harry fit signe à Silaire d'approcher.

— Alors, c'est si terrible d'être gentil ?

Silaire évita le regard de son professeur puis Harry regarda sa montre et dit :

— Aller va, retournez dans votre dortoir.

Silaire regarda la porte par laquelle Gabriel avait disparut, puis il demanda :

— Professeur, Gabriel m'a dit qu'il n'avait pas de maman...

Harry regarda le jeune homme puis il s'appuya contre le dossier de son fauteuil et il dit :

— Gabriel a une maman, mais pas au sens où vous l'entendez. Comme vous le savez, je suis marié avec Drago Malefoy depuis dix ans maintenant. Katia est notre nourrice, elle élève Gabriel à notre place mais elle n'est pas sa mère. C'est Drago la « mère » de mon fils.

— Mais... Comment ça, professeur ?

— Drago est un demi-vélane, dit Harry. Il est en mesure de porter des enfants, et Gabriel est né de lui.

— Né de lui ? Cet enfant a deux papas ?

Harry hocha la tête puis il dit :

— Je vais vous demander de ne pas trop en parler autour de vous, Tom. Drago n'aime pas que l'on parle sur son dos et je suis déjà suffisamment en froid avec lui pour le moment, d'accord ? Ce sera notre secret, qu'en dites-vous ?

— Oui, professeur... Heu... Est-ce que je peux dire au revoir à Gabriel ?

Harry hocha la tête et l'enfant revint au même moment des toilettes. Il s'approcha du bureau de son père et Silaire se baissa près de lui en disant :

— Je vais retourner dans mon dortoir, Gabriel, maintenant. Il est tard...

Le regard de l'enfant sembla demander « Pourquoi ? » et Harry dit :

— Tu le verras demain, mon ange. Il est tard, je vais appeler Katia pour qu'elle vienne te chercher.

Silaire quitta ensuite le bureau du Gryffondor et celui-ci envoya un message mental à Katia qui rappliqua dix minutes plus tard et emmena aussitôt Gabriel à la Tour Sud.

Harry, lui, ne monta se coucher que bien plus tard, aux alentours de deux heures du matin et, alors qu'il se glissait dans son ancien lit de la Tour Sud, il sourit à l'enfant endormit à la place autrefois occupée par Drago au début de leur relation.

Le lendemain, au petit-déjeuner – qu'il prit dans la Tour Sud avec Gabriel et Katia –, Harry épluchait son courrier tout en mangeant un toast. Il venait d'ouvrir une énième lettre quand on frappa à la porte d'entrée de la tour. Le Gryffondor leva les yeux de sa lettre et Katia alla ouvrir en s'essuyant rapidement les mains sur son tablier.

— Professeur Rogue ? s'étonna Harry en se levant tout en retirant la serviette de table blanche qu'il avait fixée dans le col de sa chemise.

Le Gryffondor serra la main de l'homme en noir et celui-ci dit :

— Bonjour, Potter. Excusez-moi de venir si tôt, mais Dumbledore a convoqué les professeurs dans son bureau.

Harry haussa les sourcils d'étonnement.

— Ha bon ? dit-il. Je l'ignorais...

— Il l'a décidé ce matin, dit Rogue. Aller, venez.

Harry hocha la tête, retourna vers la table, prit son toast beurré et « confituré » qu'il coinça entre ses dents avant d'enfiler sa robe de sorcier et sa cape. Il prit ensuite son sac et suivit Rogue après avoir fait un signe de la main à Gabriel.

Les deux professeurs marchèrent rapidement jusqu'au bureau de Dumbledore et Rogue prononça le mot de passe à la gargouille avant de monter les escaliers d'or malgré le fait qu'ils tournent sur eux-même.

Quand Harry pénétra dans le bureau de Dumbledore, il y vit McGonagall, Hagrid, Vector, Chourave, Sinistra, Trelawney, Flitwick, et une douzaine d'autres professeurs que le Gryffondor ne connaissait que de vue pour la plupart d'entre eux.

— Ha ! dit Dumbledore quand Rogue eut refermé la porte derrière Harry. Harry, nous n'attendions plus que toi.

Le vieil homme se leva alors de son fauteuil, contourna l'imposant bureau de chêne, puis dit :

— Bien, je sais, il est six heures et demi du matin, donc très tôt, la plupart d'entre vous n'ont pas encore eut leur café matinal – son regard lumineux s'attarda sur Rogue qui pinça les lèvres –, mais j'ai une nouvelle importante à vous annoncer. Le Ministre de la Magie, Rufus Silaire, dont le fils, Tom Silaire, est ici à Serpentard en septième année, m'a envoyé un message d'une haute importance ce matin à l'aube alors que je me levais à peine. Je vous ai aussitôt convoqués pour vous en faire part.

Retournant derrière son bureau, Dumbledore prit le parchemin roulé posé sur le sous-main puis il le déroula en le tenant devant lui, tels les annonceurs du moyen-âge, ceux qui annonçaient les nouvelles du royaume avec leur tambour autour du cou.

Il s'éclaircit discrètement la gorge puis lut :

— « Cher professeur Dumbledore,

Le message qui suit est d'une très haute importance. En effet, après d'interminables délibérations avec les directeurs des différents départements des Ministères Magiques anglais, français, et russes, qui ont duré près de quatre ans, nous avons, d'un commun accord, et après avoir définitivement fixé et accepté un règlement intransigeant et immuable, d'engager à nouveau le non moins célèbre et dangereux Tournoi des Trois Sorciers. Pendant les quatre dernières années, nous avons, les Ministres de la Magie français et russe, et moi-même, longuement discutés avec différentes personnes afin d'édifier le règlement joint à cette lettre. Nous vous prions de le lire minutieusement et de le faire lire à vos professeurs car cette année encore, comme il y a quinze ans, nous avons décidé à l'unanimité que le Tournoi des Trois Sorciers se déroulerait dans votre humble château étant donné que c'est votre champion qui a remporté le précédent tournois. Nous avons tenu compte des événements spéciaux du précédent tournoi et même s'il y a eut un mort en la personne de Cédric Diggory, nous avons décidé de reconduire le Tournoi, en septembre prochain..

Bien à vous,

Rufus Silaire, Ministre de la Magie. »

Dumbledore roula alors le parchemin et regarda ses professeurs. Tous avaient un air choqué sur le visage, Harry plus que les autres. Cette lettre avait fait remonter en lui de très douloureux souvenirs, et il ne chercha pas à cacher son trouble.

Dumbledore se rendit rapidement compte que son ancien élève préféré était mal à l'aise, aussi, il se racla la gorge pour attirer l'attention de ses professeurs qui s'étaient mis à discuter entre eux.

— Chers amis, dit-il.

— Monsieur le Directeur, dites-nous que c'est une blague, coupa Vector. Le Tournoi des Trois Sorciers, reconduit après ce qu'il s'est passé la dernière fois... Allons, monsieur, ce n'est pas raisonnable...

— Refusez, Dumbledore, dit Trelawney en faisant un pas en avant, ses bracelets cliquetants à ses poignets. Ce tournoi n'a apporté que malheur et désespoir pour tous ceux qui y ont assisté...

— Je sais, dit Dumbledore. Mais...

— Dumbledore, dit McGonagall. Sibylle a raison, vous ne devez pas accepter... Personne ne veut d'un autre mort en notre école...

— D'un autre mort... ou pire, dit alors Harry.

— Que voulez-vous dire, Potter ? demanda Rogue en fronçant les sourcils.

Harry regarda l'homme en noir puis posa sa main sur son bras droit et Rogue prit un air choqué. Il détourna le regard et Dumbledore dit :

— Oui, Harry, tu as raison... Des sorciers mal intentionnés pourraient profiter de ce tournoi pour répéter les actes de Lord Voldemort lors du tournoi que tu as livré, il y a quinze ans, mais rien n'est sûr...

— Ecoutez, professeur, dit Harry. Ce tournoi est une très mauvaise chose. Je ne suis pas voyant, mais la dernière fois, Cédric a été tué, j'ai contribué à la renaissance de Lord Voldemort et ainsi, il a recommencé à semer son chaos sur la communauté magique ! Il est hors de question que tout ce cauchemar recommence, la plupart d'entre nous ont une famille maintenant, un nouveau Lord Noir maintenant et toutes les années où nous nous sommes tous épuisés à remonter un monde magique effondré n'auront servit à rien.

— Professeur, réfléchissez... dit McGonagall. Monsieur Potter a raison...

Dumbledore regarda Harry, puis McGonagall et enfin, embrassa du regard les autres professeurs qui hochaient lentement la tête en attendant une réponse.

Soupirant, le vieil homme pinça les lèvres puis il prit le parchemin, s'apprêta à le froisser, mais s'arrêta au dernier moment.

— Non.... Je suis désolé, mes amis, mais ici, c'est moi qui décide. Et je décide que le Tournoi de Trois Sorciers aura lieu dans cette école, encore une fois.

Harry ouvrit de grands yeux puis soudain, il remonta son sac sur son épaule et fit volte-face. Rogue le saisit par l'épaule au passage et Harry se retourna à demi pour le regarder. Le professeur de Potions prit le regard émeraude de plein fouet et il sembla perdre pied. Aussi, il se tourna vers Dumbledore qui dit :

— Harry, restes, je t'en prie...

— Pourquoi, professeur ? demanda Harry. Pourquoi devrais-je rester et assister à nouveau au cauchemar qui m'a hanté pendant plus d'un an, hein ? Ma quatrième année dans cette école a été la pire des sept et je ne veux la revivre pour rien au monde. J'ai une famille à protéger, professeur, un mari et un fils que j'aime plus que tout, et il est hors de question que je signe leur arrêt de mort en acceptant votre décision.

— Tes mots sont peut-être trop forts, dit alors Dumbledore.

— Non, professeur, dit Rogue. Potter a raison... Un nouveau Voldemort, alors que nous avons mit tant d'années à redonner confiance aux gens, à remonter l'estime de l'Angleterre magique après les années de terreur de Voldemort, ne ferait que détruire tous ces rudes efforts. Moi aussi j'ai une famille à protéger maintenant, j'aime ma femme et mes enfants, et je n'ai aucune envie de les mêler à ce que j'ai vécu il y a plus de vingt ans. Je refuse que Maren connaisse la terreur des Mangemorts, que ses yeux noirs ne reflètent l'éclair vert d'un Avada Kedavra ou de la Marque des Ténèbres flottant dans le ciel.

Harry leva les yeux sur Rogue et celui-ci gardait son regard fixé sur Dumbledore qui, son parchemin à la main, semblait pour la première fois depuis bien longtemps, indécis.

— Mes amis, dit-il. Enfin, réfléchissez... comment un nouveau Voldemort pourrait profiter du Tournoi des Trois Sorciers pour s'installer au sommet du trône de la terreur alors qu'il n'y a plus de prophétie, plus de « Survivant », plus de rien du tout... ?

— Si professeur, dit alors Harry en se retournant d'un bloc vers le vieil homme, obligeant Rogue à le lâcher. Il y a mon fils, maintenant.

— Ton fils ? dit Dumbledore en haussant un sourcil. Gabriel ?

— Oui, je n'en ai qu'un aux dernières nouvelles, dit Harry.

— Expliquez-vous, Potter, dit Rogue.

Harry regarda l'homme aux longs cheveux noirs puis il tourna la tête vers la fenêtre, s'y approcha et posa son sac sur la table qui supportait le perchoir de Fumseck. Il pinça les lèvres puis dit :

— Mon fils Gabriel est un enfant normal à première vue. Il rit et pleure comme les autres enfants malgré le fait qu'il ne parle pas. Seulement, au fond de lui il est différent. En effet, en faisant un enfant avec Drago Malefoy, avec le demi-vélane qu'il est, sans le vouloir nous avons créé un être presque uniquement composé de magie.

Dumbledore fronça ses sourcils broussailleux puis regarda McGonagall qui haussa les épaules. Le Gryffondor reprit :

— Gabriel a en lui les pouvoirs de la demi-vélane de Drago, ma puissance magique de sorcier ainsi que celle du sorcier qui est en Drago. Il possède également ses propres pouvoirs qui sont une combinaison des nôtres à son père et moi, comme tous les enfants nés des parents sorciers. Tout cela fait une somme de magie phénoménale et une source de puissance intarissable. Pourquoi croyez-vous que Steller avait enlevé mon bébé à sa naissance ? Pour lui voler ses pouvoirs et s'en servir afin de devenir le nouveau Voldemort. S'il avait réussit, Gabriel serait mort et nous ne serions sûrement pas en train de parler de tout cela dans ce bureau dont les pierres auraient peut-être rejoint un pilier de pont après la destruction du château par le nouveau Voldemort.

Harry se tut alors et porta une main à ses yeux. Il se détourna et McGonagall s'approcha de lui. Elle posa ses mains sur ses épaules et Harry eut un hoquet. Il soupira ensuite puis se redressa en posant une main sur celle de la vieille femme derrière lui. Elle lui sourit puis le Gryffondor dit :

— Pour l'instant, les pouvoirs de Gabriel sont enfermés dans un rubis que nous gardons précieusement, Drago et moi, à la maison, protégé par plusieurs sortilèges et par le sortilège du Double Gardien du Secret. Mais dans moins d'une semaine, mon fils aura onze ans et son père et moi nous lui remettrons ses pouvoirs. Il portera la pierre à la gourmette qu'il porte déjà plusieurs semaines à présent. Bien sûr, nous allons tout lui expliquer, mais, même si jusqu'à maintenant, Drago et moi avons réussit à protéger cette pierre, une fois que Gabriel l'aura en sa possession, nous n'aurons plus aucun droit sur elle. Pour l'instant, notre fils possède le minimum magique qu'on tous les enfants de son âge. Il ne sait donc pas se servir de la magie et apprendra à la gérer quand il entrera ici. Seulement, comme tous les enfants, Gabriel aura la langue bien pendue, s'il parle d'ici septembre, et il ne pourra s'empêcher de parler de sa faculté à ses amis, qui eux s'empresseront, volontairement ou pas, d'en parler à leurs amis et leurs parents, et ainsi de suite. Rapidement, les Mages Noirs de tous les pays vont chercher à rencontrer cet enfant que l'ont dit aussi puissant que Merlin en personne, et quand ils vont voir qu'il est protégé par l'ex Survivant et un descendant des Malefoy en plus de vivre à Poudlard, ils vont se dire « chouette, s'il est aussi protégé ce gamin, c'est qu'il doit être vraiment hors du commun, il va donc nous falloir tout ce qu'on a pour le déloger de ce château et l'attraper » et cela, je n'en ait aucune envie.

Harry se tut alors et croisa les bras, sourcils froncés. Il avait un air si déterminé que Dumbledore en fut déstabilisé. Il regarda son parchemin, puis Harry, puis à nouveau le parchemin, et soudain, il fit un geste du bras. La porte du bureau s'ouvrit en grand et chaque professeur fut projeté gentiment dans l'escalier d'or, McGonagall et Rogue y compris, avant que la lourde porte de chêne ne se referme dans un bruit sourd.

Harry dévala les escaliers rapidement, emporté par l'élan que lui avait donné le geste de Dumbledore. Ce fut Rogue qui le rattrapa par le bras en bas de l'escalier, et le Gryffondor se redressa en regardant vers le haut des escaliers.

— Pourquoi avoir utilisé la magie pour nous faire sortir de son bureau ? demanda-t-il en regardant McGonagall qui redressait son chapeau sur ses cheveux tirés.

— Je l'ignore, dit le professeur de Métamorphose. Cependant, je pense que votre tirade l'a froissé. Il doit penser que vous le jugez incapable de protéger ses élèves lors du Tournoi des Trois Sorciers.

— Alors il doit vous en vouloir également, dit Harry. Parce que je ne suis pas le seul à avoir été négatif, tous les professeurs l'ont été, je vous rappelle. Vous y comprit.

— Oui, dit McGonagall. Et à présent, je n'en suis guère fière. Le professeur Dumbledore nous fait une entière confiance, il s'appuie sur nous autres professeurs pour faire les bons choix concernant l'école...

La vieille femme détourna alors la tête, comme honteuse. Harry sentit alors le remord lui prendre la poitrine et il regarda Rogue qui lui dit :

— Vous avez eut raison de réagir ainsi, Potter. Nous devons penser à nos familles respectives avant tout. Je n'ai aucune envie que Maren ou Ivrian ne connaissent la terreur des Mangemorts telle que nous l'avons connue.

— Et moi, dit Harry. Moi, si jamais une autre galère nous tombe dessus, je perdrais Drago définitivement et je ne le veux pour rien au monde. Ce tournoi est la pire chose qui puisse arriver.

— Allons, Potter, dit McGonagall sur un ton de reproche léger. Vous exagérez, je trouve. Ce Tournoi est une chose très bonne pour les relations amicales entre les différentes écoles de Magie, c'est un honneur de pouvoir l'organiser. Dumbledore ne doit pas comprendre notre réaction, j'imagine.

— Si, dit Rogue. Il la comprend très bien, je vous assure. Lui aussi a été très troublé par ce qui est arrivé, il y a quinze ans. La mort d'un élève est un grand choc et c'est le second élève qu'il voit mourir depuis qu'il est enseignant, Minerva. D'abord la petite Mimi puis Cédric Diggory...

— Oui, dit McGonagall avec un hochement de tête. Enfin, je ne sais quoi vous dire, Severus. J'ai beau être la sous-Directrice de cet établissement, c'est à Dumbledore de prendre les décisions qu'il convient.

— Si vous le dites, dit Rogue. Bien, ajouta-t-il en regardant sa montre. Comme l'a fait remarquer ce cher Dumbledore si gentiment, je n'ai pas encore eut mon café matinal donc je vous laisse. Bonne journée à vous.

— Bonne journée, professeur, dit Harry.

— Bonne journée, Severus, ajouta McGonagall avec un hochement de tête. Bien, je vais vous laisser aussi, Potter, j'ai pas mal de choses à faire avant le début des cours.

Harry hocha la tête puis la vieille femme se détourna et regagna son bureau. Harry, lui, se traîna jusqu'à sa salle de classe et s'effondra derrière son bureau, face aux tables vide des élèves. Il se mit à réfléchir.

Si Dumbledore acceptait que le Tournoi des Trois Sorciers se tienne dans son établissement, il demandera à coup sûr aux professeurs de faire la police lors des tâches, mais cela, Harry ne le voulait pas. Ce Tournoi représentait encore trop de choses douloureuses malgré les années, et le Gryffondor devait à présent songer à son mari et son fils, ainsi qu'aux enfants des autres. Même s'il n'était plus le Survivant depuis la mort de Voldemort, il restait cette histoire avec Gabriel. Personne ne pouvait le priver de ses pouvoirs magiques, cela serait injuste. Il est né avec ces pouvoirs, il était désiré cet enfant, il est aimé et choyé par ses parents et sa Gouvernante, pourquoi alors ne pas lui donner les pouvoirs qui lui ont étés retirés quand il était bébé ?

Harry laissa tomber sa main dans sa tête. Il soupira puis releva la tête et regarda la pendule au-dessus du tableau. Elle indiquait sept heures. Gabriel et Katia avaient déjà du partir pour Londres où Katia passait ses journées avec l'enfant à faire les boutiques pour Gabriel en vue de sa rentrée à Poudlard. Drago, lui, devait sûrement dormir encore. Il ne commençait à travailler qu'à neuf heures.

Harry regarda alors son alliance puis de nouveau la pendule. La présence de Drago lui manquait et il avait une telle envie de lui sauter au cou, de l'embrasser, qu'il amorça le geste de se lever. Il se ravisa au dernier moment en se souvenant que le blond lui avait dit qu'il retournait à la maison du Chemin de Traverse pour réfléchir et qu'il reviendrait dimanche, demain donc, pour parler avec Harry et décider de la suite.

— Décider de la suite, dit Harry. On ne dirait pas qu'il parle de notre avenir...

Soupirant, le Gryffondor secoua la tête puis empoigna un paquet de copies et se mit à les corriger. Une heure plus tard, la cloche du château sonna et Harry se leva de son siège pour aller ouvrir la porte de sa classe et faire entrer les Serpentards et les Gryffondors de troisième année, pour deux heures de DCFM.

Après deux heures donc avec les Serpentards et les Gryffondors de troisième année, puis une heure de pause et une heure de corrections de copies, Harry regagna la Tour Sud pour déjeuner, mais il n'y trouva personne, seulement un mot collé sur la porte, un post-it, de la main de Katia, qui lui disait qu'ils allaient manger, Gabriel et elle, un « MacDo », dans le Londres Moldu.

— Décidément, dit Harry dans un soupir. Tout va de travers aujourd'hui....

Il reprit sa cape et descendit dans la Grande Salle. Il se glissa entre McGonagall et Flitwick, la seule place disponible, puis déjeuna en silence jusqu'à treize heures avant de retourner dans son bureau préparer ses cours de l'après-midi.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro