Nous marchons en parlant de tout et de rien et arrivons au stade où se déroule la compétition. Lucas tient à tout prix à me montrer les backstages et m'entraîne dans les vestiaires. Il se change tandis que je détourne le regard, mal à l'aise. Une fois qu'il a fini, je l'étudie de haut en bas et conclut :

- Le short met bien tes mollets en valeur.

Il pouffe tandis que nous nous dirigeons vers les gradins encore vides pour l'heure. Nous nous asseyons et parlons pendant une dizaine de minutes jusqu'à ce que le téléphone de Lucas vibre. Il clique sur la notification et éclate de rire. Je lui lance un regard interrogateur et il me montre l'écran :

Maman : tu es sûr que c'est juste un ami ?

Maman : vu comment il te dévore du regard...

Maman : ok, j'arrête.

Maman : amusez vous bien ; )

Je rougis et Lucas passe son bras derrière mes épaules et conclut :

- On s'est fait cramer en dix secondes.

Je hoche la tête. Nous restons comme ça, en silence, lorsque le public commence à s'installer. Lucas commence à partir en direction des vestiaires mais je l'attrape par le bras. Il se retourne et je dépose un baiser sur ses lèvres avant de lui dire :

- Tu vas tout défoncer.

Lucas se met à sourire, radieux, et descend les escaliers tandis que je me rassois.

Le compétition est passée à toute vitesse. À vrai dire, je ne comprends pas grand-chose à l'athlétisme, et j'avoue que j'ai plus regardé Lucas que les scores. Y a-t-il même des scores en athlétisme ? Il n'empêche, Lucas a quasiment tout gagné. Les gradins sont presque vides lorsque Lucas sort enfin des vestiaires et remonte les gradins en ma direction.

- T'as tout déchiré.

- Je sais.

Je lui mets une tape sur la tête et il rit. Il me vole mon bonnet et le met : ça lui donne une tête affreuse, ses boucles châtain s'écrasant dans ses yeux. J'éclate de rire et le récupère.

- Ça te va pas du tout, Lulu, conclus-je.

- On n'a pas tous une tête à chapeaux.

- C'est quoi cette expression de la renaissance wesh, dis je avant d'éclater de rire.

- Hé ! Lucas ! T'as ramené ton mec ? demande un des athlètes qui nous observe.

Lucas lui fait un doigt et répond :

- Peut être.

Je prends un air choqué et répète :

- Peut être ?

Il sourit avant de m'embrasser. Le gars qui parlait à Lucas s'exclame :

- Les mecs, venez voir ! Lucas a ramené son meilleur ami !

Je secoue la tête, amusé.

- Bon, on y va ? demande-t-il.

- Ok.

Nous sortons du gymnase et la nuit est bien plus fraîche que ce que je pensais. Si j'étais dans un film cliché, pensé-je, Lucas me proposerait son swea-

- Tu frissonnes. Tu veux mon sweat ?