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Chapitre XXXVI

Les rencontres entre le Général et les conseillers thyül finirent par cesser et le jour du banquet arriva. Cet après-midi là, Amin avait le cœur battant. Méda et Lionel à ses côtés lui permettaient de ne pas exploser. Il avait passé les derniers jours à regarder son frère et sa belle-sœur en face, sachant parfaitement qu'il allait les trahir.

Méda, Lionel et lui se trouvaient dans sa chambre, au palais. Amin finissait d'enfiler son armure de capitaine de la légion. Il observa son reflet dans le miroir, sa barbe bien taillée, ses cheveux fraîchement coupés. Ses yeux s'arrêtèrent sur son armure. Il la trouvait radieuse et était heureux de la porter. Son rouge donnait de la force à celui qui l'enfilait et les touches dorées le faisait sentir comme un rayon de soleil qui chasse la neige en hiver.

C'était comme cela qu'il comparait sa légion et ses ennemis. Seulement ce jour là, son ennemi était son propre frère.

Méda posa une main amicale sur son épaule.

- Le petit capitaine va devenir un grand, souffla-t-elle.

Amin arbora un triste sourire. Il détestait toujours autant l'idée de venir Général.

On toqua à la porte. Lionel l'ouvrit et laissa apparaître la petite Mélissa en robe rouge qui sauta dans les bras du capitaine.

- Père t'attends, mon oncle !

Amin fit un signe de tête à ses deux amis avant de sortir de la pièce, sa nièce sur les épaules.


  Lila prit une grande inspiration. Samuel avait convaincu les Cracheurs de Feu que la liberté était à leur porte et tout cela grâce à elle. La jeune fille ne voulait pas qu'on l'acclame, qu'on la traite comme un être exceptionnel mais tout le mérite que lui avait accordé le chef lui avait permis de loger dans les quartiers des Cracheurs de Feu et d'organiser la journée du banquet.

Les jours qui avaient précédé, elle avait soigneusement évité de croiser Geron. Son cœur avait envie d'aller le voir, de lui pardonner, mais sa conscience lui gardait une rancœur qu'elle ne pouvait effacer. A plusieurs reprise le jeune homme avait tenté de lui parler mais elle n'avait pas eu l'envie de s'engager dans une longue discussion avec lui.

Tout avait été dit, se dit-elle en rabattant sa couverture sur son lit. Samuel lui avait trouvé une petite chambre qu'elle partageait avec une autre Cracheuse que Lila trouvait plutôt sympathique.

La jeune fille souffla un bon coup et alla rejoindre tous les Cracheurs dans la grande salle.

Tout le monde y était déjà, elle arriva avec les quelques retardataires. En la voyant arriver, Samuel et Simon la saluèrent d'un signe de tête synchronisé.

La salle était bruyante. Lila reconnu au loin Janna, sa colocataire qui avait attaché ses cheveux noirs en un chignon dont quelques mèches retombaient sur sa peau brune. La jeune fille s'approcha d'elle et lui sourit. Janna avait deux ans de plus que Lila mais elle avait un visage et une petite taille qui lui en donnaient cinq de moins. Tous les Cracheurs portaient des vêtements classiques pour se fondre dans la foule. Tandis que Lila portait un manteau bleu, recouvrant une chemise blanche et un pantalon noir, Janna, elle, avait enfilé une combinaison marron par dessus laquelle elle avait mis un gros gilet gris.

C'est alors que les deux chefs imposèrent le silence. Un petit bruit sourd se fit entendre, tout le monde se tut pour écouter celui qui l'émettait. Samuel arrêta le son et sourit.

- Mes chers amis, c'est le grand jour. Le Général ne s'attend pas à ce que le rempart extérieur s'invite au banquet, le capitaine Er-Payan nous l'a assuré.

Au nom d'Amin, des chuchotements se firent entendre. Les Cracheurs savaient que le capitaine les soutenaient. Ils suivaient Samuel dans son alliance mais certains ne pouvaient s'empêcher de douter. Ceux qui avaient connu les Er-Payan à la légion maintenaient un doute imparable. Tant que la victoire ne serait pas célébrée, la quatrième division ne sera pas considérée comme une alliée.

Simon fit taire les bavards d'un signe de main.

- Vous avez le droit de vous méfier. Seulement, n'oubliez pas que les légionnaires vont nous aider. Mais pas tous.

- Seule la quatrième division sera de notre côté, continua Samuel. Ce sont eux qui garderont les arches des remparts pour nous laisser passer. Seulement, la seconde division sera également là. Ce ne sont que des brutes sans Don développé maniant les armes, mais ils obéiront au Général.

- Vous devrez vous fondre dans la masse pour les empêcher de blesser des habitants ou de nous faire reculer à l'extérieur.

- Nous ne voulons plus d'Er-Payan au pouvoir ! s'exclama un Cracheur.

Lila ne vit pas d'où venait la voix, mais cette intervention créa une agitation dans la foule. Certains huaient, d'autres pestaient contre le Général et la famille royale. A côté de Lila, Janna prenait part à l'engouement du groupe.

La jeune fille se sentait mal à l'aise. Qu'adviendrait-il lorsqu'Amin prendrait le pouvoir ? Fort heureusement, les deux chef imposèrent à nouveau le silence.

- Le capitaine Er-Payan fait parti de la révolution, dit Simon. Une grande partie des légionnaires le soutient et c'est grâce à lui que nous atteindront notre but aujourd'hui.

- Je porte une grande confiance en cet homme, assura Samuel, j'aimerai que vous aussi.


  Arrivé dans la salle de réunion du palais, Amin déposa Mélissa au sol et elle rejoignit son père et sa mère en sautillant. La salle de réunion était une grande pièce recouverte de bois vernis, des immenses fenêtres s'étendaient le long des murs, le sol était décoré d'un long tapis vert émeraude et un lustre à bougies imposant illuminait la pièce. Au centre de la salle se trouvait une très grande table ovale en bois autour de laquelle étaient disposé une vingtaine de chaises.

Thémis regardait la ville de Jayal à travers une des fenêtres tout en tenant la main de sa femme, et serrant la petite Mélissa contre sa jambe.

« Seront-ils encore ma famille après cette journée ? » se demanda Amin. Il allait détruire l'avenir de ce beau trio. Malgré toute la bêtise dont son frère avait fait preuve ces dernières années, Amin ne pouvait s'empêcher de douter. Avait-il fait le bon choix ?

Dehors, le peuple s'enthousiasmait autour d'un grand banquet et de jeux divers et variés organisés par les marchands du coin. Les thyüls et d'autres riches étrangers étaient les bienvenus à cette fête. On pourrait croire que les ermens étaient un peuple accueillant, si on ne regardait pas à travers le repart toutes ces personnes à qui le banquet était interdit.

Thémis se tourna vers Amin.

- Il est l'heure que la famille du Général fasse son entrée dans la fête, dit-il avec un grand sourire.

Accompagnés de trois légionnaires de la seconde division, Thémis, Héléna, Amin et Mélissa descendirent les longues marches du palais pour rejoindre le peuple noble d'ermen.

Amin prit part aux festivités, tout en gardant un œil aux rempart, gardés par ses hommes. Il avait soigneusement donné ses ordres la veille, tout le monde était convié au banquet, qu'il vienne du rempart extérieur ou non.

Un ermen qui sentait déjà très fort l'alcool s'approcha du capitaine.

- OH mon bOn m...monsieur, vous et le Gé...GénérAl êtes les plus bEAUX ermen de nOtre pays.

Amin eut un mouvement de recul. Il ne comprenait pas le sens de ce compliment. L'homme s'appuya sur son épaule.

- V...oyEZ-vous, j...j'aim...merais entreprendre la consTRUCction d'une extension de ma p...prOpriété...

Amin soupira, il arrêta d'écouter ce que l'ermen lui criait à l'oreille en lui partageant son haleine nauséabonde. Il croisa le regard de Méda au loin qui éclata de rire. Lionel qui se trouvait à côté d'elle se tourna vers lui et se joint à son amie.

Le capitaine pesta dans sa tête.

- M...mAIs dans le ch...amp m...mon frÈre... continuait l'homme.

Amin qui n'en pouvait plus se dégagea des bras de l'homme.

- Mon cher ami, c'est très intéressant tout cela mais je dois rejoindre ma légion, vous comprenez, j'ai des ordres à donner...

Sans attendre la réponse de l'ermen, Amin se dépêcha de rejoindre ses deux amis, qui riaient joyeusement.

- Alors c'est pourquoi cette fois ? demanda Lionel en se retenant de rire. Une fille à marier ? Un riche ermen en besoin d'argent ?

Amin lui jeta un regard désespéré.

- Je n'en ai aucune idée, je n'ai plus la force de les écouter, je ne souhaite qu'une chose, c'est que cette journée se termine.

Il regarda tout autour de lui.

- Aucune nouvelle de Lila ou Samuel ?

Méda et Lionel secouèrent la tête. Méda lui adressa un sourire en coin.

- Ça va le faire, tu crois ?

Amin prit une grande inspiration.

- Falap m'a assuré qu'il soutiendrait nos décisions. Quelques autres thyüls sont du même avis. Je pense que certains ne prendront pas part à la rébellion.

- Logique, ce n'est pas leur pays, fit Lionel.

- Oui. Nous devons donc compter sur la parole des Cracheurs de Feu.

Il y eut un court silence entre les trois amis, comme s'ils adressaient une petite prière muette.

C'est alors que Thémis prit la parole. Il s'était installé sur une petite estrade prévue pour qu'il y fasse un discours.

- Mes chers ermens, mes chers invités étrangers. Aujourd'hui est un grand jour...

- Oh que oui, chuchota Méda.

Amin ne pouvait s'empêcher d'observer chaque personne présente dans l'assemblée. Il ne voyait aucun ermen qui pouvait ressembler à des habitants du rempart extérieur. Où était donc Lila ? Et Samuel ?

Pendant ce temps, Thémis continuait son discours.

- Les thyüls, mes conseillers et moi-mêmes avons beaucoup discuté ces derniers jours. Je ne vous assommerait pas de toutes nos décisions, mais ce qui est sûr c'est que nous pourront compter sur nos amis thyüls autant qu'ils pourront compter sur nous.

Le Général tendit son verre vers un petit groupe de conseillers thyüls qui ne semblaient pas partager son enthousiasme.

« Ils savent que Thémis ne servira que ses intérêts » se dit Amin. Il échangea un regard avec Méda et Lionel. Ses amis pensaient la même chose.

C'est alors qu'une agitation se fit sentir. Le Général fixait un point derrière l'assemblée. Avant même de se retourner, Amin eut un sourire au lèvres. A côté de lui, Lionel souffla un petit rire.

« Que la fête commence, Général ».

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