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Chapitre XXXVIII

   La place était devenue un vrai champ de bataille. Les maisons autour avaient les vitres brisées, des bouts de toit détruits. Les pavés au sol étaient arrachés et servaient à présent d'armes.

Le mélange de cris, de coups et d'objets cassés assourdissaient les oreilles de Lila, en plus de sa vision qui se floutait de se retrouver loin du sol.

C'est alors que la jeune fille, malgré son malaise des hauteurs, aperçut leur but. L'estrade sur laquelle Amin et Thémis s'étaient tenus si fièrement quelques minutes plus tôt était à moitié détruite. Lionel était recroquevillé au sol une main serrée sur son torse tandis qu'Amin était en train de se faire avaler par des rafales de pierres envoyé par Thémis.

La vitesse de vol de Samuel doubla. Ils passèrent au dessus des légionnaires de la quatrième division. Les soldats se battaient fermement contre ceux de la seconde division qui voulaient venir en aide au Général. Parmi eux, Méda se battait courageusement, son feu empêchant toute progression incalculée.

Samuel déposa Lila derrière Thémis qui arrêta ses attaques pour se tourner vers la jeune fille. Derrière lui, Amin était complètement sonné. Il n'ouvrit même pas les yeux pour se demander qui avait stoppé le Général, le capitaine se laissa tomber au sol. Lila foudroya Thémis du regard, cet ermen la répugnait toujours autant. Elle fit trembler le sol sous ses pieds mais Thémis évita l'attaque avec aisance.

- Crois-tu pouvoir me battre à mon propre jeu ? ricana-t-il.

C'est alors que Samuel tomba sur lui, l'écrasant de tout son poids.

- C'en est fini de vous, Thémis Er-Payan !

Les yeux du Général s'écarquillèrent si grand qu'on y voyait ses veines rouges, lui rendant son visage déjà déformé par la colère à présent affreux.

Lila et Samuel n'eurent pas le temps de crier victoire, des cris surpassèrent ceux du combat. Quelques légionnaires de la seconde division avaient fait tomber certains légionnaires qui protégeaient l'estrade. La quatrième division était en train de s'épuiser.

Un peu plus loin, Lila aperçut une ermen, frappant un pauvre noble, terrifié au sol. La jeune fille échangea un regard paniqué avec Samuel. Aucun des deux ne pourrait tenir un combat plus longtemps. Le chef des Cracheurs de Feu prit alors la parole.

- Peuple ermen, arrêtez-vous !

Sa voix résonna dans toute la ville. Chaque mur, chaque pierre, chaque planche de bois renvoya sa voix aux alentours.

Samuel prit un temps de pause. Sa respiration était très forte et rapide, le Cracheur usait de ses dernières forces pour mettre fin au combat.

Comme lorsqu'il avait pris la parole lors du combat autour du convoi, toute personne, qu'elle soit rebelle, noble, pauvre, légionnaire ou même thyül, tout le monde s'arrêta dans son mouvement.

- Faire couler du sang ne sera pas utile, reprit-il. Chers habitant du rempart intérieur, le Général Er-Payan vous a protégé mais regardez vos camarades du rempart extérieur.

Les ermens échangèrent des regards, intrigués.

C'est alors qu'Amin se racla la gorge. Il tenta de se relever mais ses bras meurtris ne pouvaient tenir. Lila et Samuel se précipitèrent pour l'aider.

Une fois relevés, Samuel adressa un sourire à Amin.

- Allez-y, Général.

Amin sentit un frisson le parcourir. Il n'arrivait pas à savoir si il était heureux ou terrifié, il voulait simplement que toute cette guerre se termine.

Le capitaine prit une grande inspiration.

- Jayaliens, pardonnez mon état et surtout, pardonnez cette sombre journée. Nous devions fêter notre alliance avec les thyüls et à l'inverse, nous avons organisé un coup d'état.

Des murmures se firent entendre mais toute la ville restait à l'écoute du capitaine.

- Ma famille, les Er-Payan, a régné de manière égoïste. Habitants du rempart intérieur, je vous invite à passer une seule journée dans les quartiers sud du rempart extérieur, vous verrez dans qu'elle bulle vos Généraux vous ont enfermés. Les ermens ont faim, ont froid et ne demandent qu'une égalité entre nous. Après tout, nous sommes un seul et même peuple.

Des acclamations montèrent dans la foule. Amin laissa les ermens exprimer leur mécontentement. Une fois le calme presque revenu, il reprit.

- Nous sommes des enfants de Dieu. Nous avons un Don qu'il nous offre en échange de notre pureté et notre sincérité. Nous avons malheureusement passé un grand coup de poussière sur nos valeurs. Ma famille a transformé le cristal du palais en trompe-l'œil. Je souhaite que l'Ermen soit un pays unis, fier et aussi pur que ce que nous avions les siècles précédents.

Amin reprit un temps de pause. Sa conclusion, il y avait longuement réfléchi. Elle le terrifiait autant qu'elle le soulageait.

Le capitaine regarda Lila. La jeune fille lui adressait des yeux si doux et encourageants. Serait-elle déçue de sa décision ?

Il tourna la tête vers Samuel. Le Cracheur lui semblait si impressionnant et d'une stabilité sans faille malgré ses traits tirés par la fatigue.

Ses yeux se posèrent ensuite sur l'assemblé. Ses amis de la quatrième division, la seconde, les thyüls et tout le peuple ermen présent.

Oui. Il prenait la bonne décision. Des chuchotements ressortait de la foule. Le peuple s'impatientait.

Amin inspira longuement.

- C'est pourquoi, je voudrais mettre fin, aujourd'hui au règne des Er-Payan.

Un silence s'installa. Personne ne comprenait réellement ce qui était en train de se passer. Amin se dégagea des bras de Lila et Samuel qui le soutenaient. Il sembla chercher son équilibre un petit temps avant de se stabiliser et de se tourner vers le chef des Cracheurs.

Samuel fronça les sourcils. Il avait compris mais ne semblait pas apprécier cette décision. Seulement, Samuel était la seule personne qu'Amin jugeait capable de reprendre le rôle de Général.

- Un ermen a mené toute cette bataille vers l'égalité avec une grande sagesse, reprit Amin. C'est lui-même qui a arrêté des combats à plusieurs reprises lorsqu'ils ne menaient plus à rien. Je fais confiance en cet homme. Je sais que beaucoup d'entre-vous sont et seront d'accord avec moi. En tant que dernier membre de la famille Er-Payan, je désigne comme Général Samuel Laden.

Des cris de joie se firent entendre. Les Cracheurs de Feu et les habitants du rempart extérieur applaudirent et encouragèrent leur nouveau Général. Les habitants du rempart intérieur ainsi que les légionnaires regardèrent la scène, stupéfaits. Lila n'en croyait pas ses yeux non plus. Décidément, personne n'était préparé à cette annonce.

Amin mit alors douloureusement un genou au sol, en signe de salut envers son Général. Quelques légionnaires l'imitèrent, les Cracheurs de Feu également, suivit petit à petit par toute la population de Jayal.

Lila regarda Samuel. L'homme était tout aussi abasourdi qu'elle. Lorsque leurs yeux se croisèrent, Lila ressentit la même chose que lorsqu'elle s'était retrouvée face à lui la première fois. Cet ermen l'impressionnait. Cela lui vint alors comme une évidence qu'Amin avait fait le bon choix.

La jeune fille mit également un genou à terre. Samuel ne disait mot.

Amin se releva en premier, suivit par toute l'assemblée.

- A vos ordres, Général.

Tous répétèrent ces mots. Cachant ses émotions, Samuel se tourna vers les jayaliens. Son regard balaya l'assemblée. Il ne s'attendait pas à recevoir autant de responsabilité, mais il ferait de son mieux.

- J'honorerai votre confiance. Notre peuple rayonnera dans tout Arendal. Gloire à l'Ermen !



  Des semaines passèrent. Tous les jayaliens avaient participé au nettoyage de la place. Ils avaient réparé tous les bâtiments abîmés, Lila ainsi que les guérisseurs de la légion avaient soigné les blessés. Les légionnaires avaient enfermé les rebelles trop virulent puis, Samuel et les juges avaient décidé de les relâcher.

Tous les ermens au Don développé furent invités à choisir leur propre voie. Certains légionnaires en profitèrent pour quitter la légion, d'autres restèrent. Quelques Cracheurs qui s'étaient rebellés contre la légion décidèrent d'y retourner. Amin prêta serment de rester capitaine et de continuer d'entraîner la quatrième division, malgré son plus petit nombre.

Une ambiance de joie et de bienveillance emplit toute la ville de Jayal. Tous les ermens en avaient le sourire au lèvres.

Les villes aux alentours avaient eu vent de ce qu'il s'était passé à Jayal et la capitale connut une arrivée de visiteurs curieux de voir le nouveau Général.

Une fin de journée, Lila se tenait en haut du rempart intérieur pour observer le quartier sud de la ville. Le soleil printanier illuminait la capitale à présent calme.

Il y aurait beaucoup à faire pour reconstruire tout ce que l'égoïsme des Généraux et le temps avaient causé, mais elle sentait que le peuple ermen était sur la bonne voix. L'égalité ne viendrait pas systématiquement, certains se rebelleraient, mais la jeune fille faisait confiance à Samuel pour diriger tout ce peuple vers une aire plus seine et prospère.

Des pas s'approchèrent d'elle.

- C'est un bon endroit pour réfléchir.

Lila se retourna vers son interlocuteur, un sourire en coin.

- Que faites-vous ici, capitaine ?

- Et bien figure-toi que je te cherchais.

Lila ne cacha pas son étonnement. Le capitaine s'accouda au rempart à côté d'elle tout en regardant la ville.

- Samuel m'a informé que tu voulais retourner au monastère de Dehan.

La jeune fille hocha la tête. Cela faisait des mois qu'elle rêvait de revoir Edna, Kylen, Param et tous les guérisseurs de Dehan. Même si Jayal était devenue une belle ville joyeuse, le calme et la prospérité du monastère manquait cruellement à Lila.

Il y eut un court silence puis Amin se tourna vers elle.

- Ne veux-tu pas rester ? Tu serais si utile, Samuel a besoin de toi et... tu manquerais à beaucoup de monde.

Lila croisa son regard chaleureux. La jeune fille avait fait tellement de rencontres ces derniers mois, elle était triste de les quitter.

- Les guérisseurs de Dehan, mes parents...

Sa gorge se serra.

- Eux aussi me manquent.

Amin voulut cacher un soupir mais aussi léger soit-il, il n'échappa pas aux yeux de Lila. La jeune fille s'approcha et posa une main réconfortante sur la sienne.

- Nous nous reverrons, capitaine, assura-t-elle.

Sous l'écho de cette promesse, ils s'échangèrent un sourire.



~ Fin ~

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