tw : solitude, deuil, énonciation de mort

Assis sur le rebord de sa fenêtre, le châtain griffonnait dans un carnet les idées de peintures qui lui passaient par la tête. Surtout celles sur un certain Han Jisung.

Le crayon courait sur le papier, le noyant de traits, de coups.
Créant une danse en harmonie avec les mouvements de poignet de l'artiste. Le blanc de la feuille disparaissant un peu plus à chaque instant où la mine se posait dessus.
Il imaginait le corps de l'homme qui lui faisait goûter des sentiments uniques et exquis, poser pour lui.

Ce garçon, dont les grandes mains aimait se balader dans ses cheveux. Ce garçon dont les petites lèvres venaient effleurer son épiderme. Dont les jambes s'emmêlaient à merveille avec les siennes. Ce garçon dont il était complètement amoureux.

Malgré cet amour puissant, il souffrait, l'illusion d'une vie parfaite lui grignotait le cœur. Chaque jour un peu plus ce fantasme le brisait, chaques pas, chaques paroles devenaient synonymes de souffrances.

Felix mourait de cet imaginaire, seul les peintures de sa chambre le rapprochaient de cet univers. L'univers qu'il s'était lui-même créé. La seule chose qu'il croyait seine.

Seul, enfermé il devenait fou.
Ces quatres murs étaient devenus sa souffrance la plus pure même la souffrance qu'il s'était infligée en imaginant Jisung n'était rien.

On disait de Felix qu’il était fou, que la mort de son frère l'avait rendu malade. Sauf que Felix c'était juste quelqu'un de seul, terriblement seul. Qui pour se consoler s'était renfermé dans le dessin, se créant Jisung.

Ça avait commencé il y a deux ans, lorsqu'on lui avait appris la mort de son petit frère. On lui avait arraché le soleil de sa vie. Jeongin n'était plus alors Felix avait décidé de ne plus être. Il avait commencé à dessiner des personnages qui n'existaient pas ou alors des personnes qu'il voyait de sa fenêtre. Un peu comme une histoire, il imaginait leurs vies à travers quelques coups de crayons.

C'est lors d'une de ses rares sorties hors de sa chambre que tout avait réellement commencé. Ce jour où il était tombé sur la photo d'un jeune homme. Séduit à l'idée d'en faire sa muse, il avait emporté l’image avec lui. Les cheveux en bataille, le grain de beauté sur la joue, les lèvres en cœur, tout avait conquis Felix. Chaque fois que son regard se posait dessus, il perdait ses moyens, créant une symphonie de battements en lui. Ainsi avait débuté l’enfer pour le châtain. Un enfer aux allures de paradis.

Han Jisung, le créateur de cet enfer, l’enfer de Lee Felix.