Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Partie 2 - chapitre 28

Lily tournait entre ses doigts l'écusson de l'Ordre du Phénix, tracassée. Elle jeta un regard circulaire dans le dortoir et interrogea :

- Où est Val ?

- Chez Dumbledore, répondit distraitement Jenny. Elle m'a dit de ne pas l'attendre pour le dîner.

La blonde était assise en tailleur sur son lit. Elle avait rassemblé ses cheveux blonds en un chignon qui pendouillait dans son cou, alors que des mèches effleuraient son front. Lily ne put s'empêcher de songer que les temps avaient bien changés. Deux ans plus tôt, elle n'aurait jamais supporté l'idée d'être coiffée de la sorte, et encore moins de descendre dans la Salle Commune comme ça, avec en plus un vieux jean troué et un simple débardeur. Mais la masse de travail à abattre avait pris le pas sur l'apparence.

Maggy était là aussi, affalée sur le lit de Lily. Elles révisaient ensemble un cours de potion compliqué qu'elles avaient eu durant la semaine. Entre l'épouvantard et la sortie à Pré-au-Lard, elles n'avaient pas encore eu l'occasion de revenir dessus. La petite brune était fidèle à elle-même : tirée à quatre épingles et habillée comme n'importe quelle jeune fille anglaise de la bonne société.

Le coeur de Lily se serra lorsqu'elle songea à Val. Elle avait du mal à imaginer que le groupe serait séparé l'année suivante. Heureusement, Val avait eu une réponse de son école : elle partait pour l'Australie au mois d'août. Cela soulageait Lily, qui aurait détester devoir lui mentir en permanence.

Oui, décidément, les temps avaient bien changés.

- Frank ne nous a rien dit sur notre rendez-vous avec Dumbledore, lâcha soudain Jenny.

- Si c'est bien lui qui a monté toute cette énigme, je pense qu'il devrait se débrouiller, sourit Lily.

- Certes. Mais je n'aime pas l'idée qu'on se fasse manipuler, soupira la blonde en fermant son livre.

- On ne se fait pas manipuler ! Ils ont des précautions à prendre, c'est normal.

Margaret se redressa et s'adossa à la tête du lit de Lily, l'air inquiet.

- Vous êtes sûres de vouloir vous engager là-dedans ?

Jenny et Lily se consultèrent du regard, cherchant à deviner la réponse de l'autre. Pour Lily, c'était oui.

- Ouais, répondit finalement Jenny. C'est pour ça que j'ai demandé à être Auror, en cinquième année. Je ne vais pas m'arrêter en si bon chemin.

Lily sourit. La blonde avait son air déterminé. Si jamais un Mangemort déboulait dans la chambre, il risquait fort de se faire dézinguer en moins de deux.

- D'ailleurs, vous pensez que McGonagall fait partie de l'ordre ? Demanda Lily. Quand il fallait choisir ce qu'on voulait faire, elle me faisait des petits sous-entendus.

- A moi aussi, rit Margaret. C'est pas impossible qu'elle en soit. Et tu ne m'as répondu, Lily.

- Même réponse que Jenny.

- C'est facile pour toi, tu sais que James sera là, ronchonna Margaret, qui était déçue de ne pas avoir vu John, le jour où ils avaient affronté l'épouvantard.

- Eh, déjà il sera Auror et moi Médicomage, donc on ne sera pas si souvent que ça ensemble. En plus, étant donné nos antécédents, il y a quand même beaucoup de chances qu'on se sépare, et ça va devenir horrible pour nous deux.

- Vous n'allez pas vous séparer, râla Jenny. Ce n'est parce que vous vous êtes disputés pour une broutille que les choses vont mal entre vous.

- Je n'ai pas dit ça ! protesta Lily. Ca va très bien entre nous.

Elle rougit en prononçant ces mots, incapable de ne pas songer à leur réconciliation de la veille au soir. Leurs amis avaient été surpris de les voir réconcilier au petit-déjeuner et ils les avaient charrié une bonne partie de la journée lorsqu'ils avaient refusé d'expliquer ce qu'il s'était passé ce soir-là.

- Eh, Lily !

- Hein ?

Jenny et Margaret pouffèrent et Lily pinça les lèvres. Qu'avait-elle encore manqué ?

- Etant donné la couleur des tes oreilles, je ne te demanderai pas à qui tu pensais, se moqua Jenny.

- La couleur de mes oreilles ?

- Quand tu es très gênée, tes oreilles deviennent encore plus rouges que ta tête, expliqua Margaret.

Lily gémit, mortifiée. Avec un peu de chance, seules ses amies l'avaient remarqué.

- Est-ce qu'on peut revenir à la conversation, s'il-vous-plaît ?

Jenny leva les yeux au ciel, mais répondit :

- Je te demandais si tu voulais aller dîner.


***

Le fameux message arriva enfin, après trois jours d'attente.

James venait d'enfiler son jean lorsqu'il sentit quelque chose chauffer sa cuisse. Il plongea la main dans sa poche et en ressortit l'écusson de l'Ordre. Il commençait à lui brûler les doigts. De plus en plus perplexe, il le retourna pour chercher la cause de cette soudaine chaleur et s'aperçut que le message qui les avait mené jusqu'à Frank avait été remplacé par un autre : « Demain, Torticochon, dix-neuf heures ».

James, Sirius, Remus, Jenny et Alice se retrouvèrent donc devant le bureau de Dumbledore, le lendemain, à l'heure dite. Il était évident pour les cinq jeunes gens que c'était le lieu du rendez-vous, car c'était le seul endroit de Poudlard qui pouvait avoir un mot de passe aussi étrange. La gargouille leur laissa d'ailleurs le passage sans rechigner et ils montèrent l'escalier en colimaçon qui menait au bureau de Dumbledore. James frappa à la lourde porte de bois, qui s'ouvrit aussitôt, révélant un Dumbledore souriant.

- Vous êtes juste à l'heure ! S'exclama-t-il joyeusement en guise de salutation. Merveilleux. Asseyez-vous, je vous en prie.

Les cinq jeunes gens s'exécutèrent plus ou moins timidement. Les garçons avaient l'habitude d'être là, mais Jenny et Alice un peu moins. Elles regardaient tout autour d'elles, scrutaient les différents objets étranges qui remplissaient les étagères de leur directeur.

- Val a très bien reproduit votre phénix ! S'exclama tout d'un coup Jenny, alors que Dumbledore s'apprêtait à leur proposer des Suçacides.

- Elle vous l'a montré ? Répondit-il. Incroyable n'est-ce pas ? Je crois que Fumseck est très flatté qu'elle ait fait un si beau portrait de lui. Mais revenons à nos hiboux, voulez-vous ?

Fait rare, Jenny rougit et se tassa sur sa chaise. Dumbledore fit semblant de ne rien remarquer et leur tendit enfin son bol de bonbons. James en prit voracement une poignée, ignorant royalement le regard que lui jeta Remus. Le pauvre garçon essayait de lui apprendre la politesse depuis sept ans, mais James n'en faisait qu'à sa tête.

- J'ai tenu à vous voir avant que vous ne preniez une décision définitive, commença Dumbledore. Mr. Londubat vous a bien sûr informé de ce qu'il se passera si vous décidez de ne pas rejoindre l'Ordre ?

Ils hochèrent la tête, et il poursuivit :

- Vous n'imaginez pas à quel point je suis heureux de vous avoir devant moi aujourd'hui ! Quand vous êtes entrés à Poudlard, l'Ordre du Phénix venait d'être créé, et je n'aurais jamais imaginé y compter un jour des élèves. Mais les temps sont durs, n'est-ce pas ? Je n'ai pas eu le choix. Et puis élaborer toutes ces énigmes est terriblement amusant.

Ses yeux pétillèrent derrière ses lunettes en demi-lune. Il présentait ça comme un casse-tête, mais James était sûr qu'il ne lui fallait pas plus de dix minutes pour mettre toute sa machination en place.

- Comment est-ce que vous choisissez les élèves ? Risqua Sirius.

- Je repère les plus talentueux, courageux ou persévérant, et ensuite je les laisse choisir tous seuls, répondit-il avec un sourire enfantin.

- Comment ça ? Reprit le jeune homme, les sourcils froncés.

- D'autres élèves de septième année se sont vus présentés une énigme par leur assiette. Mais beaucoup ont oublié, ont pris peur ou alors se sont arrêtés en cours de route. C'est aussi pour cette raison que le chemin jusqu'à l'Ordre est si long : la guerre ne se gagnera pas en deux jours et nous avons besoin de jeunes gens qui sont prêts à tout pour l'Ordre. Enfin ! Vous voilà, et j'en suis ravi. Je vous ai demandé de venir ce soir afin de vous expliquer plus en détails ce que l'Ordre exigera de vous. Vous avez demandé, en cinquième année, à être Auror. J'imagine donc que vous savez quel sera votre rôle.

Il leur adressa un regard sérieux et dit d'une voix douce :

- Nous ne cherchons pas à tuer, mais parfois certaines choses arrivent, même si on ne les souhaitait pas.

James sentit un frisson désagréable courir le long de sa colonne vertébrale. Sa conversation avec Lily lui revint en mémoire. Oui, il était terrifié. Et les paroles de Dumbledore lui faisait prendre conscience d'une réalité qu'il n'avait pas envisagé jusque là : il avait peur pour ses amis, pour Lily, pour lui-même, mais il n'avait pas réalisé que lui-même allait peut-être tuer quelqu'un. Et à dix-sept ans, presque dix-huit, il n'était pas près pour ça.

- Quant au camp adverse, je ne vous apprendrai pas grand-chose en vous disant que tuer ne les dérange guère, même s'il leur arrive d'enlever quelqu'un. Et je ne suis pas sûr que le sort de cette personne soit très enviable.

Dumbledore ôta ses lunettes pour frotter un instant l'arrête de son nez, avant de soupirer.

-Je sais que je suis un peu brutal, mais je tiens à ce que vous sachiez ce dans quoi vous vous engagez. Si l'un d'entre vous désire partir tout de suite, qu'il se sente libre.

Personne ne bougea. James n'osait remuer un muscle, de peur de donner l'impression qu'il allait se lever.

- Bien. Comme je le disais, vous serez Aurors au service de l'Ordre. Vous rencontrerez aussi bien des gens beaucoup moins doués en magie que vous que des grands sorciers. Dès le mois de juillet, vous suivrez une formation spéciale auprès d'Aurors aguerris. Nous n'avons guère le temps de vous faire faire tout le cursus habituel : vous apprendrez ensuite sur le terrain.

- Combien de temps dure cette formation ? Interrogea James, la gorge sèche.

- Trois mois.

- Trois mois pour apprendre à survivre, c'est court, marmonna Sirius.

- Je sais, dit gentiment Dumbledore. Je ne le sais que trop bien. Mais, croyez-moi, les personnes qui vous formeront sont très efficaces.

- De qui s'agit-il ? Interrogea James, impatient de savoir s'il allait se battre auprès de grands sorciers.

- Benjy Fenwick, Emmeline Vance...et Alastor Maugrey bien sûr.

Dumbledore jeta un regard amusé à James en prononçant ce dernier nom. Le jeune homme pâlit, rougit, et parvint à coasser :

- Maugrey ?

- Je sais que vous n'étiez pas en très bons termes, mais il a sans doute oublié toute cette histoire.

Les yeux de Dumbledore pétillaient, donnant confirmation au soupçon de James.

- Il va m'assassiner, râla-t-il à voix basse.

- C'est bien ce que je vous disais ! D'excellents professeurs.


***

- Vous êtes sûrs qu'on ne peut pas nous entendre ?

- Mais oui ! Ce sort est incroyable. Je ne sais pas qui l'a trouvé, mais c'est dommage qu'il ne soit sorti du placard que l'année dernière.

Lily ne doutait pas une seconde que si James avait connu l'Assurdiato plus tôt, il aurait eu des tonnes d'occasions de s'en servir.

- Alors ? Qu'est-ce qu'il vous a dit ? Interrogea Jenny, avide.

Ils étaient tous les huit dans une salle vide du deuxième étage, juste après leur rencontre avec Dumbledore. Il avait convoqué les futures médicomages juste après les apprentis Aurors. Ils avaient jeté un assurdiato par mesure de précaution, sans même savoir s'il y avait du monde autour. Mais James était persuadé que des Serpentards les suivaient.

- Il nous a fait le même discours qu'à vous, j'imagine, sur les dangers qu'on allait courir, répondit Margaret en grignotant une Chocogrenouille.

- Et après il nous a dit qu'on avait choisi la voie la plus difficile, poursuivit Lily, ravie de pouvoir boucher un coin à James, qui avait tendance à se moquer d'elle parce qu'elle voulait être infirmière alors que lui, le grand Potter, allait être Auror.

- N'importe quoi ! Protesta James, qui voyait clair dans son petit jeu.

- Eh si, parce qu'on ne peut pas se promener au milieu d'une bataille pour vous soigner si on est pas capable de se défendre. Donc, on va aussi apprendre à sa battre, en plus de travailler à Sainte-Mangouste.

- C'est mignon, Lily va apprendre à jeter un sort du bouclier et à lancer des étincelles d'alarme, se moqua James en déposant un baiser sur sa tempe.

Elle lui balança un coup de coude dans les côtes et il gémit en se pliant en deux.

- Je crois qu'elle sait déjà se défendre, rit Remus.

- Bande de traîtres, marmonna James alors qu'ils riaient tous. Même Ethel souriait.

- Par contre, je suis contre l'emplacement du QG, lança Alice. La Cornouaille ? J'aurais l'impression d'être en vacances !

- Alice, je sens que tu as parfaitement compris dans quoi on s'engageait, railla Sirius.

- Oh la ferme Black. Ce que je veux dire, c'est que tant que je serai dans cette maison ou à Londres, pour l'entraînement, je n'aurai pas l'impression de m'être engagée dans la guerre.

Lily se blottit contre James, qui avait fini de jouer la victime. Il passa un bras autour de sa taille, peu rancunier. Elle aussi avait du mal à réaliser ce qu'ils avaient fait. Lorsque Dumbledore avait fini de parler et qu'ils avaient posé toutes les questions qui leur venaient à l'esprit, ils avaient dû choisir. Et ils avaient tous dit oui.

A présent qu'ils étaient sortis du bureau, des questions se posaient. La première, pour Lily, était ce qu'elle allait dire à ses parents.

- Qu'est-ce qu'on va raconter à Peter ? Interrogea Remus, faisant écho sans le savoir aux pensées de Lily.

Un malaise s'insinua dans le groupe. Pour Margaret, Jenny et Lily, le problème de Val n'était pas trop gênant, car elle allait partir pour l'Australie dès la fin de l'année. Mais Peter était tout le temps avec Sirius, Remus et James. Sans eux, ils étaient perdus.

- Le sortilège de Langue-de-plomb a été levé, non ? Demanda Sirius. Dumbledore a dit qu'il nous faisait confiance pour savoir à qui en parler ou non. On pourrait le lui dire. Il comprendra.

Remus hocha lentement la tête.

- Ca me paraît bien. Il pourrait travailler pour le Ministère. L'Ordre est en coopération avec lui, non ?

- Ouais, mais je ne sais pas si ça nous permettra vraiment d'être ensemble, releva James, songeur.

- Ca ne sert à rien de trop y réfléchir, décida finalement Sirius. On va tout lui expliquer, et il prendra sa décision.

Les autres approuvèrent et la discussion partit sur les relations entre James et Maugrey, au grand désespoir du jeune homme.


Maintenant que Lily savait qu'elle allait devoir se battre, ses cauchemars étaient devenus bien pires qu'auparavant. Elle se réveillait souvent au milieu de la nuit, en nage et incapable de se rendormir. Trois jours après leur rencontre avec Dumbledore, elle s'endormit même en cours d'Histoire de la Magie, exténuée. C'était le vendredi et elle n'avait qu'une envie : passer la soirée à somnoler dans les bras de James. Là, elle était certaine qu'elle ne ferait pas de mauvaises rencontres dans ses rêves.

Lorsqu'elle monta poser ses affaires dans la Salle Commune, juste avant le dîner, elle tomba nez à nez avec James. Il l'attrapa par la taille le temps de lui dire :

- Désolé, je suis collé pour toute la soirée, pas le temps de dîner, je t'aime, à plus tard !

Et il disparut.

Sonnée, Lily resta un instant à fixer le couloir où il avait disparu puis pinça les lèvres. Quel crétin ! Elle monta dans son dortoir, énervée contre lui mais surtout déçue, et laissa tomber son sac sur son lit.

- Où étais-tu ? Demanda Val en continuant à griffonner sur un bout de parchemin.

- Je travaillais à la bibliothèque. Dis, est-ce que tu sais pourquoi James est collé ?

- Il est collé ? S'étonna-t-elle en relevant la tête. Ca faisait longtemps. Non, désolée, je n'en sais rien.

Lily soupira et désigna la porte.

- Tu viens ? Les filles nous attendent.

- Pars devant, je voudrais finir ça.

- Qu'est-ce que c'est ?

- Une plante du Brésil qu'on a étudié cet après-midi.

Lily se pencha par-dessus son épaule et grimaça.

- Tu dessines toujours des trucs laids, Val !

- Parce qu'ils sont plus intéressants ! Rit son amie. Allez, vas-y, sinon Margaret va te tuer. J'arrive.

La jeune fille obtempéra. Et, comme souvent ces temps-ci, Val ne se montra pas au dîner. Lorsque les trois filles remontèrent, elles la trouvèrent en train de peindre son dessin, concentrée. Elle leva les yeux en les entendant entrer et grimaça.

- Oups. Désolée.

Lily passa sans doute une des pires soirées de sa vie. Elle avait envie de dormir mais n'osait pas, et en plus elle sentait qu'elle perdait une de ses plus proches amies sans rien pouvoir faire. Elle alla finalement se coucher vers vingt-trois heures, sans que James ne se soit pointé. En montant vers son dortoir, Lily réalisa soudain qu'elle n'avait pas vu non plus Remus, Sirius et Peter. Elle haussa les épaules. Ils avaient dû monter un coup tous les quatre. Un sacré coup, à en juger par le nombres d'heures de colle dont ils avaient écopé. Bizarre qu'elle n'en ait pas entendu parler, ne serait-ce que pas la rumeur.

Elle s'endormit sans difficulté, mais se réveilla au milieu de la nuit, haletante et terrifiée. Elle avait rêvé de l'homme sans visage, comme d'habitude, mais cette fois-ci il avait des Mangemorts, une personne au rire dément, des Inferis, des trolls... Elle avait l'impression d'avoir effectué un saut dans les Enfers.

Elle tenta de se calmer, mais c'était peine perdue. La lumière de la pleine lune baignait la chambre d'un éclat froid et tranchant, et lorsqu'elle fermait les yeux, c'était encore pire. Sans réfléchir, elle posa ses pieds sur les dalles de pierre et sortit sans bruit de la chambre. Elle sursauta lorsque la poignée grinça, sursauta quand ses ongles cliquetèrent contre la pierre et sursauta encore quand une braise crépita dans la cheminée. C'est prête à fondre en larmes qu'elle poussa la porte de la chambre de James. Mais dès qu'elle entra, elle sut que quelque chose clochait. La chambre était glacée. Elle n'entendait aucune respiration, aucun drap qui se froisse. Elle fit un pas en avant, tremblante, et constata qu'aucun des lits n'étaient défaits. Elle alla jusqu'à celui de James et toucha l'oreiller. Personne n'y avait posé sa tête ce soir-là. Pourquoi n'étaient-ils pas rentrés de colle ?

Lily secoua la tête, tremblante de froid et de peur. Ils n'avaient sans doute jamais été en colle. James lui avait menti.


Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro