Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 28 partie 1


Margot


  Je décide de me rendre chez Samuel. Alors que je marche dans les rues calmes du quartier, la fraîcheur du soir mordille ma peau, mais je n'y prête aucune attention, laissant le bruit de mes pas sur le trottoir résonner dans la nuit tranquille.

Samuel s'est comporté de manière injuste avec moi tout à l'heure. Sa colère soudaine m'a prise au dépourvu, perturbée, comme je ne l'aurais jamais imaginée venant de lui. Je peux comprendre le bouleversement. Moi-même, je le suis. Savoir que, par un malheureux hasard, c'est Paul qui a percuté la voiture de sa sœur... c'est fou. Le monde est parfois cruel et les coïncidences douloureuses, mais je n'y suis pour rien. Paul n'y est pour rien. Cette agressivité n'était pas justifiée. Et blâmer quelqu'un de manière injuste ne guérit pas les blessures.

Alors que je continue de marcher, je me remémore ses mots blessants, l'accusation dans son regard. Mon cœur bat plus vite à chaque souvenir, mais je sais que je dois affronter cette situation. Je ne peux pas rester sans rien dire, sans me défendre.

Le choc était indéniable. Mais je refuse de porter le poids de cette tragédie. Les accidents arrivent, le destin s'acharne parfois de manière incompréhensible. Je ferme les yeux un instant, respirant profondément, ressentant l'air frais envahir mes poumons. Je sens la douleur et l'injustice s'accentuer à mesure que j'approche de son immeuble. J'imagine Samuel dans son appartement, peut-être tout aussi tourmenté que moi.

Me voilà arrivée. Les battements de mon cœur résonnent dans mes oreilles tandis que je lève les yeux vers les fenêtres, essayant de deviner laquelle est la sienne. La rue est silencieuse, malgré les quelques personnes encore présentent dans le centre-ville. Je prends une dernière inspiration, prête à affronter Samuel, à lui dire ce que je pense vraiment. À lui remettre les idées en place, surtout.

Je ne prends pas la peine de sonner à l'interphone, je sais que la porte est toujours ouverte en bas, alors j'entre et monte les marches une à une jusqu'à arriver devant sa porte d'entrée. Mes mains tremblent légèrement malgré ma résolution lorsque j'appuie sur le bouton de la sonnette. Quelques secondes passent et la porte s'ouvre, révélant un Samuel les yeux rougis et le visage marqué par la fatigue. La lumière tamisée de l'appartement l'éclaire, accentuant les ombres sous ses yeux. Malgré son apparence débraillée, le simple fait de le revoir fait remonter à la surface toute la méchanceté de ses paroles et ravive mes blessures.

— Pour qui tu te prends, Samuel ? ma voix tremble d'indignation et de colère. Pour qui tu te prends pour te pointer chez moi et m'agresser de la sorte ? Tu parles comme si tu savais tout, mais tu ne sais rien !

Il ouvre la bouche pour répondre, mais je le coupe, entrant sans sa permission, avant qu'il puisse dire un mot.

— Tu me balances ça, comme ça, comme si j'y étais pour quelque chose, sans même te demander si j'étais réellement au courant. Un culot aussi gros que ton hôtel ! J'en reviens pas !

Les mots sortent de ma bouche comme des lames.

— Comment est-ce que ça peut être la faute de Paul ? Tu m'accuses sans savoir, sans comprendre !

Samuel lève une main, essayant de m'interrompre.

— Margot, je suis désolé, je-

— Non, tais-toi ! je secoue la tête, refusant de le laisser s'expliquer. Tu ne sais pas ce que j'ai vécu. Ce n'était pas sa faute !

Je sens mes yeux brûler de larmes contenues, la boule dans ma gorge grandissante et m'étouffant presque.

— Tu n'as pas le droit de m'accuser, ni de l'accuser lui. Ce n'est pas juste, tu comprends ?

Samuel me regarde, son visage se décomposant sous le poids de mes paroles.

— Margot, je...

Il tend la main vers moi d'un geste qui se veut hésitant.

— Je suis désolé. J'étais tellement en colère, tellement...

Je secoue la tête, sentant la fatigue et l'épuisement me submerger.

— Tu ne comprends pas. Chaque fois que je pense toucher un peu de bonheur, quelque chose me frappe, m'emmène en arrière. Je pensais que j'avais réussi, que j'allais enfin avancer, et toi... toi tu viens tout gâcher !

Samuel fait un pas en avant, ses yeux pleins de regret.

— Margot, je te demande pardon. J'ai été injuste, cruel.

Il s'avance encore, doucement, et avant que je puisse réagir, ses bras s'enroulent autour de moi.

— Ne me touche pas, je le repousse violemment. C'est trop facile !

Je me mets à tourner en rond, comme un lion en cage.

— Tu n'as aucune idée de la douleur que j'ai pu ressentir d'apprendre cette nouvelle de façon si... si inhumaine ! Merde !

Je le vois s'éloigner, ses épaules affaissées, et il se laisse tomber dans le canapé comme si ses jambes ne pouvaient plus le porter. L'expression sur son visage est celle de quelqu'un écrasé par le poids de la culpabilité.

— Putain, je ne sais pas ce qui m'a pris de réagir comme ça, murmure Samuel, sa voix vibrant de regret alors qu'il enfouit sa tête dans ses bras. J'ai réagi de manière excessive tout à l'heure, comme un gros con.

Il baisse les yeux, son regard se perdant dans un point invisible sur le sol.

— Ce soir-là... le soir où ma sœur est morte... je me suis comporté comme un idiot.

Je remarque ses mains trembler légèrement alors qu'il se replonge dans des souvenirs douloureux.

— Depuis ce jour, je me suis toujours senti coupable, continue-t-il. Je me suis dit que si je n'avais pas été aussi stupide, elle serait restée, et cet accident ne serait jamais arrivé. Alors, quand j'ai appris que c'était Paul qui conduisait l'autre voiture, j'ai... j'ai eu besoin de rejeter la faute sur quelqu'un d'autre, de me déculpabiliser.

Soupirant, je me laisse tomber à ses côtés.

— Je comprends ton ressenti, mais Sam, tu n'es pas le seul dans cette histoire.

Il me prend délicatement la main, exerçant une légère pression dessus.

— Ce n'était pas ta faute, reprends-je d'une voix douce, mais ferme. Tu ne pouvais pas savoir ce qui allait se passer. Un accident reste un accident, on ne peut jamais le prévoir. Ta sœur aurait pu partir pour n'importe quelle autre raison ce soir-là et l'accident aurait pu arriver de toute façon. Ça aurait pu être n'importe qui, même toi...

Il me regarde, ses yeux brillants d'émotion.

— Mais si je n'avais pas été si con...

— Non, le coupé-je doucement, tu ne peux pas t'en vouloir pour ça. La seule personne à blâmer ici est celle qui a sectionné les freins de ma voiture, que Paul a prise pour me rejoindre à la maternité ce jour-là. Personne d'autre. Ni toi, ni Paul, ni ta sœur – ni même moi.

Je sens son corps se raidir. Un silence stupéfait s'installe alors qu'il me fixe, les sourcils légèrement froncés, ses lèvres s'entrouvrant sous l'effet de la surprise.

— Attends, quoi ? souffle-t-il d'une voix marquée par l'incrédulité. Quelqu'un a trafiqué les freins de ta voiture ?

Je hoche la tête, sentant la gravité de la situation s'imprimer sur lui. L'éclairage tamisé semble renforcer la gravité de mes mots.

— Oui, je sais c'est dingue...

— Non, Margot. C'est terrifiant. Encore plus quand on sait que tu étais enceinte à ce moment-là.

Il hésite, comme s'il redoutait la réponse à la question qu'il s'apprête à poser.

— Tu sais qui a fait ça ?

Je secoue la tête négativement.

— Non, la police enquête toujours, mais ils n'ont encore aucune piste solide.

Samuel passe une main tremblante sur son visage, ses doigts glissant le long de ses joues, puis sur sa mâchoire, comme pour encaisser ce qu'il vient d'entendre. Il semble perdu, ébranlé.

— J-je... Je n'ai pas les mots, en fait. Je me sens terriblement con. Putain, mais je n'en reviens pas, là. Pardon, mais c'est encore pire de me dire que ma petite sœur a été un dommage collatéral...

Je serre sa main à mon tour, lui offrant un sourire réconfortant – ou plutôt une grimace.

— Je sais, et j'en suis désolée...

— Arrête. Ce n'est pas toi. Ni Paul.

Il inspire profondément, son regard fixé sur le mur qui nous fait face, ses doigts crispés entre les miens. On peut presque entendre le silence s'alourdir, comme s'il cherchait à comprendre, à digérer l'inimaginable.

— Et depuis l'accident ? Rien d'autre ne s'est passé ?

Je soupire, cherchant les mots justes.

— Non, plus rien depuis un an. Il m'arrive parfois de me dire que, peut-être, la menace était destinée à Paul, mais dans ce cas, pourquoi saboter ma voiture ? Je me rassure en me disant que c'est terminé, mais que nous n'obtiendrons jamais justice...

— Tu n'as vraiment rien constaté de suspect depuis ?

Automatiquement je pense à cette sensation d'être suivie, mais je décide de ne pas l'inquiéter davantage.

— Non, rien de particulier.

— D'accord...

Il hoche la tête, inspirant longuement, tentant d'absorber toutes ces infos, tandis que je presse ses doigts.

— Je comprends que ça puisse être déstabilis-

— Non, écoute, sans déconner, me coupe-t-il, si jamais tu as le moindre problème, je veux que tu m'appelles. Et ne viens pas me chercher des excuses du style que tu as peur de déranger ou quoi que ce soit, clair ?

Je ris en constatant qu'il m'a très bien cernée.

— J'essaierai d'y penser, promis. Merci, Sam.

Nous restons assis là, dans un silence confortable, laissant la compréhension et le pardon apaiser nos cœurs tourmentés. La chaleur de la lampe à côté de nous semble adoucir l'atmosphère, et je me surprends à me sentir enfin légère.

Samuel prend une profonde inspiration, son regard ancré dans le mien, une lueur de regret passant dans ses yeux verts.

— J'ai honte de mon comportement.

Je le fixe, sentant son désarroi.

— Samuel...

Il lève une main pour m'interrompre doucement.

— Attends, laisse-moi finir. La vérité, c'est que ça m'a énormément perturbé parce que je tiens tellement à toi. Plus que je ne saurais le dire. Depuis que tu es entrée dans ma vie, tu as apporté une lumière que je pensais avoir perdue pour toujours. Tu me fais du bien, Margot. Quand je suis avec toi, je me sens vivant, complet.

Mon cœur se serre à ces mots. Mon rythme cardiaque augmente, pourtant j'ai l'impression que l'air met beaucoup trop de temps pour atteindre mes poumons.

— Sam... murmuré-je, ma voix tremblant sous l'émotion.

Il continue, ses yeux brûlant de sincérité.

— Je ne suis peut-être pas doué pour exprimer mes sentiments, mais je veux que tu saches à quel point tu comptes pour moi.

Je sens mes propres larmes monter, bouleversée par ses paroles. Doucement, je pose mes mains sur ses joues, sentant la texture légèrement rugueuse de sa barbe naissante sous mes doigts, mes pouces caressant sa peau. Nos regards se croisent, l'air semblant vibrer autour de nous. J'en oublie volontairement la raison pour laquelle je lui en voulais, profitant du moment présent. Je pourrais toujours lui en vouloir demain...

*****


Bon bah comme ça il sait tout !

À votre avis, comment va se dérouler la deuxième partie de ce chapitre ?

Avec Margot, on ne sait jamais sur quel pied danser !

À très vite pour la suite,

FleurAzur 

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro