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Chapitre 31


Samuel


   Il est presque 7 heures du matin, et je viens de raccrocher avec Louise. Sa voix brisée résonne encore dans mes oreilles, et l'image d'elle, habituellement si pétillante, complètement effondrée, me serre le cœur. Margot a été retrouvée hier tard dans la soirée, inconsciente dans une ruelle à la suite d'une agression, et est actuellement à l'hôpital. Mon esprit s'emballe, les questions affluent. Que s'est-il passé ? Qu'a-t-elle subi réellement ? Bordel, des scènes horribles fusent dans ma tête. L'image de son corps, sans défense, me hante. Qui a bien pu lui faire ça ? Si c'est Lorenzo, je jure de le buter. Louise n'a pas pu me donner plus de détails, et je sens la colère monter en moi, mélangée à une douleur étouffée dans ma poitrine. Il faut que je me calme. Les visites ne commencent qu'à 8 h 30, il est inutile de me précipiter. Courir. Il faut que j'aille courir. En espérant que l'effort physique m'apaisera un peu.

En cinq minutes top chrono, me voilà prêt. Je lace rapidement mes chaussures de course et sors de l'appartement.

L'air frais du matin m'accueille, glacial et vivifiant. C'est tout ce dont j'ai besoin. Alors que les rues de la ville silencieuse passent devant moi dans une sorte de flou, je tente de me canaliser sur chaque foulée qui frappe le trottoir, sur mes muscles qui s'activent, sur le vent qui fouette mon visage. Mais rien n'y fait. J'ai beau me concentrer sur la cadence de mes pas, seul le visage de Margot, les paupières closes sur un lit d'hôpital, hante mes pensées. Mes jambes se meuvent mécaniquement, mais mon esprit reste enfermé dans une spirale de scénarios horribles. J'imagine Margot, seule et en danger, et la colère revient, brûlante et impitoyable.

Je cours, encore et encore, jusqu'à ce que la fatigue commence à s'installer.

En retournant à l'appartement, je prends une douche rapide et je me prépare en vitesse, l'angoisse encore présente mais atténuée par l'effort. Au bout de quelques minutes, je me dirige vers la porte avec une détermination renouvelée : il est temps de partir pour l'hôpital.

Lorsque j'arrive à l'accueil, j'explique la situation précipitamment, mais la réceptionniste me dit qu'elle ne peut pas me laisser entrer sans autorisation. Fait chier ! L'envie d'y aller sans permission me titille, mais à cet instant, Louise apparaît. Elle a les yeux rougis par les larmes, mais elle se tient droite et déterminée. Cette femme est une force de la nature.

— Il est avec moi, dit-elle à la femme derrière son bureau, qui hoche la tête et me laisse passer.

Nous nous dirigeons vers la chambre de Margot en silence, lorsque j'aperçois la poussette de la petite Victoire. Je m'arrête un instant devant, contemplant son visage de bébé si doux, si paisible. C'est si simple d'être un enfant dans ces moments-là, inconsciente des horreurs que certains êtres humains sont capables de commettre. D'un geste naturel, je glisse l'une de ses petites boucles rebelles derrière son oreille.

— Repose-toi, mini Margot. Savoure tes années d'innocence avant que la vie ne te révèle ses vérités. Je me détourne, sous les yeux larmoyants de Louise, qui m'attend. Avant qu'elle ne puisse toquer, un homme en blouse bleue nous devance et entre dans la chambre. En le suivant, je découvre deux personnes déjà présentes, que je devine être sans nul doute les parents de ma brune. Leurs visages sont marqués par l'angoisse et la fatigue. Au moment où mon regard se pose sur Margot, le médecin s'avance près du couple.

Je me sens de trop, mais j'ai besoin de savoir ce qu'il en est, alors, silencieux, je recule d'un pas, restant malgré tout dans l'embrasure de la porte, Louise à mes côtés. Il s'adresse aux parents de Margot, l'expression grave, qui me comprime de l'intérieur.

— Monsieur et madame Adam, votre fille a plusieurs contusions sévères sur l'abdomen et le thorax, probablement causées par des coups de pied assez violents. Nous avons détecté des ecchymoses étendues et des signes de traumatisme crânien léger, dus à un choc violent, ce qui pourrait expliquer sa perte de connaissance.

Je sens les mains de Louise s'enrouler autour de mon coude, comme si elle cherchait à s'accrocher pour ne pas tomber. Mon estomac se contracte douloureusement tandis qu'il poursuit.

— Elle a également des côtes fracturées, et une de ces fractures a causé un pneumothorax, c'est-à-dire un effondrement partiel du poumon. Nous avons dû insérer un drain thoracique pour évacuer l'air et permettre au poumon de se regonfler.

Il fait une pause, pour permettre à ses parents de digérer les informations – j'imagine –, faisant mine de vérifier ses notes.

— Elle présente aussi une contusion importante au visage, ainsi que des marques visibles d'étranglement sur le cou.

Chaque mot du médecin est comme une lame qui s'enfonce plus profondément dans mon cœur. La vision de Margot, allongée là, si vulnérable et blessée, m'est insupportable. Je serre les poings, réprimant mon envie de cogner dans le mur.

— Nous lui avons administré des analgésiques pour soulager sa douleur, et elle est sous observation constante. Pour l'instant, son état est stable, mais il faudra du temps pour qu'elle se remette de ces blessures, tant physiquement qu'émotionnellement.

Le diagnostic du médecin s'abat sur nous comme une masse, nous laissant un silence lourd lorsqu'il quitte la chambre. Les parents de Margot, dévastés, ont le regard vide. Sa mère s'effondre dans les bras de son mari qui n'en mène pas large non plus, mais son visage trahit sa douleur. Quand il lève les yeux, nos regards se croisent.

J'essaie de parler, mais ma voix est rauque.

— Excusez-moi. Je repasserai plus tard, dis-je finalement.

Au son de ma voix, la mère de Margot tourne son visage vers moi, ses yeux baignés de larmes.

— V-vous connaissez Margot ? sa question est presque un murmure.

— Oui, je réponds, essayant de contrôler mes émotions. Je m'appelle Samuel, je suis... un ami proche.

Ils échangent un regard silencieux, puis la femme hoche la tête en me regardant avec une expression douce.

— Vous pouvez entrer si vous le souhaitez.

Je refuse poliment, sentant que ce moment leur appartient.

— Merci, prononcé-je doucement. Je préfère vous laisser seuls, vous en avez plus besoin que moi.

Ils me remercient d'un signe de tête, et je quitte la chambre, suivi de la métisse. Je m'assois à ses côtés et, instinctivement, je la prends dans mes bras. Ses sanglots sont faibles mais déchirants.

— Ça va aller, murmuré-je, sentant ma propre gorge se nouer. Son état est stable, ok ? Margot est forte. Ça va aller...

Sa tête reste un moment contre mon épaule, ses larmes imprégnant ma chemise tandis que je respire profondément, cherchant à calmer les battements frénétiques de mon cœur.

Tout en la tenant contre moi, je sens la fragilité de Louise, mais aussi son besoin de réconfort. Sa main serre la mienne, ses doigts tremblants. Je la serre plus fort, déterminé à être une ancre pour elle, pour nous deux.

De longues minutes s'écoulent avant que la porte de la chambre ne s'ouvre. Louise se lève aussitôt pour envelopper la mère de Margot dans ses bras. Son père, lui, caresse doucement leur dos à toutes les deux. Cette scène me touche particulièrement. La chaleur et la proximité qui émanent de cette famille contrastent tellement avec l'austérité de la mienne. Chez nous, les gestes de tendresse étaient rares, les ordres et les directives prenaient toute la place. J'ai grandi de cette façon, alors avant ça ne me choquait pas. Mais quand j'ai commencé à aller à l'école, et que je voyais tous ces parents prendre leur enfant dans leur bras, heureux de les retrouver à la sortie de classe, j'ai commencé à me poser des questions. Alors un soir, j'ai tenté, je voulais savoir ce que ça faisait, et j'ai enroulé mes bras autour des jambes de ma mère, la serrant très fort. « Qu'est-ce que tu fabriques ? » avait-elle crié, tétanisée. Quand on est capable de concevoir un enfant, ne devrait-on pas être capable de donner de l'amour ? Parfois il m'arrive de me demander pourquoi ils ont souhaité avoir des gosses. Puis je me raisonne en me disant que malgré tout ça, avec Lana, nous n'avons jamais manqué de rien. Seulement d'amour – et de soutien.

C'est pour cette raison que j'accorde beaucoup d'attention à mes proches. Parce qu'un simple geste, une parole ou une marque d'amour nous rappellent que nous sommes importants. Cette bienveillance partagée nourrit notre âme et notre cœur, nous donnant la force de traverser les épreuves que la vie met sur notre chemin. Et je suis prêt à offrir tout l'amour que je peux à ceux qui comptent pour moi.

Pour Margot.

Une sensation de légèreté m'envahit soudain alors qu'une chaleur agréable se répand dans ma poitrine. Mes pensées se bousculent, mon cœur bat plus vite, et je comprends enfin.

Je l'aime.

Ce n'est pas juste une attirance ou une affection passagère, c'est plus profond, plus réel. Depuis le début, il y a cette connexion entre nous, en plus de cette tragédie qui nous lie. Je ne veux plus seulement lui redonner le sourire : je veux la rendre heureuse.

Mes pensées sont interrompues lorsque les parents de Margot tournent leur regard vers moi. Ils ont l'air épuisés, les traits tirés par le chagrin. Son père, un homme d'une stature imposante avec des épaules larges, s'approche de moi. Son visage, marqué par les années, porte une barbe soigneusement taillée qui s'ajoute à son allure distinguée. Ses traits sévères sont adoucis par une bienveillance discrète, et ses yeux gris, enfoncés sous des sourcils épais, expriment une fatigue profonde. Sans que j'en comprenne la raison, il tend une main ferme que j'accepte, silencieux. En serrant ma main, il me fixe, et dans ses yeux, je perçois, en plus de la douleur, de la gratitude. La mère de Margot, les lèvres encore tremblantes, pose doucement une main sur mon bras, son regard plein de reconnaissance. Elle incline légèrement la tête, comme pour me remercier sans avoir à parler.

Je me sens un peu perdu face à cet élan de bienveillance.

Ils se retirent ensuite pour me laisser passer, me permettant de voir Margot. Je murmure un remerciement, puis j'entre dans la chambre, touché par leur gentillesse silencieuse. Une fois à l'intérieur, je m'approche de ma brune, prenant doucement sa main dans la mienne, pour qu'elle sente toute la chaleur et l'amour que je veux lui offrir.

Puis je regarde son visage tuméfié, incapable de réprimer un frisson de rage. Mes dents se serrent involontairement, un tic nerveux que je ne peux pas contrôler. Qui a pu lui faire ça ? Un abruti trop bourré, agissant sans réfléchir ? Ou bien est-ce que ça a un lien avec la mort de Paul ? Toutes ces questions me donnent mal au crâne...

Je me souviens de ce que Louise m'a dit, qu'elle ne savait pas grand-chose. On attend tous qu'elle se réveille pour en savoir plus, et bon sang, le temps défile avec une lenteur frustrante. Mais ces marques sur le corps de Margot, ces blessures, me poussent à m'interroger. La plupart du temps, un homme qui agresse une femme dans la rue le fait pour assouvir des besoins ignobles, pas seulement pour la tabasser. Cela n'a aucun sens.

Un soupir échappe à mes lèvres. Je me sens impuissant. Je serre un peu plus fort la main de la femme qui a chamboulé ma vie et mon cœur, cherchant à lui transmettre une part de ma force.



*****

Et voilà, pauvre Margot...

On se demande bien qui a bien pu s'en prendre à elle... Crotte alors !

Et Sam qui se rend compte de ses sentiments pour notre petit Maggie, j'adore ! Hâte qu'il lui dise, mais comment ? Quand ?

À très vite,

FleurAzur

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