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Chapitre 36


Samuel


     La petite Victoire n'a pas quitté sa mère depuis notre arrivée, son visage niché dans le cou de ma belle brune, comme si elle retrouvait son refuge. C'est touchant de les voir ainsi, cette complicité si forte entre elles.

Élise est arrivée avec la petite devant la maison pour nous accueillir avec un sourire chaleureux, et Victoire s'est précipitée vers sa mère dès qu'elle l'a vue, remplissant l'air de ses cris de joie fort aigus.

Une fois toutes les affaires rangées, Élise, dont la voiture est restée garée devant l'hôtel vendredi, est prête à nous raccompagner, et Robin, qui vient de rouler la pelle de sa vie à Louise, commence à faire signe pour qu'on se mette en route. Mais je m'attarde. Mon regard reste accroché à Maggie, qui tient toujours sa fille contre elle. Je me rapproche doucement. Sans réfléchir, mes doigts frôlent la joue de Victoire, qui sourit comme une chipie sous ma caresse. Puis, je laisse ma main glisser jusqu'à la nuque de Margot. Mes doigts trouvent leur place, elle frissonne à peine, mais ses yeux se ferment un instant quand je la tire avec délicatesse vers moi. Nos bouches se touchent, la chaleur de ses lèvres contre les miennes m'apaise autant qu'elle m'électrise. Le goût de ce moment est si réconfortant.

— Demain, je murmure, on mange ensemble. Chez moi, avec Victoire.

Elle ouvre les yeux, un sourire en coin. Pas besoin de mots. Sa main effleure la mienne, et je sais qu'elle a compris. Pour moi, c'est une évidence. Je ne veux pas seulement Margot à mes côtés. Je veux tout ce qui fait partie d'elle. Sa vie, sa fille, ses rires, ses doutes. Tout.

Je retourne à la voiture, prêt à déposer Élise et Robin. Durant le trajet, nous échangeons à propos du week-end, répondant aux questions d'Élise. Robin en profite pour lui annoncer tout fier que pour Margot et moi c'est officiel, et après avoir laissé passer la surprise elle me félicite, souriant jusqu'aux oreilles.

Une fois arrivés devant le Green Cell Hôtel, nous descendons rapidement. Robin nous salue, puis monte dans sa propre voiture pour rentrer chez lui. Je regarde Élise qui s'apprête aussi à partir. Je récupère mon sac dans le coffre, puis après un dernier au revoir à la jeune femme, je rentre chez moi. En franchissant la porte de mon logement, un soupir d'aise m'échappe, comme si ce week-end avait marqué un tournant. Margot est avec moi, officiellement, et j'ai enfin l'impression de pouvoir avancer sereinement. Je suis prêt à lui montrer qu'elle peut rebondir, qu'on peut construire quelque chose de solide ensemble, qu'elle peut aimer de nouveau.

Je laisse tomber mon sac près de l'entrée, me dirige directement vers la cuisine. D'un geste rapide, je me sers un verre d'eau que je vide d'une traite. La fraîcheur liquide apaise ma gorge. Je récupère ensuite mon paquet de cigarette dans ma poche, prêt à m'en griller une. Pendant un court instant – vraiment très court – j'hésite à descendre pour fumer, mais l'idée de rester au chaud me convainc. J'ouvre simplement la fenêtre et me penche légèrement pour allumer ma clope. L'air froid s'engouffre sans tarder dans l'appartement, mais je m'en moque. Je tire une première bouffée, savourant la fumée qui se dissipe dans l'air glacial. C'est alors que je remarque, en bas, Élise, toujours garée là. Ses phares sont éteints et sa voiture semble immobile, même après plusieurs tentatives pour démarrer. Je fronce les sourcils en la voyant ouvrir son capot.

— Qu'est-ce qu'il se passe ? l'interpelé-je depuis la fenêtre.

Elle lève les yeux vers moi, l'air agacé.

— J'en sais rien ! Elle refuse de démarrer alors qu'il n'y avait aucun souci vendredi... Aucun voyant n'est allumé, c'est bizarre.

Je tire une dernière fois sur ma cigarette avant de l'écraser dans le cendrier que je laisse sur l'appui.

— Attends, j'arrive.

Je referme la fenêtre, attrape mes clés et dévale les escaliers. Une fois dehors, l'air mordant me rappelle que l'hiver est bien là, même si la neige n'a pas encore fait son apparition. Je m'approche d'Élise, qui est toujours penchée sous le capot, visiblement désemparée. Je la rejoins pour jeter un coup d'œil. Il ne me faut pas longtemps pour voir que le problème vient de la batterie. Le câble est à peine connecté, un problème qui aurait pu arriver à n'importe qui. Rien de grave, mais suffisant pour l'empêcher de rentrer.

— Ça doit être la batterie. Le câble est mal branché. Ça peut arriver si ça a bougé pendant la route, ou peut-être qu'il était déjà mal connecté avant, j'explique en refermant le capot. On pourrait essayer de la rebrancher, mais ça pourrait être risqué de rouler comme ça. Je peux te ramener chez toi, si tu veux. Et demain, je m'engage à t'accompagner au garage pour la faire vérifier.

Elle souffle, puis hoche la tête, un sourire reconnaissant sur le visage.

— Je veux bien, merci. Ça m'embête de te déranger, mais ça me rassurerait.

— Pas de souci, je te laisse prendre tes affaires, lui dis-je en l'invitant à reprendre place dans ma voiture.

Moi qui souhaitais me caler dans mon canapé avec une bière, des chips, les yeux rivés sur mon téléphone à textoter avec ma nouvelle petite amie, c'est cuit.

Le trajet est tranquille, marqué par quelques indications d'Élise pour m'orienter vers chez elle. Elle pianote de temps en temps sur son téléphone. Elle m'a dit plus tôt qu'elle tenait Margot au courant de la situation. Lorsqu'on arrive devant chez elle, elle me propose un café pour me remercier, ce que j'accepte. J'ai fait pas mal de route aujourd'hui, un peu de caféine ne peut que me faire du bien. La bière attendra.

L'intérieur de sa maison est bien rangé, et ça sent l'encens. Après avoir retiré mon manteau, je m'installe dans le canapé pendant qu'Élise disparaît dans la cuisine pour préparer les cafés. Je sens une certaine tension dans ma nuque, mais je la mets sur le compte de la fatigue de la journée. Une bonne douche bien chaude m'attend quand je rentre. Quand la rousse revient avec les tasses, elle a l'air un poil contrarié. Je sais qu'elle est dégoûtée pour sa voiture et je la comprends. Elle a de la chance que sa caisse ne l'ait pas lâchée en cours de route.

— Tiens.

Elle me tend la tasse brûlante que je prends avec précaution, et en bois une gorgée. La chaleur du café, fort amer, qui coule dans ma gorge aurait pu me détendre s'il n'avait pas été aussi corsé.

— Alors, comme ça Margot a enfin su t'ouvrir son cœur ? glousse-t-elle.

— Ouais, je souris, c'était pas gagné. Il s'est passé tellement de choses depuis qu'on se connaît.

Elle sourit dans sa tasse alors qu'elle boit son breuvage et je la suis, soudainement mal à l'aise.

— C'est vrai, votre situation est... particulière.

— À qui l'dis-tu !

Elle soupire.

— Tu veux manger un p'tit truc, un gâteau ?

Buvant le reste de mon café cul sec – malgré le fait qu'il me donne la nausée –, je m'apprête à lui dire que préfère rentrer, quand son téléphone vibre bruyamment sur la table basse. Elle jette un coup d'œil à l'écran, puis se lève brusquement.

— Oh, désolée, Sam, il faut que je prenne cet appel.

— Non, t'inquiète, je vais y aller de toute façon, dis-je ne me levant.

Elle m'arrête de sa main.

— J'en ai vraiment pour cinq petites minutes, reste, s'il te plaît, je voudrais te parler d'un truc... plutôt important...

Curieux je me rassois, tandis qu'elle disparaît à l'extérieur, me laissant seul dans ce silence étrangement oppressant. Je me sens de plus en plus mal à l'aise et ma tête tourne légèrement. Oui, je suis fatigué mais quand même, là, ça ne me paraît pas normal. Je me sens instable, même assis. Plus je gigote, plus le vertige devient prononcé. Qu'est-ce qu'il m'arrive ? Lentement, je me lève, m'appuyant contre le mur le plus proche pour garder l'équilibre.

Je pense à sortir rejoindre Élise, mais la pièce semble osciller autour de moi. Ma main en appui sur le mur, j'avance avec lenteur. Je m'appuie contre une porte pour essayer de retrouver mon équilibre, mais mes doigts glissent sur la poignée, qui s'enclenche sans que je m'en rende compte. La porte s'ouvre brusquement, et avant que je ne puisse me rattraper, je tombe comme un sac de riz à l'intérieur. Je me redresse avec difficulté, mes genoux heurtant le sol dur. J'en chie car ma tête tourne encore, et c'est là que je la vois.

La pièce.

Des photos couvrent les murs, des objets sont éparpillés sur des étagères. Au début, tout ça semble flou, mais en me concentrant, je reconnais des visages. Paul. Une de ces photos le représente lui enlaçant Élise dans un photomontage ridicule. Une autre image, de la petite, collée à elle comme si c'était sa propre fille. Tout est faux, mais tellement bien monté que ça me donne des frissons. C'est terriblement dérangeant. Plus loin, une sorte de peluche musicale qui appartient, j'en suis sûr, à Victoire.

Bordel, comment est-ce que... ?

Je suis paralysé par l'incrédulité. Je suis tombé dans une autre dimension, ce n'est pas possible ! Alors que je sors mon portable pour tenter de prendre tout ça en photo, tout prend son sens d'un coup. Paul n'était pas seulement son meilleur ami, elle l'aimait. Profondément, à ce que je vois. Toutes ces images montrent son obsession pour cette vie qu'elle n'a jamais eue. Et si je ne me trompe pas, elle est prête à tout pour s'approprier ce qui appartient à Margot.

La main tremblante, je tente de cadrer mon portable pour prendre des photos de tout ça. Je dois avoir des preuves. Mais alors que je m'apprête à capturer une nouvelle image, un bruit éclate derrière moi. Un fracas, fort, de verre. Je me fige. Qu'est-ce que c'était ? Non sans mal, je sors de la pièce. L'air sent le brûlé, un crépitement se fait entendre. Un feu ! Je me retourne brusquement et vois des flammes commencer à lécher les murs. Le fracas, c'était une bouteille, de cocktail Molotov. Quelqu'un a balancé ça ici, et ça m'étonnerait que ça vienne de la rouquine, ou alors c'est une sacrée tarée ! Faire cramer sa maison, faut vraiment avoir un grain. La panique s'empare de moi. L'air devient de moins en moins respirable, et je commence à voir flou. Je dois sortir d'ici. Mon corps se crispe alors que les flammes gagnent en intensité. Les images des photos, des objets volés, des souvenirs déformés se mélangent dans ma tête. Il faut que je me tire. Et vite. Mais je me sens encore plus faible. Mes jambes ont du mal à me tenir.

Alors que je parviens à ouvrir la porte d'entrée, je m'écroule.

*****


Voilà, on y est !

Les révélations ne sont pas finis...

Pour plus de soutiens, n'hésitez pas à voter et laisser des commentaires si vous le souhaitez !

Hâte de vous faire découvrir la suite !

À très vite mes bourgeons,

FleurAzur

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