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Partie I - Chapitre 3 : Balais et paquet

Un mois s'est écoulé depuis la rentrée, depuis sa discussion avec Severus. Un mois qu'ils se voient loin du regard des autres, un mois que les devoirs s'accumulent, que ses rondes de préfète lui prennent tout son temps. Autant dire que septembre a été un mois rempli de responsabilités où elle a dû passer autant d'heures à réviser qu'à rétablir l'ordre dans le château, plus particulièrement dans sa maison. C'est donc au bord de la crise des nerfs que Lily griffonne quelques mots-clés sur un vieux bout de parchemin, son grimoire de métamorphose sur ses genoux. Installée confortablement dans un fauteuil de la salle commune, elle déploie tout ses efforts possibles pour ignorer l'arrière-fond bruyant. Sans succès. Visiblement les gryffondors ont tous décidé de passer leur dimanche après-midi à flemmarder. 

– Je ne sais pas si je dois être impressionnée ou effrayée de ta capacité à pouvoir travailler dans n'importe quel endroit, à n'importe quel moment. 

Devant elle se tient une grande blonde, un sourire étincelant dévoilant des dents blanches parfaitement alignées. Mary Macdonald. L'une de ses plus proches amies. Aussi adorable que bruyante, l'arrivée de celle-ci ne passe jamais inaperçue à cause de sa beauté, mais surtout car elle dégage une aura bienveillante qui pousse les personnes à graviter autour d'elle. Rien que là, debout, sans rien faire de particulier, la rouquine remarque les quelques coups d'oeils admiratifs de le part des garçons comme des filles. Cependant, c'est en constatant le balai à la main de l'adolescente ainsi que le regard qu'elle lui lance, que Lily comprend que ses intentions ne sont pas aussi pures que son visage.

– Tu ne m'as pas encore posé la question, mais la réponse est déjà non, affirme la rouquine en se levant immédiatement de son siège, prête à s'enfuir. 

– Oh allez Lily ! Tu as besoin de te détendre un peu, ça fait des heures que tu travailles, argumente Mary en lui faisant les yeux doux. 

– Justement, pour me détendre, je vais aller lire un bon livre sur mon lit. 

– S'il te plaît, insiste son amie en lui attrapant le bras. Tu n'oserais pas m'abandonner, ajoute-t-elle dramatiquement. 

Roulant des yeux, un petit rire s'échappant de ses lèvres, la préfète finit par céder et accepte d'accompagner son amie tout en se préparant mentalement à ce qui l'attend. Car si elle est douée dans les matières scolaires, ce n'est pas forcément le cas en ce qui concerne le vol. 

Atteinte de sérieux vertiges, les cours de vol sur balai en première année ont été un véritable cauchemar pour elle. Elle se rappellera toujours de la fois où elle a sauté de son balai, n'ayant même pas atteint deux mètres de hauteur. Trop terrifiée à l'idée de monter plus haut et ne sachant pas comment fonctionnait cette chose, la petite Lily s'est simplement mis en tête que le moyen le plus rapide et efficace est de se laisser tomber. Inutile de préciser que Potter et sa bande se sont moqués d'elle pendant des semaines. Enfin, sauf Remus. Lui s'est contenté de s'assurer qu'elle aille bien. 

– Tu es sûre que c'est une bonne idée ? murmure Lily, hésitante, lorsqu'elles parviennent au terrain de Quidditch. 

– Pourquoi ? Ne me dis pas que tu as peur ? 

Pendant une fraction de seconde, la rousse est tentée d'avouer que oui. Oui, elle a peur et pour être plus précise, elle est carrément terrifiée. Il vaut mieux se désister plutôt que de se risquer à se blesser. Elle n'a pas du tout envie de se retrouver à l'infirmerie à cause de ce sport débile. Cependant lorsque ses yeux observent les immenses buts des deux côtés, une brève image de Potter sur son balai s'insinue dans son esprit. Agilité, dextérité, insouciance presque insolente, le vol de ce garçon ne cessera jamais de la surprendre. Cette pensée à elle seule parvient à allumer une brèche d'un feu ardent qui consumme l'adolescente. 

Poussée par une force invisible, Lily s'empare du balai, en l'arrachant presque des mains de Mary. Si l'imbécile peut le faire, alors moi aussi. 

Je suis une gryffondor. La peur peut bien aller à se faire voir, répond celle-ci d'un ton déterminée. 

Sur ces mots, sans prêter attention à l'expression ébahie de son amie, elle enfourche l'engin, déterminée à réduire à néant ses doutes, cette partie trop prudente d'elle-même qu'elle remercie autant qu'elle maudit. Aussitôt, elle s'élance dans les airs, ses cheveux flottant derrière elle. 

Le vent. La vitesse. Le vide. 

Le poids de toutes ces sensations auxquelles Lily Evans n'a jamais été habitué, s'effondre telle une avalanche sur elle, sur son petit corps chétif, insignifiant face à l'élément qu'elle confronte. Emportée par l'adrénaline, par une fierté et un entêtement beaucoup trop fort pour que ce soit sain, la sorcière s'élève de plus en plus haut, sa vision se focalisant seulement sur ce qu'il y a devant elle. Un bleu infini, quelques petits nuages d'une allure gracieuse. Pendant un instant, elle se sent presque libre. Son visage réchauffée par d'agréables rayons de soleil, un soupir de bonheur franchit ces lèvres. 

Elle a réussi. Elle l'a fait. Elle n'a pas fuit. 

Un éclair de fierté s'empare d'elle, faisant naître un grand sourire sur ses lèvres. Prends ça dans ta face Potter, toi qui ne fais que de me sous-estimer ! Plongée dans sa propre euphorie, la préfète ne réalise pas tout de suite qu'elle ne sait absolument rien en ce qui concerne le vol, que le moindre faux mouvement lui peut être fatal et que personne n'est là avec elle pour admirer son exploit. 

C'est d'ailleurs un élément qui la tire de ses pensées, une constatation qui la ramène brutalement à la réalité. Le silence. Un silence si puissant, si profond qu'il en devient inquiétant. Un silence auquel elle n'a jamais été habitué. Elle a presque l'impression qu'il l'engloutit. N'entendant que les bruits de ses battements de cœur et sa respiration haletante, la sorcière se permet de jeter un coup d'œil en bas. Le regret l'envahit immédiatement.

Une sueur froide traverse sa nuque. Elle est montée plus haut que prévue. L'éclat verdoyant du parc de Poudlard, les cercles des buts, lui paraissent d'un coup bien infime à ses yeux, très lointain, voire quasiment impossible à atteindre. Si elle plisse les yeux, elle aperçoit quelques points sombres qui doivent sûrement être des silhouettes d'élèves. Mais ce qui l'effraie et ce dont son esprit commence à prendre conscience, c'est ce gouffre, cet abandon de repère, ce vide autour d'elle. Un océan de solitude qui lui glace le sang et l'empêche de bouger. 

Le décor trop paisible, à la fois vide d'émotions mais si vivant, lui donne la sensation d'être emprisonnée dans un de ces tableaux de moldus figés dans lesquels les personnages ne peuvent rien faire à part subir l'attente de la catastrophe qui arrive.

Les doigts fermement crispés sur le bois du manche, des tremblements se mettent à parcourir son corps. Incapable de se retenir plus longtemps, un sanglot s'échappe de sa bouche. La panique  finit par prendre le dessus. 

Et maintenant ? Que faire ? Il est impensable pour Lily d'entamer la moindre descente par peur de tomber. Mais d'un autre côté, elle ne peut pas rester indéfinimment dans cet endroit beaucoup trop élevé à son goût.

Bloquée par la peur, ses paupières se ferment tandis qu'elle s'accroche au balais telle une bouée de sauvetage. Une seule pensée cohérente parvient à se faufiler parmi son être. 

Je ne veux pas mourir. Pas maintenant. Pas comme ça. Je ne veux pas mourir. 

Et pourtant... L'étendue du lac, la grandeur de cette nature belle et effrayante, lui rappelle qu'elle n'est rien, que sa vie peut basculer d'une seconde à l'autre. Et ça, littéralement parlant. 

Si je meurs maintenant... Lily secoue frénétiquement sa tête, refusant de se laisser imprégner par de telles réflexions. Elle n'arrive pas à se résoudre au fait qu'elle ne verra plus la lumière du jour, qu'elle ne serrera plus ses parents dans ses bras, que Severus ne sera plus à ses côtés, que Pétunia et elle n'auront même pas eu le temps de se réconcilier. Son ventre se tord douloureusement pendant que ses mains s'aggrippent un peu plus au manche comme pour se rassurer. Mais rien ne lui donne plus d'assurance. 

Comment avoir confiance lorsque ce qui nous terrifie le plus n'est rien d'autre que la minute dans laquelle on se trouve ? Lorsque le cauchemar n'est plus dans notre tête ?

Tu n'as pas le choix, fais-le, supplie une part d'elle. 

Abandonne, tu n'y arriveras pas, lui murmure l'autre.

En proie à une bataille intérieure, la sorcière finit par céder à son instinct, ces flammes dansantes profondément ancrées en elle, qui de temps en temps, se permettent de faire jaillir quelques étincelles. Sauf qu'en cet instant, ce ne sont pas des brindilles enflammées qui s'échappent, mais un incendie agressif ne demandant qu'à être libéré de sa prison. 

Le visage d'une fille plus âgée qu'elle, aux cheveux blonds et au long cou, défile dans son esprit. 

– Tu n'es qu'un monstre ! Lily le monstre ! 

La voix de l'écho devient tout à coup plus grave, les traits de sa sœur se métamorphosant en ceux d'un garçon au teint blafard, les cheveux aussi sombres que son regard. 

– On ne peut plus se voir. 

L'apparence du jeune homme se transforme encore une fois. Cette fois, c'est le sourire pétillant de Mary qui hante ses souvenirs. 

Tu es la sorcière la plus brillante que je connaisse. 

Et comme avant, la silhouette de sa meilleure amie change aussitôt de forme, laissant place à une personne qui lui est familière. Malheureusement. 

– Alors Evans ? C'est quand qu'on sort ensemble ? Je sais que je te plais.  

Ses yeux s'ouvrent à nouveau.
La rouquine s'est à peine rendue compte qu'elle vient d'entamer une descente tant les émotions en elle sont fortes. Les visages de ses proches dansants dans sa tête, les paroles de chacun d'entre eux résonnent vivement, certaines la blessant, l'agaçant, d'autres lui réchauffant le cœur. 

C'est en se rapprochant d'une vitesse incontrôlable que la jeune fille s'aperçoit avec soulagement que les contours du château deviennent de plus en plus visibles. Ce qui était si petit, si minuscule auparavant commence à reprendre sa forme de base, lui donnant l'impression de voir le paysage subir un sortilège d'agrandissement. Néanmoins, il n'y a qu'une chose qui arrive à totalement guérir ses craintes, ou plutôt un son, un son particulièrement aiguë, mais particulièrement reconnaissable. 

– LILY ! PAR MERLIN, OUI C'EST ELLE ! 

À une vingtaine de mètres en dessous d'elle, se situe la silhouette épouvantée de Mary Macdonald accompagnée de deux autres personnes. Un garçon et une fille, les deux de Poufsouffles.

Jamais Lily ne s'est sentie si heureuse d'entendre son amie hurler.

– LILY ! FREINE ! 

Mais celle-ci n'y arrive pas. Elle n'arrive plus à contrôler ce balai qui semble avoir deviné sa nervosité. Elle n'arrive plus à contrôler le moindre de ses mouvements comme bloquée dans une transe. Acceptant sa défaite face à un élément plus puissant qu'elle, ses doigts se détachent, son corps abandonne tout équilibre, basculant de côté, elle tombe de manière semblable à une goutte de pluie, légère et rapide. En effet, la chute ne tarde pas à se faire sentir. Son visage atterissant face contre le sol, ses genoux se heurtant avec force contre l'herbe sec, un gémissement de douleur franchit ses lèvres au même instant où une personne s'accroupit devant elle. 

– Oh par Merlin ! Par les chaussettes trouées de Merlin, tu es une idiote Lily ! Une vraie idiote. Mais c'est de ma faute donc je te pardonne ! Tu vas bien ? Il faut qu'on aille tout de suite à l'infirmerie, en plus tu saignes ! Par Merlin, par Dumbledore, par tout les grands sorciers qui ont un jour posé pied sur cet... 

– Mary, calme-toi, laisse-la respirer, intervient le garçon près d'elle en dévisageant la préfète d'un air ahuri malgré tout. C'est vrai qu'il faudrait l'emmener à l'infirmerie, elle n'a pas bonne mine du tout. 

– Ce n'est pas comme si elle venait de faire une chute de dix mètres, absolument pas ! On se demande bien pourquoi elle n'a pas bonne mine, réplique sarcastiquement la Gryffondor en fusillant son interlocuteur du regard. 

– Will a raison, Mary,  il faut que tu te calmes sinon tu ne seras d'aucune aide à ton amie, déclare doucement l'autre fille en s'approchant de la rouquine. Tu as besoin d'aide pour te relever ?

– Mais c'est quoi cette question stupide, Becky ! Bien sûr qu'elle a besoin d'aide pour se relever ! Aucune personne saine d'esprit ne se relevèrais après avoir fait une chute de dix mètres ! proteste la jolie blonde. 

Ignorant la dispute entre son amie et les Poufsouffles, Lily mobilise le peu d'énergie qu'il lui reste afin de se redresser le plus vite possible. Il est hors de questions que des élèves la voient dans cet état-là. Une préfète ne peut pas se donner en spectacle d'une façon aussi ridicule et dangereuse. C'était indigne et stupide de sa part de vouloir montrer son côté gryffondorien en tentant de vaincre sa phobie. Mary a raison. Elle n'est qu'une idiote. En agissant ainsi, c'était se rabaisser à Potter et sa bande qui ne font qu'enchaîner défis sur défis. Avec difficulté, meurtrie par la douleur physique et émotionnelle, la cinquième année se remet sur pieds tandis une explosion de soulagement jaillit en elle dès le moment où elle réalise qu'elle est bien vivante. Blessée, mais vivante.

– Mary, je crois que ta copine n'est pas saine d'esprit, articule lentement le dénommé Will en observant Lily avec des yeux ronds. 

– Mais n'importe quoi Willy ! Ma Lily est la personne la plus raisonnable qui puisse exister, jamais elle ne..., l'adolescente s'interrompt dans sa tirade en se retournant vers son amie. 

Malgré ses muscles agonisants, un petit sourire s'est esquissé sur les lèvres de la rouquine. Une réaction typique de Mary. Une réaction qui la console après sa mésaventure.

– Je pense que je vais me passer de l'infirmerie, mais merci de vous en préoccuper, ajoute-t-elle sincèrement aux trois élèves trop choqués pour dire quoi que ce soit. 

Les jambes lourdes, des points noirs brouillant légèrement sa vision, la rousse se dépêche de rejoindre sa salle commune, anticipant d'avance les agissements de Mary. La connaissant, elle serait capable de l'amener de force chez Madame Pomfresh, qui elle, crierait au scandale en la voyant avec une telle allure. Et s'il y a bien quelque chose qu'elle supporte moins que le bruit, moins que les maraudeurs, moins que la pluie, c'est de se retrouver clouée au lit face à l'ennui.

***

Après une vingtaine de minutes (à s'arrêter à cause de la douleur ou à essayer de semer Mary), la cadette des Evans se retrouve devant la Grosse Dame, essoufflée, du sang coulant de son nez et de son front. Si les premières années me voient ainsi, c'en est fini de ma réputation, songe-t-elle en murmurant le mot de passe. Il n'y a plus qu'à espérer qu'il n'y ait personne. Dans le pire des cas, la sorcière n'hésiterait pas à enlever des points ou les mettre en retenue s'ils disent une quelconque remarques. Cela vaut pour toutes les années d'ailleurs. 

Malheureusement pour elles, ses vœux ne sont pas exaucées. Certes, les gryffondors restants sont peu nombreux, la plupart étant aller dîner, mais ceux qu'elle veut à tout prix éviter s'y trouvent. La gêne l'envahit quand plusieurs se têtes se retournent sur son passage. Il est vrai qu'il n'est pas habituel de voir la si sage Lily Evans débarquer les cheveux totalement emmêlés, du sang sur son visage, les genoux écorchés, l'air d'avoir couru un marathon. Ce n'est pas une raison pour autant, de se permettre de fixer les gens ainsi. Même James Potter n'a rien dit, se contentant de la regarder, étonné, la bouche ouverte, ce qui lui donne l'allure d'un poisson ayant encore perdu sa mémoire après deux secondes. La rousse se retient de lui lancer une pique bien juteuse. 

Ne voulant pas être le centre de l'attention plus longtemps, la préfète se dirige, la tête haute, vers son dortoir. L'atmopshère calme, relaxante, la détend immédiatement, lui faisant prendre conscience une fois de plus qu'elle est bien mieux les pieds sur terre. Et surtout qu'elle a besoin d'une bonne douche.

S'apprêtant à chercher un linge, Lily fronce les sourcils en remarquant un étrange paquet enveloppé de papier kraft déposé sur son lit. C'est bizarre, il n'y avait rien avant qu'elle ne parte.

Intriguée, elle tend son bras pour ramasser la lettre posée sur colis. Son prénom est inscrit d'une encre émeraude sur le dos de l'enveloppe. 

Lily Evans.

Mon seul espoir.

****

Suite à la prochaine fooiiiis ! Je suis vraiment désolée pour la longueur du chapitre par contre, je n'avais pas prévu à ce que ce soit si long. J'espère que ça vous a quand même plu. En tout cas moi ça me plaît beaucoup d'écrire cette histoire. Les cours m'épuisent et me démoralisent tellement qu'écrire cette fanfic est comme mon échappatoire. Oui je vous raconte ma vie, excusez moi c'est l'épuisement qui me fait faire ça, je me suis couchée à 3heures du matin à cause d'un maudit dossier.

D'ailleurs petite anecdote, de base j'avais prévu de la faire tomber dans le Lac Noir et quelqu'un devait venir la sauver. Mais après je ms suis dis que ça faisait beaucoup trop drama dès le début X)

Publié le : 29.01.21

















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