Chapitre 24 : Le premier échappatoire
C'est ainsi que l'angoisse me monta sérieusement à l'esprit. Surtout quand une horloge numérique apparut juste au dessus du tableau noir et afficha le compteur de dix minutes.
Le temps... était compté. Comme si les 12 heures pour retrouver toutes mes perles de souvenirs ne suffisaient pas.
Mon premier réflexe était de me tourner vers Juna. Elle était visiblement bien menottée au mur avec les poings au niveau de sa tête. Je vis en son regard tremblant qu'elle était aussi paniquée que moi.
"Juna..." marmonnais-je son prénom.
-Ne t'occupes pas de moi, Mieko ! Trouve la clé !
-O-ok !
Je ne m'attardais pas à la réaction de Juna. Après tout, si ça avait été moi l'attachée, j'aurais réagit pareil.
Après un dernier regard sur le compteur, affichant déjà quinze secondes de moins, je me mis à fouiller la pièce. Je commençais à examiner les pupitres un par un, et c'est au dernier que je tombais sur quelque chose. Pas de clé, mais un papier gribouillé. Je m'empressais de le déplier pour regarder son contenu à l'encre noir.
"S 6 - E 3...? Qu'est-ce que ça veut dire ?" me demandais-je.
Il n'y avait que ces deux lettres et ces deux chiffres sur ce papier froissé... Rien de plus. J'aurais peut-être vite deviné ce que c'était si le "tic tac" du compteur ne me fit pas paniquer.
C'est alors que Juna, qui essayait de se libérer à sa manière, attira mon attention avec ses mots :
"Quoi ? Attends, tu veux bien me montrer ?"
Étonnée de sa demande, je m'exécute. Je m'approchais d'elle à pas rapide et je lui montrais le contenu du papier. Sous un regard rapide dessus, Juna finit par relever ses yeux vers moi avant de prononcer :
"Je crois que c'est un code d'emplacement. Met-toi au centre de la pièce et fait le nombre de pas dans la direction indiqué !"
-Tu crois que c'est ça ? S pour Sud et E pour Est...?
-Je pense. Ça ne te coûte rien d'essayer !
-D'accord !
Je me plaçais donc en plein milieu de la pièce et je me tournais vers le Sud, donc vers la porte. Puis, je posais mes pieds afin de faire les six pas en direction de la porte.
"Un... deux, trois quatre... cinq... Six !"
Malgré les pas, je n'atteignais pas la porte. Mais je me fie au papier. Je me tournais ensuite légèrement à ma gauche, donc à l'Est, et je fis les trois pas supplémentaire.
Une fois fait, je regardais les alentours. Et au passage, je vis que presque deux minutes étaient passés.
"Et maintenant...?" demandais-je.
Et c'est en levant un court instant les yeux vers le plafond que je me rendis compte qu'il y avait quelque chose. Un morceau de plafond semblait détachable juste au dessus de ma tête.
Sans attendre, je pris la chaise la plus proche pour la poser, puis monter dessus pour atteindre le plafond. Avec mes deux mains, j'ouvris l'ouverture et je tombais sur un petit coffre en bois de la taille de ma main. Je le pris avant de descendre de la chaise. Le coffre était poussiéreux.
Puis, je l'ouvris sans difficulté, où j'aperçu une clé en acier.
"La clé !"
Lâchant le coffre, je courrais vers Juna avant d'insérer la clé dans la serrure. Bingo ! La voilà libre !
Juna se frotta les poignets en me remerciant :
"Merci... Ça commençait à me faire mal. J'espère que cette clé ouvre aussi la porte."
-Il y a qu'une façon de le savoir !
Sur mes mots, je me dirigeais à nouveau vers la porte avec la clé en main. Une fois devant, je mit la clé dans la serrure. Je sentis mon cœur se serrer, ayant peur qu'elle ne fonctionnait pas...
Mais...
Heureusement, elle fonctionnait.
A peine j'entendis le "clic" que j'ouvris la porte et je fonçais en direction de l'extérieur, avec Juna.
Et nous voilà sortie.
Je repris ma respiration alors que mon cœur commençait à se calmer. Et pour être honnête, je respirais si fort que j'avais l'impression d'avoir une douleur aux poumons. Comme si mes poumons avaient du mal à contracter l'air.
Juna, qui était à mes cotés, regardait autours de nous. Puis, elle éleva la voix afin de prononcer :
"Hé ! On est sortie de la pièce ! On peux avoir nos perles, maintenant ?"
C'est soudain qu'une voix sortit de nul part nous fit faire des sursauts :
"BRAVO, BRAVO ! VOILA LA RÉCOMPENSE !"
Puis, une étrange lumière apparut juste en face de nous, formant ainsi un petit rond brillant.
Mais alors que j'avais l'espoir de voir ma perle, mon sourire disparu lorsque que je vis que la couleur n'était pas le topaze de mes perles habituelles...
Cette perle était d'un mélange de rouge et de bordeaux.
Je compris rapidement que la perle était sûrement celle de Juna, qui gardait son sourire soulagée. Mais mécontente, je ne pu m'empêcher de couper sa joie en demandant au MAÎTRE DU JEU :
"Et moi ? Elle est où ma perle ?"
Juna posa son regard surpris en ma direction, avant de relever les yeux en direction du large plafond.
"C'est vrai, ça... Elle est où, sa perle ?!" ajouta-t-elle d'un ton autoritaire.
Nous attendions pas longtemps pour que la voix en écho de l'ombre noir surgisse à nouveau :
"OH MAIS JE VOUS L'AI DIT ! CE N'ÉTAIT PAS PRÉVUE QUE VOUS SOYEZ TOUTES LES DEUX ! JE N'AVAIS PRÉVUE QUE TOI, JEUNE FILLE AUX CHEVEUX GRIS !"
-Pardon ? dit Juna en levant le ton et gardant ses yeux vers le haut plafond. Je ne sais pas si tu nous a vue, mais c'est Mieko qui a résolu l'énigme ! Il est donc normal que ce soit SA perle la récompense au lieu de la mienne !
Je regardais Juna avec de grands yeux. Je fus étonnée qu'elle s'énerve autant car c'était sa perle, et non la mienne. Elle était bienveillante, mais elle possédait tout de même un ton autoritaire. D'un coté je fus touchée qu'elle ne pensait pas qu'à elle, mais je fus tout aussi mal à l'aise...
A la suite, je cru entendre la voix hors-champ marmonner des mots compréhensibles. Ceux à quoi, il répondit en levant un peu plus le ton :
"OUI BAH, JE NE SUIS PAS LE RESPONSABLE DES SOUVENIRS, HEIN ! ET PUIS CA VA ! JE VOUS AI PRÉVUE PLUSIEURS JEUX ! SI VOUS VOUS Y ATTAQUEZ DES MAINTENANT, VOUS AUREZ TOUTES LES DEUX VOS PERLES AVANT LE PROCHAIN COUP DE CLOCHE !"
Pendant qu'il prononçait ses mots, je regardais autours de moi en étant pensive. Mais alors que je balayais du regard l'étage du dessous par dessus la barrière de sécurité...
Je vis quelqu'un entrain de marcher...
C'était Ioann !
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