Je me précipitais sur la perle, m'arrêtant devant ce bureau qui possédait des marques et des coupures.

La perle était là, posé sous ce qui semblait être un morceau de papier plié. Elle brillait de mille feux, au point de dégager une lueur d'or.

Ça donnait chaud sur mes joues.

Néanmoins, j'eu un instant d'hésitation à la prendre. Par peur de me brûler à la chaleur ou...

La peur de retrouver un souvenir.

Je savais que c'était le but, mais j'étais très anxieuse. Je ne savais pas ce qu'il allait ce passer.

Je finis par soupirer, approchant doucement ma main droite de la peur. La chaleur se posa sur ma paume...

Et dès que je la touche...

Un flash soudain traversa mes yeux, m'aveuglant pendant à peine une seconde.

Puis, quelque chose apparu sur le flash blanc. Un lieu... Une scène.

C'était... Un pont. Le pont était à peine éclairé par un lampadaire à ampoule jaune... C'était comme si j'étais juste au dessus du pont, flottant dans les airs, mais je ne pouvais pas bouger un doigt.

Le ciel était nuit noir... Il pleuvait. J'entendais la pluie en même temps que les voitures qui passaient sur la route...

Et une personne marchait sur le trottoir du pont. Elle était... De dos.

Elle s'approchait du centre.

Puis... Elle s'arrêta, et se tourna vers le bord.

Elle retire ses chaussures, qu'elle pose sur le trottoir... Et se place sur la barrière de sécurité. A ce moment, plus aucune voiture ne passait, même si j'entendais encore le bruit.

La voilà au dessus. Levant délicatement ses bras pour former un "T".

A ce moment, la scène devenait... Rouge. Des battements de cœurs s'entendaient, et au fil des secondes, de plus en plus fort.

Si fort que ça me fit mal aux oreilles. Et le rouge devenait de plus en plus vif.

Jusqu'à au moment où le battement s'arrêtait soudainement, la personne fit un saut de l'ange.

Tombant du pont.

Et la personne...

C'était moi.

...

"Aaaaaaaah !"

Je poussais un cri automatique dès la seconde où je "sortais" de ce souvenir, revenant à moi-même devant ce même bureau.

Ma respiration fut si forte que j'avais l'impression d'avoir fait de l'apnée pendant plusieurs minutes. C'était une sensation atroce.

J'en posais ma main au niveau où était mes poumons. De là, après être calmée, je réalisais enfin que la perle avait disparue sous les yeux, exactement comme celle donné par le guide.

"Je... Je me suis suicidée en sautant d'un pont. Ah ! Je m'en rappelle même de la date ! Le 30 Novembre 2015..." étaient mes paroles.

Je me tournais, plongée dans mes pensés.

"Mais... Je ne me rappelle pas pourquoi j'ai voulu en finir... C'est perturbant..."

J'avais beau me creuser les méninges, mais rien à faire. Je n'arrivais pas à me souvenir du moindre détail en plus.

Je soupirais, tournant à nouveau vers le bureau en marmonnant :

"Bon, je ne perd pas espoir... J'ai encore 9 perles à trouver. Je devrais me dépêcher, le temps est compté."

...

"Hm ?"

Ce n'est qu'au dernier moment où le papier plié où était posé la perle m'intriguait. Je la ramassais, et la déplie pour voir son contenu.

Je me rendis compte au déchirement et aux symboles rond que c'était l'autre partie du papier que j'avais déjà ramassé. Je sortis d'ailleurs mon papier, je le dépliais avant de le poser sur le bureau à coté du nouveau.

Et en effet, ça formait un seul et unique papier.

Sur le premier, il y avait déjà quatre cercles. Mais avec le second, il y en avait deux de plus, également en horizontal.

"Noir, blanc, noir, blanc... Blanc, noir... Qu'est-ce que ça veut dire ?"

J'avais toujours le doute que c'était un code... Peut-être pour la porte qui se trouvait derrière le bureau d'accueil ?

Ou non...

Après avoir rangé ces papiers dans ma poche, je me retournais et je m'apprêtais à m'éloigner du bureau quand...

*GONG.....*

"Huh ?"

Un son de cloche surgit de nul part, tel un écho soudain...

C'était exactement le même coup de cloche que quand j'étais dans le néant. Je comprenais rapidement qu'une heure était passé.

"Ça fait déjà une heure ? Mon premier coup de cloche... Déjà ? J'ai encore 11 heures devant moi... Je devrais me dépêcher, on ne sait jamais !"

Je me dépêchais alors à traverser le couloir. Pendant ma marche je me rappelais des mots du guide...

"Une heure égal un mois dans le monde des vivants... Mon dieu..."

C'est alors qu'après avoir tourné plusieurs fois je tombais sur une nouvelle porte, teinté de noir. Elle était à ma gauche, contre le mur, environ à la moitié du couloir entre le bureau et la sortie. Je me demandais comment j'avais pu la louper, alors qu'elle était proche d'une des sources de lumières.

Curieuse, je posais ma main sur la porte et je l'ouvris sans difficulté.

J'entrais dans une toute petite pièce en format carré. Les murs et le sol était associé au couloir.

Mais le plus intéressant, ou le plus curieux, était que l'ampoule de la pièce éclairait quatre leviers accrochés au mur, juste en face de moi.

Je m'en approchais en me demandant :

"A quoi ça sert ?"

Les leviers étaient tous similaires : gris et tous vers le centre.

Un détail plus intéressant attira mon intention. Sur le mur, il y avait des ronds noirs au dessus de chaque leviers et des ronds blanc en dessous de chaque également. A ce moment, je compris clairement que le "code" que j'avais sur moi était pour ces leviers.

 Je sortis mes papier et je regardais leurs contenus rapidement.

 Noir, blanc, noir, blanc, blanc, noir.

Je levais le premier levier vers le haut, puis je baissais vers le bas le second, je levais le troisième  et j'abaissais le quatrième.

Mais il y avait un problème. Il n'y avait que quatre leviers pour un code de six... De plus, rien ne se passait.

Alors je regardais une dernière fois les papiers. Et je remarquais que les deux derniers cercles étaient plus éloignés que les quatre premiers.

Hésitante, je décidais de prendre en compte les deux derniers cercles, mais sur les deux derniers leviers.

Je rebaissais le troisième et je relevais le quatrième.

Ce qui faisait noir, blanc, blanc et noir.

De là, un bruit de "clic" s'entendit dans le mur. Et au même moment, quelque chose tomba sur ma tête, ce qui me fit sursauter.

C'était quelque chose de petit et léger. Ça ne me fit pas du tout mal, mais je l'avais senti au dessus de mes cheveux.

L'objet tomba par terre à la seconde où je bougeais. Je m'accroupis en voyant que...

C'était une carte magnétique.

Elle était grise aux bordures bleu foncé. Je la ramassais et l'observais curieusement.

"C'est la carte-clé ? Je vais pouvoir ouvrir la porte de l'accueil, alors..." prononçais-je avec un sourire soulagé aux lèvres.

C'est donc le courage de nouveau en main que je comptais sortir de cette petite pièce...

Quand...

Celle-ci ne s'ouvrit pas.

"Hein ? Mais..."

Un soudain "clic" plus fort surgit, et un bruit de mécanique s'entendait dans toute la pièce.

Et quand je me retournais alors vers les leviers, je voyais que...

Les murs...

Les murs bougeaient...

Les murs... Se rapprochaient !