Minho n'a jamais aimé les trajets en voitures, ils lui semblaient toujours interminables et inintéressants, alors si en plus de cela ils l'éloignaient de la personne qu'il aimait, il les détestaient encore plus.

« - Ne t'inquiète pas mon cœur nous ne partons pas si loin... Tu reverras Jisung plus tôt que tu ne le penses. Avait dit sa mère dans l'espoir de le rassurer. J'en suis certaine ! »

Sa mère a toujours eu le don de lui remonter le moral, mais cette fois, de simples paroles n'allaient pas l'aider à lui changer les idées.

« -Mmh...

-Et puis tu te feras des nouveaux amis j'en suis certaine ! Avait-elle continué. Je comprends ta tristesse, c'est difficile de s'éloigner de son premier amour. Dis-toi que Jisung est quelqu'un de bien qui ne te laissera pas tomber pour quelques kilomètres, il t'aime bien trop pour cela. »

Effectivement, le bleuté avait presque menacé le brun de revenir le voir de temps en temps, beaucoup trop triste de son départ. Ils avaient énormément pleurés, l'un sans l'autre n'existait plus.

« -Je sais Maman. Merci d'essayer de me rassurer. »

Un nouveau message s'affichait sur le portable du brun, un message de celui qui lui manquait.

Jisung 💖
Tu me manques reviens me voir souvent...

Entendez-vous son cœur se briser ? Parce que Minho le ressentait fortement, ce manque insoutenable.

Promis... Tu me manques aussi...

La voiture avait commencé à freiner petit à petit, s'arrêtant complètement devant une petite maison au volets encore fermés.

« -Je suppose que nous sommes arrivés ? »

Cette maison n'était ni trop grande, ni trop petite, un petit jardin fleuri avec une balançoire. Une maison assez banale.

« - Je dois aller chercher la clef du garage chez les voisins, tu te souviens ?Lui demande-t-elle. C'est à cause de cette histoire de garage loué avec les anciens propriétaires. Voyant le visage neutre de son fils, elle continua. Tu peux visiter en attendant si tu veux.

-Ouais, d'accord. »

Pendant que sa mère avançait jusqu'à la maison de leurs fameux voisins, Minho entrait dans sa nouvelle demeure. C'était vide, ou plutôt, remplis de cartons. C'était poussiéreux, une odeur de renfermé était présente elle aussi, mais surtout, c'était vide de souvenirs.

La chambre du brun se trouvait à l'étage, dedans se trouvait un lit et une vingtaine de cartons nommés [ MINHO FRAGILE ] ou encore [ MINHO VÊTEMENTS] ou juste [ MINHO ].

Le dénommé Minho s'était affalé sur son lit qui n'attendait plus que lui, réfléchissant.

Il connaissait déjà cette ville, de ses trois à dix ans, il avait vécu ici, puis de ses dix à dix-sept ans, il avait vécu dans son autre ville, cette même autre ville où se trouvait Jisung.

Soudainement, Minho se rappela d'un détail qui lui avait échappé. Il se demandait à présent si ses anciens amis étaient toujours dans cette petite ville, se demandant s'ils avaient changés, s'ils se rappelaient de lui, s'ils lui en voulaient.

Peu importe la réponse, il pouvait la trouver demain en se rendant au lycée, ce lycée sans Jisung.

« - Minho, je suis rentrée ! »

Sa conscience avait traduit cette phrase comme un « Minho, vient déballer les cartons ! » et non comme une information. Alors d'un geste lent, le plus jeune descendait les marches unes à unes, les comptant à son passage, dix, onze, douze, treize... Quatorze.

Une fois en bas, sa mère lui mis un carton de force dans les bras, l'incitant à le ranger.

« -La prochaine fois viens avec moi, Ils ont un fils de ton âge tu pourrais te faire un ami ?

- Je verrais. »

La femme souffla un instant, son fils n'allait décidément pas faire d'efforts pour essayer de s'intégrer.

Il remonta les quatorze marchés avec le carton, le pose sur son lit et commença à le déballer. Quelques petites photos, quelques objets pourtant si banales mais ayant une importance sans prix pour le brun, quelques souvenirs de Jisung, et un bout de papier chiffonné.

« Salut Minho !

Alors ça y est, tu es vraiment loin de moi ? Comment as-tu osé...

Je ne suis pas vraiment du genre romantique mais mon incroyable charisme a réussi à convaincre ta mère d'emporter un carton de plus. Oui, je sais, je sais, je suis incroyable !
S'il te plaît, pense à moi un petit peu, et appel moi minimum une fois par semaine, sinon, je débarque chez toi.

( Et je te vois venir, c'est une façon de parler...)

Je t'aime, vraiment beaucoup.

- Han Jisung. »

Minho était sur le point de pleurer, il l'aimait tellement. Il prit son téléphone portable avant de composer le numéro de Jisung, son Jisung.

«- Allô ? En entendant sa voix dans le combiné, Minho avait ressenti un frisson, il lui manquait déjà tellement, Tu es déjà perdu sans m-

-Je t'aime. Jisung avait émis un petit rire en entendant cette reponse.

- Moi aussi, lui dit-il sincèrement. Tu me manques tellement.

- J'ai eu ton carton. Minho avait rit. Je suis tellement heureux. Je te promet de t'appeler toutes les semaines, voir chaque jours, et puis on s'enverra des messages, non ? »

Jisung l'avait trouvé bien plus qu'adorable en ce moment même. Ils avaient discutés au téléphone toute la soirée encore, le plus vieux des deux oubliant totalement l'aide que sa mère lui avait demandé auparavant, Jisung était bien plus important.

Minho s'était endormi, encore au téléphone avec le bleuté qui s'était lui même endormi. Ils ne pouvaient plus dormir ensemble comme avant, ils ne pouvaient plus se serrer l'un contre l'autre jusqu'en étouffer, mais entendre le simple et doux souffle de l'autre suffisait pour l'instant.

Le portable s'était éteint par simple manque de batterie, ce fut alors la mère de Minho qui l'avait réveillé le lendemain pour qu'il ne soit pas en retard.

Et étonnamment, Minho était en avance pour son premier jour de cours dans ce nouvel établissement.

En rentrant dans la salle de classe, il remarqua tout de suite trois paires d'yeux se poser sur lui. Celle d'une grand brun en chemise, celle d'un petit rouquin et celle d'une grande blonde aux cheveux immensément longs.

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- S'asseoir à côté du brun.

- S'asseoir à côté du rouquin.

- S'asseoir à côté de la blonde.
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