Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 27


Margot


  Lorsque j'entends les cris de ma voisine, je ne peux m'empêcher de souffler d'exaspération. Déjà hier, elle parlait de sa voiture qui devait aller au garage pour des réparations, alors qu'elle n'a plus de voiture depuis son accident. Aujourd'hui, je ne veux même pas savoir. Ce n'est pas contre elle, mais je ne suis pas d'humeur en ce moment.

Alors que j'ouvre la porte, laissant entrer une brise fraîche et humide qui me fait resserrer mon gilet autour de mon corps, un mouvement au bout de l'allée mon attention. Mon cœur fait un bond quand je remarque Samuel. Un mélange de surprise et de quelque chose de plus sombre, plus désagréable, m'étreint.

Je jette un coup d'œil rapide vers la maison de madame Descamps, m'assurant qu'elle n'est pas dehors. Heureusement, non. Pourtant, le soulagement est de courte durée. Une vague d'agacement et d'humiliation monte en moi, me faisant serrer les poings.

J'étais très enthousiaste vendredi à l'idée de le retrouver en tête à tête. Première fois que je m'apprêtais pour un rendez-vous avec un autre homme depuis Paul : tenue, maquillage, jusqu'au vernis que j'ai soigneusement appliqué au dernier moment. Tous ces efforts ont été réduits à néant au moment où j'ai franchi les portes du Café Sakura. Je me rappelle la douleur que j'ai ressentie quand je l'ai vu assis avec cette femme magnifique. Ce pic avait été fulgurant et m'avait transpercée de part en part quand j'avais alors remarqué qu'ils se tenaient les mains avec intimité. J'entends encore le son de cette voix féminine lui rappelant à quel point ils étaient heureux, et qu'ensemble, ils pouvaient toujours redevenir une famille, avec leur fils... Je n'ai pas cherché à en savoir plus, j'ai tout de suite fait demi-tour. Je me suis écartée du bâtiment au plus vite, souhaitant mettre le plus de distance possible entre nous, jusqu'à ce que mon corps réclame l'oxygène dont je le privais, inspirant alors de grosses goulées d'air.

Une colère sourde bouillonne en moi depuis, mélangée à la douleur.

Samuel n'a jamais mentionné un quelconque enfant alors que, visiblement, il en a un, sans qu'il n'en assume son rôle. Et quelque part, en tant que mère, ça me dérange. Alors oui, c'est sa vie, ses choix de vie, mais un enfant a besoin de ses deux parents.

Je prends une grande inspiration, sentant l'air froid brûler mes poumons. La sensation de mes pieds nus en train de geler sur le palier m'aide à rester ancrée dans le moment présent. Les souvenirs de ses lèvres sur les miennes, de ses mains sur mes hanches, de ma poitrine contre son torse, se superposent à la réalité actuelle, rendant la situation encore plus amère.

Je devine qu'il veut des explications sur mon absence de vendredi dernier. Mais moi, j'avais besoin de faire le point. Je viens seulement de comprendre à quel point je suis attirée par lui et, dans la même foulée, je me prends un saut d'eau glacée en découvrant qu'il a quelque part une famille. Je suis complètement déstabilisée.

Je sens une boule se former dans ma gorge et mes mains deviennent moites alors que je reste figée à le regarder s'approcher. Je me sens stupide. Stupide d'avoir cru que cette attirance était réciproque. À moins qu'il l'ait été, mais qu'il ne le soit plus. Il faut que j'impose une distance entre nous deux avant que je ne m'attache davantage, car à tout moment, Samuel peut décider de retourner auprès de cette femme et de son enfant, et je sais déjà que je serais brisée quand ça se produira.

Je suis partagée entre la colère et la tristesse. Colère contre moi-même pour m'être laissée emporter aussi facilement face à cet homme tombé du ciel pour me conquérir. Et la tristesse pour cet avenir qui ne se réalisera jamais, pour cette possibilité de nous et de ce que nous aurions pu vivre ensemble. L'air frais soulevant légèrement mes cheveux n'apaise pas le feu qui brûle en moi. Samuel est maintenant qu'à quelque pas de moi, attendant certainement des réponses que je ne suis pas sûre de pouvoir donner. Le voir ici me rend encore plus confuse.

Je reporte mon attention sur lui et remarque qu'il fixe ma boîte aux lettres. Quand ses yeux rencontrent les miens, son teint pâle me saute aux yeux.

Qu'est-ce qu'il lui arrive ?

les poings si serrés que ses jointures blanchissent. Il semble en état de choc ou en colère, je ne sais pas. Une vague de chaleur monte en moi, mon cœur tambourine et l'angoisse enserre ma poitrine. Je me fige. Samuel s'approche encore, la mâchoire contractée, les veines de son cou saillant sous la peau.

— Pourquoi est-ce que tu m'as menti ? crache-t-il, sa voix basse et grondante, un ton que je ne lui connaissais pas.

Alors là, c'est le monde à l'envers. Je cligne des yeux, déconcertée.

— Qu-quoi ? De quoi tu parles ? murmuré-je, déconcertée, ma voix résonnant trop faible face à l'ouragan de sa colère.

Il se rapproche encore, tellement près que je sens la chaleur oppressante de son corps et l'onde brûlante de sa rage. Son souffle court caresse ma joue, m'enveloppe dans une tension électrique.

— Ne te fous pas de moi, Margot, pas toi, je t'en prie. Ton fiancé, Paul Huet ! Tu le savais forcément et tu ne m'as rien dit !

Mon cœur rate un battement lorsqu'il prononce le nom de Paul, tandis que l'air semble se figer autour de nous.

dis-je d'une voix qui tremble, un goût métallique d'amertume et de peur sur la langue.

Son rire éclate, froid et sans une once de joie. Ce n'est pas le rire de l'homme que je connais. C'est un rire amer, d'une cruauté douloureuse. Un frisson glacé me traverse. Je ne le reconnais plus.

— Arrête, s'il te plaît. C'est lui, c'est lui qui a tué ma sœur ! C'est lui qui conduisait cette putain de voiture qui a tué Lana !

Je recule, frappée par ses mots, une nausée soudaine me retournant l'estomac.

— Quoi ? Qu'est-ce que... Non... je... je ne savais pas. Samuel... t-tu es sûr ?

Ses yeux s'emplissent d'une rage meurtrie, et un éclat désespéré y brûle, si intense que j'ai presque l'impression de sentir sa douleur déchirer ma propre poitrine.

— Sans déconner, réplique-t-il plus mauvais que jamais. Des milliers de gens dans cette ville et fallait que mon cœur tombe pour toi.

La rage que reflète l'intonation de sa voix me fait blêmir.

— Je te jure que je ne savais pas...

Il détourne le regard, comme si même me regarder était trop douloureux.

— Tu aurais dû me le dire, putain, tu aurais dû me le dire ! hurle-t-il s'arrachant presque les cheveux.

Je fais un pas en avant, sentant les larmes monter malgré moi, ma main tremblante cherchant à toucher son bras, à lui faire comprendre, à lui transmettre que je suis là, que je ne savais rien de tout ça.

— Samuel, s'il te plaît, écoute-moi.

Il me repousse, son contact brûlant ma peau comme du feu. Il se tient là, si proche, mais tellement étranger. Ses yeux habituellement doux et chaleureux sont si sombres...

— Ne me touche pas !

Je reste plantée là, immobile, sentant les larmes monter. Le monde autour de moi semble se dissoudre, les couleurs s'estompant, laissant place à une douleur sourde et écrasante. Je ne comprends pas ce qu'il se passe. On est loin de la confrontation à laquelle je m'attendais.

Samuel se remet en mouvement, comme s'il allait forcer le passage pour entrer chez moi. Mon cœur bat à tout rompre, l'angoisse montant en flèche.

Qu'est-ce qu'il compte faire, là ?

Soudain, les pleurs de Victoire retentissent dans la pièce d'à côté. Samuel se fige net, ses traits changent légèrement en voyant la peur dans mon regard. L'émotion passe dans ses yeux pendant quelques secondes, un mélange de regret et de compréhension. Il saisit qu'il est allé trop loin.

Sans un mot de plus, il se détourne brusquement et s'éloigne, laissant derrière lui un silence oppressant. Je reste là, les jambes tremblantes, la gorge serrée, regardant sa silhouette disparaître au loin. Je me sens larguée.

D'un geste robotique, je referme la porte et quand je relève la tête, je suis dans le salon. Louise est là, devant moi, avec ma fille dans les bras qui s'est calmée. Mais les yeux larmoyants de mon amie m'interpellent. Un regard débordant de culpabilité. Et là, je comprends. Je comprends qu'elle savait. Pour une raison que je ne connais que trop bien, elle s'est abstenue de me le dire. Depuis toujours, elle me protège. Il est évident que je ne lui en veux pas. Si je l'avais su, je me serais vraiment sentie coupable, car c'est clair que je n'aurais pas réussi à dire la vérité à Samuel. Et il aurait pu m'en vouloir pour ça. En l'occurrence, là ce n'est pas le cas. Mais merde, je n'en reviens pas.

Pourquoi est-ce que le sort s'acharne comme ça ? Juste quand je pensais avoir sorti la tête l'eau... Quand est-ce que je pourrais enfin respirer ? Quand pourrais-je enfin avancer sereinement ?

Je n'en peux plus...

Comment maintenir cette flamme hors de l'eau alors que je sombre dans les profondeurs des abysses à chaque nouveau pas ? Je peux à peine profiter d'un rayon de soleil que la foudre me frappe de plein fouet.

Qu'est-ce que j'ai fait dans ma vie pour mériter toute cette souffrance ?

Alors que Louise fait un pas vers moi, je me recule d'un, puis deux avant de faire volte-face et de courir à l'étage, m'enfermant dans la salle de bain. J'ai besoin de m'effondrer librement, mais pas devant Victoire. Je me laisse glisser le long de la porte les larmes brouillant ma vision. Mon corps me brûle tant que je m'allonge sur le carrelage froid pour apaiser la douleur sous ma peau. Je déteste ça, mais me coucher sur ce sol gelé me permettra de garder un pied dans la réalité.

Dans ma réalité merdique et sombre.

Lorsque j'ouvre les yeux bien plus tard, je suis toujours dans la salle de bain, mais il fait quasiment nuit dehors. Je tâte la poche arrière de mon jean, sentant la surface dure de mon téléphone. En le sortant, la lumière de l'écran m'éblouit un instant. Me redressant, je regarde l'heure : 18 h 47. C'est pas croyable, j'ai dormi presque trois heures. Je me relève avec difficulté, chaque mouvement accentuant la douleur dans mes membres endoloris. Je me masse les bras, essayant de retrouver une sensation de normalité, puis ouvre la porte. Juste derrière, Louise est assise au sol, ses jambes repliées contre elle, le visage marqué par l'inquiétude. Le regard que nous échangeons est lourd de sens. La vue de Louise, là, veillant sur moi, déclenche une vague d'émotion intense. Mes yeux s'embuent de larmes, encore une fois, et je la rejoins. Nous nous effondrons dans les bras l'une de l'autre, nos sanglots se mélangeant. La chaleur de son étreinte est réconfortante malgré tout.

— Si je ne t'avais pas entendu ronfler, j'aurais appelé les flics... tente-t-elle de plaisanter, mais ça ne fait qu'accentuer nos pleurs. Je suis désolée, Margot...

— Tu n'y es pour rien.

Nos corps tremblent ensemble, et je sens le goût salé de mes larmes sur mes lèvres. L'odeur familière de son parfum m'apaise un peu, tandis que je caresse doucement ses cheveux. Dans cette étreinte, malgré la douleur, le réconfort de ma meilleure amie est comme un chocolat chaud un après-midi d'hiver.

— Est-ce que je peux te laisser Victoire un petit moment ? je demande, la voix rauque.

Elle comprend immédiatement et son expression change, inquiète.

— Tu es sûre de toi, Maggie ? demande-t-elle doucement.

Je hoche la tête, déterminée. Samuel a été trop loin. Le choc maintenant passé, je ne peux pas rester sans rien dire.

Il a été trop injuste.


*****

Écrire ce chapitre m'a un peu peiné je l'avoue...

À votre avis, qui va en mettre le plus dans la tronche de l'autre ? On lance les paris ?

À très vite pour la suite...

FleurAzur

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro