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Chapitre 19 Partie 2

Margot

Certains, en couple, rejoignent la piste, tandis que d'autres, seuls, la quittent.

Je me rappelle maintenant que c'est Louise qui a choisi la playlist de ce soir. Instinctivement, je la cherche du regard.

Celle-ci se pointe comme une fleur, feignant la surprise quant au choix de la musique.

C'est ça, fais semblant...

De mes yeux, je tente de lui lancer des éclairs, mais c'est peine perdue, elle arrive plus déterminée que jamais.

— Posez-moi ça tout de suite, exige-t-elle.

Elle prend possession des verres que tient Robin dans ses mains, puis les pose sur la table la plus proche, sans se soucier que des gens y sont attablés, puis vient en faire de même avec celui de Samuel.

— Louise, la mets-je en garde, quand elle s'approche, tentant de prendre mon verre que je tiens fermement.

— S'il te plaît, pour moi, chuchote-t-elle en indiquant Robin d'un coup d'œil.

Je prends quelques secondes afin de peser le pour et le contre, et relâche finalement la pression sur mon verre, abdiquant.

— Merci, glousse-t-elle d'un air vainqueur.

Le cocktail à peine posé sur la table, elle se jette déjà dans les bras de son cavalier.

Je laisse échapper un rire face à son attitude extravagante, puis, sans que je ne le contrôle, mon regard glisse vers Samuel qui m'observe. Il s'incline dans une révérence théâtrale.

Avec son masque noir, l'effet est saisissant, presque magnétique, accentué par la pénombre ambiante. D'un pas assuré, il se dirige vers moi, sa main tendue dans un geste élégant. Sans réfléchir, je saisis sa paume, sentant la chaleur et la fermeté de sa main contre la mienne. Alors que son regard se verrouille au mien, il m'attire à lui. La douce pression de son corps me laisse percevoir le battement régulier de son cœur résonnant contre le mien.

Et nous dansons. Une fois de plus.

Tous les deux.

Je suis incapable de dire si ce sont les vibrations des basses ou cette proximité entre nous qui fait battre mon cœur aussi fort.

Arrête de cogiter, c'est juste une danse !

Nos corps se meuvent au rythme de la mélodie, synchronisés comme si ce n'était pas notre première danse ensemble. Son regard, intense et captivant, ne me quitte pas un instant, m'envoûtant complètement. Le reste de la pièce semble s'effacer autour de nous, comme si nous étions seuls. Même la musique, pourtant proche, s'atténue de secondes en secondes, laissant maintenant place à ce moment hors du temps, que nous partageons.

Je ne veux pas mettre de mot sur ce que mon corps ressent en cet instant, car je suis convaincue que l'alcool, mélangé à la fatigue de cette journée, rendrait mes pensées incohérentes. Son charme indéniable ne fait qu'accentuer cette confusion. Pourtant, je savoure pleinement ce moment.

— Je crois que la chanson est finie, Maggie, murmure Samuel.

L'entendre prononcer mon surnom me ramène sur Terre. Je constate qu'il a raison en remarquant que la piste s'est vidée. Je m'empourpre malgré moi. Comment ai-je pu ne pas m'en rendre compte ?

Quand la main de Samuel quitte ma taille, je ressens une persistante sensation de réconfort, comme si sa présence avait laissé une empreinte sur ma peau. De l'autre côté, son autre main est toujours liée à la mienne. Troublée, je m'en libère rapidement.

J'émets un petit toussotement gêné avant de murmurer que je vais aux toilettes. Sans même attendre de réponse de sa part, je m'éclipse, le cœur battant la chamade.

Dans la précipitation, je bouscule la porte des toilettes, la rattrapant de justesse avant qu'elle ne cogne contre le mur. Les joues en feu, je me penche sur le lavabo, laissant l'eau froide m'apaiser. Mais rien à faire, mes joues gardent leur teinte écarlate.

Une étrange sensation persiste, comme une forte chaleur, agréable, qui irradie ma poitrine.

Mes pensées s'embrouillent. Une part de moi apprécie fortement cette sensation, tandis que l'autre est désorientée. Je secoue la tête pour chasser ces réflexions, puis après un dernier coup d'eau sur mon visage, je quitte la pièce.

Je les retrouve tous les trois assis à notre table.

Bien sûr, je me retrouve à côté de Samuel, qui m'annonce qu'ils ont commandé de quoi grignoter.

Je remarque avec surprise que mon cocktail de tout à l'heure est posé juste là, devant moi. M'en emparant sans délicatesse j'en bois deux grosses gorgées. C'est à la fois frais et chaud. Agréable.

Quand je relève la tête, je croise le regard de Robin qui me dévisage avec amusement, ce qui me fait rougir légèrement. Encore.

— J'avais soif, j'explique.

Alors que nous savourons les délicieuses tapas de Carmen, nous échangeons des banalités sans la moindre retenue. L'atmosphère est tellement détendue qu'on ne voit pas le temps défiler. Soudain, Louise sort mon appareil photo de son sac, m'expliquant qu'elle l'a récupéré avant de venir ici. Un éclat d'excitation brille dans ses yeux lorsqu'elle suggère d'innover le petit coin dédié aux photos qu'elle a créé juste pour l'évènement. Nous la suivons sans rechigner, mon Leica autour du cou.

Ça me touche beaucoup qu'elle ait pensé à le prendre. Cet appareil représente bien plus qu'un simple objet pour moi ; c'est ma passion, un moyen de m'exprimer, de capturer le monde qui m'entoure.

Nous nous retrouvons devant un petit espace aménagé avec soin. Aucun doute là-dessus, c'est la patte de Louise. Son côté créatif et minutieux lui fait réaliser des merveilles.

Une ambiance mystique nous fait face. Sur un vaste tapis noir, une vieille lampe sur pied projette une lueur sépulcrale aux côtés d'un vieux canapé miteux, provenant probablement d'une déchetterie. Contre le mur trône une cheminée en carton, habilement confectionnée par ma meilleure amie et peinte en blanc. Les chandeliers anciens et les bougies éclairent ce coin particulier, créant une atmosphère à la fois élégante et macabre.

Sur un petit guéridon, une cage à oiseaux renferme un corbeau empaillé, ajoutant une note d'étrangeté au décor. Au sol, des citrouilles peintes en noir confèrent une touche sinistre, tandis qu'au-dessus de la cheminée, une vieille pendule compte les heures dans un tic-tac spectral. Les cadres accrochés au mur, ornés de photos de familles transformées en squelettes, évoquent le passé d'une manière à la fois lugubre et nostalgique.

Je ne pense pas que Louise se rende compte de son talent. C'est juste époustouflant tout ce travail accompli en si peu de temps.

— C'est glauque à souhait, j'aime beaucoup, dis-je en posant ma main sur l'épaule de mon amie.

Elle m'adresse un regard reconnaissant puis, d'un coup, se précipite sur Robin qu'elle pousse sur le canapé.

Une seconde, deux personnalités.

S'ensuit alors d'une session de photographies. Au départ drôle, puis, alors qu'une serveuse passe près de nous, Samuel la sollicite, lui demandant de nous prendre tous les quatre, pour une dernière plus « sage ».

Nous nous postons devant la cheminée, dans l'ordre suivant : Samuel, moi, Louise et, enfin, Robin.

Juste avant que Clarisse, la serveuse, appuie sur le déclencheur, je sens la main de mon voisin se poser avec délicatesse sur ma taille. Je reste figée, surprise par cette proximité inattendue. Pourtant, je ne le repousse pas, captivée par l'intensité de son regard. Un sourire complice se dessine sur mes lèvres alors que j'entends le cliquetis doux du mécanisme de l'appareil photo.

C'est dans la boîte.

J'ai hâte de voir le dernier cliché.

Je commence à fatiguer. Mon portable m'indique qu'il est presque une heure et demie du matin.

Je n'ai plus dix-sept ans... Ça va piquer demain.

Alors que les garçons sont en pleine conversation, je me penche sur la table, juste suffisamment pour capter l'attention de Louise.

— Il est tard, j'annonce d'un ton bas, on ne devrait peut-être pas tarder, non ?

Elle secoue la tête en signe de désaccord.

— Sans moi, ma belle, je ne compte pas passer la nuit seule, si tu vois ce que je veux dire...

Sérieusement ?

Je lève les yeux au ciel exagérément.

— Eh ! Je te signale que l'une de nous n'a pas eu la chance de tester les chambres d'hôtel du Green.

Sans aucun contrôle sur mon corps, mon pied percute sa jambe d'un coup sec.

— Aïeuuuh ! se plaint-elle.

Toujours dans l'exagération celle-là, c'est fou.

— Que se passe-t-il ? demande Robin à sa dulcinée.

— Je disais à Louise que j'allais rentrer, je suis K.-O. Ce qui n'est pas son cas.

J'appuie mon regard sur la concernée qui me tire la langue comme une enfant. Les garçons suivent mon regard, surtout le blond, qui l'observe avec une expression perplexe.

La belle métisse pose son coude sur la table, le menton appuyé dans le creux de sa main, tandis qu'elle fixe intensément Robin avec un sourire éloquent.

Nous explosons de rire face à tant d'audace.

— Est-ce que tu veux que je te raccompagne ? propose soudain Samuel, d'une voix rauque.

L'alarme s'enclenche dans ma tête dès l'instant où il prononce ces mots.

La dernière fois que j'ai bu et qu'on m'a proposé de me raccompagner, les choses ne se sont pas passées comme prévu.

Un film se crée tout de suite dans mon esprit. Lui, moi, sous mon porche, seuls. Il suffirait qu'il pleuve, et on serait dans le parfait cliché.

C'est. Hors. De. Question.

— Non, ça va aller, je serai chez moi en moins de dix minutes, tu sais.

— Comme tu veux, sourit-il.

Il n'insiste pas, et bien que j'en sois rassurée, une légère déception m'envahit.

Une fois que j'ai salué tout le monde, Samuel me reconduit quand même jusqu'à la sortie et ouvre la porte pour moi. Il fait de même pour l'homme en veste en jean noir, qui brave le froid mordant de cette nuit d'Halloween, ainsi que pour le couple d'amis qui nous suivent.

— Merci, dis-je en resserrant mon manteau autour de moi pour me protéger du petit vent automnal. J'ai vraiment passé une super soirée.

— Moi aussi, même si tu as deux pieds gauches... C'était pas mal.

Je sais qu'il fait référence à notre première danse, lorsqu'il m'a prise au dépourvu avec sa blague.

— J'ai été prise de court, je te signale !

— Tu m'as marché sur le pied.

Alors là, je ne m'en étais pas rendue compte.

— Je suis désolée, grimacé-je, amusée.

— Donc, en plus d'un verre, tu me dois maintenant une danse digne de ce nom.

Je le dévisage en plissant les yeux.

— Dis donc, tu n'essaierais pas d'en profiter, par hasard ?

Il lève les deux mains, l'air innocent.

— Mais tu m'as marché sur le pied ! se défend-il.

Après cette petite plaisanterie, nous échangeons un dernier sourire avant de nous dire au revoir. Je remonte mon sac sur mon épaule et m'apprête à partir, vraiment satisfaite de cette agréable soirée en sa compagnie.

Seul le bruit des feuilles mortes qui crissent sous mes chaussures m'accompagne lorsque je traverse le centre-ville désert. L'air, toujours humide, ne m'aide pas à me réchauffer malgré l'épaisseur de mon manteau. J'ai hâte d'être sous ma couette, bien au chaud.

Alors que j'avance, toujours dans ce silence, un picotement sur ma nuque m'oblige à me retourner.

Hormis les trois personnes qui sont sorties en même temps que moi pour fumer une cigarette, ainsi qu'une femme plutôt âgée, qui promène son teckel à une heure aussi tardive, personne.

Ce n'est sûrement rien.

Je poursuis mon chemin mais cette sensation persiste. Le sentiment d'être observée m'envahit à chaque pas que je fais. Je me fige, le cœur battant, je pivote sur moi-même. Toujours rien.

Est-ce la fatigue qui me rend parano ? Aucune idée. Malgré tout je presse le pas, rentrant rapidement chez moi.


*****

Et voilà la deuxième et dernière partie de ce chapitre !🥰

Est-ce qu'elle était vraiment suivie ? Est-ce la fatigue ? 🤷🏻‍♀️

À suivre...

À très vite,

FleurAzur 🤍

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