Chapitre 29
Dans les proches du couple Potter-Malefoy, l'ont trouva bien évidemment le moyen de râler. Adopter deux grands enfants sans en parler relevait de la pure folie. Ce fut Hermione qui ouvrit les hostilités la première, surprenant Harry et Drago qui ne se souvenaient pas de l'avoir vue aussi véhémente ces dernières années :
— Non mais vous vous rendez compte du travail que vous allez devoir fournir, à présent ? fit-elle en tournant en rond dans le salon de la maison des deux garçons. Tout d'abord, vous aviez Gabriel, qui a été une source d'inquiétude dès sa naissance, puis les jumeaux, et maintenant, ces deux-là. Vous êtes fous ?
— Oui Hermione, dit Harry en fronçant les sourcils. Écoute, je t'ai invitée en pensant que tu allais être contente pour nous, mais visiblement, ce n'est pas le cas, donc je ne te raccompagne pas, tu sais où est la cheminée.
Sur ce, le brun se leva :
— Mais Harry... Roh mais reviens enfin, fit la brunette en le suivant dans le bureau. Je ne voulais pas avoir l'air de vous juger, c'est juste que... Oh et puis non, laisse tomber. Grand bien vous fasse après tout si vous aimez le bruit et les soucis que créent des enfants.
— Tu en as trois, je te rappelle, dit Drago en haussant un sourcil.
— Justement, je parle en connaissance de cause, mais vous, Gabriel ne vous as jamais posé de problèmes, c'est une image, ce garçon...
Cette dernière tirade avait un ton légèrement ironique et Harry préféra reconduire son amie à la cheminée afin de ne pas avoir à s'énerver d'avantage.
Une fois la brunette partie, Drago abandonna son mari pour aller travailler. Il l'embrassa avant de partir et Harry se retrouva donc seul avec Katia et, confiant les jumeaux endormis à la Gouvernante, il monta à l'étage, dans la chambre de Gabriel, voir les trois garçons :
— Vous êtes tous là...
— Papa ! fit Gabriel en souriant de toutes ses dents. Ils sont géniaux mes nouveaux grand-frères !
— Je suis content que cela te plaise, mon poussin, dit le brun en posant une main sur la tête blonde de son fils. Et vous, vous vous plaisez ici ?
— Vous avez une maison impressionnante, monsieur, dit Séraphin en souriant. De dehors, on ne dirait pas qu'elle est aussi grande...
— En parlant de cela, je suis désolé de vous faire dormir dans la même chambre tous les deux, dit Harry. Mais la chambre du fond n'est pas encore terminée... Je m'en occuperais ce week-end, c'est promit.
— Pas de problèmes, dit Karoun.
— Je vois que tu as retrouvé le sourire, toi, dit Harry. J'avais peur que tu ne décides d'être un peu rebelle...
— Il n'est pas méchant, dit Séraphin avec un sourire pour celui qui était son frère désormais. Il aime simplement ennuyer les filles.
— Hé bien ici, à part ta sœur, Zaria, et Katia, il n'y a pas d'autres filles, et Katia ne se laisse pas faire.
— En parlant de Katia, dit Karoun. Qui est-elle par rapport à vous ?
— A moi ? Rien du tout. A Drago non plus, mais par rapport à Gabriel, elle est celle sans qui il n'aurait pu survivre, mais je lui laisse le soin de raconter l'histoire de ses premiers jours sur cette terre, hein mon cœur ?
Gabriel sourit largement puis Harry les laissa entre eux et descendit travailler un peu dans son bureau.
Cela faisait deux semaines que les deux garçons avaient intégré la famille Potter-Malefoy et, s'il fallait veiller à leur intégration correcte, il ne fallait pas en oublier le plan qui allait avec leur adoption.
Fermant la porte de son bureau, Harry alla au fond de la pièce et il plongea le bras dans une grande amphore en porcelaine de chine. Il en tira une fiole ventrue et il se mordit la lèvre inferieure. Il reposa la fiole et alla à son bureau où il posa un parchemin vierge bien à plat.
Une demi-heure plus tard, il avait écrit sur le papier une invitation pour venir faire la connaissance de Séraphin et Karoun. Satisfait de son travail, il dupliqua la feuille en six et écrivit sur six enveloppes frappées au sceau de la famille, l'adresse des Greenwald, des Weasley, des Rogue, des Lupin, et de Poudlard, pour McGonagall et Dumbledore. Il somma ensuite Brûleflamme, Moka, Hedwige et Naoko d'aller livrer tout cela le plus rapidement possible.
Le dimanche suivant, tout le monde répondait présent, même Hermione qui s'était emportée contre le couple quelques jours plus tôt. Lucius fut aussi des invités, au grand damne d'Hermione, cependant elle ne fit pas de scandale ni rien du tout.
— Mère, je vous charge de surveiller Père, dit Drago comme il se glissait près de la belle femme blonde. Je ne veux pas de scandale.
— Oui.
— Empêchez-le de partir prématurément aussi, quoi qu'il se passe. Un peu avant midi, je ferais porter un toast et Harry apportera lui-même les verres, à raison de six par plateau.
— Comment saurais-je quel verre donner à ton père ? demanda Narcissa, soudain inquiète.
— Le verre contenant la potion pour Père sera le seul décoré, mais Harry vous présentera le plateau afin que vous ne puissiez pas vous tromper. Je donnerais moi-même le sien à Hermione.
— Soit. Et combien de temps devrons-nous attendre ?
— Elle fait effet immédiatement, mais pour plus de précaution, nous n'allons mettre qu'une cuillère à café de produit dans le champagne. Cela ne se sent absolument pas et si l'effet de la potion n'est pas suffisant, il faudra lui en redonner. J'ai mit dans votre manteau un flacon de potion.
Narcissa hocha la tête puis Drago s'éloigna. Il rejoignit Harry et posa une main sur l'épaule de Karoun en passant, qui ne faisait pas trop le fier au milieu de tant de personnes inconnues. Il restait près de Séraphin, non loin de Harry, tandis que Gabriel avait déjà mit les voiles pour aller jouer avec Andrews et Dorian dans le bureau de Harry.
— Allez donc avec Gabriel, les garçons, dit le blond.
— Non, on va rester ici, c'est en notre honneur, après tout, dit Séraphin avec un sourire.
Drago sourit en retour puis il se dirigea vers Harry, lui chuchota quelque chose à l'oreille avant de s'en aller et de prendre Katia par l'épaule :
— Katia, allez préparer le toast, vous voulez bien ?
— Oui, monsieur Drago.
— Et souvenez-vous, sur chaque plateau, un verre décoré. Harry descendra dans quelques minutes et il mettra la potion dans le verre décoré du plateau qu'il prendra. Gardez m'en un de côté pour Hermione.
— Oui, monsieur.
Katia quitta alors la salle et Drago se fondit dans la foule. Il salua et discuta quelques minutes avec chacun des invités, plus principalement ses parents, et soudain, Harry frappa dans ses mains. Toutes les têtes se tournèrent vers lui, attentives :
— Mes amis, si vous êtes réunis ici aujourd'hui, c'est pour accueillir deux nouveaux habitants sous ce toit. Approchez, les garçons...
Séraphin et Karoun s'approchèrent de Harry, timides. Drago en fit autant. Des murmures s'élevèrent des invités et Harry vit très bien Hermione pincer les lèvres. Elle n'approuvait pas l'adoption de ces deux garçons sur un coup de tête comme ça. Cependant, elle ne semblait pas être la seule...
Près de sa femme, Lucius fronça les sourcils. Mais qu'avait-il bien pu passer par l'esprit de son fils et de son gendre pour adopter deux grands enfants si rapidement et sans en parler à personne ? Avaient-il brusquement découvert que Drago ne pourrait plus avoir d'enfants ? Non, celui-ci lui en aurait parlé quand même...
Sceptique, Lucius jeta un regard vers Hermione. Comme depuis plusieurs mois, elle se montrait seule avec ses trois enfants, Alexandre étant dans un autre pays en déplacement pour un an. Pensant que son unique chance de renouer avec la jeune femme, récupérer son fils pour l'éduquer comme il se doit, et faire enfin cesser les jérémiades de Narcissa qui voulait un troisième enfant, il décida de passer à l'attaque dès le déjeuner terminé.
La longue table traversant la salle à manger et le salon de la maison du Chemin de Traverse, supportait bien plus de plats et de couverts qu'elle n'en supportera dans un avenir proche ou lointain. Assit en bout de table, Drago à sa droite, Gabriel à sa gauche et les autres où bon leur semblait, Harry présidait. Comme toujours depuis leur mariage, il était le chef de famille. D'aucuns disaient méchamment que comme Drago pouvait avoir des enfants, il en était relégué au rang de femme, donc d'un rang moindre comparé à celui de son mari. Mais il n'en était rien, cette installation à table était venue tout naturellement, et ni le blond ni le brun ne s'étaient disputés pour savoir qui s'assiérait en bout de table... Il avait quand même fallut mettre les choses au clair avec Gabriel qui voulait toujours manger à droite de Harry. Drago avait du user de sa patience pour lui expliquer que dans les bonnes familles, la femme – ou le mari dans le cas présent – s'installe toujours à la droite de son époux, et que les autres convives, qu'ils soient de la famille ou d'illustres inconnus, s'installaient ensuite où ils voulaient et près de qui ils voulaient. Il avait même précisé que dans les bonnes familles, les enfants dînaient à la cuisine, avec les domestiques. Après cela, Gabriel ne broncha plus. Cela ne l'aurait cependant pas dérangé un poil d'aller diner avec Katia dans la cuisine...
Le repas fut animé. L'atmosphère se détendit, on posa moult questions à Séraphin et Karoun qui y répondait du mieux possible, guettant parfois une aide de la part de Harry ou Drago. Des deux, seul Harry surveillait ses nouveaux garçons. Drago était fort occupé avec sa mère, assise près de lui, qui discutait inlassablement :
— Mère, je vous ne prie, ne pouvez-vous pas manger ? demanda-t-il au bout d'un moment. Vous n'avez cessé de parler depuis le début du repas.
— Excuses-moi, mon fils, dit la femme avec un sourire contrit mais pas le moins offensé. Mais je suis tellement soulagée que cette histoire avec miss Granger soit terminée...
— Pas si fort, Mère, nous ne sommes encore sûrs de rien, fit Drago.
Il jeta un regard à son père dans le dos de sa mère, mais celui-ci était absorbé dans une discussion avec Dumbledore qui s'enfilait des olives noires aussi rapidement que si cela avait été des cacahuètes.
En face du vieil homme, McGonagall parlait avec Séraphin. Karoun se trouvait à côté de son frère, près de Gabriel qui lui, mangeait tranquillement sans parler, mais non pas sans écouter.
— Quel âge avez-vous, Séraphin ? demanda McGonagall en portant une fourchetée de viande à sa bouche.
— Quinze ans, madame.
— Quinze ? Hum, je vois, vous irez donc en cinquième année à la rentrée de Septembre. Il faudra vous accrocher, mais je sais que vos parents vous aideront à voir le programme des quatre années précédentes. Et vous, Karoun ?
— Seize, dit le jeune homme. Madame, qui êtes-vous à Poudlard ? fit-il alors.
— Moi ? Hé bien, je suis la Directrice Adjointe, et la Directrice de Gryffondor. J'aimerais vous avoir dans ma maison, mais ce n'est hélas, pas moi qui décide de cela. Gabriel est à Serdaigle, vous savez. Cela ne lui plait guère, fit-elle avec un sourire. Il voulait être à Gryffondor, comme Harry, mais le Choixpeau en a décidé autrement.
— Le... Choixpeau ? fit Séraphin.
— C'est un vieux chapeau tout rapiécé qui sélectionne les enfants et les envoie dans la maison qui lui convient, dit Dumbledore, coupant la parole à Lucius qui grommela.
Les deux garçons le regardèrent et McGonagall soupira :
— Voici le professeur Dumbledore, le Directeur de Poudlard. Et à son côté, c'est Monsieur Malefoy, le Président du Conseil de l'École.
— Monsieur Malefoy ? Comme... nous ? fit Séraphin en ayant une seconde d'hésitation et une œillade vers Karoun.
— Comme vous, oui, grinça Lucius. Votre... père est mon fils.
Séraphin fronça légèrement les sourcils. Cet homme était à dix lieues de ressembler à Drago... Il semblait froid, amer. La femme à ses côtés, par contre, qui discutait avec Drago, semblait très gentille, bien que Drago semble vouloir la faire taire au plus vite...
Le déjeuner s'éternisa jusqu'à tard dans l'après-midi. Quand les bébés et les plus jeunes des enfants commencèrent à montrer des signes de fatigue à grand renfort de pleurs et de cris, l'ont décida d'un commun accord de terminer la fête.
Ayant complètement oublié la potion, Drago s'approcha vivement de sa mère alors que celle-ci s'excusait auprès de son mari et de Dumbledore pour aller chercher son manteau et la cape de son époux :
— Mère...
— Oui ?
— Comment... Comment cela se présente-t-il avec Père ?
Narcissa mit un temps à répondre, puis elle dit :
— Hé bien, je te dirais cela demain... Cependant, je crois que la potion fonctionne, il n'a pas cherché à approcher miss Granger de tout le repas, elle était pourtant à deux personnes de lui. Je prie pour que cela fonctionne.
— Moi aussi, mère, moi aussi.
Il regarda alors Hermione qui, accroupie sur le sol, boutonnait le manteau de Cylia pendant qu'Andrew enfilait le sien en discutant avec Dorian.
— Dorian ! gronda soudain Lucius. Nous y allons.
— Je viens, Père !
Drago tressaillit. Hum, son père avait retrouvé cette intonation sèche qu'il avait autrefois. Est-ce que son caractère changeait déjà sous l'effet de la potion ? Un coup d'œil à sa mère et le blond alla saluer les invités en les raccompagnant à la porte. Il rejoignit rapidement Harry sur le perron de la maison, qui discutait avec Ron, sa femme et leurs enfants :
— Ta femme est vraiment très belle, dit le brun en souriant. Depuis le temps que je désirais la rencontrer...
Katerina rougit presque autant que ses cheveux d'un orange flamboyant, et Ron sourit. Les mains sur les épaules d'Aaron, il dit :
— J'ai trouvé Hermione bizarre, pas toi ?
— Si, elle n'apprécie pas que Drago et moi ayons adopté Séraphin et Karoun sans prévenir personne.
— Je ne peux plus avoir d'enfants, dit alors le blond. Mais nous en voulions un autre alors nous avons décidé d'adopter. Nous ne voulions pas vous en parler car cela aurait créé des tensions.
Harry regarda son mari, surprit qu'il puisse mentir avec autant d'aisance. Il ne dit cependant rien et regarda Tanika qui, dans sa belle robe noire, regardait autour d'elle. En la voyant sourire quand Karoun, flanqué de Séraphin, passa près d'elle, Harry sourit à son tour et regarda Ron :
— Ta fille semble intéressée par l'un de mes garçons, dit-il.
— Non, elle est trop jeune, intervint Katerina. Je n'ai pas fréquenté de garçons avant ma vingtième année.
Harry haussa un sourcil. Il avait l'impression d'entendre Narcissa. Cela le déstabilisa un peu mais Ron le sauva en prétextant l'heure tardive, et il passa une main dans le dos de sa femme pour la pousser doucement dans la rue.
— Séraphin, Karoun, venez, rentrons ! dit Harry en leur faisant un signe du bras.
Les deux garçons s'avancèrent et Drago fit :
— Vous deux, ne vous avisez pas d'approcher la fille Weasley, ok ?
— La rouquine ? fit Karoun. Jolie mais trop jeune.
Séraphin se contenta de hausser les épaules. Harry soupira et donna une pichenette à son mari qui grogna d'une douleur factice. Ils rentrèrent ensuite tous dans la maison et trouvèrent Lucius, Narcissa et Dorian, Remus, sa femme Kindia et leur fille Élua, Severus et Sophia et leurs deux enfants. Yvan, le plus jeune des Rogue, dormait paisiblement dans les bras de son père, de même qu'Élua avait du mal à rester éveillée du haut de ses quelques mois, blottie dans les bras de sa mère. Maren étaient blottie dans les jupons de sa mère et, en voyant la tenue de Sofia, Harry eut une vision de ces robes en mousseline du temps de la révolution Moldue. Il lui fit un sourire et Sofia pinça les lèvres. De haute naissance, la jeune femme n'en aimait pas moins profondément son vautour de mari et leurs deux enfants, même si, au premier abord, elle paraissait froide et rude.
Les trois couples restèrent diner en compagnie de Harry et Drago, bien que Lucius montrât à de nombreuses reprises sont envie de rentrer. On envoya les enfants jouer dans les chambres, et on coucha les bébés dans la chambre d'amis du rez-de-chaussée. Séraphin, lui, préféra rester près de Harry, alors que Karoun, pour la première fois depuis leur arrivée dans cette maison, se tassait contre Drago.
Passant une main sur les mèches noires de Séraphin, Harry lui sourit. Le garçon semblait fatigué. Il cherchait du réconfort contre le Gryffondor, et Harry l'autorisa à se serrer contre lui, malgré le regard froid de Lucius qui sirotait un verre de scotch en discutant avec Lupin et Rogue des derniers potins masculins du moment.
— Je crois qu'Hermione n'apprécie pas du tout cela, dit Lupin en se tournant vers Harry.
— En effet, soupira le brun. Je ne l'avais jamais vue ainsi, c'est étrange...
— Son mari doit lui manquer, tout simplement, dit Drago. Je serais aussi sur les nerfs si tu avais du partir pour une année dans un pays lointain.
— Ce n'est heureusement pas le cas, et je n'ai aucune envie de partir où que ce soit, pour le moment, dit Harry en souriant. Dis-moi Remus, fit-il alors.
— Mhm ?
— Élua est bien petite... Quel âge a-t-elle ?
— Elle va avoir huit mois, dit Kindia. Je sais, elle est très petite, tout le monde nous le dit, mais nous ne savons pas pourquoi.
— Serait-ce parce qu'elle est un loup-garou ? demanda Drago.
— Je ne pense pas qu'elle en soit un, dit Lupin. Nous avons tous été mordus par des loups-garous, ce n'est pas une « maladie » transmissible génétiquement. Cependant, pour plus de sureté, nous lui donnons la potion Tue-loup les nuits de pleine lune.
— As-tu besoin que je t'en prépare une bouteille au fait ? demanda Rogue en se tournant vers son ami.
— Nous en avons encore un peu de la dernière « cuvée », dit Kindia en souriant.
— C'est gentil à toi de nous en préparer autant en une fois, dit Lupin en souriant à son tour à Rogue. Cela doit t'ennuyer, non ?
— Tsk ! fit le professeur de potions avec une moue de dédain. On ne refuse jamais de faire quelque chose pour son meilleur ami. Faire un maxi chaudron de potion Tue-loup m'assure que vous ne risquez pas de vous entretuer lors des pleines lunes.
Lupin regarda Kindia puis ils se sourirent et Harry fit soudain se lever Séraphin :
— Allez-vous coucher, les garçons, fit-il. Il commence à être tard.
Karoun hocha la tête puis il se leva et tous deux quittèrent le salon en marmonnant des bonnes nuits à peine audibles.
— Nous allons y aller aussi, dit Rogue en remuant.
Il déplia sa grande carcasse et Sophia le regarda d'en bas. Il l'aida à se lever du canapé bas et très profond.
Rapidement, le reste des invités s'en alla à son tour et Lucius et Narcissa furent les derniers à partir. Comme Lucius allait récupérer son fils dans la chambre de Gabriel, dormant probablement, Drago en profita pour rappeler à sa mère de le surveiller et de lui redonner de la potion à son insu pendant une semaine encore.
— Je le ferais, ne t'inquiète pas, je donnerais le flacon à un Elfe.
— Faites attention à ne pas en boire, dit Harry. Sans quoi vous verrez l'amour que vous avez pour lui disparaître aussi.
Narcissa hocha vivement la tête puis Drago l'aida à endosser son manteau et Lucius reparut en portant un Dorian profondément endormit contre lui.
— Rentrez bien, dit Harry.
— Merci pour cette journée, dit Narcissa. Et bon courage avec les deux grands. Ils m'ont l'air très gentils et très attachants, mais une fois qu'ils seront habitués à vous, ils vont se lâcher, j'en suis certaine.
— Merci, mère, dit Drago en souriant. Bonne nuit. A bientôt.
Les deux Malefoy firent un signe de tête puis ils transplanèrent et le silence tomba dans le salon comme une chape de béton :
— Va chercher les jumeaux, dit Harry. Je vais voir les garçons. On rangera demain.
Le blond hocha la tête et Harry monta à l'étage. Il entra dans la chambre Gabriel, trouva celui-ci roulé en boule dans son pouf poire et, souriant, il le prit dans ses bras et le mit au lit. Il le mit en pyjama d'un coup de baguette magique puis il l'embrassa et éteignit la lampe. Il se rendit ensuite dans la chambre de Karoun et Séraphin. Les deux garçons ne dormaient pas. Chacun dans un lit une place installés côte à côte, comme dans les hôtels, avec une table de chevet au milieu, ils semblaient cogiter :
— Hé bien, vous ne dormez pas ? demanda Harry en s'asseyant au bout du lit de Séraphin. Quelque chose vous tracasse ? Vous pouvez m'en parler, vous savez...
— Nous le savons, mais...
— Mais ? Allez-y, je ne vais pas me fâcher, voyons... Vous n'appréciez pas un de mes amis ? L'un d'eux vous fait peur, peut-être ? Severus ? Lucius ?
Karoun et Séraphin se regardèrent puis Karoun dit :
— Non c'est...
— ... les loups, dit Séraphin.
— Remus et Kindia ? Allons, vous n'avez pas à en avoir peur, ils n'ont jamais fait de mal à qui que ce soit depuis que je les connais. De plus, ils vivent loin d'ici et vous ne risquez pas de les croiser un jour dans la rue. Vous ne craignez rien, je puis vous l'assurer.
Séraphin regarda son père adoptif puis il soupira et coinça son bras droit sous son oreiller. Karoun, lui, s'installa sur le flanc puis Harry se leva en disant :
— Drago va passer vous voir dans une minute, bonne nuit.
— Bonne nuit à vous aussi, dit Karoun.
Harry sourit, Séraphin lui renvoya un sourire puis le brun quitta la chambre et regagna la sienne où Drago était occupé à coucher les jumeaux :
— Tu va dire bonsoir aux garçons ? demanda-t-il. Gabriel dort comme une bûche mais Karoun et Séraphin sont inquiets.
— Inquiets ? Pourquoi donc ?
— Ils ont peur de Remus et Kindia... Je peux les comprendre, mais si tu leur dit qu'ils n'ont rien à craindre, cela les apaisera je pense. Je le leur ai déjà dit mais deux avis valent mieux qu'un.
Drago hocha la tête puis il quitta la chambre et Harry alla embrasser les jumeaux qui dormaient eux-aussi à point fermés. Il posa ensuite se habits et se glissa entre les draps, renonçant à prendre une douche tellement il était fatigué.
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