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Chapitre 4

Harry rasait les murs ce matin-là. Il était huit heures et le Gryffondor semblait avoir envie d'éviter quelqu'un en ce dimanche matin. Passant la tête au coin du mur, il vérifia que le couloir était vide et sortit de sa cachette.

— Professeur Potter ! s'exclama soudain une voix.

Un martèlement de pas s'en suivit et Harry soupira en se mordant la lèvre inférieure pour ne pas hurler. Il s'empêcha également de partir en courant, préférant faire preuve de calme pour faire honneur à la maison Gryffondor. Respirant calmement, le brun se retourna et sourit largement à son visiteur.

— Bonjour à vous, professeur Marono. Que se passe-t-il ?

— Enfin, je vous trouve, Potter, répondit Marono en s'arrêtant devant Harry. J'ai dû parcourir la moitié du château, à croire que vous me fuyez...

— « Vous ne croyez pas si bien dire... » songea Harry en serrant les mâchoires discrètement. Vous me cherchiez ? demanda-t-il ensuite.

— Oui, je voulais savoir si, vu que nous sommes dimanche, cela vous aurait tenté de m'accompagner à Pré-au-Lard pour y déjeuner ?

— Vous accompagner à Pré-au-Lard ? répéta Harry. Eh bien, c'est-à-dire que...

— Pardon, je suis maladroit, vous êtes sans doute déjà pris... répondit Marono.

— Eh bien, j'avais l'intention de rentrer chez moi retrouver mon mari et mon fils et...

— Ah. Dans ce cas, je n'insiste pas, dit Marono avec un sourire. On se reverra demain alors. Passez une bonne journée et saluez votre famille pour moi.

— Oui, bonne journée à vous aussi, dit Harry.

Quand le professeur de Potions eut disparu, le Gryffondor lâcha un profond soupir puis regarda autour de lui.

— Bon, dit-il en prenant la direction du bureau de Dumbledore. Il va falloir que je rentre à la maison maintenant, si je veux être crédible...

.

Sans surprises, Dumbledore lui accorda sa demande et Harry fut de retour dans la maison du Chemin de Traverse en quelques seconde grâce au Transplanage, cependant, il trouva demeure vide et s'en étonna. Il découvrit cependant un mot de Katia sur le miroir où ils suspendaient tous les manteaux, indiquant qu'elle était en ville pour faire quelques courses, avec Gabriel et qu'ils allaient déjeuner chez Florian Fortarôme. Il y avait également un autre mot de Drago qui signalait à Katia qu'il passait la nuit chez ses parents, qu'il serait sans doute de retour pour le dîner dimanche soir.

— Bon, ben je vais déjeuner tout seul, alors...

Harry soupira et se rendit à la cuisine pour piller les placards avant de se vautrer devant la télévision avec paquet de chips, bière et bonbons à portée de main...

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Au même moment, au Manoir Malefoy, Drago prenait son petit-déjeuner avec ses parents et son petit frère. Le silence était un peu étrange et quand Dorian quitta la table, les parents Malefoy échangèrent un regard et leur fils se redressa.

— Tu es certain d'avoir bien réfléchi, fils ? demanda Lucius en déposant sa tasse de thé.

— Oui, père, et vous avez raison depuis le début, tous, répondit le blond. Comment voulez-vous que je sois honnête avec les autres si je ne suis déjà pas honnête avec moi-même ? Je vais rentrer à la maison et rejoindre Harry à Poudlard. Nous avons des choses à nous dire, enfin surtout moi et je voudrais qu'il m'écoute pour une fois.

Narcissa lui prit la main et serra les doigts.

— Peut-être que d'ici la fin de l'année, nous aurons un second petit-enfant à couvrir de cadeaux ? dit-elle avec un sourire.

— Mère, je vous en prie... Ces choses-là ne se commandent pas. Cela fait dix ans que Gabriel est né et je ne suis jamais retombé enceint...

— Il n'est pas interdit d'espérer, sourit Narcissa.

Lucius lui sourit. De son côté, si son fils aîné ne voulait pas d'autre enfant, cela l'importait peu ; ce qu'il voulait surtout, c'était qu'il fasse la paix avec son mari, qu'ils cessent de se prendre la tête chaque année autour de l'anniversaire de leur fils ou de tout autre anniversaire d'enfant qui n'était que prétexte à en remettre une couche...

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Drago ne quitta ses parents qu'en milieu d'après-midi et quand il reparut dans la cheminée du salon, il trouva la maison très silencieuse.

— Katia ? Gabriel ? appela-t-il. Vous êtes là ?

Il y eut un bruit dans la pièce adjacente et le blond se retourna pour découvrir Harry, debout dans la porte qui donnait sur le salon, un journal à la main.

— Harry ? s'étonna le Serpentard. Mais qu'est-ce que tu fais à la maison ? Tu n'as pas dit que tu rentrais...

— Eh bien, ça s'est décidé au dernier moment

Malefoy haussa un sourcil.

— Avoue, tu fuis quelqu'un, répondit-il avec un sourire en croisant les bras. Et je parierai sur le nouveau professeur de Potions qui remplace Rogue.

Harry plissa le nez.

— Touché.

— Homme ou femme ?

— Un homme, pour mon grand malheur, et un italien avec ça... Charmeur, collant, persuadé que je suis le guide du château...

— Je vois.

— Et toi ? Le week-end s'est bien passé, sinon ?

Le Serpentard opina et s'assit dans le canapé. Harry le rejoignit.

— Quand je suis allé déjeuner hier à midi, mes pas m'ont conduit dans cette boutique où nous avons acheté toutes les affaires de Gabriel...

— Oh ?

— Oui, je ne sais pas pourquoi... J'ai acheté une peluche pour le petit, puis j'ai rencontré une cousine, Ulura Malefoy, enceinte jusqu'aux dents, nous avons discuté un moment, puis est venue l'heure de reprendre nos vies, mais je n'avais pas envie de retourner travailler alors j'ai transplané chez mes parents et j'y ai passé la nuit.

— Oui, j'ai vu ton mot en arrivant ce matin. Tu avais... besoin de leur parler ?

Drago passa sa langue sur ses lèvres et opina ; Harry s'assit près de lui.

— J'avais besoin qu'on me dise que je ne crains rien, que mes peurs sont irrationnelles et que je dois ouvrir les yeux., dit le blond en se redressant. Nous nous disputons chaque année depuis la naissance de Gabriel quand son anniversaire approche, et à chaque fois c'est la même chose, je fais la sourde oreille, je me mûre dans mon silence et tu es blessé.

— Ça arrive à tous les couples de s'accrocher une ou deux fois dans une année, parfois ça dure quelques jours parfois plus longtemps, ce n'est pas grave.

— Si, dit Drago. C'est grave parce que je me suis menti à moi-même après l'enlèvement de Gabriel, et j'ai fini par croire à mes propres mensonges, je me suis auto-convaincu que si j'avais un autre enfant, on me le prendrait...

Harry secoua la tête.

— Tu dois m'en vouloir...

— T'en vouloir ? Non, je ne t'en veux pas d'avoir voulu te protéger. Après tout, ces cinq mois ont été un véritable enfer, tout le monde le sait, moi le premier... Tu es humain, tu as le droit d'avoir des peurs, j'en ai aussi, elles ne sont pas toute rationnelles et parfois elles m'empêchent de dormir, mais je ne peux pas t'en vouloir pour avoir subi un traumatisme.

— Tu le devrais pourtant. Au moins pour avoir continué à avancer cette excuse pendant toutes ces années sans jamais mes secouer et m'ouvrir les yeux.

Le Gryffondor passa le dos de sa main sous son nez et renifla.

— J'ai mis du temps à t'avoir, Drago, répondit-il. Tu avais perdu ta femme et ton fils à cause de Voldemort et je suis rattaché à son souvenir, quand on pense à lui, on m'associe aussitôt avec lui et je pense qu'au fond de moi, je n'avais pas le droit de te secouer, justement, par peur de te perdre. Après tout, Gabriel n'est pas mon fils de sang, si jamais nous nous séparons, il ira avec toi et pas avec moi...

Harry grimaça.

— J'ai dû adopter mon propre fils pour qu'il puisse porter mon nom... acheva-t-il.

— Je sais, et je suis désolé, mais dis-toi que si je n'avais pas été à moitié Vélane, nous aurions adopté un enfant tous les deux.

— C'est peut-être ce qui est le plus difficile dans l'histoire.

— Ah ?

Harry opina et Drago ne rajouta rien, il comprenait le sous-entendu, car même si, officiellement, pour l'état-civil, Gabriel avait été adopté par eux deux après leur mariage, il était issu de Drago lui-même... sans l'aide de Harry.

— Tes craintes étaient-elles fondées au moins ? demanda soudain Harry. As-tu réellement peur qu'il arrive quelque chose à ce bébé pendant les premiers mois de sa vie ?

Le Serpentard grimaça et haussa les épaules.

— Ma mère m'a dit qu'il n'était rien arrivé à Gabriel après qu'on l'ait retrouvé et qu'il n'y a aucune raison qu'il arrive quelque chose à un autre enfant, mais je suis resté si longtemps englué dans ces terreurs... Mais maintenant, j'ai compris et je pense qu'il est temps.

— C'est à dire ? Temps de quoi ?

— Temps d'essayer de donner à Gabriel un petit frère ou une petite sœur.

— Tu es sûr ? Je veux dire...

Malefoy opina.

— Vous avez tous raison, je n'ai aucune raison d'avoir peur, il y aura toujours quelqu'un pour veiller sur Gabriel, ici ça sera nous, à Poudlard, ça sera toi, les autres professeurs ou Andrews... Il ne sera jamais sans surveillance.

Harry sourit. Les deux garçons s'enlacèrent alors et ce fut la porte d'entrée de la maison s'ouvrant qui fit éclater leur petite bulle.

— Monsieur Drago ? dit la voix de Katia. Monsieur Drago, vous êtes à la maison ?

— Oui, Katia, dit Drago en se dirigeant vers la salle à manger, Harry sur les talons. Nous sommes là tous les deux.

En voyant ses papas, Gabriel laissa échapper une exclamation de bonheur et se rua sur eux. Il saisit Harry par la taille et le brun lui caressa les cheveux.

— Je suis content de te revoir, mon fils ; vous aussi, Katia.

— De même, Monsieur. Que faites-vous ici, vous n'avez pas prévenu, vous restez jusqu'à lundi ?

— Oui, répondit Harry avec un sourire. C'est mon dernier week-end de vacances, tous mes cours sont prêts ou presque, alors j'en profite.

— Il y a une autre raison, n'est-ce pas ? demanda Katia. Je commence à bien vous connaître et Poudlard est votre maison, donc si vous êtes ici, c'est qu'il y a quelque chose...

— Eh bien, pour tout vous dire, je tente d'échapper au nouveau professeur de Potions, avoua alors Harry avec un regard pour Malefoy. Cet homme est un peu trop charmant à mon goût et doit penser que je suis le guide touristique du château...

— Oh ? Et comment se nomme-t-il ce charmant professeur ? sourit Katia, amusée.

Elle récolta un regard en biais de Malefoy et lui décocha une œillade.

— Marono, répondit alors le brun. Lara Marono, descendant de princes italiens, si j'ai bien compris...

— Hein ? dit alors Katia. Lara Marono, vous dites ?

— Oui, pourquoi ? Vous le connaissez ? demanda Harry.

— Mon Dieu, je n'espère pas... dit Katia. Décrivez-le-moi, s'il vous plait...

Surprit, Harry regarda Drago puis dit :

— Hé bien... Il est plus grand que moi, il a les cheveux courts, rouges, coupés en brosse. Il est tout mince et très propre sur lui, très soigné...

La jeune femme devint alors toute pâle et s'assit lourdement sur un coffre où la famille rangeait els chaussures.

— Katia ! s'exclama Drago en lui prenant le bras. Hé, tout va bien ?

La jeune Moldue l'observa un instant sans le voir puis Harry claqua des doigts devant son nez et elle sursauta.

— Katia, vous êtes avec nous ? Gabriel, va lui chercher un verre d'eau, tu veux ?

L'enfant opina et disparut aussitôt.

— Qui est le professeur Marono pour vous ? demanda alors Drago. Vous le connaissez, je me trompe ?

— Si je le connais ? Lara était le père de mon fils décédé...

— Quoi ? dit Harry. Vous voulez dire que... Mais c'est un sorcier !

— Oui, dit Katia. Oui, je l'ignorais à l'époque, mais je le connais et... Nous nous sommes rencontrés dans le métro londonien il y a plus de quinze ans maintenant... J'étais une jeune infirmière dans un hospice et j'étais en retard... En dévalant l'escalier, je suis rentrée de plein fouet dans un homme, nous avons trébuché tous les deux en tentant de nous empêcher mutuellement de tomber et nous nous sommes retrouvés assis par terre ; pendant une seconde il n'y a rien eu puis nous nous sommes mis à rire, heureusement le métro était vide à cette heure aussi matinale. Pour se faire pardonner il m'a proposé d'aller prendre un petit-déjeuner, mais j'étais en retard alors j'ai refusé. Mais les jours suivants, nous n'avons pas cessé de nous croiser, comme un fait exprès ; ce manège a duré près de quatre mois...

— À partir de là, j'imagine que les choses se sont faites plus sérieuse, n'est-ce pas ? demanda Harry.

— Petit à petit, nous avons commencé à aller au restaurant, à nous inviter mutuellement chez l'un ou chez l'autre, à aller au cinéma, jusqu'au jour où il m'a demandé d'emménager chez lui. C'était huit mois après notre rencontre...

Elle marqua une pause et passa une main sur son visage qui reprenait peu à peu ses couleurs originelles. Gabriel reparut avec le verre d'eau et elle le remercia d'une caresse sur la joue.

— Lara était un homme tout ce qu'il a de plus normal, très attentionné pour tout... À l'époque, il était plutôt solide, sportif, et il éloignait les autres hommes de moi simplement par sa présence...

Harry sourit puis regarda Drago qui s'était assis et avait hissé Gabriel sur ses genoux. Il regarda ensuite Katia.

— Le jour où nous avons fêté notre troisième anniversaire, je lui ai appris que j'étais enceinte, reprit-elle. Il était ravi, il a littéralement sauté de joie... Nous nous sommes alors mis à la recherche d'un appartement plus grand, proche d'une école si possible et d'autres commodités. C'était un an avant que je ne rencontre le docteur Steller, qui travaillait dans le même hôpital que moi. J'ai arrêté de travailler à mon huitième mois de grossesse, tout allait bien, le bébé était calme et mon médecin m'a dit que tout était normal, que ce n'étaient que des angoisses de future mère. Je l'ai cru... J'ai accouché en quatre-vingt-dix-huit, le neuf janvier précisément et tout allait bien, ils me l'ont posé sur le ventre, il pleurnichait, il avait l'air d'aller bien, il était costaud, Lara était heureux... J'ai fait part de mes craintes au médecin, mais il a dit qu'il ne voyait aucune anomalie chez le bébé, qu'ils avaient fait tous les examens, qu'il n'y avait rien. Comme je n'étais pas en danger, je suis rentrée chez moi le lendemain, Lara a posé quelques jours de congé pour rester avec nous et tout semblait commencer parfaitement, jusqu'à ce matin, le treize janvier, où je me suis réveillée sans savoir pourquoi.

— Oh, Merlin... souffla Drago.

Harry lui saisit la main et Katia déglutit.

— Ils ont appelé ça la mort subite du nourrisson, il n'y avait rien à faire, il s'est endormi et il est parti... reprit Katia en secouant la tête. Je suis alors tombée dans une grave dépression, je ne suis même pas allée à l'enterrement de mon enfant, je n'en avais pas la force. Au bout de six ou huit semaines à ne pas quitter mon lit, Lara m'a fait admettre dans un hôpital. Il est venu me rendre visite tous les jours pendant environ six mois, mais je n'arrivais pas à m'en remettre, et un jour, nous nous sommes violements disputés. Si fort que des infirmières ont demandé à Lara de partir. Il n'est jamais revenu. C'est la première fois que j'entends son nom depuis douze ans...

— Vous avez ensuite rencontré Steller qui vous a confié mon fils à allaiter, dit Drago en resserrant légèrement son étreinte sur la taille de Gaby.

— Mes collègues de l'hôpital sont les seuls qui se sont réellement inquiétés pour moi, ils venaient tous les jours me tenir compagnie, me changer les idées, y compris Steller... Je n'avais aucune idée qu'il était un sorcier, et Lara encore moins... Quand j'ai commencé à aller mieux, je suis rentrée chez moi, mais j'ai gardé contact avec mes amis et c'est alors que le docteur Steller m'a annoncé qu'il avait besoin de mon aide pour s'occuper d'un nourrisson. Il ne m'a jamais dit qui était ce bébé, juste qu'on le lui avait confié. Après, il a commencé à en parler comme son fils.

— Vous aviez perdu votre bébé plusieurs mois en arrière, vous avez réussi à l'allaiter quand même ? s'étonna Harry.

— Il existe des méthodes pour faire revenir le lait d'une femme, et même si elle n'a jamais eu d'enfants, elle peut quand même allaiter, répondit Katia avec un petit sourire. Toujours est-il qu'en voyant ce petit bébé tout chétif, je n'ai pas pu le laisser et je m'en suis occupée...

Un silence s'installa et la jeune femme termina son verre d'eau avait de soupire.

— C'est quand même invraisemblable... dit alors Drago.

— Vous ne me croyez pas ? demanda Katia. Attendez, je vais vous montrer.

Elle se leva et disparu à l'étage. Quand elle revint, elle avait une boîte en bois qu'elle ouvrit en se rasseyant sur le coffre à chaussures.

— Des photos ? dit-il. Des photos Moldues.

— Ce sont des photos de Lara et moi, dit Katia en en prenant une au hasard. Là, c'est quand nous sommes allés à Paris, pour des vacances d'été ; celle-là, nous étions à une fête foraine à Londres...

Harry prit une des photos et regarda l'homme dessus.

— C'est bien lui. C'est bien le Lara Marono de Poudlard, avec quelques années en moins. Quel lâche, ajouta-t-il ensuite en serrant les mâchoires. Je m'en vais lui dire deux mots !

Il s'apprêta à transplaner, mais Katia lui saisit le bras.

— Non, monsieur Harry. Je vous en prie, n'y allez pas. C'est à moi de faire cela, j'ai été sa compagne pendant quatre ans ; vous n'êtes que son collège de travail et depuis même pas une semaine avec ça...

— Mais vous travaillez pour moi, Katia, répondit Harry en fronçant les sourcils. Vous élevez mon fils, et vous faites partie de cette famille.

— Je sais, mais je vous en prie, ne lui dites rien, dit Katia en joignant ses mains. Je veux lui parler en premier...

— Très bien, mais dès lundi les cours reprennent et nous n'aurons plus beaucoup de temps libre, répondit Harry.

— Quand retournes-tu à Poudlard, chéri ? demanda Drago.

— Demain soir, dit le Gryffondor. Mais je partirais sans doute dans l'après-midi pour fignoler mes cours de lundi.

— Alors emmène Katia avec toi. Elle pourra ainsi voir ce Marono en face et tu la renverras à la maison pour le dîner.

Harry pinça les lèvres puis finit par hocher la tête. Katia le remercia alors d'un sourire avant d'annoncer qu'il était l'heure du bain pour Gabriel.

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Après le départ de Katia, Harry était ennuyé. Drago le vit bien et, envoyant Gabriel dans sa chambre pour se préparer pour le déjeuner, il en profita pour rester un peu tranquille avec son mari.

— Cette histoire me perturbe, dit le brun quand Drago l'entoura de ses bras.

— Tu sais, Katia a le droit de se venger de cet homme. Elle a perdu son premier enfant et lui, tout ce qu'il trouve à faire c'est de fuir comme un chat devant un chien. Tu ne trouves pas que c'est très lâche, surtout de la part d'un sorcier ?

— Oui, dit Harry. Mais Marono a l'air gentil pourtant... Il est un peu collant mais il est gentil...

— À ce que j'ai compris de l'histoire de Katia, oui, il est gentil, mais parfois, il ne faut pas se fier aux apparences. Regarde mon père, Harry. Au premier abord, il impose le respect, mais quand on le connaît mieux, il n'est qu'un homme normal qui regrette d'avoir fait beaucoup trop de choses mauvaises dans sa vie...

Harry baissa alors la tête en acquiesçant, puis Drago le libéra de son étreinte en disant :

— Ne te tracasse pas pour cette histoire. Marono a mérité ce que Katia va lui faire et, s'il a un peu de dignité, il acceptera les coups sans rien dire.

— Katia n'ira pas jusqu'à le frapper, dit Harry. Mais tu as raison. S'il reconnaît n'avoir pas été à la hauteur, il encaissera sans rien dire. Je vais envoyer un message à Dumbledore pour lui demander l'autorisation d'amener Katia avec moi demain.

— Il faudra lui donner de la potion Masque, dit le blond. Sinon le château refusera de la laisser entrer.

— Oui, je vais demander à Rogue s'il lui en reste un peu, il garde toujours des échantillons des potions qu'il fabrique.

Drago hocha la tête puis il se dirigea vers l'escalier pour aller s'occuper de son fils. Harry hocha la tête à son tour puis il se dirigea vers son bureau, écrivit un court mot à Dumbledore qu'il donna à Edwige. Il transplana ensuite au manoir Rogue, situé non loin de celui des Malefoy.

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Planté devant la porte cochère en bois noir avec ferrures en argent, Harry attendait qu'on vienne lui ouvrir. Il entendait un rire d'enfant et un pleur de bébé ; quand des pas se firent entendre et que la porte pivota, il se redressa.

— Monsieur Potter ? dit Rogue en le découvrant, surpris. Quelle surprise, je ne m'attendais pas à vous voir chez moi un samedi soir... Que se passe-t-il, pourquoi ne pas écrire d'abord ?

— Je vous dérange, professeur ? demanda le Gryffondor en voyant le bébé dans les bras de l'homme toujours vêtu de noir.

— Non, non, pas du tout, entrez, dit Rogue en s'effaçant pour laisser passer le Gryffondor à présent aussi grand que lui. Que me vaut votre visite ? Vous avez des ennuis avec mon filleul ?

Harry sourit et secoua la tête.

— Non, Drago va bien, ne vous inquiétez pas. En fait, je suis venu vous demander si vous avez encore un peu de la potion Masque pour faire entrer un Moldu à Poudlard...

— Une potion Masque ? dit Rogue en haussant les sourcils.

Il se dirigea vers un Elfe de Maison, lui remit le bébé, puis revint vers Harry.

— Eh bien, il doit probablement m'en rester quelque part... La dernière fois que l'on m'en a demandé, c'était miss Granger, pour faire entrer monsieur Greenwald au château, mais c'était il y a des années, elle est probablement périmée depuis.

— Je me doute, dit Harry. Cependant, j'en ai besoin pour demain et cela s'est décidé il y a quelques minutes...

— Vous comptez faire entrer miss Martin à Poudlard ? demanda Rogue en fronçant les sourcils. Elle qui n'est déjà pas très à l'aise avec nous autres...

Harry opina et Rogue lui fit signe de le suivre. Ils traversèrent le grand hall d'entrée du manoir puis passèrent une petite porte et traversèrent un bureau qui ressemblait fortement à celui que Rogue avait à Poudlard, mis à part que les murs étaient recouverts de boiseries sombres.

— Entrez, dit alors Rogue en écartant un rideau orné d'un serpent vert qui dardait une langue argentée. Voici ma réserve, c'est ici que je garde un échantillon de chaque potion que je fais ou que je fais faire à mes élèves. C'est très pratique pour en refaire ensuite sans avoir la recette dans un livre...

Harry hocha la tête puis Rogue entra à son tour dans la pièce, alluma un lustre chandelier fixé au plafond, puis il monta sur une échelle et la fit glisser le long des hautes étagères qui recouvraient les murs.

— Alors, potion Masque... dit Rogue en suivant du doigt les rangées de fioles plus ou moins poussiéreuses. Potion Masque, potion Masque... Ha ! La voilà.

Il prit une fiole et redescendit de l'échelle.

— Voilà ce que vous cherchez, Potter, dit-il en présentant le flacon au Gryffondor. Vous avez de la chance, elle a l'air encore active même après dix ans...

Harry regarda le liquide violet dans le flacon.

— Puis-je abuser d'un peu de votre temps pour en demander suffisamment pour une jeune femme Moldue de vingt-neuf ans, pour une journée environ ?

— Je n'ai guère de temps avec mes enfants, répondit Rogue. Revenez demain matin, vous aurez votre potion.

— Très bien, dit Harry avec un signe de tête. Merci.

— Mais de rien, dit Rogue avec un petit sourire.

— Severus ! s'exclama soudain une voix non loin.

Un pleur de bébé se fit entendre et Rogue regarda vers la porte du bureau.

— Le devoir m'appelle, Potter, je suis désolé. Venez, je vous raccompagne...

Harry suivit Rogue dans le hall et tomba sur miss Herridge, madame Rogue à présent, portant un bébé enroulé dans une sorte de couverture argentée braillant de toute la force de ses petits poumons.

— Yvan a faim, dit la femme en tendant le bébé à Rogue qui le prit. Maren est dehors sans surveillance, il faut que j'aille m'en occuper. Peux-tu te charger de donner à manger au petit ?

Rogue hocha la tête puis il reconduisit Harry à la porte d'entrée. Il transplana une fois le perron descendu et reparut chez lui, dans le salon.

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Drago attendait Harry dans la salle à manger. Quand il l'entendit reparaître, il attendit qu'il le rejoigne et lui tendit une lettre qu'Edwige venait d'apporter. La chouette était d'ailleurs fort occupée à picorer les miettes qui se trouvaient dans la corbeille à pain posée sur la table.

— C'est Dumbledore ? demanda le Gryffondor. Qu'est-ce qu'il dit ?

— Qu'il serait ravi de revoir Katia, dit Drago avec un sourire.

Harry haussa les sourcils en dépliant le parchemin où s'étalait la fine écriture du professeur.

— Rogue va me préparer la potion Masque, j'irais la chercher demain matin.

Drago hocha la tête puis il se leva et prit son compagnon dans ses bras. Katia annonça ensuite que le dîner serait servi dans une heure et qu'ils avaient le temps d'aller se changer s'ils le désiraient.

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