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III - Chapitre 47

Note du bêta : NOM D'UN DRAGON VERT (comme la chanson haha) J'AI FAILLIT OUBLIER LA NOTE DU BÊTA ! Mes lectrices chéries ne nous l'auraient pas pardonné Cazoue. Heureusement que tu es là. Donc salut à tous et bienvenue dans le chapitre numéro 47 de la partie trois de la fic sans nom ! (James et Lily ca craint sérieux). Au programme aujourd'hui Voldemort, de la jalousie et... euh... on a peur des géants. Vuala bonne lecture je vous aime vous êtes géniaux Bizbiz !

Note de moi : Yooo ! Merci pour vos reviews!  Je sais que les mots sont encore collés, JE SAIS ! Mais figurez vous que j'ai pas le temps d'aller les décoller un par un. Si quelqu'un a envie de le faire je lui file mes codes et qu'ils s'en donnent à coeur joie mais moi je peux vraiment pas. Et si ça vous gêne trop, vous pouvez aller lire cette fic sur fanfiction.net (même si j'aime bien vous avoir sur wattpad) Bref, merci et la bise !


Chapitre 47


Des éclats de verrerebondirent contre les bras repliés d'Alice. Elle entendit un impactprès d'elle et ouvrit les yeux : Frank, sa baguette tendue, lesprotégeait. La jeune femme profita du bouclier pour contre-attaquer.Son sortilège se perdit dans l'ombre du fond de l'impasse, là oùleur assaillant se cachait. Entre les deux camps se tenait un jeunehomme à l'air effaré qui tremblotait sur ses jambes frêles.

Le silence tomba surl'impasse. Frank et Alice, hors d'haleine après leur course,tentaient de percer les ténèbres. Le jeune homme, au milieu duchamp de tirs, regardait de tous côtés comme un lapin pris aupièce. De l'autre côté, c'était l'inconnu. Alice ne savait mêmepas ce qu'ils faisaient là, entre les hautes maisons en briques etles poubelles abîmées par les intempéries.

Frank fit signe aujeune homme d'avancer vers eux. Ce dernier repoussa une mèche decheveux bruns de son œil et amorça un pas dans leur direction.

- Au moindre geste,on le descend !

Il se figea, àprésent face à Alice et Frank. La jeune femme pinça les lèvres,le cœur battant. Qu'il s'agisse d'un bête règlement de comptes oude quelque chose de plus grave, la situation ne semblait pas prêtede s'arranger.

- Si vous partezmaintenant, reprit la voix, vous n'aurez pas d'ennuis.

- Laissez-letranquille et on partira, répliqua Frank d'une voix froide, ses yeuxbleus fixés sur le fond de l'allée.

Alice déglutit enjetant un regard inquiet à son mari, qu'elle reconnaissait à peine.

- Qu'est-ce que vouspouvez bien en avoir à foutre, de ce qu'on va faire de lui ?Asséna quelqu'un d'autre avec un fort accent cockney.

- Il n'est pasd'ici, murmura Alice.

- Je sais, réponditFrank sur le même ton. L'autre non plus. Je ne pense pas que ce soitun règlement de comptes.

- Quoi, alors ?

Avant qu'il n'ait purépondre, la deuxième voix hurla :

- Qu'est-ce que çapeut vous foutre, hein ?

La tension dans lesépaules de Frank s'accrut encore. Il prit une profonde inspirationpuis annonça d'une voix calme :

- Nous sommes desmembres de l'Ordre de Phénix et nous ne laisserons pas un innocentsouffrir.

L'innocent enquestion les regarda d'un air perplexe. Dans son dos, une disputemenée à voix basse éclata. Seul un brouhaha de chuchotements leurparvenait. Frank adressa un nouveau signe au jeune homme, qui avançad'un pas. Une lumière rougeâtre éclaira brièvement les murs debrique avant qu'il ne s'effondre avec un hurlement de douleur.

Alice et Frankdressèrent aussitôt un bouclier devant eux alors que des crisretentissaient à l'autre bout de l'impasse.

- Mais qu'est-ce quet'as foutu ?

- Il est justeblessé, calme-toi !

- Il avait dit enbon état !

- Il n'avait pas ditque l'Ordre allait arriver !

Profitant de lapagaille, Frank se rua vers le jeune homme, Alice sur les talons.Elle étendit le bouclier alors qu'il le soulevait sans délicatesse.Un sortilège explosa sur la surface magique. La force de l'impactsecoua les bras d'Alice, qui grimaça. A reculons, elle suivit Frankqui courait vers la sortie de l'impasse. Elle voulait lui crier detransplaner sans elle mais elle craignait de perdre ainsi saconcentration. Les sorts continuaient à ricocher sur le bouclier.Elle grimaça lorsqu'un maléfice particulièrement puissant faillitla faire tomber. Au même instant, Frank cria derrière elle. Parréflexe, elle se retourna.

Frank se tenait faceà un mur d'énergie qui bouchait l'entrée. Au pied de l'obstacle setrouvait Voldemort en personne.


***

Lily fronça lessourcils en avisant le bras de James, qu'il tenait replié contre sontorse dans une position aussi peu naturelle que possible.

- Tu es blessé ?L'apostropha-t-elle.

- Qu'est-ce queHardley fait là ? Répliqua-t-il. Et qu'est-ce qui est arrivéà ton visage ?

Sans répondre, lajeune femme glissa ses doigts sur son poignet. Il eut aussitôt unmouvement de recul.

- Cramé, Potter.Qu'est-ce que tu t'aies fait ?

- Je crois qu'il estfoulé, répondit-il avec réticence. Ça ira mieux demain.

- Ne fais pas lecrétin, je vais mettre quelque chose dessus et comme ça, ça iravraiment mieux demain.

- Lily, je t'assureque...

- Si tu essaies defaire l'homme invincible seulement pour pouvoir continuer à fusillerWilliam du regard plus longtemps, je te casse les dents,coupa-t-elle.

- Je ne...

Un simple haussementde sourcils suffit à le faire taire. Il se laissa entraîner jusqu'àl'infirmerie sans plus protester. Lily le fit asseoir sur un lit etprépara une pommade. Comme il ne disait toujours rien, elle lança :

- Tu es biensilencieux.

- Tu me fais peurquand tu es en colère alors je me tais.

Elle pouffa tout enécrasant des feuilles avec un pilon. Une douce odeur d'herbess'éleva.

- C'est faux. Leseul moment où tu te tais c'est quand tu as mal quelque part.

- Hmm.

- Tu n'es pasjaloux, n'est-ce pas ?

- ... Non.

- Tu as hésitétrop longtemps, mon chéri.

Elle farfouilla dansune étagère puis en sortit une potion dont elle versa quelquesgouttes sur sa préparation. Elle mélangea le tout quelquesinstants, l'étala sur une compresse et revint vers lui. Ses yeuxnoisettes suivirent son geste lorsqu'elle mit soigneusement lebandage autour de son poignet. Un soupir de soulagement lui échappa.

- Tu es un idiot,James, commenta-t-elle en fixant le pansement.

- Tu sais bien quej'utilise rarement mon cerveau.

- Parce que tu en asun ?

Il lui donna unpetit coup de pied qui la fit rire. Son regard croisa son sourire etelle posa une main sur sa cuisse.

- Je ne vois paspourquoi tu en fais tout un plat, reprit-elle. Tu es sorti avec Jennyet je n'ai jamais piqué une crise.

- Parce que je n'aijamais été amoureux d'elle.

- On avait seizeans.

- J'étais déjàamoureux de toi, à seize ans. Je ne m'en rendais pas vraimentcompte, mais quand même.

- Et moi je n'étaispas amoureuse de William comme je le suis de toi, justement parce quej'avais seize ans. C'était une amourette, et tu le sais très bien.

Il fronça le nez.

- Ça m'avait l'airplutôt sérieux.

- James, je vaist'en coller une.

Il lui tenditdocilement la joue et elle dut se mordre la lèvre pour ne passourire.

- Je suis sérieuse,prévint-elle.

- Pas du tout. Tonœil droit palpite, ça veut dire que tu te retiens de rire.

- Merlin, tum'énerves.

Il sourit, fier delui.

- C'est mon uniquebut dans la vie.

- J'avais remarqué.

Comme il luisouriait d'un air désolé, elle glissa une main sur sa joue etsoupira.

- Tu sais... je n'aijamais pu dire à William que je l'aimais. Tu es le seul à qui jel'ai dit. Et...

- Dès le premiersoir, compléta-t-il. Je me rappelle.

- Bien. Alors tu vasêtre le jeune homme sympathique que tu es la plupart du temps mêmeen présence de William, d'accord ? Sinon, je te mords.

- Ne me tente pas,rétorqua-t-il.

Elle leva les yeuxau ciel mais l'embrassa, incapable de s'en empêcher. Il voulut laretenir contre lui mais elle souffla :

- Il faut qu'onparle de trucs sérieux... genre les géants.

Il gémit.

- Tu esinsupportable. On ne peut pas prendre un peu de temps pour nous ?

- Tu l'as gâché àêtre jaloux.

- Hmm. J'imagine quej'ai mérité celle-là.

- Un peu, que tul'as mérité. Tu penses qu'on a une chance ?

- Honnêtement, jen'en sais rien. Je fais confiance à Maugrey... j'imagine.

- La dernière foisqu'il y a eu une grosse opération, tu as fini mort au pied d'unefalaise, fit remarquer Lily après un instant de silence.

- Ah, merci, je suisbeaucoup plus rassuré. Et je n'étais pas mort, combien de fois ilfaudra que je te le répète ?

- Peut-être que situ m'embrasses ça rentrera.

Il haussa unsourcil.

- Je croyais qu'ondevait parler de choses sérieuses et pas s'embrasser ?

Avec un soupiratterré, elle prit le baiser qu'il lui refusait puis proposa :

- On descend ?Je me demande ce que les autres en pensent.

- Ouais, maisexplique-moi ce qui est arrivé à ton visage.

Elle lui racontaleur bataille d'ivrognes alors qu'ils gagnaient le salon. Jamesgrogna beaucoup pendant son récit mais ne s'en prit pas à Sirius,ce dont Lily lui fut reconnaissante. Elle était capable de s'occuperd'elle-même et heureuse que James s'en rende compte. Dans le salon,l'excitation était à son comble. Les nouvelles recrues hasardaientdes questions à propos de cette histoire de géants tandis que lesautres membres faisaient semblant de ne pas les entendre et lesharcelaient à propos de leur formation de l'été. Lily repéra sansproblème William, qui se tenait un peu à l'écart de laconversation. Elle traîna James vers lui. Le jeune homme se leva deson fauteuil pour les accueillir et la serra dans ses bras, l'airravi de la voir. Un sourire toujours aussi sympathique sur le visage,il serra la main de James. Lily donna un coup d'épaule à ce dernierpour qu'il arrête de lui broyer les doigts.

- Je suis content detrouver des têtes connues, s'exclama William alors qu'ilss'asseyaient tous les trois devant la cheminée. Je veux dire, jeconnaissais Martin, Amanda et Sally, mais moins bien que les gens demon année.

- Tu t'es retrouvéavec les nains, sourit Lily. On est passé par le Snargalouf l'andernier. Enfin pas moi, mais lui oui.

Elle tapota le genoude James, qui en profita pour capturer sa main.

- Ouais, j'ai untrain de retard, grimaça William. La nouvelle de l'existence del'Ordre a mis du temps à parvenir jusqu'aux États-Unis.

- Comment tu esarrivé jusque là ? Interrogea James d'un ton aimable etapparemment intéressé.

Lily pressa sesdoigts entre les siens et il lui fit un clin d'œil. Williamconsidéra leur échange silencieux avec un sourire.

- Quand je vousaurai raconté, j'espère que vous me direz comment vous avez finipar vous marier. Martin m'a appris la nouvelle mais j'ai eu du mal àle croire.

- Euh... C'est unehistoire pleine de hurlements et de vexations, alors on va commencerpar le tienne, suggéra James.


***

- Je vous avaisrecommandé la discrétion, rappela Voldemort d'une voix étonnammentcalme.

Frank n'osait pasbouger, les yeux fixés sur leur plus grand ennemi. Une enviefurieuse de l'assassiner sur le champ le tenaillait mais il savaitqu'il serait mort avant d'avoir pu ouvrir la bouche. Quant à Alice,il n'osait même pas imaginer ce qui lui arriverait. Il devaitégalement penser au jeune homme qui pesait sur son épaule. Ilrestait donc planté là, sa baguette levée, à se demander ce queVoldemort pouvait bien manigancer avec un simple groupe de truands.

Dans leur doss'éleva une voix tremblante :

- Il a résisté et...

- Silence !Tonna-t-il. Je sais ce qu'il s'est passé.

Ses longs doigtsblancs caressèrent sa baguette alors que son regard se promenait surAlice et Frank.

- Il est assezremarquable que vous ayez réussi à rameuter deux éminents membresde l'Ordre du Phénix.

Frank expirabruyamment alors que sa femme soufflait dans sa nuque :

- Il est en train dese vider de son sang.

Il ne répondit pas,bien conscient du problème. Il sentait le liquide chaud imprégnersa veste.

- Nous nous sommesdéjà rencontrés, n'est-ce pas ? Reprit Voldemort. Frank etAlice Londubat... Un bien beau mélange de Sang-Purs. Dommage quevous soyez des traîtres. Neil, capturez-moi ça.

Frank fit aussitôtvolte-face, un bouclier déployé devant lui. Les premiers sorts lepercutèrent violemment alors qu'Alice laissait échapper un petitcri de terreur. Néanmoins elle se reprit bien vite etcontre-attaqua. Frank jeta un rapide coup d'œil derrière eux ets'aperçut que, contrairement à ce qu'il pensait, Voldemort n'avaitpas quitté les lieux. Le menton levé, il fixait le mur qui bordaitla ruelle sur leur gauche. Un choc contre leur bouclier obligea lejeune homme à reporter son attention sur leurs assaillants. Les tirscessèrent soudain, comme s'ils essayaient de déterminer quel étaitle meilleur angle d'attaque pour percer leur défense. Alice luisouffla qu'elle prenait le relais et fit apparaître à son tour unbouclier devant eux. Elle avait toujours été meilleure que lui pourcet enchantement.

- Il faut qu'on sedébarrasse d'eux, grogna-t-il.

- Mais Voldemort...

Un sifflementl'interrompit ; ils tournèrent vivement la tête pour voir lesol exploser aux pieds de Voldemort. Il tendit aussitôt le bras versle ciel et visa le haut du mur. Frank se rendit alors compte qu'unefenêtre donnait sur la ruelle. Une corde en jaillit soudain, alorsqu'une voix vaguement familière criait :

- Montez !

Sans la moindrehésitation, Frank poussa Alice vers leur unique voie de sortie.Voldemort voulut s'en prendre à eux mais un feu nourri de sorts etmaléfices l'assaillit d'en haut. Alice attrapa la corde à pleinemain et entreprit de se hisser. A chaque centimètre gagné, elleglissait à nouveau de quelques millimètres. Son mari, occupé àessayer de la protéger des attaques qui venaient du fond de laruelle, craignait que leur sauvetage ne tourne court. Il criafinalement :

- Je vais enchanterla corde ! Couvre-nous !

Il détournaaussitôt son attention de leurs assaillants pour poser sa baguettesur le filin. A la périphérie de son champ de vision, il aperçutun sortilège percuter un bouclier. Bien que concentré sur sonenchantement, il sourit. Il savait qu'il pouvait faire confiance àAlice.

Enfin, la cordepartit brusquement vers le haut. La jeune femme poussa un cri desurprise et Frank fit volte-face pour affronter à nouveau le danger.Derrière lui, Voldemort était toujours aux prises avec leurmystérieux assaillant. Quelques secondes plus tard, la corderedescendit. Il s'y était à peine accroché d'une main, l'autreoccupée à tenir le corps sur son épaule, qu'elle fut tirée versle haut à une vitesse hallucinante. Un sortilège cuisant lui brûlala jambe mais il atterrit sain et sauf sur le sol d'une piècesombre. Le blessé roula à quelques centimètres de lui, laissantsur son sauveur une large tache de sang. Frank jura à cause de ladouleur et leva les yeux juste à temps pour voir l'encadrement de lafenêtre exploser.

- Reculez !Hurla leur sauveur.

Frank s'exécuta àreculons, en rampant à moitié sur le sol. Une boule de feu jaillitpar la fenêtre détruite ; l'inconnu jura, plongea en avantpour attraper le bras de Frank et la main d'Alice, puis pivota.

Le monde s'évaporadans un tourbillon. Malgré la main qui le tenait fermement, Frankavait l'impression d'avoir été poussé dans le vide. Enfin, ilspercutèrent violemment le sol. Un nouveau juron échappa au jeunehomme.

- Désolée pour lemode de transport un peu brutal, commenta leur sauveur.

Ils avaient atterrien pleine nature, sur une herbe rase et drue qui souffrait déjà dela rigueur de l'hiver. Frank, encore sonné, leva les yeux et fixaavec stupéfaction Dorcas Meadowes, dont le visage était éclairépar sa baguette. Sa silhouette se découpait vaguement dans la nuit.

- Dorcas ?S'exclama Alice avant qu'il n'ait pu ouvrir la bouche.

- Il semblerait.

Il se redressa ens'appuyant avec prudence sur sa jambe blessée et interrogea :

- Mais qu'est-ce quevous faites là ?

Sans même lalaisser répondre, il s'exclama :

- Le blessé !On l'a laissé derrière !

- Il était mort,rétorqua Dorcas.

- Quoi ?Comment le savez-vous ?

- Organes vitauxtouchés, d'après l'angle de tir et le maléfice jeté. Ce type avisé n'importe comment. Et puis il s'est vidé de son sang uncertain temps.

Stupéfait, Frank lafixa sans savoir quoi répondre. Dorcas, l'air parfaitement sereine,reprit :

- Comment êtes-vousarrivés là ?

- On a entendu dugrabuge alors on est venu. Merlin, ne me dites pas qu'on a sabotévotre mission sauvetage ?

- Non, je n'étaispas là pour le gamin. Enfin, j'aurais sans doute pu le sauver sivous n'étiez pas intervenu, mais ce n'était pas mon but.

- Alors qu'est-ceque c'était ? Demanda Alice en se frottant l'arrière du crâne.

- Pas faire brûlercette maison, en tout cas, marmonna Dorcas en leur tournant le dos.

Frank suivit sonregard et grimaça. A bonne distance d'eux les lumières d'une villescintillaient. On distinguait parfaitement, au milieu de l'éclairageélectrique, la lueur orange d'un incendie.

- C'était qui, cegroupe ? Reprit-il.

- La nouvelletrouvaille de Voldemort. Des types moins importants que desMangemorts, donc plus discrets, qui peuvent accomplir des tâchesingrates et jugées peu dignes d'intérêts par les serviteurs du« Maître ». C'était la première fois qu'il envoyaitl'un de ces groupes enlever quelqu'un. Il tenait sans doute àvérifier le déroulement des opérations.

- Où était-ilcaché ?

- Il a dû se rendreinvisible.

- Je ne comprendspas pourquoi il ne nous a pas tués dès qu'on est arrivé, soufflaFrank, les yeux fixés sur la ville.

- Les Potter doiventse poser la même question, répondit Dorcas d'un ton laconique. Toutcomme la plupart des gens qui ont pu le regarder droit dans les yeuxet sont encore là pour en parler. Il aime garder en vie lespersonnes intéressantes.

- Ce garçon qui estmort, commença Alice d'une petite voix. Qui était-ce ?

- Vous n'avez pas àle savoir.

- Il s'est sacrifiéjuste pour que vous puissiez observer ce groupe ? Devina Frank.

Dorcas soupira etleur tourna le dos.

- Tout ça faitpartie d'un plan mit en place depuis des mois, qu'on est obligéd'adapter à chaque fois que Voldemort nous sort une nouveauté. Çane concerne pas l'Ordre, seulement le Bureau des Aurors. Si voustenez vraiment à le savoir, il n'aurait pas dû mourir dans leprocessus.

- C'est de notrefaute ? Souffla Alice.

- Non. Ou peut-êtreque si. Mais s'il n'était pas mort tout de suite il aurait trèscertainement été emmené et torturé. Son but était de s'échappermais nous savions tous qu'il n'y parviendrait jamais sans aideextérieure.

- Que vous ne luiauriez pas fournie ?

- Non.

Le mot claqua dansl'air froid de la nuit. Frank contempla un instant le profil si banalde cette femme capable de tout avant de porter son attention sur levisage de sa femme. Son regard accrocha aussitôt le sien et il y lutla même lassitude que la sienne.

- Vous avez besoinde nous ?

- Rentrez au QG sivous voulez, répondit-elle. J'ai un rapport à faire. Je vais êtreobligée de vous mentionner.

Frank ne réponditpas. Il prit la main d'Alice et transplana.


***

- Nos grands-parentsnous donnaient des cours, expliquait Hardley. Au bout de deux ans,j'ai passé les Aspics à New-York avec deux autres Britanniques demon âge qui vivaient aux États-Unis.

- Mais il y a uneécole de Sorcellerie là-bas, non ? Interrompit James encessant de s'intéresser aux cercles que les doigts de Lily traçaientsur son genou.

- Ilvermorny, ouais.C'est impossible de s'y inscrire en cours de scolarité comme ça,surtout lorsque tu n'es pas né sur le continent. Enfin, peut-êtreque c'est possible, mais pour ça il faudrait trouver l'école. Jecrois qu'à moins qu'ils ne te trouvent, il n'y a aucun moyen d'yaccéder. Bref, après ça j'ai voulu suivre une formation deSortilège avancée mais j'ai eu un mal fou à y parvenir. LesSorciers américains sont très méfiants dès qu'on vient deGrande-Bretagne. J'ai attendu tout l'été que mon dossier soittraité et comme je n'avais rien à faire j'ai pas mal erré dans leslieux sorciers de New York, à la recherche d'informations sur cequ'il se passait ici.

- Ils n'en parlentpas dans les journées ? S'étonna Lily.

- A peine. Il y aune colonne dessus en général, mais c'est tout. J'ai fini partomber sur un journal clandestin tenus par des Britanniques réfugiésà Manhattan, et de là je suis remonté jusqu'à eux. Je les ai pasmal fréquenté, même après le début de ma formation. J'écrivaisdes articles pour eux à partir de lettres qu'ils recevaient d'amisrestés en Angleterre. Finalement, vers le mois de mars, on nous aenvoyé une famille qui arrivait de Portsmouth. Ils avaient réussi àatteindre les États-Unis en passant par la France, et ils nous ontdit que c'était l'Ordre qui les avait exfiltrés.

- Je ne me rappellepas du tout que quelqu'un ait fait cette mission, commenta James.

- Normal, tu étaismort.

- Bon sang, Lily !

William lesregardait tour à tour, perplexe.

- Tu es mort ?Bredouilla-t-il.

- Oui, réponditLily très sérieusement. Pendant environ cinq minutes. Ensuite il aessayé très fort de mourir à nouveau.

- Lily, grondaJames, les yeux plissés. Arrête ça.

- Apparemment vousavez vécu une année pleine de rebondissements, commenta prudemmentWilliam.

- Ouais, mais Lilyn'a pas intérêt à se pencher sur la question alors, je t'en prie,continue ton histoire, répliqua l'autre en fusillant sa femme duregard.

Cette dernière levales yeux au ciel et se renfonça dans le canapé alors que Williamreprenait :

- Euh... oui, j'aidonc entendu parler de l'Ordre. Apparemment c'est Fabian qui s'étaitoccupé d'eux. J'ai pris des dispositions pour rentrer, même si çane plaisait pas à mes grands-parents. Quant aux autoritésaméricaines, ils étaient trop heureux de me voir retourner là-bas.Je suis arrivé à Londres au début du mois de mai et là j'aiessayé de mettre la main sur ce Fabian Prewett dont je neconnaissais que le nom.

- Comment tu as faitça ? Interrompit Lily, stupéfaite.

- Je ne l'ai pasfait, rit-il. J'ai commencé à chercher dans des archives dejournaux et j'ai pu remonter sa trace jusqu'à l'Académie desAurors, mais ensuite plus rien. Alors je suis allé au Bureau desAurors et j'ai demandé si je pouvais le voir. On m'a dit qu'iln'était pas membre du Bureau, alors je suis reparti, et j'avais àpeine fait trois pas que je me suis fait stupéfixer. Quand on m'alibéré, j'étais dans un bureau vide du Ministère, en compagnie deMaugrey qui menaçait de m'arracher tous les doigts de la main si jene lui disais pas tout de suite ce que je voulais à Fabian Prewett.Et c'est comme ça que je me suis retrouvé intégré à l'Ordre.Enfin, après deux semaines à attendre de pouvoir rencontrerDumbledore. Maugrey m'a considéré comme un imposteur tout ce temps.

- Tu sais ce qu'ondit, commenta James.

- Vigilanceconstante ! S'exclama Lily.

- Et alors, commentest-ce que vous avez fini ensemble ? Aux dernières nouvelles,vous vous détestiez.

- C'est toujours lecas, assura-t-elle avec un clin d'œil. Tout le monde sait que jel'ai épousé uniquement pour sa fortune et son joli minois.

- Tu aurais au moinspu mettre joli minois d'abord, fit remarquer James avec un airsuprêmement indifférent. Quant à moi je ne dirai pas pourquoi jel'ai épousée, parce que ce n'est pas très correct dans uneconversation.

- James !S'insurgea Lily. Tu es dégoûtant !

Il éclata de rirealors qu'elle lui assénait un coup sur le torse.

- Hé !Protesta-t-il. Je suis blessé ! Me touche pas !

Aussitôt, Lilys'écarta de plusieurs centimètres et croisa les bras sur sapoitrine.

- Bon très bien. Jedormirai dans la chambre de Margaret.

- Mais Lily...

- En fait ça n'apas changé, commenta William, perplexe.

- Pas le moins dumonde, assura Martin en s'asseyant par terre entre les trois jeunesgens. Ils nous ont autant cassé les oreilles en septième annéequ'avant. Moi qui pensais être débarrassé d'eux...

- Le ferme, Ranger !Répondirent en choeur les Potter.

- On se croirait deretour à Poudlard, s'émerveilla William.

James cessa aussitôtd'embêter Lily pour se tourner vers lui, la mine grave.

- C'est faux,corrigea-t-il. Ça en a l'air au début, mais ce n'est pas du tout lecas. La guerre nous rattrape toujours bien trop vite.

Un silence pesanttomba sur le salon. James jeta un rapide coup d'œil à Gideon,persuadé qu'il allait le réprimander, mais il se contentait defixer la fenêtre d'un air songeur. Ce fut Sirius qui se manifesta lepremier :

- Merci Cornedrue,t'as vraiment le chic pour mettre l'ambiance.

- Il a raison,intervint Fabian, à la surprise de tous. La situation est encorepire que quand vous êtes arrivés au QG et les jeunes ont le droitde le savoir. Cette bataille contre les géants... Ce n'est pas àprendre à la légère.

James capta leregard inquiet de Martin, qui semblait chercher du réconfort auprèsde lui. Il se contenta de lui adresser un bref sourire ; iln'était plus capitaine de Quidditch. Il ne contrôlait plus lasituation.

- Enfin si certainsveulent se détendre un peu, j'ai une moto, commenta Sirius.

- On a une moto,rectifia machinalement James.

- Tu crois vraimentqu'il se rappelle qu'elle est à vous deux ? Souffla sa femmealors que Martin bondissait sur ses pieds pour demander de plusamples informations à Sirius.

- Il s'en fichecomplètement.

La porte du manoirs'ouvrit à ce moment-là pour révéler Ethel, qui observa tout cemonde avec étonnement. Sirius délaissa son auditoire pour seprécipiter vers elle, ce qui ne fit qu'accentuer la rougeur de sesjoues.

William, qui n'avaitpas bougé de sa place, interrogea :

- Vous passezsouvent d'une humeur à l'autre comme ça ?

- On fait ce qu'onpeut pour rester optimiste mais lucide, répondit James en haussantles épaules.

- Vous n'avez jamaiseu envie de quitter l'Ordre ?

Ils secouèrent latête en même temps et Lily expliqua :

- Entre avoir peuret se battre et avoir peur sans rien faire, le choix est vite fait.Et puis on est en sécurité ici. On a de quoi se soigner, et onretrouve toujours des gens pour s'occuper de nous. Et une foisdehors, il y a toujours quelqu'un pour couvrir nos arrières.

- Je vois.

- Sur ce, s'exclamaJames en se levant, vous m'excuserez mais je vais me coucher. Il y aforcément une mission qui nous attend demain !

- C'est ça,va-t-en, répondit Lily en le poussant vers la cuisine.

- Hé, Lily-Jolie,tu plaisantais quand tu as dit que tu dormirais dans la chambre deMargaret, hein ?

- Tu verras bien !

- Mais Lily !

- Allez, oust !


Quand James eutdisparu en grommelant, Lily se retourna vers son ami et lui sourit.

- Je ne vais pastarder à le rejoindre, ça a été une longue soirée. Ça me faitplaisir que tu sois là en tout cas et ... Bienvenue dans l'Ordre duPhénix, William.

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