✥ chapitre 17
Hyunjin était toujours perturbé par ce qu'il avait appris de son frère. Chaejin avait toujours été moins bien traité que Jinyoung, tout du moins différemment, et il pensait que tout ceci ne l'atteignait pas. Il était persuadé que le jeune homme se satisfaisait de ce qu'il avait et qu'il n'avait jamais espéré obtenir le trône, ou davantage de reconnaissance de la part de leurs parents. Hyunjin avait remarqué depuis longtemps que ses frères aînés ne recevaient pas le même traitement. Jinyoung était encensé et félicité pour sa manière de gérer les conflits, Chaejin était remercié pour épauler son grand frère. En fait, il ne vivait que pour Jinyoung, pour l'aider. Sans lui, il n'avait pas de réel rôle à tenir.
En tant que troisième né de la famille royale, Hyunjin aurait lui aussi pu avoir quelques privilèges s'il s'était bien comporté, mais il se fichait bien de tout ça. Il n'aimait pas ces faux-semblants, ces masques qu'il fallait porter en société, cette hypocrisie constante. Il voulait simplement être heureux, loin des devoirs qui incombaient à un prince. Il était fort finalement, plus fort que Chaejin qui continuait à se faire passer pour ce qu'il n'était pas, qui préférait s'oublier pour le bien de leur famille. Lui, jamais il n'aurait souhaité devenir quelqu'un d'autre. Il avait toujours été lui-même, quitte à être le paria, le monstre, l'enfant maudit.
Il soupira et posa la plume à côté de l'encrier. Il s'était enfermé dans la bibliothèque depuis le début de l'après-midi pour étudier, Minho était venu le trouver mais il l'avait congédié rapidement. Il n'arrivait plus à le regarder en face. Depuis que Chan lui avait confié ce qu'il ressentait à son égard, il était incapable d'aller voir d'autres personnes. Après tout, Chan était son seul et unique amour, comment aurait-il pu le trahir ? Impossible.
Lilith était toujours là, dans son corps, et elle se contentait parfaitement des nuits torrides avec le prêtre. Elle restait discrète, silencieuse, mais elle profitait de chaque instant de luxure qui lui était offert. La rancoeur de Hyunjin s'était un peu estompée, il avait obtenu ce qu'il désirait, et le principal était là. Peu importe de quelle façon les choses s'étaient déroulées, peu importe de quelle manière la démone s'y était prise, Chan était à ses côtés. Et même s'il avait toujours eu des sentiments forts pour lui, il n'aurait sans doute pas sauté le pas si Lilith n'avait pas pris possession de son corps. Elle était intelligente, maligne, elle savait quoi faire, et quand le faire. Pas de place pour le hasard, simplement de la stratégie, minutieusement mise en place et exécutée. Si elle avait révélé ses plans, peut-être que Hyunjin se serait montré réticent. Alors elle avait tout gardé et avait agi.
— Hyunjin ?
Il sursauta malgré la douceur de la voix qui avait retenti dans la bibliothèque. Il se tourna vers celui qui venait d'entrer : Chaejin. Ce dernier lui adressa un petit signe de tête en guise de salutation alors qu'il gardait les doigts cramponnés au bas de sa veste.
— Oui, qu'y a-t-il ?
— Hé bien… Je voulais te parler de quelque chose.
Hyunjin haussa un sourcil, feignant l'ignorance. Il savait parfaitement la raison de sa venue, il l'attendait depuis plusieurs jours, mais son frère semblait se faire plus timide qu'il ne l'aurait imaginé. Après tout, ce n'était pas chose facile que de reconnaître ses torts. Chaejin attrapa une chaise et s'y installa après s'être éclairci la voix. Il n'osait pas lever les yeux, ou seulement une brève seconde avant de retrouver ses mains tremblantes.
— De quoi voulais-tu me parler ?
— Je… Je dois te dire que je suis désolé.
— Désolé ?
Il hocha la tête. Il peinait à affronter son petit frère, et son comportement faisait bien rire ce dernier. Ce n'était certainement pas Jinyoung qui se serait tenu de cette manière face à lui, il était toujours hautain et méchant, il pensait qu'il avait raison de lui faire subir sa colère.
— En fait, je suis désolé d'avoir toujours suivi les autres alors que tu ne mérites pas ça.
Hyunjin croisa les bras, un mince sourire aux lèvres. Il jubilait. Chaejin n'était pas un jeune homme mauvais, il était juste très influençable et peureux. Il suivait les autres par peur de se faire détester, par peur de penser différemment. Il était plus simple de suivre aveuglément le troupeau plutôt que de s'y opposer. Hyunjin l'avait fait, et voilà où il était aujourd'hui. Il avait toujours été considéré comme une brebis galeuse, l'enfant de la honte, celui qu'il était préférable de cacher. Celui qu'il fallait haïr. Chaejin aurait subi le même traitement, et il n'avait pas les épaules assez solides pour survivre à ça.
— Tu avais raison. Je ne serai jamais aussi fort que toi. Et je t'admire pour oser faire tout ce que tu fais. Et je suis désolé de ne jamais prendre ta défense, d'avoir participé à ce lynchage constant. Je m'en veux terriblement.
Il releva la tête, ses yeux étaient vitreux et ses lèvres frémissaient. Il tenta de se contenir, mais il laissa les larmes rouler sur ses joues rouges de gêne. Hyunjin dut se détourner de lui pour ne pas craquer à son tour. Il était touché par les mots de son grand frère, bien qu'il les ait déjà entendus auparavant, lorsqu'il était caché dans le confessionnal. Là, ils avaient une saveur bien différente ; il était venu le trouver et il lui avait ouvert son cœur.
— Pourras-tu me pardonner un jour ?
Hyunjin ravala sa salive, et déposa une main sur celle de Chaejin. Il voulait rester fier devant lui, parce que c'était ce qu'il avait toujours fait devant sa famille. Il n'avait jamais montré que leurs paroles, leurs gestes, pouvaient l'atteindre et le faire souffrir. Il s'en empêchait, car il ne voulait laisser aucune porte ouverte pour les laisser pénétrer dans son cœur et le détruire. Il s'était construit une solide carapace, personne ne pourrait jamais le piétiner ou lui faire du mal. Personne sauf Chan. Il était le seul et unique à avoir obtenu un passe-droit.
— Je te pardonne, Chaejin, dit-il d'une voix conciliante.
Le jeune homme écarquilla les yeux.
— Quoi ? Tu ne t'attendais pas à ce que je t'accorde ça ? Tu pensais réellement que j'allais t'en vouloir ?
— Oui, je… J'ai toujours cru que tu me détestais.
— C'est ce que j'ai toujours cru aussi, que tu me haïssais. Et que tu ne voyais pas combien Jinyoung était mauvais.
Chaejin rentra la tête dans ses épaules, les cils papillonnant. Hyunjin resserra son emprise sur sa main.
— Je suis désolé. J'ai toujours vu tout ça, j'ai toujours trouvé injuste la façon dont tout le monde te traitait. Et maintenant, tout le monde est gentil avec toi, alors je suis écoeuré.
— Ne t'en fais pas pour moi, je vais bien, lui assura-t-il.
— Père Chan t'a aidé ?
Il avait suffit qu'il ne prononce le nom de son amant pour que Hyunjin se sente rougir. Oui, il l'avait aidé, plus que personne, mais il avait aussi pu compter sur quelqu'un, quelqu'un qui n'avait pas encore quitté son corps.
— Oui, c'est un homme très bien.
— Est-ce que…
Il marqua une pause et souffla un bon coup avant de reprendre :
— Est-ce que vous vous aimez ?
Hyunjin eut un mouvement de recul et resta coi. Chaejin les avait-il percés à jour ? Non, ça ne pouvait pas. Ils ne se montraient jamais tous les deux hors de la chapelle, il n'y avait rien qui pouvait laisser imaginer que quelque chose se tramait entre eux.
— Comment tu peux imaginer des choses pareilles ? s'indigna-t-il faussement.
— Je ne sais pas, excuse-moi c'est ridicule !
Il secoua la tête, les sourcils froncés. Hyunjin avait le cœur qui tambourinait, il en avait même mal, mais il ne devait rien laisser paraître devant son frère. Sa question l'avait chamboulé et il ne cessait de la repasser en boucle dans son esprit. Il ne comprenait pas comment Chaejin avait pu, ne serait-ce qu'un instant, penser que Chan et lui s'aimaient.
— Je devrais y aller et te laisser faire ce que tu as à faire.
Il se leva d'un bond et Hyunjin le rattrapa par le poignet.
— Attends…
Chaejin pencha légèrement la tête sur le côté, l'air interrogateur.
— Merci pour tout ce que tu m'as dit.
— C'était la moindre des choses.
— Tu n'étais pas obligé. Tu aurais pu tout garder pour toi et continuer ta vie.
— Je voulais que tu le saches, parce que c'est important pour moi.
Hyunjin afficha un sourire en coin.
— Parce que tu crains pour ton salut ?
Chaejin ne répondit pas et se contenta de se libérer de la poigne du plus jeune. Il lui fit un petit signe avant de tourner les talons, laissant son frère seul et quelque peu désemparé.
Plusieurs minutes s'étaient écoulées et Hyunjin n'avait pas été en mesure de continuer à étudier sereinement. Il n'arrêtait pas de repenser aux paroles de son frère, à ses excuses, à ses remords, mais aussi à cette question concernant sa relation avec Chan. C'était insensé, complètement irréaliste. Il se demandait bien comment il avait pu lui poser une telle question aussi simplement, comment il en était arrivé à cette conclusion. Il était tiraillé ; il avait peur que quelqu'un puisse avoir vent de leur amour, mais il n'avait pas envie de s'inquiéter inutilement. Ce n'était qu'une coïncidence, Chaejin n'était pas aussi perspicace non plus.
— Cette histoire te tracasse ? demanda Lilith.
Hyunjin roula des yeux. Elle ne lui parlait que rarement, et il commençait à en avoir assez de devoir partager son corps avec elle. Le temps se faisait long et, maintenant qu'il avait ce qu'il désirait, il n'attendait qu'une chose : être enfin libre.
— Ce qui me tracasse c'est que tu sois encore là.
— Encore un peu. Je t'assure qu'il ne reste plus grand chose avant que je sois en mesure de reprendre ma forme originelle.
Un soupir fila des lèvres du prince. Même si la démone se contentait des nuits qu'il passait avec Chan, elle lui prenait beaucoup d'énergie, et Hyunjin commençait à saturer. Il voulait retrouver sa vie d'avant, bien qu'elle ait désormais quelque chose de très différent.
— Tu ne peux juste pas te contenter de ce que tu as eu et partir ?
— Un marché est un marché. Ce que je t'ai offert, je peux te le reprendre. Et je suis persuadée que tu auras encore besoin de moi très bientôt.
Il fronça les sourcils et traîna les pieds dans les corridors du palais, la tête et les cervicales douloureuses. Il en avait assez de trop réfléchir, de se torturer l'esprit. Il avait besoin de retrouver celui qu'il aimait, qui le rendait heureux, qui faisait battre son cœur. Il avait besoin de tout lui raconter, dans l'espoir qu'il se montre rassurant quant à ses doutes. Car des doutes, il en avait plus que jamais, et à cela s'ajoutait une peur irrationnelle. La peur que tout soit découvert, la peur que Chaejin joue un double jeu avec lui. Et s'il se montrait si gentil dans le but de mieux le duper ?
Le souffle court, Hyunjin arriva face aux portes de la chapelle. Il n'était pas tard, le soleil était encore présent bien qu'il était en train de lentement décliner. Le dîner ne serait pas servi avant un moment, et il n'était pas certain d'avoir le courage de s'y rendre. Il n'avait pas la force de faire face à ses parents qui se comporteraient comme des hypocrites, de se retrouver devant Jinyoung qui garderait toute sa haine au plus profond de lui alors que tout ce dont il avait envie était de le tyranniser. De devoir manger les yeux dans les yeux avec Chaejin, sans savoir s'il était sincère dans ses excuses, sans savoir quelles étaient réellement ses intentions. Il était perdu, totalement perdu.
— Hyunjin ?
Il se tourna d'un bond. Décidemment, tout le monde s'était mis d'accord pour lui faire des frayeurs aujourd'hui. Il se détendit aussitôt qu'il eut croisé le regard bienveillant de Chan. Il ne s'attendait pas à le voir là, hors de la chapelle qu'il semblait ne jamais quitter. Il jeta un coup d'œil aux alentours avant de faire un pas vers le prêtre.
— Qu'est-ce que tu fais ici ? marmonna-t-il.
À son tour, Chan regarda derrière lui.
— J'étais allé me promener dans les jardins. Mais je pourrais te retourner la question.
— Les jardins, répéta Hyunjin, un sourcil haussé. C'est plutôt rare, non ?
Il acquiesça, un mince sourire aux lèvres.
— J'avais quelque chose à faire.
— Et qu'est-ce que tu caches ? demanda le prince en pointant le bras que Chan avait replié dans son dos.
Son expression se fit encore plus radieuse, ses lèvres s'étaient largement étirées pour dévoiler sa dentition parfaitement rangée. Il était magnifique quand il était heureux.
— J'avais prévu de te l'offrir ce soir, quand tu viendrais me voir. Je ne t'attendais pas si tôt.
Chan lui présenta une belle rose blanche épanouie, Hyunjin cligna des yeux.
— C'est… C'est pour moi ?
— Oui. Je n'ai pas encore eu l'occasion de t'offrir de présent.
Délicatement, il saisit la tige entre son pouce et son index avant de porter la fleur à son nez. Les yeux fermés, il inspira à pleins poumons son doux parfum qui lui rappelait toutes ces fois où il en avait offert à Chan. Il sourit, le coeur léger mais rempli de joie. D'un seul coup, toutes ses inquiétudes semblaient s'être envolées. Il expira lentement avant de revenir à lui, de retomber dans le regard perçant de son amant, et de sentir ses entrailles lui brûler.
— Je ne pense pas qu'il soit judicieux de nous rendre au sous-sol maintenant. Il y a encore beaucoup de religieux présents dans la chapelle.
Inconsciemment, Hyunjin se lécha les lèvres en fixant celles de Chan. Il n'était pas sûr de pouvoir résister jusqu'à ce soir, il avait déjà tellement mal au ventre rien que d'imaginer ses mains sur son corps, sa poigne ferme sur ses hanches, ses lèvres dans son cou, ses soupirs et ses mots d'amour se glisser dans ses oreilles. Il voulait l'avoir contre lui, tout de suite.
— Viens avec moi.
— Où ça ?
Du bout des lèvres il lui susurra « Dans ma chambre », et il discerna Chan frissonner.
— Tu es sûr ?
Hyunjin acquiesça, il avait hâte, très hâte.
— Bien, soyons discrets alors.
Ils échangèrent un regard entendu, puis analysèrent les alentours pour s'assurer que personne ne les avait vu discuter et disparaître. Ils durent user de la ruse et de la discrétion pour qu'aucun garde royal ne les voit. Hyunjin connaissait parfaitement leurs rondes, il lui fallait bien cela pour s'enfuir sans encombre du palais. Il pénétrèrent dans sa chambre et il prit soin de fermer les portes à clé. En quelques secondes à peine, leurs vêtements s'échouèrent sur le sol et les draps du lit se retrouvèrent sens dessus dessous.
Chaque geste, chaque baiser, les faisait fondre un peu plus. Ils brûlaient sous la passion qui débordait de leurs cœurs, ils succombaient au désir et à la luxure qui se répandaient dans leurs corps.
Dans leurs veines coulaient un venin enivrant, celui d'un serpent qui dominait leur monde, tentateur et séducteur, auquel ils avaient ouvert leurs portes.
Hyunjin aimait se sentir important dans les bras de son amant, il adorait cette sensation de plénitude, cette faim qui le tiraillait depuis bien trop longtemps être enfin comblée. Il se laissait aller, plus décomplexé que jamais. Chan était le seul à le traiter avec autant de considération, à l'enlacer, à lui dire des mots doux lorsqu'ils faisaient l'amour. Il était celui qu'il lui fallait, qui le complétait, qui lui permettait d'être qui il était vraiment. Dans ses bras, dans ses draps, il était un petit agneau innocent et fragile.
— Hyunjin, je… je t'aime.
Le prince s'accrocha avec force aux biceps de Chan alors qu'il se cambrait. Ces mots avaient une saveur toute particulière, ils sonnaient telle une mélodie à ses oreilles et ils avaient le pouvoir de lui faire perdre la tête.
— Je t'aime aussi, je t'aime comme un fou.
Les soupirs de Chan se firent plus nombreux, et ses mouvements plus erratiques. Il embrassait Hyunjin entre deux gémissements, le visage enfoui dans son cou. Il ne regrettait pas d'avoir emmené son amant dans sa chambre, ils passaient un agréable moment et pour la première fois, ils le faisaient dans son lit. Leur amour prenait une toute autre dimension, et Hyunjin n'aspirait qu'à une chose désormais : pouvoir un jour le vivre librement. Toujours plus. Il désirait toujours plus lorsqu'il était question de Chan, mais il savait que son souhait ne serait pas le plus simple à réaliser. Cette fois, il aurait besoin de quelqu'un de bien plus puissant que Lilith, il en était convaincu.
Il chassa ces pensées de son esprit pour se concentrer sur le plaisir qui lui embrasait les reins. Chan ne cessait d'aller et venir, son rythme était de plus en plus irrégulier, difficile à soutenir, et ses plaintes de plaisir de plus en plus fortes. Ils essayaient de se retenir, de peur d'être entendus, mais le bien-être l'emportait sur la raison. Ils vivaient l'instant présent, sans se soucier des minutes qui s'écoulaient. Il n'avait plus aucune notion du temps ou de la réalité. Ils étaient coupés du monde, enfermés dans leur bulle, dans leur vérité. Ils se pensaient intouchables, hors d'atteinte, comme si rien ni personne ne pouvait venir interférer dans leur vie, dans leur amour.
Hyunjin hoqueta de surprise et tenta de se redresser quand il perçut un bruit étrange. Chan se pencha pour l'embrasser, il n'avait pas remarqué l'agitation dans son regard.
— Arrête, attends, dit le prince en le repoussant.
Il n'eut pas l'occasion de réagir que la grande porte de sa chambre s'ouvrit. Il était pourtant certain d'avoir fermé. Chan se retira de lui en une fraction de seconde et s'installa à ses côtés avant de les couvrir du draps. Face à eux, Jinyoung se tenait là, le regard sombre et la mâchoire crispée.
— Gardes, emmenez-le !
De toutes ses forces, Hyunjin se cramponna à la main de Chan alors que deux soldats s'avançaient dans la pièce. L'un d'eux le repoussa d'une main redoutable et l'autre saisit le prêtre pour le tirer hors du lit. Ce dernier atterrit à genoux sur le sol avant de se prendre un coup entre les omoplates, Hyunjin ne pouvait rien faire à part hurler de le lâcher, de ne pas lui faire de mal. Il se sentait impuissant, désemparé.
— Chan ! Chan ! s'époumona-t-il. Lâchez-le !
Jinyoung adressa un regard aux gardes pour qu'ils emportent Chan hors de la chambre, puis il rejoignit son frère. Hyunjin essaya de se lever mais son frère l'en empêcha. Il n'avait pas souvenir qu'il était aussi fort, et il en resta sans voix.
— Tu pourras remercier Chaejin. Grâce à lui, j'ai compris beaucoup de choses.
Hyunjin eut l'impression que son cœur était en train de voler en éclat. Il plaqua une main contre sa poitrine, ses doigts se contractèrent sur sa peau jusqu'à se blesser. Il ne put retenir ses pleurs, les larmes dévalèrent ses joues et il se laissa tomber sur le matelas avant de se recroqueviller sur lui-même. Il avait tout perdu, en un claquement de doigts. Chan venait de lui être enlevé sous ses yeux, et il apprenait la trahison de son frère par la même occasion. Comment avait-il pu se montrer si insouciant ? Comment avait-il pu baisser sa garde ?
— Tu ne seras plus un piège pour quiconque, Hyunjin. Les impies comme toi ne doivent plus régner sur ce monde.
Il tourna les talons et claqua la porte. Hyunjin était brisé.
Seul et brisé.
•••
Hello (๑•﹏•)
C'est l'avant dernier chapitre, oui oui vous avez bien lu ! Je sais, ça se termine encore sur un bon suspens, sorry 😭 je sens que les théories vont encore fuser ! (désolée si y a des fautes, je suis toujours aussi fatiguée et pas concentrée lol)
Et aujourd'hui nous avons deux nouveaux fanarts de Lilith 🤭
Celui de CoeurFilant que je remercie infiniment, il représente tellement bien l'esprit de cette histoire et il est magnifique 💜
Et celui de @ i.dont.like.cucumber (vous pouvez retrouver son compte sur instagram 🔥) avec ce sublime hyunchan 😱 Merci beaucoup de les avoir rendu vivants ❤️
Sur ce, je vous dis à très vite pour la suite (et fin) !
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