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Chapitre 23 : UN PRINCE PRESQUE CHARMANT.

Mercredi 18 mai

00h01

Harry et moi étions soudés l'un contre l'autre. J'étais plongée dans mes rêves, malgré que mon sommeil soit très léger. Quelque chose semblait clignotait devant mes yeux. Une sorte d'alarme rouge flamboyante. Je la voyais à la fois distinctement et complètement flou. Le bras du bouclé cerclé autour de ma taille me pressait contre son torse, je sentais sa douce respiration faire bouger sa poitrine et son souffle frapper ma clavicule. Tout était calme. Horriblement calme. Bien que je sois endormie, j'avais l'impression que chaque seconde m'étouffait un peu plus, me prenant à la gorge et me cisaillait la trachée.

Une part de moi semblait toujours éveillée. Elle ne cessait de penser à Zayn, à Gemma au sous-sol, à Harry... Harry et l'envie atroce de le protéger. Que c'était ironique ! Si quelqu'un devait se protéger, c'était bien moi. Le bébé et moi. Harry savait se protéger... Mais, à force de multiplier les ennemis, arrivera-t-il à rester en vie de par lui-même jusqu'au bout ? J'en doutais fort.

Ce serait un mensonge de dire que Zayn ne m'inquiétait pas. Il me terrifiait. Cette menace m'écartelait vive même. Je craignais pour nos vies. Désormais, ce n'était plus moi contre Harry mais nous contre Zayn. Si je perdais Harry... Que me resterait-il de lui à part son bébé ? Je n'aurais que Zoey pour le voir à travers ses petits yeux... Mais même cela ne suffirait pas à faire mon deuil. Ce futur sombre me terrorisait complètement. C'était trop tard pour ravaler mes sentiments envers lui. Je l'aimais trop et jamais plus je ne pourrais accepter une existence sans lui.

Soudain, un vacarme assourdissant se fit entendre à l'extérieur. Je me figeai en écarquillant les yeux. Des moteurs. Ma gorge serra. Inévitablement. Je le savais. Je le savais ! Ce putain de mauvais présentiment n'était pas là par hasard. Malik avait le don pour des entrées théâtrales. Il venait d'arriver sur notre territoire et j'étais certaine que cela ne présageait rien de bon. Le corps de Harry se mit à bouger légèrement contre moi. Je vis ses yeux papillonner rapidement tandis que, dehors, le bruit s'intensifiait. Mes frissons prirent le dessus et je me mis à grelotter sous la couette.

"Mais qu'est-ce que..." Sa voix enraillée s'évanouit dans le grabuge lorsque les moteurs se coupèrent comme un seul homme. Il plongea ses yeux inquiets dans les miens terrifiés, m'envoyant un message silencieux avant de se lever. "Eh merde, putain." murmura-t-il ensuite.

Je me mis sur mes propres pieds puis attrapai les premiers vêtements qui me passaient sous la main. À mes côtés, Harry venait d'enfiler son T-Shirt en quatrième vitesse. Une fois habillée, j'attrapai mon portable et le fourrai dans l'une des mes poches arrières. Cela nous pris à peine une minute.

"Comment ont-ils pu arriver si vite, merde !" tonna Harry. Son regard se porta sur notre porte menant au couloir. "Je dois prévenir le Siège. Les hommes faisant la ronde doivent déjà être abattus." Il tira ses mèches, tournant en rond comme un lion en cage avant de se tourner face à moi. "Écoute, descend au sous-sol, il y a une trappe où tu pourras te cacher. Elle..."

"Non, c'est trop tard." le coupai-je. "On a pas le choix, il faut descendre, Harry. Ils ont déjà dû couper les lignes téléphoniques, les portes sont sûrement bloquées. On est piégés."

"Tu as ton portable ?"

J'acquiesçai. Au même moment, un bruit m'indiqua que quelqu'un venait de défoncer la porte d'entrée. Mes tremblements s'intensifièrent mais le regard calme de Harry réussit à m'apaiser.

"Je vais descendre pour tenter de gagner du temps, O.K., bébé ? Il y a un bouton de secours dans mon bureau, en bas. Je vais essayer de l'atteindre pour prévenir le Siège mais Zayn doit déjà savoir ce que j'envisage de faire. Donc, toi, tu vas te cacher dans la salle de bain et appeler aussi le Siège, c'est compris ? Il faut que tu les appelles, d'accord ? C'est notre seule chance de ne pas crever."

Je hochai successivement la tête, le cœur battant. Ma respiration ne voulait plus ralentir, j'avais l'impression de manquer d'air. Tout ce que j'avais imaginé était sur le point de se produire. Ce n'était pas possible, pas possible...

"Fais attention à toi, O.K. ?" chuchotai-je en prenant ses joues entre mes mains.

Il acquiesça et je posai mes lèvres sur les siennes. Il me répondit farouchement avant de me souffler un Je T'aime à peine audible et quitta la pièce en courant. Je pouvais entendre ses pas claquer contre les marches d'escalier.

D'un pas tremblant, j'entrai dans salle de bain et m'enfermai à double tours. Je m'enfonçai dans un coin près de la douche, dans l'ombre où je serais difficilement reconnaissable. Je sortis mon portable. Mes doigts ne m'appartenaient plus tant ils tremblotaient. J'étais tellement stressée que je crus, pendant un instant, m'évanouir. Heureusement, je réussis à trouver le numéro du Siège dans mon répertoire. Ne me demandez pas pourquoi il y était. Harry avait le don pour fouiner dans mes affaires et faire des trucs dont j'ignorais l'existence. Pour une fois, cette précaution se trouvait être utile. La respiration toujours aussi fracassante, j'appuyai sur le numéro et attendis qu'il se compose... Le temps me parut soudain plus long.

"Aller, aller... Merde.." chuchotai-je.

Il n'y avait plus aucun bruit en bas, ce qui m'inquiétait davantage. Dans le monde de Harry, on avait plus tendance à voir des menaces partout. Même le silence pouvait être suspect. Le répondeur me sortit de mes pensées. Ils ne répondaient pas ? Merde, comment était-ce possible ? Les hommes de Harry étaient normalement censés être sur le qui-vive ! Nom de Dieu. Étions-nous vraiment fichu à ce point ? Allions-nous réellement mourir cette nuit ? Je me résolus à laisser un message, même si quelque chose me chuchotait que Zayn avait également un rapport avec ça. Après tout, il était tout à fait capable de neutraliser tous les appels entrant et sortant grâce à un hacker comme Louis. Des pas retentirent alors dans les escaliers, des coups brusques frappant les marches. Ce n'était pas Harry. Dans la panique la plus totale, je décidai d'envoyer un dernier SMS de désespoir, un dernier appel à l'aide que je n'aurais jamais cru envoyer de ma vie. Mes doigts survolèrent les touches. Le stress me fit presque monter les larmes aux yeux. Je ne pleurais pas pour ma vie, mais pour celle de Harry. Je trouvais cela infâme de nous faire enfin accéder au bonheur pour nous le reprendre ensuite. C'était sadique, immonde, infâme. J'entendis soudain la porte de la chambre s'ouvrir lentement puis de violents coups se mirent à tambouriner la porte de la salle de bain. Je me recroquevillai davantage dans mon coin, claquant de mes doigts les dernières lignes de mon message, suintant de peur.

J'eus à peine le temps de ranger mon portable dans ma poche que la porte s'ouvrit dans un fracas et qu'une main s'enroula autour de mon poignet. Je sursautai et une autre main se plaqua contre ma bouche. Devant mes yeux, un Serpent me sourit, ses yeux noirs comme l'encre se moquèrent presque de moi.

"Ah te voilà, jolie cœur. Tu savais pas que c'était malpoli de faire attendre son prince charmant ? Tu vas voir, Zayn te réserve une magique petite surprise."

******

En descendant les escaliers, je me suis surprise à grelotter dans mon pyjama, preuve que je n'étais pas du tout sereine. Comment pourrais-je l'être ? Merde, Zayn venait de nous piéger ! Nous n'avions rien contre eux, même Harry était désemparé. Personne n'aurait pu croire qu'ils puissent faire un trajet, élaborer un foutu plan, et se déplacer en si grand nombre avec une préparation minutieuse des troupes en si peu de temps. C'était impensable !

Malgré mes frissons paralysants, je demeurai inébranlable. La main du Serpent enserrait mon avant-bras tandis que nous traversions  le grand salon jusqu'à la porte d'entrée. Son autre main était pressée contre ma bouche et m'empêchait de dire un mot. Mon cœur battait la chamade. L'horrible Serpent réduisit petit à petit sa cadence et bientôt, je ne réussis plus à discerner le bruit de ses pas craquer contre le plancher. Les yeux soudainement écarquillés, je me rendis compte qu'il n'y avait plus personne dans la pièce de vie. Moi qui était pourtant certaine d'avoir entendu des bruits, voilà que la pièce était plongé dans un noir et silence complet. Je vis alors Harry dans un coin de la pièce, embaumé par les ténèbres et reclus derrière un meuble. Mon cœur s'affola. Le souffle du Serpent m'arrivait à l'oreille et j'aurais juré sentir son sourire contre celle-ci. Ils étaient en train de piéger Harry, celui-ci ne se doutait même pas que nous l'espionnions.

"Fais un seul mouvement et je te tords le cou." me susurra-t-il.

Malgré tout, si j'avais pu, j'aurais prévenu le bouclé du danger mais la main de l'homme me permettait à peine de respirer. Harry tenait un simple fusil, je me demandais s'il avait réussi à prévenir le Siège mais en doutais fort vu son expression torturée. Il semblait chercher quelqu'un des yeux. Soudain, un homme que je reconnus comme l'un de ses propres hommes accourut vers lui, ne se préoccupant même pas du bruit qu'il faisait. Il était jeune, de petit carrure et complètement apeuré. C'était le garçon qui nous avait appris la présence de Gemma sur le territoire. Ce même jeune garçon terrorisé face au grand Harry Styles qui se trouvait désormais être un homme de main. Comment se faisait-il qu'il soit toujours en vie alors qu'il était de loin le moins expérimenté ?

"C-Chef ! Miller et Fudge ! Malik est là. Ils... Ils ont été t-tué. Des centaines d'h-homm..."

Une détonation tonna dans toute la pièce, la maison trembla de tout son soul puis je vis le petit corps tremblant du garçon s'effondrer au sol. Harry recula et brandit son arme dans toutes les directions. Mes yeux restèrent bloquèrent sur le corps malingre de l'enfant. Je n'avais esquissé aucun mouvement ni aucun bruit mais mon moi intérieur hurlait d'horreur. La situation me dépassait.

Je me laissai trainée par le Serpent à mes côtés. Nous fûmes bientôt postés en plein milieu de la pièce, face aux fenêtres. Des moteurs semblables à ceux que j'avais précédemment entendus dans la chambre se mirent à rugir de nouveau. La lumière des phares m'éblouit d'un coup net et me fit plisser des yeux. Cette lumière n'avait rien de réconfortant, au contraire, j'aurais voulu m'enterrer dans un trou. Une fois accoutumée à cet éclairage, je vis d'énormes 4x4, plantés au beau milieu de l'entrée. Une bonne dizaine. Ils étaient immensément grands et destructeurs. Les roues devaient  m'arriver au ventre. La carrosserie d'un argent éclatante étaient hérissée de minuscules piques brillants. L'ombre des véhicules se projetait contre le sol terreux, dévoilant des bourrasques de sables grâce aux moteurs qui tournaient à plein régime. Je déglutis, me sentant soudain minuscule. Les 4x4 se mirent alors à rouler autour de la propriété, sûrement afin de nous faire comprendre que nous étions encerclés et désormais fichus. Jamais je n'aurais cru possible une telle chose. Comment ces voitures avaient pu être en possession de Malik si rapidement ?

Je me tournai vers Harry qui fixait lui aussi le spectacle, la bouche entrouverte. Sentant mon regard, il rencontra mes yeux et faillit lâcher son fusil.

"Lâche-là !" hurla-t-il.

Il s'approcha comme un dégénéré de nous, cependant, le Serpent sortit un putain de flingue énorme qui ne pouvait réaliser avec l'arme de Harry.

"Je te conseille de rester tranquille, Styles. Zayn est impatient de te voir donc tu vas me faire le plaisir de sortir de cette baraque. Ta jolie princesse et moi allons gentiment te suivre et tu pourras peut-être la retrouver."

Je ne pouvais pas voir l'homme mais le sourire dans sa voix était facilement reconnaissable. Harry n'esquissa malheureusement aucun mouvement, fixant froidement le Serpent qui me tenait le bras. Une dizaine d'autres hommes apparurent sous nos yeux, quittant leur cachette et souriant méchamment à Harry. Je lui fis des yeux suppliants pour qu'il obtempère. Nous n'étions pas en mesure d'avoir le choix. Harry ne pouvait pas se permettre de transgresser les règles, qui sait de quoi étaient capables ces malades. Il était encore trop tôt pour mourir.

Après une longue minute à nous regarder, il finit par passer le seuil. Ses yeux ne quittèrent jamais les miens, s'assurant sûrement que je ne sois pas blessée. Lorsque je sortis à mon tour, je découvris un nombre incalculable d'hommes armés, effrayants, tatoués d'un Serpent sur une partie quelconque de leur corps. Nom de Dieu. Harry tremblait des pieds à la tête. Il se sentait berné, tout comme moi. À vrai dire, je pensais que, pour une fois, nous aurions eu le contrôle de la situation avec Gemma comme appât mais il se trouve que cela n'arrivera jamais. Nous étions destinés a être les souris et eux les chats. Harry avait eu tord d'être aussi confiant, nous aurions dû aller au Siège, comme je l'avais proposé. Nous aurions dû nous mettre en sécurité, armés et entourés. Maintenant, nous risquions l'échafaud.

La fumée virevoltait autour de nous, je ne voyais plus rien à quelques mètres. Les voitures baignaient dans le noir, malgré leurs phares qui projetaient de puissants rayons de lumière. Une silhouette se détacha soudain de l'immobilité du paysage. Un grand homme, percé et tatoué, habillé simplement mais terriblement effrayant apparut. Des applaudissements me parvinrent, un peu hachés et désagréables, qui tendirent bientôt à se rapprocher de nous. Zayn Malik arriva enfin et je fus presque hébétée de le voir après tout ce temps. Il n'avait pas vraiment changé. Son expression faciale était la même qui nous avait quittée avant que la maison s'effondre. Sadique et satisfaite. Ses paumes se claquaient toujours l'une contre l'autre, lentement, nous étouffant Harry et moi. Il rit en nous regardant à tour de rôle.

"Eh bien, les amoureux... Décidément, vous n'êtes pas drôles... C'était beaucoup trop simple de vous piéger." Il nous fixa moqueusement, comme s'il attendait de nous une réponse. Harry se fit un plaisir de rester silencieux, contenant sa rage au fond de lui. Des Serpents s'étaient d'ailleurs rapprochés de lui afin d'empêcher une fuite ou une quelconque attaque. Quant à moi, je ne pouvais toujours pas piper mot. Le regard que me portait Zayn me replongeait dans de mauvais souvenirs, des souvenirs qui me firent trembler.

"Amène-là près de moi." ordonna-t-il à l'homme qui me maintenait toujours en place. "Alors, poupée. Ne me dis pas que tu es triste de me revoir ?"

En me rendant compte de mon accoutrement et de ma soudaine vulnérabilité, je sentis le stress affluer en moi. Je portais un simple T-Shirt large et un short de nuit. Mon ventre était clairement visible lorsque je bougeais. Impossible de cacher quoique ce soit. La lumière aveuglante des phares ne m'était d'aucune aide. Ma grossesse risquait d'être très vite découverte.

Harry rugit lorsque les mains de Zayn m'attrapèrent la taille. Ma bouche fut aussitôt libérée mais je me concentrait plutôt sur mon bouclé qui se déchainait contre les trois hommes qui l'entouraient. "Ne le touche pas ! Elle ne vous appartient pas, elle est à moi !" s'écria-t-il.

Malik sourit plus grandement. Un ricanement lui échappa et devant les yeux fous du meurtrier, il se fit un plaisir de me caresser les cheveux comme un animal.

Mon regard se posa sur autre forme floue de plus en plus discernable à travers la fumée sablonneuse. La personne boitillait, marchait anormalement lentement. Quelques secondes plus tard, Heeton apparut à son tour, un mouchoir à la main. À une époque, cet homme était ce qu'on aurait pu le plus comparé à un roi. Il avait tout : l'argent, le pouvoir, des hommes à sa suite et le respect. Heeton Snake avait été l'un des plus effrayants meurtriers d'Amérique de l'Est. Il avait à son actif trois putains de villes. Mais, désormais, je ne voyais en lui qu'un vieillard croupissant. Quelques mois plus tôt, Zayn Malik fut découvert comme son fils adoptif, faute de pouvoir avoir un enfant. Zayn espérait fortement hérité de lui, s'appropriant sa réputation et ses victoires mais il se trouve que.... celui-ci n'a pas vraiment été à la hauteur de ses espérances. Jusque-là, Malik enchaînait les défaites et ne devait que ses maigres succès à son père et à ses hommes. Il n'en restait pas moins dangereux. Pourtant, j'espérais que cette famille s'éteigne avec son géniteur. Heeton n'était plus en état de régner, sa santé se fragilisait à vue d'œil.

"Où est-elle ?" La voix faible du vieillard inonda mes oreilles. Ses yeux parcoururent la petite assemblée mais cela n'eut pas l'air de le ravir pour autant.

Harry, lui, se départit bien vite de sa crainte et afficha un sourire joyeusement sadique. "Dans un endroit où vous ne pourrez jamais la trouver."

Je voulus aussitôt me taper la tête contre une table. Il bluffait complètement. Quel idiot ! Gemma était simplement enfermée dans la cave au sous-sol. Ce n'était qu'une question de temps avant qu'ils ne la retrouvent.

Heeton ordonna à ses hommes d'entrer dans le manoir d'un seul mouvement de la main. Puis, il se mit à tousser, sa main armée du mouchoir se porta à sa bouche et je fus mortifiée en voyant le tissu imprégné de sang. Je repensai brusquement à cette discussion que j'avais entendu dans les cuisines de son manoir, à Amityville. Je m'étais cachée derrière un rideau alors qu'un jeune homme expliquait certaines consignes sur un traitement. Un traitement destiné à Heeton. Il était donc véritablement malade. Au contraire de ce que je pensais, cela n'avait rien de naturel. Un sourire fleurit sur mon visage à cette pensée. Je voyais désormais ce mouchoir blanc comme un futur linceul funéraire et immaculé... Finalement, la chance nous guettait peut-être encore...

Revenant à la réalité, je vis Malik s'approcher davantage de moi. Son sourire n'avait pas perdu de sa splendeur. Cette force qui se dégageait de lui contrastait tellement avec la fragilité de Heeton... Et, je mettrais ma main à couper que le vieux ne possédait  plus aucun contrôle sur son fils. Zayn devait sûrement profiter de sa faiblesse pour faire ce dont il lui plaisait. D'où sa présence ici.

D'un signe de la main, Zayn ordonna à ses hommes de stabiliser Harry. Celui-ci continua malgré tout de crier de ne pas me toucher. Malheureusement, personne ne l'écoutait. Zayn était d'ailleurs le premier à l'ignorer en attrapant mon menton. Mes yeux n'hésitèrent pas à le défier de plein fouet malgré ma peur. J'avais un plan dans ma tête, tout ce que je voyais était la vengeance que je lui réservais. Les souvenirs qui me hantaient m'aidaient à rester saine d'esprit. Je revoyais sans grand mal la façon dont il s'était servi de moi pour tuer Harry de l'intérieur, je repensais à mon corps impuissant face à sa force. Dans mes veines coulaient encore cette adrénaline que j'aimais tant autrefois, celle qui m'avait poussée à me rebeller contre Harry, à ne pas lâcher prise, à ne jamais abandonner mes valeurs et mes idéaux... J'avais appris à la maîtriser en présence de Harry. Mais Zayn n'était pas Harry. Et, il allait payer pour ses actes.

"Alors, poupée... Moi qui te croyais morte, ce fut une grande surprise de te savoir encore parmi nous. Tu es vraiment coriace." dit-il de son ton habituellement mielleux, laissant glisser ses yeux sur mon ventre. La surprise se lut aussitôt sur son visage, j'en fus moi-même perturbée. "Ho ! Ça alors !"

Il se recula, surpris et fixant toujours mon ventre. "Un bébé ! Quelle agréable nouvelle..." Son ton malsain me fit voir rouge. Sans que je ne puisse m'y attendre, il posa brutalement sa grande paume sur la petit bosse. "Garçon ou fille ?"

"Ta mère, connard."

Du coin de l'œil, j'observai Harry qui ne cessait de se débattre. Ses yeux étaient rivés sur la main de Zayn qui enserrait mon ventre. Mon attention se détourna de lui lorsque les doigts du brun pincèrent ma peau épaisse. Un gémissement s'évanouit entre mes lèvres et par réflexe, mon genou se leva avec hargne, entrant alors en contact avec ses parties intimes. Zayn grogna puis saisit une touffe de mes cheveux.

"Vous avez un putain de problème avec ça, toi et cet enculé."

"On fait juste en sorte de te prouver que tu manques de couille naturellement, rien de plus." ricanai-je, malgré la brûlure difficilement supportable dans mon cuir chevelu.

"Dans quelques instants, tu rigolerais moins, poupée. Tu ne riras même plus du tout."

À ses mots, les hommes ainsi que Heeton revinrent avec Gemma emmaillotée dans une couverture, pleurant des larmes de crocodile. Elle était collée à son mari qui peinait vraiment à avancer. Je me surpris à éprouver une grande haine envers elle. Maintenant que le passé du bouclé m'avait été révélé, je n'arrivais pas à comprendre comment elle avait pu abandonner son frère pour une vie de richesse corruptrice et de Viagra. C'était dégoûtant.

"Je veux qu'ils meurent, chéri. Surtout elle !" l'entendis-je s'égosiller. "Cette garce, si tu savais... Elle m'a frappée ! Elle le mérite !"

Lorsque ses yeux croisèrent les miens, elle se tut. Son regard presque apeuré se détourna et elle chouina contre Heeton, masquant son rictus satisfait. Comment quelqu'un pouvait croire à cette comédie ? Malheureusement pour Gemma, sa vengeance n'eut pas le temps de se mettre à profit que Zayn me tirait déjà par le bras. "Maintenant que tout le monde est là, allons-y. Cette maison me donne la migraine."

La réalité me rattrapa rapidement. Si Zayn avait hâte de s'en aller, que nous attendait-il ?

"Où nous amenez-vous, putain ? Répondez-moi, sale enfoirés !" hurla Harry alors que des Serpents nous prirent par le bras.

Zayn se mit à rire comme un fou furieux. Mes yeux s'agrandirent en le voyant complètement timbré. Ses hommes de main me tirèrent, ainsi que Harry, vers une camionnette que je n'avais pas vu jusque-là. Quand les portes s'ouvrirent et qu'on me jeta dedans, je crus mourir de peur. L'endroit était si sombre, si sale, si froid... C'était réellement la fin.

Harry fut déplacé à mes côtés. On nous attacha les poignets avec une corde reliée au sol du fourgon. Ma respiration était brusque. Je paniquais complètement. Mon souffle était brûlant. Putain de merde.

Malik se posta soudain devant les portes. "Tu veux savoir où nous vous emmenons, Styles ? Veux-tu vraiment le savoir ? Parce que sache une chose, cet endroit sera le dernier que tu verras de toute ta putain de vie."

Son rire me fit sursauter, suivi d'autres terrifiants. Lorsque les portes du fourgon se fermèrent dans un bruit d'abattement, ma vue se noircit dans l'immédiat et la panique me gagna. Nous entendions à peine leur voix grave et consumée par le triomphe un peu trop tôt vite acquis. Malgré que mon corps fût rempli de frissons, je tentais de garder espoir. Il n'y avait pas de raison que nous échouâmes. J'avais ce plan qui nous sauverait in extremis.

J'avais toujours eu peur du noir et c'était dans ce genre de situation où les ténèbres t'encerclaient qu'elle t'agressait de toutes parts.

"Harry ?" Ma voix n'était qu'un chuchotis, comme si je craignais que Zayn nous entende.

Nos mains étaient enroulées de cordes rêches qui irritaient la chaire et j'étais clouée au sol à cause d'elles, retenues par un anneau de fer dans le plancher. Je sentais la respiration du meurtrier pas loin. Il tira fortement sur le bois de fortune servant de sol au fourgon.

"Je suis là, babe." Sa voix venait de ma droite et, instinctivement, je me déplaçai au maximum dans cette direction avec l'espoir de le toucher. Heureusement, le crétin qui m'avait attachée n'avait pas su serrer correctement le nœud et je disposais d'assez d'espace pour tendre ma main. Je tendis mon bras vers lui et trouvai ce qui semblait être son épaule. Je descendis rapidement à la recherche de sa main et finis par la trouver. Le cœur battant, je nouai mes doigts aux siens et les serrai.

"Je vais nous sortir de là, mon amour. Il ne t'arrivera rien", dit-il après un instant de silence et exerça une forte pression sur mes doigts.

"Il veut nous flinguer la cervelle, Harry. Comment veux-tu qu'il ne nous arrive rien, putain ?" dis-je à la fois désespérée et énervée de la tournure qu'avaient pris les évènements. Nous avions été si bêtes. C'était tellement logique que Zayn eut préféré miser sur l'effet de surprise au lieu de suivre les règles idiotes d'Harry. À l'instant où le bouclé avait tout déballé sur ce qui le chagrinait, le mauvais pressentiment que j'avais ressenti hier soir s'était admirablement envolé.

Même si j'avais un plan, je ne pouvais pas m'empêcher de lui montrer ma panique, car rien n'était sûr. Je jouais avec le feu et soit cela fonctionnait comme je le souhaitais, soit nous mourrions tous les deux... Je préférais être pessimiste que croire à une possibilité défectueuse qui ne se produirait jamais. Devant cette vision aussi dramatique des choses, je m'affaissai contre la paroi derrière moi.

Tandis que je sentais le moteur ronronner sous mes pieds, Harry soupira. "Je suis désolé."

Je tournai la tête vers lui bien que je ne voyais rien à part une noirceur terrifiante.

"Pourquoi ?"

"J'aurais dû avoir le contrôle cette fois-ci, j'aurais dû réussir à avoir l'avantage, mais je n'ai pas pu. Tout ça, c'est de ma putain de faute."

"Non, c'est de notre faute. Moi aussi je suis désolée, j'aurais dû comprendre."

À l'unisson, nous contractâmes nos doigts. La chaleur qu'il dégageait me réchauffa le cœur. Je pouvais discerner toutes les imperfections de sa peau calleuse et légèrement moite. C'était une chose qui s'accrochait à mon quotidien et cela eut le don de me calmer.

C'était peut-être notre dernier instant ensemble, le dernier regard aveugle que nous échangerions, le dernier contact qui nous lierait. Inconsciemment, je savourais les sensations que me procuraient ses doigts caressant les miens. Si mon plan me faisait fausse route, si Zayn décidait d'accélérer les choses, alors... tout s'achèverait bientôt.

Cramponnée à la main du meurtrier, je sursautai lorsque le fourgon fit une violente embardée vers la gauche et que le moteur mit fin à son ronron incessant. Nos doigts se crispèrent et j'eus l'impression qu'Harry refuserait de me lâcher quoiqu'il en coûte. Soudain, des pas lourds firent leur apparition et mon corps se tendit. Bientôt, les portes s'ouvrirent. Le visage de l'homme brun aux traits vengeurs apparut autour d'un halo de lumière angélique, éclairé par les phares d'un autre fourgon à notre suite, et je priais de tout mon cœur que le miracle se produise, aussi inattendu soit-il.

Lorsque les portes se rouvrirent, ce ne fut pas Zayn qui nous escorta mais simplement l'un de ses disciples. Devant mes yeux trônait un entrepôt. Un bâtiment complètement décrépit et grisâtre qui me fila automatiquement les jetons. Il était plutôt bas de plafond à ce que je pouvais voir de l'extérieur. Les vitres étaient brisées et des déchets appartenant sûrement à des squatteurs jonchés le sol. À cause de la nuit, je ne discerner que peu de choses mais cela suffit à me faire comprendre que ma mort était proche. Nous étions loin, très loin de Londres, perdus dans la forêt, là où personne ne pourra nous sauver. Zayn avait donc décidé de profiter de son moment de gloire seul, loin des médias. Ce sadique était décidément complètement pervers.

En entrant dans l'entrepôt, nous fûmes accueillis par Zayn, Heeton, Gemma et tous les autres. Deux chaises nous attendaient au centre de la pièce lugubre. Il n'y avait encore que les phares pour nous éclairer. La blonde jubilait sèchement aux côtés de Snake tandis que nous nous retrouvâmes attachés et cloués à notre chaise. Zayn se positionna en premier plan, un simple pistolet à la main.

"Nous y sommes enfin ! Comme c'est excitant ! Je suis vraiment déçu que le manoir n'est pas causé votre perte en s'effondrant... C'était, en tout cas, très amusant à regarder de loin." rit Zayn.

Harry cracha à ses pieds. Lui aussi semblait se remémorer notre sortie éprouvante de ce manoir. Bien que je n'en avais que très peu de souvenirs de mon côté, j'imagine que ne pas me voir derrière lui eusse été un choc.

"Tu as quelque chose à dire, Styles ? Un conseil : tu le devrais... avant que je ne vous fusille. Je suis gentil, vous mourrez ensemble malgré tout. Et vous savez quoi ? Tu es encore plus chanceux, j'ai envie de jouer cette nuit !"

"Si tu me tues, tu le payeras très cher." siffla Harry.

"Et comment ?" Zayn éclata de rire en jouant avec son arme. "Tes petits moutons vont tenter de me tuer ? C'est ça que tu veux dire ? Cela m'étonnerait fortement puisque sans leur misérable chef, ils sont perdus. Puis, qui te succèdera ? Tes toutous ? Ce sera un funeste fiasco."

Le bouclé serra les dents, tirant sur ses liens. Ses yeux portaient toute la haine qu'il ressentait à l'égard de son bourreau.

"J'imagine que ton enfant aurait pu remplir cette tâche mais malheureusement, sa fin est tout aussi proche que la vôtre." continua Malik, le regard faussement tendre et peiné.

"Ne parle pas d'elle !" arguai-je violemment.

"Alors, c'est une fille ? Espérons qu'elle n'hérite pas de ta douceur, poupée... Ho mais que dis-je ! Elle n'existera bientôt plus de toute façon !" Son rire éclata de nouveau et je crus pendant une seconde que j'allais le tuer rien qu'avec mon regard. Être aussi impuissante était la sensation la plus frustrante et horrible du monde. Je rêvais de l'étriper et de lui faire manger ses dents.

Zayn se mit à faire des allées et retours autour de nous, regardant avec curiosité son pistolet, déblatérant ses pensées :

"Vous savez... J'ai compris que ça ne servait à rien de ruminer une vengeance lorsque l'on peut compter sur l'effet de surprise. Vous voilà à ma merci sans que je n'ai eu à chercher un stupide plan fastidieux et compliqué pour rien. Le pire, c'est qu'il a parfaitement marché. Même pas une misérable faille !"

"Qui te dit qu'il n'y a pas de faille ?" demandai-je froidement.

"Et qui te dit qu'il y en aura une, poupée ?" rétorqua-t-il joyeusement. "Vous êtes faits comme des rats. Personne ne sait où vous êtes. D'ailleurs, c'est une sensation presque jouissante d'imaginer votre sang couler mutuellement grâce à une simple pression de mon doigt alors que vous n'êtes entourés que par une putain de solitude. Vous êtes un peu comme mon cadeau de Noël en avance, qu'en dîtes-vous ?"

"Tu vas le payer." murmura Harry d'une voix atrocement grave qui fit dresser tous mes poils. Lui aussi commençait à se faire à l'idée que nous mourrons cette nuit.

"Je n'en suis pas si sûr." sourit Zayn. "C'est plutôt assez excitant pour l'instant. Surtout que je n'ai encore jamais tué de femme en cloque. Imagine la douleur de sentir une vie en toi alors que tu dépéris en étant complètement impuissante. Je suppose que ce petit être meurt seul quelques temps plus tard puisqu'il ne reçoit plus d'oxygène... (Il se tourna vers moi.) Malheureusement, c'est qu'il va bientôt t'arriver, poupée. À toi et à elle."

Ma lèvre se mit à trembler. Des spasmes colériques affluèrent en moi par milliers. Comment osait-il dire ça ? Je ne pouvais pas m'empêcher d'imaginer une telle chose se produire. Zoey continuerait de vivre quelques minutes alors que moi, je serais déjà morte. Elle agoniserait puis... mourrait.

"Je vais te tuer, sale enculé..." craquai-je en étouffant un sanglot comparable à un rugissement méprisant. "Tu n'as pas le droit de dire ça. Elle ne mourra pas p-parce que j-je vais te tu-tuer !"

Zayn retroussa davantage ses lèvres. Ma voix chevrotante semblait beaucoup l'amuser. Il se mit à genoux devant moi en posant délicatement sa main sur ma joue humide. "Economise ta salive, chérie. Que dirais-tu d'être la première à commencer mon jeu ? Cela donnera un petit avant-goût à Styles de ce qui l'attend."

"Non !" s'écria Harry, soudain paniqué. Il tira de nouveau sur ses liens. Quelques gouttes de sang suintaient les cordes alors que sa peau s'égratignait. Le voir ainsi me rappela cette scène où j'ai failli être violé devant lui. J'étais certaine que c'était d'ailleurs le but de Zayn. Cependant, aujourd'hui, je ne risquais pas de simples attouchements mais une mort directe. Là, il n'y avait plus aucun espoir. Les flics étaient bien loin. Zayn n'avait même pas besoin de me toucher pour me blesser. Une seule balle suffirait à nous tuer toutes les deux.

Et dire que j'aimais enfin Harry ! Pendant des mois, je n'avais souhaité que sa putain de mort, désormais, je suppliais n'importe quel foutu de Dieu de le garder en vie. Le destin avait-il méticuleusement choisi une fin aussi atroce pour nous deux ? Comment avions-nous fait pour en arriver là, merde !

"Vas-y, tue-moi, Malik." le provoquai-je avec un sourire aigre. "Ça te démange depuis des mois, n'est-ce pas ? Depuis le moment où je t'ai tiré dessus, depuis que tu t'es fait niquer les couilles... C'est triste de voir à quel point certaines personnes n'ont aucun but dans la vie à part l'esprit de vengeance."

"Oh, poupée, toujours aussi intrépide ?" dit-il, légèrement hébétée de me voir aussi confiante alors que je risquais le pilori. "Le fait de tuer n'est pas seulement par vengeance mais aussi par simple satisfaction... Styles comprend ce que je veux dire. C'est tout simplement exquis."

"Tu ne sais pas de quoi tu parles." rétorquai-je, les dents serrées.

"Oh si je vois très bien et tu vas pouvoir le constater très bientôt." Il leva le canon de son arme vers moi, un frisson me parcourut. Une déferlante d'anxiété se déversa dans mes veine. Le gong résonna violemment dans mon esprit et je voulus soudain hurler toute ma frustration.

Harry me regardait avec incompréhension. Il se demandait sûrement pourquoi j'avais dit ça alors que tuer n'avait, au contraire, aucun sens pour moi. Peut-être n'avait-il pas compris pourquoi je cherchais à gagner du temps et c'était normal après tout. Il était sûrement trop tard, nul ne viendra nous sauver. Et, pourtant. Je n'attendais qu'une seule personne.

Et, il s'agissait de Liam Payne en chair et en os.









oooooooooOOooooooooo

Voici le chapitre 23 !

ENFIN. Vous avez le droit de me tuer ! Je suis désolée de ces semaines sans nouvelle. J'ai eu des jours assez chargés, d'autres où j'ai privilégié Heading for Danger ou encore, juste des jours où je n'étais pas motivée. MAIS, le chapitre est enfin là et j'espère qu'il vous aura plu !

Pour me faire pardonner, voici presque 6 000 mots riches en action et bouleversements !

PITIÉ, DITES-MOI QUE VOUS AVEZ RECONNU LE PROLOGUE.

En média : Rolling In The Deep. Encore, je sais. Mais, elle allait beaucoup trop bien avec la fin.

Comment vont s'en sortir Harry et Ash ? Vous attendiez-vous à Liam en guise de super-héros ? Viendra-t-il réellement à leur recousse ?

La fin de l'histoire approche malheureusement ! J'ai du mal à y croire...

N'hésitez pas à me balancer vos hypothèses concernant la suite, la fin. Je suis certaine de vous surprendre pour la toute fin de l'histoire... Mon moi sadique s'est éclaté en écrivant mes brouillons. Et je suis certaine que cela va vous plaire... ou pas.

Rendez-vous au prochain chapitre ! Je vous aime du fond du cœur

-LISE-

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