Chapitre 19 Partie 1
Margot
À 22 h 09, l'écharpe bien enroulée, je quitte les vestiaires du restaurant, prête à affronter la soirée. Mon portable, soigneusement rangé dans la poche arrière de mon jean, s'est agité plusieurs fois ce soir. L'un est d'Élise, pour me dire que tout se passait bien avec Victoire et qu'elle s'était endormie très rapidement, tandis que les seize autres...
Louise, bien-sûr.
Elle m'a laissé pas mal de messages. Certains, que j'ai pu lire lors de ma pause, me tenaient informée de ses moindres faits et gestes.
Pourquoi ? Parce que c'est Louise, et que c'est sa façon de susciter mon enthousiasme.
Elle craint que je me défile, et qu'au dernier moment, je décide de ne pas me pointer au bar.
Participer à cette soirée me réjouit, surtout qu'elle a investi tout son cœur dans les préparatifs. Je serais une piètre amie si je n'y allais pas.
Je m'accorde davantage de moments à l'extérieur depuis son retour. Sa présence positive agit comme un baume sur mon âme. Elle m'apaise.
L'effet Louise, quoi.
Même si cette sensation s'estompe lorsque je me rends sur la tombe de Paul, savoir que je ne me retrouverai pas seule à la maison m'apporte un réconfort inestimable.
Lorsque je vais au cimetière, il y a toujours cette pression qui s'installe sur ma poitrine, comme si chaque respiration, chaque souffle était un effort. À chaque visite, j'ai l'impression de sombrer un peu plus. C'est probablement pour cela que je choisis de n'y aller que rarement. Je pensais qu'en me confiant à Paul, ça m'aiderait à apaiser la douleur de sa perte. Cependant, c'est l'inverse qui se produit, et je me retrouve désemparée. Je n'ai jamais réussi à quitter le cimetière sans verser une larme.
Comment puis-je apaiser toute ma douleur, alors que même me confier à mon défunt fiancé ne semble pas suffisant ?
Il me manque énormément.
Cependant, j'ai arrêté de me poser la question de comment je survivrai lorsque Louise dénichera son propre appartement.
Pour l'instant, je préfère vivre l'instant présent. Et maintenir la flamme. C'est tout ce que je peux faire.
En quittant le restaurant, une pluie fine s'invite, frôlant délicatement mon visage. Je m'empresse de marcher un peu plus vite pour éviter d'arriver trop mouillée au Green Cell.
Une fois devant le bâtiment, je tire la lourde porte en bois du côté droit. Dans le sas, je m'arrête sans réfléchir devant ce grand miroir, aussi large que le mur. D'un geste mécanique, je libère mes cheveux de cet élastique trop serré. Mes ondulations retombent sur mes épaules.
Alors que la femme en moi décide de prendre le dessus, je balance ma tête en avant, secouant et démêlant mes boucles, tentant de leur donner du volume. D'un mouvement rapide, je rejette la tête en arrière, regardant une nouvelle fois dans la glace. C'est beaucoup mieux, je m'entends penser.
Pour une raison qui m'échappe, je ressens ce besoin d'être présentable. Ça ne m'était pas arrivé depuis tellement longtemps. Dans ma lancée, je vérifie ma tenue. C'est complètement stupide, puisque dans quelques secondes, je serai contrainte de porter une longue cape noire qui les recouvrira totalement.
Je m'avance vers l'accueil où la réceptionniste me redirige d'un geste vers les grandes portes vitrées du bar. À peine franchies, un homme m'accueille chaleureusement. Il me tend la fameuse cape et un masque qui recouvre uniquement mes yeux et le dessus de mon nez.
La curiosité me pousse à observer l'ambiance qui règne ici, si différente de la réception de l'hôtel.
Le bar s'offre à moi dans une semi-obscurité, la lumière tamisée accentue le mystère créé pour l'événement. Des fausses toiles d'araignées s'étirent sur les murs, une statue de sorcière à la peau verte trône dans un coin, balai à la main. Les tables du bar, éclairées par des chandeliers, créent une atmosphère intime et envoûtante.
Je remarque que tous les employés, du barman aux serveurs, portent la même tenue que moi, mais leurs capes et masques sont d'un rouge sang profond.
Sans doute pour éviter toute confusion et faciliter les interactions.
Intriguée, je me fonds dans cette ambiance ensorcelante, prête à vivre une soirée hors du commun, me dirigeant vers la porte au bout de la pièce.
Dans le sous-sol du bar, l'atmosphère est électrique et empreinte d'une certaine magie. La pièce est totalement métamorphosée. Des guirlandes lumineuses tracent des arcs au plafond, projetant une lueur douce qui baigne la pièce d'une ambiance mystérieuse. La lumière, tamisée ici aussi, est complétée par des spots rougeoyants, créant des ombres dansantes sur les murs. Les toiles d'araignée suspendues au-dessus ajoutent une touche sinistre, tandis qu'au sol, une machine diffuse une légère brume.
Waouh ! J'avais une idée approximative de ce qui m'attendait – ayant assisté à la préparation minutieuse de Louise pour cet événement tant espéré. Cependant, être réellement plongée dans cet univers qu'elle a créé, c'est juste incroyable.
Dans les enceintes, la musique « Ultraviolet » de Freya Ridings résonne fortement. Le son me paraît même plus fort que les fois précédentes, mais je ne trouve pas ça dérangeant.
Rapidement, je cherche Louise, mais en vain. Le fait que tout le monde porte la même tenue n'aide pas.
On se croirait presque dans une secte, quand même...
Discrètement, je monte quelques marches en me faufilant entre des citrouilles et des chauves-souris en plastique suspendues au plafond, cherchant à repérer Louise dans la foule. Des toiles d'araignées recouvrent le garde-corps que je frôle pour garder l'équilibre, mes doigts frémissent au contact de ce tissu arachnéen artificiel. Enfin, je l'aperçois, éclatante de rire aux côtés d'un homme grand et blond, que je suppose être Robin. J'ai même l'impression que si je me concentre un peu, je pourrais l'entendre rire jusqu'ici.
Tiens, je ne vois pas Samuel. Non pas que je le cherche, seulement, Robin et lui sont rarement dissociables.
Avec un regain d'assurance, je m'avance dans la foule. L'odeur de la bière et des cocktails me chatouille les narines, et je me fraye un chemin en jouant des coudes, bousculant par mégarde des silhouettes en cape sombre.
— Ohhh Maggiiiiiiiie !
Avant que je ne comprenne ce qui m'arrive, je me retrouve happée dans les bras de Louise. Son parfum sucré mélangé à celui de l'alcool me monte à la tête, tandis qu'elle m'étreint avec une ferveur presque sauvage. Sa voix a pris une intonation plus aiguë, un signe certain qu'elle a bien entamé la soirée.
— Alors ? me secoue-t-elle, T'as vu ça ? Qu'est-ce que t'en penses, c'est beau hein, hein ?
Allez hop, premier coup de coude de la soirée.
Elle me secoue si fort que je manque de trébucher sur mes propres pieds, et un premier coup de coude maladroit vient m'écraser les côtes. Je retiens un gémissement en me massant discrètement le flanc. Décidément, je devrais envisager de porter plainte pour maltraitance amicale.
— Doucement, doucement, je murmure en lui attrapant les épaules, essayant de calmer son enthousiasme débordant. C'est incroyable, vraiment ! Tu peux être fière de toi, j'adore !
Elle se recule légèrement, me souriant avec une fierté non dissimulée, tandis que Robin, observateur amusé de notre échange, éclate de rire en me saluant d'une bise rapide.
— Tu vas bien ? me demande-t-il poliment, m'embrassant la joue.
— Oui, merci. Ça a été la mise en place ? Vous avez pu être dans les temps ? dis-je en scrutant les décorations qui ornent chaque recoin du bar.
Sachant que le projet a été établi en très peu de jours seulement, et connaissant les ambitions de ma chère amie, cela a dû être assez compliqué.
— Avec une superviseuse comme Louise dans les parages, on était même en avance ! Jordy et Pierre étaient bien contents de rentrer chez eux, termine-t-il en chuchotant.
— Eh ! lance la principale concernée d'une voix sonore, je t'ai entendu hein ! En même temps, ils ne comprenaient rien, ça aurait été le chaos sans moi.
Elle ponctue sa phrase d'une tape sonore sur l'épaule de Robin, qui se met à rire, tout en lui jetant un regard faussement vexé. Le pire, c'est qu'elle boude réellement, les bras croisés, mais un léger sourire trahit son amusement.
Il passe un bras sur ses épaules, me racontant qu'elle leur a fait changer l'emplacement de la salle au moins trois fois. Samuel a dû intervenir lorsqu'elle a tenté de déplacer le bar, qui se trouvait à moins de deux mètres du coin spécialement préparé pour les photos. Soit trop près.
Alors que je les regarde se chamailler, je ne peux m'empêcher de me demander une nouvelle fois où se trouve le gérant. Son absence commence à susciter des interrogations dans mon esprit.
— Hum, Samuel n'est pas là ce soir ? questionné-je d'une voix presque hésitante.
Un sourire en coin s'affiche aussitôt sur les lèvres de Louise, mais je fais de mon mieux pour l'ignorer.
— Oh, si ! Deux, trois trucs urgents à terminer, précise le blond. Il ne devrait plus tarder, me dit-il en m'adressant un clin d'œil amusé.
Je hoche la tête, puis les suis à la table qu'ils ont préalablement choisie en début de soirée.
Notre table habituelle.
Bizarrement, j'aime à savoir que nous avons notre table à nous à chaque occasion.
Nous nous installons, Louise et Robin côte à côte, moi juste en face de mon amie.
Le blond interpelle l'un des serveurs à qui nous commandons chacun une boisson différente. Pour moi ça sera un mojito. De toute façon, je ne suis pas seule, je compte bien en profiter. Après tout, je peux me le permettre.
La musique bat son plein autour de nous, un rythme entraînant qui fait vibrer le sol sous nos pieds et résonne dans ma poitrine. Nous discutons un moment, nos voix couvrant le bruit ambiant. Le mojito passe agréablement bien, et je me surprends à siroter un deuxième verre quand un éclat soudain attire mon attention : les yeux de Louise, brillants comme ceux d'une enfant au moment de Noël.
D'un coup, sans prévenir, elle tape du poing sur la table, le verre de Robin tremble légèrement, et moi, je sursaute.
Quelque chose me dit que je dois m'inquiéter...
— Toi et moi, sur la piste. Tout de suite ! m'ordonne-t-elle en pointant son doigt manucuré en face de mes yeux.
Mais ? Pourquoi cet élan d'impulsivité ?
— On peut savoir ce qu'il t'arrive ?
Je soupire d'exaspération face à son comportement disproportionné, tandis qu'elle lève les yeux au ciel dans un soupir dramatique.
— Alleeeeez, j'en ai tellement envie, Maggie ! dit-elle d'une intonation capricieuse, alors que sa bouche se recourbe d'une moue enfantine.
J'hausse un sourcil, le regard sceptique.
— Et tu ne peux pas demander gentiment, comme une personne civilisée ? répliqué-je avec un sourire moqueur.
Robin pouffe à côté tandis que mon amie me regarde, interdite.
Elle fait une grimace exagérée, l'air de dire « et comment je fais ça ? ». Ça ne m'étonne pas.
Elle se redresse soudain sur sa chaise, droite comme piquet, puis se râcle doucement la gorge.
— Maggie ? Non, pardon. Margot. Me ferais-tu l'honneur de m'accompagner sur la piste de danse, afin de te déhancher comme une débauchée à mes côtés... comme au bon vieux temps ?
On y était presque. Ça commençait bien, pourtant.
Devant son air de chien battu, je ne peux qu'accepter sa proposition.
— D'accord, Lady Louise, je te suis, dis-je dans une révérence démesurée.
Son cri de joie, perçant, passerait presque au-dessus de la musique. Elle m'attrape précipitamment le poignet, m'obligeant à la suivre. Elle est si rapide et si brute dans ses mouvements que je me cogne la hanche contre la table lorsqu'elle m'extirpe de ma place sans ménagement.
J'entends Robin me demander si je vais bien, mais je me retrouve déjà trop loin pour lui répondre.
La chanson « Power » de Little Mix résonne à fond dans les enceintes dont nous sommes proches. Encore une fois, le volume ne me dérange pas du tout, au contraire, je ressens les vibrations de la musique envahir mon corps d'une tension puissante et agréable. De plus, les premiers effets de l'alcool commencent à se faire ressentir.
Je ne me retiens plus. Sans réfléchir, je bouge au rythme de la mélodie. Louise se met à rire, jouant avec sa cape. Je l'imite. Et comme deux adolescentes, nous dansons, nous déhanchons, faisant valser nos capes de mouvements d'épaules sensuels. Nous nous trémoussons ensemble, puis chacune de notre côté. Et on recommence, encore et encore. Notre énergie contagieuse inspire les autres à se joindre à nous et à participer à l'ambiance festive.
La chanson défile, une autre s'enchaîne et malgré ma respiration saccadée rien ne m'arrête. Je vis, je vibre. Je me sens bien.
Non. Je me sens redevenir moi.
Et bon sang, qu'est-ce que c'est bon.
La dernière fois que je suis allée danser, c'était avec Louise, et je pourrais dire sans mentir que c'était il y a cinq ans. Ça remonte, quand même, alors que j'adore ça, m'évader librement dans mes mouvements. Je savoure ce moment pleinement, comme une renaissance.
Les yeux de ma camarade se plissent avec malice au moment même où je ressens une présence dans mon dos. Sa présence. Je reconnais immédiatement son parfum mélangé à l'odeur de la cigarette. Robin apparaît également dans mon champ de vison, maintenant aux côtés de Louise.
Samuel se glisse subtilement devant moi.
Il est beau.
C'est la première pensée qui me traverse à cet instant.
Ses yeux verts sont encore plus hypnotiques à travers son masque, et ses ondulations châtaines sont impeccablement bien placées sur le haut de sa tête. Sa mâchoire carrée, lisse, laisse deviner un rasage récent. On aurait presque envie d'en tester la douceur. L'ayant vu uniquement avec cette légère barbe de trois jours, taillée à la perfection, il me paraît plus jeune.
Sous sa cape, on distingue une tenue totalement noire, que ce soit sa chemise comme son pantalon. Je dois avouer que ce côté un peu sombre lui va vraiment bien.
Sa bouche s'étire. Est-ce qu'il me parlait ? J'étais tellement perdue dans ma contemplation que je n'ai pas fait attention.
Sa main, fraîche d'être allée à l'extérieur, attrape la mienne avec douceur.
Tout est toujours fait en douceur avec lui.
Merde. Je m'empourpre en pensant au double sens de ma phrase.
Il me salue de façon très classe, ignorant mon malaise, en s'inclinant légèrement. Son sourire contagieux me fait courber les lèvres. Sans que je m'y attende, il me fait tourner sur moi-même avant de me ramener contre lui. L'effet de surprise me fait éclater de rire, il me suit.
Tout naturellement, nous suivons le rythme de la musique.
— Alors, débute-t-il, il paraît que je t'ai manqué ?
Mes yeux s'écarquillent, et je jette un regard noir à Robin qui, endoctriné par ma chère amie, a volontairement déformé mes propos. Je connais Louise, je sais à quoi elle joue. Et ces deux-là font équipe. À mon plus grand regret.
Je sens son corps vibrer, amusé de ma réaction.
— J'étais simplement étonnée de ne pas te voir en arrivant, je hausse les épaules.
— On a eu un petit problème en début de soirée, se justifie-t-il. Rien de bien méchant, mais ça m'a pris pas mal de temps pour régler cette histoire.
— Je comprends.
Toujours contre lui, je n'ose pas lever les yeux dans sa direction. Une tiédeur douce et réconfortante se diffuse à travers mon corps. Cette proximité s'est faite tellement naturellement que maintenant je me demande ce que je fais dans ses bras. Je me demande si je dois écourter l'instant ou faire comme si de rien n'était...
Soudain, Samuel brise le silence.
— Tu sais pourquoi les plongeurs plongent toujours en arrière et jamais en avant ? lance-t-il.
Il me fait tourner dans ses bras et je manque de trébucher, complètement prise de court.
— Quoi ?
Mais, qu'est-ce qu'il me raconte, là ?
— Parce que, sinon, ils tombent dans le bateau !
Je le fixe un instant, interdite, avant que le sens de sa blague m'atteigne enfin. Puis un rire éclate, franc et spontané, secouant mes épaules. Un sourire satisfait étire ses lèvres tandis qu'il redresse fièrement le torse, manifestement fier de son effet sur moi.
— Pourquoi cette blague sortie de nulle part ? demandé-je, curieuse en reprenant mon souffle.
— Tu réfléchissais trop.
Je reste un moment décontenancé, surprise par la justesse de sa remarque. Sa réplique me laisse perplexe. Est-il vraiment si facile de lire en moi ?
— Margot...
Je lève les yeux vers lui, alors qu'il me regarde avec une intensité calme.
— Je croyais que les choses avaient été claires entre nous ? ajoute-t-il d'une voix plus douce, presque hésitante.
Il a raison. Je dois arrêter de cogiter pour si peu. C'est juste une danse, qu'est-ce que je vais m'imaginer.
— C'est vrai, excuse-moi.
— Bien.
— Et sinon, je reprends, tu envisages une seconde carrière dans le stand-up ?
Son regard mêle surprise et appréciation, ne s'attendant pas à ce que je rentre dans son jeu aussi facilement.
— Tu viendrais me voir ? demande-t-il, arborant un air espiègle.
— Je serais au premier rang.
Alors qu'il ouvre la bouche pour répliquer, Robin l'interpelle, levant la main, avec le pouce tendu vers sa bouche, mimant la gestuelle de boire. C'est clair, il a soif.
— Tu veux boire quelque chose ? me demande Samuel.
— Je veux bien, déclaré-je. Mais cette fois-ci, c'est ma tournée. Puisque je te dois un verre.
Ses pommettes se soulèvent, accentuant son sourire, tandis qu'il s'approche de moi lentement, très lentement. Mon cœur s'emballe alors qu'il se penche, son souffle effleurant mon oreille.
— Considère ça comme un joker, murmure-t-il sa voix basse et rauque. Je te ferai savoir quand je déciderai de le réclamer.
Un frisson me parcourt le long de la colonne vertébrale, et je recule imperceptiblement, submergée par une vague d'émotions contradictoires.
Alors que nos mains se détachent, je réalise que la chaleur que j'avais ressentie au creux de mon ventre quelques instants auparavant s'est dissipée. Il passe à côté de moi, me frôlant, je pense, intentionnellement, et se dirige avec Robin au comptoir, sans même me demander ce que je souhaite boire. Ma respiration reprend enfin un rythme normal, et, regardant aux alentours, j'époussète mes vêtements comme si de rien n'était.
C'était quoi cette réaction ?
Comme à chaque fois que je commence à me sentir gênée, je me remets à triturer ma bague de façon compulsive. Je la fais tourner une, deux, trois, huit fois autour de mon doigt, jusqu'à ce que je me rende compte que Louise n'est plus là. Je l'avais complètement oubliée !
Sûrement une envie pressante.
Avec tout ce qu'elle a bu depuis le début de la soirée, je ne serais pas étonnée qu'elle y laisse un bon litre. Le pire, c'est qu'elle tient bien l'alcool.
Je m'écarte un peu de la piste, me rapprochant du mur derrière moi, lorsque les garçons reviennent, quatre cocktails entre les mains.
Samuel m'en tend un, et nous trinquons, tous les deux, yeux dans les yeux, avant de boire une gorgée en parfaite synchronisation.
Soudain, la musique, qui, deux secondes auparavant, était enjouée et rythmée, devient lente, douce et mélodieuse. Les gens autour de nous se regardent tous, étonnés.
Ça sent le coup fourré.
*****
Désolée pour le retard 🫣
Voici donc le chapitre 19 qui sera en 2 partie ! Il était beaucoup trop long 👉🏻👈🏻
Premier rapprochement pour Margot et Samuel ?
À voir, à voir...
À très vite,
FleurAzur 🤍
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