Chapitre 21
Harry descendit les marches du grand escalier de marbre à toute vitesse sous les regards surpris des élèves. Il sortit dans le parc et gagna la maison de Hagrid où il entra sans même frapper.
— Bonjour Hagrid ! s'exclama-t-il.
— Ha Harry ! Je t'attendais ! Vien vite ! fit le demi-géant en entraînant le brun derrière la maison, à travers un vaste potager, puis dans la Forêt Interdite en suivant un large chemin qui menait à une clairière entourée d'un enclos magique.
— Regarde, elle est là-bas, dit Hagrid en s'arrêtant près de l'enclos qui ressemblait à une chose électrifiée. Tu vois comme elle est grosse ? Et sa tête penchée comme ça... Ses ailes qui traînent sur le sol...
— Bakira va mettre bas, dit Harry avec un grand sourire. Où est Buck ?
— Dans la caverne, dit Hagrid. Tiens ! Le voilà !
— Il... Il ignore Bakira ? dit Harry, surprit, voyant l'Hippogriffe grisâtre passer devant sa femelle sans même tourner la tête.
— Bakira doit se débrouiller toute seule pour mettre bas, Harry, dit Hagrid. Mais nous sommes là et nous allons l'aider.
— L'aider ?
— Suis-moi.
Et Hagrid passa au travers des éclairs bleus. Harry le suivit et eut l'impression désagréable d'être parcouru par des millions de fourmis. Il se hâta de rejoindre Hagrid en frottant ses mains sur ses bras pour chasser la désagréable impression... et il heurta le dos du demi-géant.
— Hagrid, enfin...
Contournant l'immense homme en se frottant le nez, Harry regarda Bakira, la femelle Hippogriffe, qui venait de s'allonger sur le flanc. Son aile droite était repliée contre son dos, lui servant de coussin, tandis que la gauche reposait sur le sol, recouvrant l'énorme ventre gris foncé recouvert de poils. Mais ce n'était pas la femelle de Buck qui intriguait le Gryffondor, mais plutôt la bulle blanche qui était apparue sous sa queue.
— C'est la poche des eaux, expliqua Hagrid. Si elle ne se crève pas toute seule, je vais devoir la déchirer pour que le petit puisse respirer... Ha c'est bon ! fit-il ensuite.
Le bruit de déchirure qui s'en suivit retourna l'estomac de Harry et Hagrid s'approcha de la femelle Hippogriffe. Il s'accroupit derrière elle et saisit les pattes jaunes et griffues qui venaient de déchirer la poche blanche.
— Aller ma belle, pousse, dit le demi-géant en tenant solidement dans ses grandes mains les minuscules jambes écaillées.
— Faites attention à pas lui faire mal, s'inquiéta Harry.
Hagrid lui décocha un sourire puis, comme si Bakira avait entendu, son ventre se contracta violemment et une vague d'eau brunâtre inonda l'herbe devant Hagrid, lui recouvrant les mains. Harry eut une nausée et il porta une main à sa bouche. Bakira eut une nouvelle contraction et le bec et la tête du petit apparurent alors sous la traction de Hagrid.
A la troisième contraction, le poulain glissa sur le sol. Seules ses hanches étaient encore à l'intérieur de la femelle, et celle-ci se releva d'un bond. Le bébé fut ballotté puis soudain, il tomba lourdement sur le sol et le cordon ombilical se rompit.
Harry eut un petit cri de stupeur puis Hagrid se pencha sur le bébé, le saisit par les flancs et le mit sur ses jambes. Il tituba un moment, fit un pas... et perdit l'équilibre. Il tomba sur le bec en poussant de petits couinements de douleur qui serrèrent le cœur à Harry. Bakira se retourna ensuite et donna des coups de tête à son rejeton pour l'inciter à se relever, ce qu'il fit maladroitement.
Bébé ne bougea ensuite plus, fixant un point sur l'herbe. Hagrid sourit puis il se tourna vers Harry en disant :
— Aller, laissons-les maintenant.
Harry, encore tout chamboulé par le spectacle rare et splendide qu'il venait de voir, se laissa tomber sur une chaise de la cabane de Hagrid pendant que celui-ci se lavait les mains et les bras dans un grand tonneau d'eau près de la porte.
— C'est beau hein ? dit-il en entrant et en regardant Harry qui lui sourit.
— Superbe, dit le brun. Vous n'auriez pas un petit coup de Whisky pour me remettre ?
Hagrid lui décocha un grand sourire puis il posa sur la table une chope de la taille d'un seau et y vida la moitié d'une bouteille d'Ogden's. Il vida l'autre moitié dans une autre chope qu'il prit et vida d'un trait avant de s'essuyer la barbe d'un revers de manche en disant :
— Haaaa ! Ça fait du bien par où ça passe, dis voir !
Harry eut un sourire puis il dit :
— Vous allez l'appeler comment ?
— C'est sa mère qui lui donnera un nom, dit Hagrid. Moi je me contenterais de mettre ce nom en langage humain en essayant de me rapprocher le plus possible du cri qu'elle utilisera pour appeler son petit.
Harry hocha la tête puis soudain la cloche du château sonna et le Gryffondor abandonna Hagrid en lui promettant d'emmener ses élèves de septième année voir le petit nouveau-né un de ces jours.
— Hop ! Hop ! Hop ! Tout le monde à sa place ! dit Harry en entrant dans sa salle de classe où régnait un joyeux brouhaha. Aller, aller bande de sauvageons ! Tout le monde assit ! Chambers obéissez !
Le Serpentard plongea sur son siège et se tint ensuite à carreau. Harry le regarda puis il soupira en regardant les autres élèves. Il porta ensuite deux doigts à sa bouche et siffla un grand coup strident. Aussitôt ce fut le silence et tout le monde regagna sa place en silence :
— Bon ! fit Harry. Hé bien, vous êtes bien agités aujourd'hui ? Qu'est-ce qui se passe, c'est la pleine lune ?
— Non, monsieur, fit un Gryffondor. Mais ce soir la Coupe de Feu sera installée...
— Ha oui c'est vrai, dit Harry sur un ton soudain amère. Bon aller, on s'y met. Sortez vos livres page 27... et en silence Matthews !
Le dénommé Matthews fit un bond sur sa chaise et ferma sa bouche avant de plonger dans son livre en en tournant fébrilement les pages.
Le brusque changement de ton du professeur ne passa pas inaperçu mais personne n'osa faire une relève. Tous savaient que Harry n'était pas très chaud pour le Tournoi des Trois Sorciers mais qu'il avait quand même accepté de remplacer le professeur Juliot pour être le Juge de Poudlard.
A la fin des deux heures, les élèves quittèrent la salle en discutant et Harry les regarda partir quand il remarqua que Peter Ayris était encore assit à le regarder :
— Hé bien Ayris, vous dormez ?
— Non, professeur, dit le garçon. Je voudrais juste vous parler...
— Je n'ai pas le temps ce matin, dit Harry en rassemblant des papiers en se levant. J'ai une réunion avec le Directeur. Vous viendrez me voir ce soir après les cours dans mon bureau si vous voulez. Allez, fichez-le camp.
Ayris, déçu, se leva en prenant ses affaires puis il quitta la salle devant Harry. Celui-ci ferma la porte et se dirigea vers le bureau de Dumbledore.
Il y retrouva Rogue, McGonagall et le Directeur, ainsi que Madame Maxime, la Directrice de Beauxbâtons, et Sergueï von Volkoff, le Directeur de Durmstrang.
— Bien ! fit Dumbledore. Nous sommes au complet. Commençons, prenez place.
Il désigna une série de chaises de cuisine et tous les professeurs qui participaient au Tournoi des Trois Sorciers s'y installèrent. Harry jeta un œil circulaire et vit que Lupin n'était pas là. Rogue et McGonagall l'encadraient et plus loin, il y avait les deux directeurs de deux autres écoles ainsi que les deux Préfets-en-chef.
— Alors, comme vous le savez tous, ce soir, la Coupe de Feu désignera les trois élèves qui participeront au Tournoi. Un changement a été opéré suite au problème que nous avons eut il y a quinze ans avec cette même coupe... – Il jeta un regard à Harry qui rougit et s'enfonça sur sa chaise. –... et désormais, ce sont les Directeurs des écoles participantes qui ont mit les noms de leurs élèves dans la coupe tout au long de la journée. Le Ministère n'a pas apprécié, pensant milles choses saugrenues, mais il a finit par se plier à ma demande. Il en va de soit que les Directeurs, et Directrice, ont étés respectueux, qu'ils n'ont pas fait de favoritisme.
Madame Maxime et Volkoff hochèrent la tête puis McGonagall se leva en disant :
— La Limite d'Âge sera tout de même installée autour de la coupe, afin de dissuader les élèves ayant moins de dix-sept ans de participer. Les papiers portant un nom non autorisé seront brûlés aussitôt par le charme. Comme le règlement le précise, il n'y a pas de différence entre filles et garçons, les deux genres peuvent et doivent participer.
La réunion se poursuivit ensuite pendant plus d'une heure et quand la cloche sonna la reprise des cours, uns grande partie des professeurs s'en alla. Harry resta, de même que Rogue, et Lupin les rejoignit. Il écouta Dumbledore attentivement puis les quatre hommes partirent en salle des professeurs. Sur le chemin, comme Harry marchait en arrière près de Dumbledore, sur les talons de Rogue et Lupin, il remarqua que son parrain par adoption portait souvent son regard sur l'homme en noir près de lui, un peu trop souvent peut-être.
— Heu... Remus ? fit Harry d'un moment.
— Oui, Harry ?
— Tu peux venir, je voudrais te demander quelque chose...
Harry s'était arrêté de marcher et il fit quelques pas sur la droite, vers une armure qui le suivit de la tête en grinçant.
Lupin haussa les sourcils puis il suivit son neveu, et Rogue et Dumbledore repartirent.
— Oui ? fit le loup-garou. Qu'est-ce qu'il y a ? C'est au sujet de Drago ?
— Non, dit Harry. Au sujet de Rogue...
— Severus ? Mais...
— Remus, j'ai vu comme tu le regardais tout à l'heure... Qu'est-ce que tu as ?
— Moi ? Mais rien, Harry...
— Remus, je te connais trop bien... insista le brun qui dépassait le meilleur ami de son père d'une bonne demi-tête. Rogue est marié, Remus... et toi aussi...
Le loup-garou resta coi un moment puis, clignant des yeux, il sourit pour ensuite éclater d'un grand rire qui fit tourner des points d'interrogation autour de la tête de Harry :
— Harry ! Harry ! fit Lupin en se tenant les côtes. Tu te trompe complètement !
— Ha ?
— Harry, je ne fais pas de l'œil à Severus, allons... J'aime ma femme, Harry, plus que tout...
— Mais alors ? Pourquoi le regardais-tu ainsi ?
Lupin se tut brusquement et détourna la tête, lèvres pincées. Harry posa une main sur son bras et le lycanthrope dit :
— Harry... Severus et moi nous nous sommes disputés hier et... et je l'ai frappé.
— Frappé ? Remus ! C'est ton ami...
— Je sais ! Je sais ! dit Lupin en s'éloignant brusquement. Kindia m'a dit la même chose hier au soir... Mais il a été si méchant avec moi, il m'a traité de bête assoiffée de sang et de... de tueur sans cœur.
Harry fronça les sourcils. Il pinça à son tour les lèvres puis soudain, il s'en alla à grands pas et Lupin le suivit en disant :
— Non, Harry ! Je t'en prie ! C'est à moi de régler ç... Severus !
Lupin se figea. Harry, lui, se rua sur l'homme en noir qui venait de jaillir de sous une tenture et il le prit par le poignet pour l'entraîner plus loin.
— Potter nom d'un chien ! s'exclama Rogue quand Harry le poussa dans une salle de classe vide en refermant la porte. Qu'est-ce que vous...
— Pourquoi vous avez insulté Lupin ?! demanda Harry de but en blanc. Je vous croyais amis !
Rogue mit une seconde à analyser puis il fronça les sourcils et rétorqua :
— Cela ne vous regarde pas, c'est entre Lupin et moi et personne d'autre.
— Pourquoi ?! hurla Harry. Remus est mon parrain et vous êtes celui de Drago ! Vous faites tous les deux partie de ma famille et j'estime avoir le droit de savoir !
— Hé bien vous estimez mal ! dit Rogue sèchement en croisant les bras.
— Répondez-moi ! s'écria Harry. Vous ne pensez pas que Remus a suffisamment souffert comme ça pour que vous en rajoutiez une couche ? Je croyais qu'il était le seul ami qu'il vous restait !
Rogue soupira alors puis il s'effondra sur une chaise, une main sur les yeux. Harry le regarda, le sang bouillonnant, puis soudain Rogue dit :
— Potter... Lupin est malade...
Harry sentit sa colère s'envoler d'un coup :
— Malade ? Mais comment ça ?
— Il a la Maladie du Sorcier, Potter, dit Rogue en baissant sa main, le regard fixé sur les dalles du sol. Cette maladie ne se soigne pas et elle empire avec l'âge...
— Elle... empire ? Professeur, c'est quoi cette histoire ?
— Harry...
Harry se retourna d'un bloc et Rogue bondit sur ses jambes. Tous deux restèrent silencieux devant Lupin qui venait d'entrer dans la pièce et qui refermait doucement la porte dans son dos.
— Remus, qu'est-ce que ça veut dire ? C'est pas vrai hein... Tu es en bonne santé... Dis-moi que...
— Harry... Severus a raison, c'est à cause de ça que nous nous sommes disputés hier soir...
Lupin regarda l'homme en noir qui baissa les yeux. Le loup-garou reprit ensuite :
— C'est la dernière année que j'enseigne Harry... Et peut-être la dernière année que tu me vois... La maladie dont je suis atteint va me prendre toutes mes forces et me faire vieillir tellement vite que d'ici deux à trois ans j'aurais l'aspect d'un vieillard voûté. Je ne veux pas que tu me voies ainsi...
— Je vais... te perdre ? dit Harry, la gorge soudain noué. Je vais te perdre comme j'ai perdu Sirius... Tu es le dernier des Maraudeurs, Remus, tu ne peux pas partir comme ça...
Des larmes brouillèrent soudain la vue du brun et il se jeta contre son parrain en s'agrippant à ses robes usées.
— Severus... dit alors Remus. Pardonne-moi...
Rogue fit jouer ses mâchoires puis, le regard triste, il se détourna et quitta la pièce par une autre porte. Lupin baissa alors les yeux sur Harry et une larme roula sur sa joue. Il serra Harry dans ses bras puis soudain, il le repoussa en disant :
— Harry, regarde-moi...
Le brun le regarda et le loup-garou passa ses pouces sur les joues du jeune homme :
— Harry, ne t'inquiète pas, ce n'est pas une maladie foudroyante, je peux encore vivre des années et des années, je vais juste... énormément changer et je... Pardon Harry, je voulais te le dire mais avec tous les soucis que tu as déjà, je ne voulais pas t'accabler plus...
Harry eut alors un sourire triste puis il hocha la tête :
— Ne t'inquiète pas pour moi, j'encaisse, dit-il. Tu devrais plutôt essayer de te réconcilier avec Rogue, tu es son seul ami je crois, Remus... Et a mon avis, il est bien plus triste que moi...
— Tu crois ?
— J'ai apprit à le cerner pendant toutes ces années où tu n'étais pas là, dit Harry en passant ses mains sur ses joues pour détendre la peau asséchée par le sel des larmes. Tu veux que je lui parle ?
— Tu le ferais ?
— Bien sûr, tu me connais... Je peux ?
Lupin hocha la tête puis Harry lui décocha un sourire un peu triste. Après la beauté de la naissance du bébé hippogriffe de ce matin, voilà qu'il apprenait que la dernière personne la plus proche de sa famille était malade et en plus brouillée avec son meilleur ami.
Après avoir quitté Lupin, Harry se rendit dans la salle des professeurs mais il ne trouva que Dumbledore et Sinistra qui prenaient un thé. Il s'excusa et gagna les cachots mais ils étaient vides. La veste abandonnée du professeur de Potions mit Harry sur la piste de la Forêt Interdite, et il s'y rendit en se changeant en son Animagi.
— Professeur Rogue ?
Harry marcha sur le sentier tracé dans les ronces en levant bien haut les jambes pour ne pas s'écorcher. Ses pas le menèrent jusqu'à la clairière où se trouvait la Pensine et pierre et aussitôt, le corps décharné noir d'un Sombral allongé contre le piédestal de la Pensine attira son regard.
— Professeur...
L'animal noir releva la tête puis il fit mine de se lever et Harry redevint humain en disant :
— Restez professeur, s'il vous plait...
Rogue le regarda de ses yeux vides puis il redevint humain et Harry vint s'asseoir près de lui en disant :
— Professeur, je sais que vous en voulez à Lupin de vous avoir caché sa maladie mais... Il ne voulait pas vous affliger...
— Pfu ! fit Rogue.
Harry serra les mâchoires puis il se mit ensuite face à l'homme qui le regarda :
— Pardonnez-lui, s'il vous plait... il a dit que c'était la dernière année que nous le voyions dans les parages... Vous n'allez pas le laisser partir en lui en voulant, si ?
— Et pourquoi pas ? rétorqua Rogue sur un ton acide.
— Professeur, je vous en prie... Ça me fait mal de vous savoir froissés les deux... vous entendez comme les deux doigts de la main...
Rogue détourna la tête en faisant jouer ses mâchoires puis Harry se releva soudain en tenant les mains de l'homme qui le regarda de travers :
— Venez, dit le brun. Aller, levez-vous et allons le voir...
— Non ! dit Rogue en faisant lâcher prise à Harry qui recula d'un pas.
— Professeur Rogue ! Je vous donne l'ordre de vous lever et de me suivre jusque chez Lupin !
— De quel droit...
— Debout ! s'écria Harry.
Rogue sursauta puis il se leva en maugréant et Harry lui prit le bras. Il l'entraîna jusqu'au château, le contourna par la cour intérieure puis gravit quatre à quatre les escaliers qui menaient à l'étage où se trouvait le bureau de Lupin.
Lupin sursauta quand la porte de son bureau s'ouvrit en grand et que son filleul poussa violemment un Rogue furieux et abasourdi dans la pièce.
— Et tâchez au moins de ne pas vous bouffer le nez ! cria le brun en refermant la porte qui claqua lourdement.
Le silence pesant qui tomba ensuite dans le bureau de Lupin mit ce dernier très mal à l'aise.
— Severus... Qu'est-ce que...
— Il veut qu'on se réconcilie, dit Rogue sèchement en croisant les bras. Mais tu m'as frappé...
— Je ne l'ai pas voulut, tu le sais ! dit Lupin fortement. Tu m'as traité de bête, Severus ! Pourquoi ? C'est la première fois que tu ne me traite pas comme un humain...
— Parce que c'est à cause de ton loup que tu es malade ! répliqua Rogue. C'est ce satané Greyback qui t'a refilé cette foutue maladie en te mordant !
— Co... Comment tu sais que c'est lui qui m'a mordu ? bafouilla Lupin.
Rogue se mordit l'intérieur de la joue. Il détourna la tête puis s'approcha de la fenêtre en soupirant. Il s'appuya sur le rebord, la tête basse, et Lupin s'approcha doucement.
— Tu... tu étais au courant, Sev ?
Rogue déglutit. Il n'avait pas entendu ce surnom depuis bien des années...
— Oui, j'étais au courant, dit-il enfin en regardant par la fenêtre. Mais comme les années passaient et que tu ne semblais pas changer plus que ça, je n'ai pas jugé utile de t'en parler...
Lupin se détourna, anéanti. Rogue le regarda par le biais de la vitre puis il marmonna des excuses et Lupin répondit :
— Je te pardonne pour tes dures paroles... Et excuses-moi pour le coup de poing...
Rogue marmonna autre chose puis il se redressa et quitta le bureau dans même jeter un regard à Lupin. Cependant cela ne fit ni chaud ni froid au lycanthrope qui avait l'habitude de la froidure de son ami.
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