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Le choix de l'affrontement

Les jours qui suivirent l'attaque sur Nina furent empreints d'une tension constante.. Chaque nuit, je revoyais cette scène dans mes rêves : Nina, tremblante sous l'emprise de Gabriel ou d'autre chose, et moi, impuissante. Je l'avais protégée, mais à quel prix ? Le souvenir de son cri me hantait.

Je me levai tôt ce matin-là, quittant la chaleur de mon lit pour me réfugier dans la cuisine, espérant que le calme de la maison apaiserait mes pensées. Le soleil n'était pas encore levé, et la lumière grise de l'aube se répandait doucement dans la pièce. Je me servis une tasse de thé, les mains tremblantes, et m'assis à la table. Le silence autour de moi était presque oppressant, un rappel de la menace constante qui planait sur nous.

Nina dormait encore sur le canapé. Son visage, détendu par le sommeil, me semblait si fragile. Pourtant, elle était forte, bien plus forte que je ne l'étais. Chaque jour, elle était là pour me soutenir, pour m'encourager à continuer, même lorsque je doutais de tout. Mais combien de temps pourrais-je la protéger ? Combien de temps avant que cela ne revienne, plus déterminé que jamais ?

Je serrai les poings sur la table, fixant la tasse de thé devant moi. Je devais être plus forte. Je ne pouvais pas échouer à nouveau. Pas pour elle.

« Luna ? »

La voix douce de Nina me sortit de mes pensées. Elle se redressait sur le canapé, encore enveloppée dans la couverture, les cheveux en bataille. Ses yeux se posèrent sur moi, remplis d'une tendresse qui m'émouvait toujours, même dans les moments les plus sombres.

« Salut... Tu n'as pas dormi, hein ? » dit-elle avec un sourire fatigué.

Je haussai les épaules, tentant un sourire en retour, mais le poids de mes pensées était trop lourd. « Non, pas vraiment. Je n'arrête pas de penser à ce qui s'est passé. »

Elle s'étira lentement avant de se lever et de venir s'asseoir à mes côtés. « Luna, tu m'as protégée. C'est tout ce qui compte. »

Je secouai la tête, incapable de me détendre. « Ce n'était pas assez. Je n'ai pas été assez rapide. Et... et si la prochaine fois, je n'arrivais pas à te protéger ? »

Elle prit doucement ma main dans la sienne, ses doigts chauds apaisant légèrement la tension dans mes muscles. « Tu y arriveras. Je le sais. Mais tu dois arrêter de douter de toi-même. Gabriel se nourrit de ta peur. C'est ce qu'il veut. »

Ses mots résonnèrent en moi, mais la peur restait présente, sourde et persistante. Je savais qu'elle avait raison. Gabriel voulait que je doute, que je m'effondre sous la pression. Mais c'était plus facile à dire qu'à faire. Chaque nuit, je sentais son ombre planer au-dessus de nous, prête à frapper à nouveau.

Je serrai la main de Nina un peu plus fort, cherchant à puiser dans sa force. « Je dois m'entraîner plus dur, » murmurai-je finalement. « Je dois être prête. »

Elle hocha la tête, son regard empli de cette confiance inébranlable qu'elle avait en moi. « Et tu le seras. On va traverser ça ensemble. »

Ces mots, je les avais déjà entendus, mais cette fois, ils prirent un sens différent. Ensemble. Ce mot résonnait plus profondément en moi que jamais auparavant. Depuis toujours, Nina avait été là, à mes côtés, me soutenant, me tirant vers le haut. Mais ces derniers jours, ce lien entre nous s'était intensifié. Ce n'était plus seulement de l'amitié. C'était quelque chose d'autre, que je ne pouvais plus ignorer.

Je la regardai un instant, et mon cœur se serra. Ce sentiment nouveau qui grandissait en moi me terrifiait presque autant que Gabriel. Comment allais-je gérer cela en plus de tout le reste ?

Plus tard dans l'après-midi, alors que le soleil était haut dans le ciel, Gwenaëlle nous rejoignit pour un nouvel entraînement. Nous nous étions installées dans une clairière isolée, loin des regards indiscrets, comme nous en avions pris l'habitude. Le vent soufflait doucement, faisant bruisser les feuilles des arbres autour de nous, mais malgré la beauté du paysage, une tension sourde planait dans l'air.

Gwenaëlle savait ce qui s'était passé avec Nina. Son regard était plus grave que d'habitude, et son visage, habituellement serein, trahissait une profonde inquiétude. Cela ne faisait qu'accentuer l'angoisse qui grandissait en moi.

« Vous savez que cela ne fera qu'empirer, » déclara-t-elle en me fixant droit dans les yeux. « Gabriel ne s'arrêtera pas tant qu'il ne t'aura pas poussée à bout. »

Je déglutis, ressentant le poids de ses paroles. Gabriel ne se contenterait pas d'une attaque. Il continuerait, encore et encore, jusqu'à ce que je cède. « Je sais. Mais je suis prête à faire tout ce qu'il faudra pour l'arrêter. »

Gwenaëlle hocha la tête lentement, comme si elle évaluait ma détermination. « Il va falloir que tu ailles au-delà de tes peurs, Luna. Chaque doute, chaque hésitation est une porte que tu laisses ouverte pour Gabriel. Tu dois les refermer. »

Je jetai un coup d'œil à Nina, qui se tenait à quelques mètres de nous, observant l'entraînement en silence. Elle était là, toujours présente, toujours à mes côtés. Elle était ma force, celle qui me poussait à avancer. Mais elle était aussi ma plus grande faiblesse. Gabriel l'avait compris, et il ne tarderait pas à s'en servir à nouveau.

« Et si je ne suis pas assez forte ? » murmurai-je, incapable de retenir mes doutes.

Gwenaëlle s'approcha de moi et posa une main ferme sur mon épaule. « Tu as en toi la force de toute ta lignée. Mais pour la libérer, tu dois l'accepter. N'oublie pas que la magie répond à ce que tu ressens. Si tu la combats, elle se retournera contre toi. Mais si tu l'acceptes, elle te servira. »

Je pris une profonde inspiration, essayant de calmer les battements de mon cœur. « Je dois le faire. Pour elle, » murmurai-je en lançant un regard à Nina qui c'etait eloigner permettant à moi et Gwenaëlle.

Gwenaëlle hocha la tête avec un sourire empreint de sagesse. « L'amour est une grande force, Luna. C'est ce qui t'aidera à triompher, mais cela peut aussi te rendre vulnérable. Tu devras apprendre à équilibrer ces émotions. »

Son regard pénétrant me fit réaliser l'évidence. Oui, Nina comptait énormément pour moi. Mais ce n'était plus seulement de l'amitié. Ce sentiment qui grandissait en moi était différent, plus profond. Cependant, je n'étais pas encore prête à l'accepter pleinement, ni à en parler. Il y avait trop de choses en jeu. Pour l'instant, il fallait que je me concentre sur l'essentiel : protéger Nina et arrêter Gabriel.

La nuit tomba rapidement, enveloppant l'appartement dans un silence lourd et oppressant. Nina et moi étions assises côte à côte, mais cette fois, le silence entre nous était différent. Il n'y avait plus seulement la peur de Gabriel qui planait, mais aussi cette tension émotionnelle que je n'osais pas affronter.

Je sentais chaque fibre de mon corps tendue, prête à réagir au moindre bruit, à la moindre perturbation. Je savais que Gabriel était proche. Je pouvais presque sentir sa présence, comme une ombre qui rôdait dans les coins sombres de la pièce.

« Tu crois qu'il va attaquer cette nuit ? » demanda Nina d'une voix à peine audible.

Je pris une profonde inspiration, les yeux fixés sur la fenêtre. « Je ne sais pas. Mais je serai prête. »

Elle posa une main sur mon bras, et ce simple contact fit battre mon cœur plus fort. Je tournai lentement la tête vers elle, et nos regards se croisèrent. L'inquiétude dans ses yeux reflétait la mienne, mais il y avait aussi autre chose, quelque chose de plus doux, de plus intime. Je sentais que, pour la première fois, nous étions toutes les deux conscientes de ce lien qui dépassait l'amitié, mais aucune de nous n'était prête à le nommer.

« Merci d'être là, » dis-je doucement, ma voix légèrement tremblante. « Je sais que je te mets en danger en te laissant rester avec moi, mais... »

Elle sourit doucement, serrant un peu plus mon bras. « Je ne vais nulle part, Luna. Je te l'ai dit, on est ensemble dans cette histoire. Je ne te laisserai pas affronter ça seule. »

Ses mots réchauffèrent mon cœur, et pour un instant, tout le reste sembla disparaître. Il n'y avait plus Gabriel, plus de magie, juste Nina et moi, dans ce moment suspendu où tout paraissait plus simple, plus clair. Mais je n'étais pas encore prête à exprimer ce que je ressentais vraiment. Pas maintenant. Pas alors que la menace planait toujours.

Nous restâmes ainsi, dans le silence, nos mains se frôlant doucement. L'avenir était incertain, mais en cet instant, je savais une chose : tant que Nina serait à mes côtés, je serais prête à affronter tout ce qui viendrait. Même Gabriel.

Le silence qui régnait entre nous fut soudain brisé par un soupir de Nina. Elle se leva brusquement, comme si elle venait de prendre une décision importante. Je la regardai, intriguée, alors qu'elle se dirigeait vers la fenêtre, contemplant la nuit sombre et calme à l'extérieur.

« On a besoin d'une pause, » dit-elle finalement, sa voix ferme mais douce. Elle se retourna vers moi, un sourire malicieux se dessinant sur ses lèvres. « Il faut qu'on sorte d'ici. Tout ça, cette magie, Gabriel... ça devient trop lourd. »

Je la regardai, un peu surprise. « Sortir ? Maintenant ? »

Elle hocha la tête avec conviction. « Oui. On a besoin de se vider l'esprit, de penser à autre chose, ne serait-ce que pour quelques heures. Et ça tombe bien, il y a la fête des moissons en ville. »

La fête des moissons... J'avais presque oublié. C'était l'un des événements les plus attendus de l'année, avec ses stands colorés, ses manèges, et ses lampions qui illuminaient la nuit. Une fête foraine animée où les rires et la musique remplissaient les rues. Mais dans mon esprit, il n'y avait eu que Gabriel, la magie, et les ombres qui planaient au-dessus de nous.

« Tu penses vraiment qu'aller à une fête est une bonne idée ? » demandai-je, hésitante.

Nina s'approcha de moi, posant ses mains sur mes épaules avec un sourire rassurant. « Oui, Luna. On a besoin de ça. Ne serait-ce que pour nous rappeler qu'il y a encore de la lumière, de la normalité dans tout ce chaos. Viens, ça nous fera du bien. »

Je restai silencieuse un moment, pesant le pour et le contre. D'un côté, je savais qu'elle avait raison. On était englouties dans cette histoire de magie et de danger depuis des jours, sans répit. Mais d'un autre côté, l'idée de baisser ma garde, même pour quelques heures, me faisait peur. Et si Gabriel en profitait pour attaquer ?

Mais en voyant le regard plein d'espoir de Nina, cette envie de retrouver, ne serait-ce qu'un instant, un peu de normalité, je me laissai convaincre. Peut-être qu'on avait effectivement besoin de cette pause. Et peut-être qu'il était temps de lâcher prise, même si ce n'était que pour une soirée.

« D'accord, » soufflai-je finalement. « Allons à la fête des moissons. »

Le sourire de Nina s'élargit, et je ne pus m'empêcher de sourire à mon tour. Elle avait cette capacité de rendre les choses moins sombres, de me faire sentir que tout n'était pas perdu. Et en cet instant, je savais que c'était exactement ce dont nous avions besoin.

Quelques heures plus tard, nous nous retrouvions au milieu de la foule bruyante et joyeuse de la fête des moissons. Les rues étaient bordées de stands colorés proposant des sucreries, des jeux d'adresse, et des souvenirs artisanaux. Les lumières des manèges illuminaient le ciel nocturne, et l'air était empli de rires et de musique. L'atmosphère était festive, loin de la magie et des ténèbres qui nous entouraient habituellement.

Je marchais aux côtés de Nina, légèrement tendue au début, mais peu à peu, je me laissai emporter par l'énergie positive qui flottait autour de nous. C'était agréable de voir autant de visages heureux, de sentir cette effervescence festive. Nina, quant à elle, était déjà totalement plongée dans l'esprit de la fête, ses yeux pétillant à la vue de chaque stand.

« Regarde là-bas ! Ils ont un stand de tir ! » s'exclama-t-elle en me tirant par le bras. « Viens, on va voir qui est la meilleure tireuse. »

Je ne pus m'empêcher de rire en la suivant. Pendant quelques instants, j'oubliai Gabriel, j'oubliai la magie, et je me retrouvai à me laisser aller à des plaisirs simples et insouciants. Nous passâmes d'un stand à l'autre, essayant des jeux, dégustant des sucreries, et riant comme si rien ne pouvait nous atteindre.

Après un moment, nous nous retrouvâmes près d'un manège illuminé de guirlandes lumineuses, ses chevaux de bois colorés tournant lentement au rythme d'une musique joyeuse. Nina s'arrêta devant et se tourna vers moi, un sourire malicieux sur le visage.

« Tu montes ? » me demanda-t-elle.

Je levai un sourcil, amusée. « Un carrousel ? Sérieusement ? »

Elle hocha la tête. « Allez, ça va être amusant. On a bien le droit d'être des gamines pendant quelques minutes, non ? »

Je soupirai, mais son enthousiasme était contagieux. « D'accord, d'accord. Mais si quelqu'un nous reconnaît, je nierai tout. »

Elle éclata de rire, et nous montâmes toutes les deux sur les chevaux de bois, nous laissant emporter par le mouvement lent et apaisant du manège. À cet instant, le monde extérieur semblait s'éloigner, et il n'y avait plus que nous, les lumières colorées, et la musique douce.

C'était presque parfait, trop parfait, même. Mais au fond de moi, je savais que ce moment de paix ne durerait pas éternellement.

Pendant la fête, nous profitâmes de tout ce que la soirée avait à offrir, mais une part de moi restait sur le qui-vive. Bien que la lumière, les rires et la musique adoucissaient la tension, je ne pouvais pas me détacher complètement de la réalité. Gabriel était toujours là, quelque part, et je sentais son ombre planer même dans cette atmosphère joyeuse.

Nina devait le ressentir aussi, car à un moment, alors que nous partagions une barbe à papa, elle devint plus sérieuse.

« Tu sais, Luna, même si c'est juste pour quelques heures, je suis vraiment contente qu'on ait pu faire ça, » dit-elle doucement. « Ça me fait du bien de me rappeler qu'il y a encore des moments comme ceux-là, des moments simples où tout va bien... ou presque. »

Je souris, touchée par ses mots. « Moi aussi. Ça fait du bien de s'éloigner un peu... même si ce n'est que temporaire. »

Elle hocha la tête, son regard se perdant un instant dans la foule. « Je ne sais pas ce que l'avenir nous réserve. Mais tant qu'on sera ensemble, je pense qu'on pourra surmonter tout ça. »

Ces paroles résonnèrent en moi. Ce mot, "ensemble", prenait une signification de plus en plus forte à chaque fois qu'elle le prononçait. Mon cœur se serra, mais cette fois, c'était un mélange de peur et d'espoir. Tant que Nina serait à mes côtés, je savais que j'avais une chance de surmonter cette épreuve. Mais la réalité reviendrait bientôt nous rattraper.

Pour l'instant, je me contentai de savourer cet instant de répit, car je savais que bientôt, Gabriel reviendrait frapper à notre porte.

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