Chapitre 27: Tension étrange
Attention, présence d'une scène mature. Je vous préviendrai quand il faudra arrêter votre lecture si vous ne voulez pas la lire.
Sur ce, bonne lecture !
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« Vêtements de rechange, sous-vêtements en dentelle, jolie robe ?
- J'ai.
- Brosse à dents, parfum, maquillage ?
- Ok.
- Justificatif billet de train ?
- Dans mon sac.
- Argent ?
- Porte-monnaie.
- Préservatifs ?
- Anna ! »
Elle rigole soudainement en voyant ma gêne. En effet, mes joues font maintenant concurrence avec une tomate et de la braise.
Je suis actuellement en train de préparer ma valise pour partir à Paris après avoir patienté plus de deux mois. Enfin patienter est un grand mot. Je suis passée par plusieurs étape : l'impatience, la joie, le stress et maintenant l'angoisse.
Oui, car aujourd'hui, je vais rencontrer pour la première fois Jungkook. Enfin, plutôt le voir en véritable face à face pour la première fois. Il faut avouer que j'ai peur, peur de sa réaction.
Et si en me voyant en vrai, je ne lui plaisais plus ? Et si dès qu'il posera son regard sur moi, il soit déçu de ce qu'il voit ?
« Eh Kira ? Du coup, je les mets dans ta valise les préservatifs ? M'interpelle avec un sourire en coin ma meilleure amie.
- Non ! On n'a pas l'intention de faire ce genre de chose ! M'exclamé-je en repoussant la boîte qu'elle tient en main. Et en plus, pourquoi tu allais me mettre la boîte entière ?!
- Bah, vous vivez une relation à distance, donc je me disais que la tension sexuelle entre vous allait atteindre son paroxysme, surtout que cela fait vingt ans que tu te préserves. Vaut mieux prévoir trop que pas assez, finit-elle avec un clin d'œil.
- Oublie.
- Bon, c'est comme tu veux... de toute façon je suis sûre qu'il en aura lui, lâche-t-elle en haussant les épaules. »
Je manque de m'étouffer avec ma propre salive en l'entendant. Je me pince l'arête du nez en fermant les yeux, essayant de ne pas m'imaginer Jungkook avec un petit bout de latex encore dans son emballage dans sa poche arrière de pantalon.
Mince... je viens de le faire.
Je soupire en passant une main nerveuse dans mes cheveux avant de regarder ma chambre en espérant ne rien avoir oublié avant que je ne parte pour la gare.
Je pense que tout est bon. Je ferme alors ma valise et l'emmène dans mon salon, la blonde me suivant tranquillement avec un sourire sur les lèvres.
Je prends dans l'entrée un petit blouson, car comme nous sommes en juin, les températures ont plutôt bien augmenté et je peux donc laisser de côté mon gros manteau. Je récupère mon petit sac que j'ai préparé en avance, mais mon amie me bloque dans mon geste et fouille dedans pour prendre mon portefeuille.
« Tu fais quoi là ? Demandé-je en expirant longuement.
- Je vérifie que tu as ta carte d'identité, répond-elle simplement avant de sourire et de me le rendre. Allez, allons-y avant que tu ne rates ton train pour voir ton prince charmant ! »
Je lève les yeux au ciel, attrape mon trousseau de clés avant de la laisser sortir de mon appartement avec mes affaires et que je fasse de même. Je ferme à clé la porte, fixe cette dernière avant de prendre une grande inspiration et de suivre la blondinette qui est déjà devant l'ascenseur.
Nous sortons du grand bâtiment avant d'aller dans la voiture de mon amie. Je range mon bagage dans son coffre et monte côté passager tandis qu'elle allume le contact.
Nous quittons le parking de mon chez-moi. Je n'ai plus la possibilité de faire marche arrière si l'envie me prend d'un coup. Je vais voir Jungkook et je vais passer le meilleur séjour avec lui.
Nous arrivons à la gare. Le silence dans la voiture me serre la gorge. Pourquoi est-ce que j'ai l'impression qu'on m'envoie plutôt faire mon service militaire au lieu de passer un week-end avec mon petit ami...
« Bon... je vais y aller... Commencé-je à dire, posant ma main sur la poignée.
- Ok. Bon, je te préviens. Si tu te perds dans Paris, tu ne m'appelles pas, plaisante-t-elle.
- Tu es bête, rigolé-je en frappant gentiment son bras. Allez, à dimanche et merci de m'avoir emmenée à la gare, dis-je en descendant de sa voiture.
- Pas de soucis poulette ! Passe un bon séjour avec Jungkook, salue-le de ma part et... prends des Doliprane, on dit que ça donne des courbatures la première fois, finit-elle avec un sourire en coin.
- Mais arrête avec tes allusions ! M'exclamé-je en fermant la porte ce qui n'empêche pas de l'entendre rire pour autant. »
Je récupère mes affaires dans son coffre avant de la saluer et de rentrer dans la gare. Je m'avance vers un guichet pour récupérer mon billet de train. Je sors le justificatif de mon sac et attrape mon portefeuille en plus.
J'ouvre ce dernier pour récupérer ma carte d'identité et la présenter à l'homme face à moi, mais mes yeux s'écarquillent d'un coup lorsque je distingue le plastique de l'emballage d'un préservatif dedans.
Je referme le porte-monnaie immédiatement, jetant un regard timide et gêné à l'employer de la gare qui ne semble rien avoir remarqué et heureusement.
Tandis qu'il imprime mon billet, je suis en train de trouver mille et une vengeances pour le malaise causé à cause de ma meilleure amie.
Tous mes papiers en mains, je pars en direction de mon quai pour attendre mon train qui ne devrait pas tarder.
J'entre dans la voiture indiquée sur mon billet et m'installe sur un siège en soupirant, gardant ma valise près de moi. Je suis partie pour faire deux heures à peu près de trajet, pour ensuite chercher mon hôtel, car Jungkook ne pourra malheureusement pas venir me chercher à la gare.
Je lui suis déjà éternellement reconnaissante de m'avoir acheté tout cela et permis de le voir. Je vais donc être dans le même hôtel que lui mais dans une chambre différente, je l'attendrai dedans tandis qu'il finira ses répétitions pour le concert de ce soir et ensuite, on passera l'après-midi ensemble.
Mon cœur palpite dans ma poitrine. J'ai hâte de le retrouver mais j'ai aussi un peu d'appréhension. Est-ce que tout va se passer comme je le pense ou non ?
Je pose ma tête contre la fenêtre, mets mes écouteurs et me laisse bercer par ma musique en attendant que les minutes passent.
♦ ♦ ♦ ♦
Le train s'arrête à quai. J'attends qu'on nous l'autorise pour me lever, prendre ma valise et descendre du transport, jetant de grands coups d'œil autour de moi pour tenter de me repérer ou plutôt de repérer les panneaux.
Après de nombreuses difficultés à trouver le bon chemin, je finis par sortir de la gare, me trouver un taxi avant de partir en direction de mon hôtel après en avoir montré l'adresse au chauffeur.
Je suis encore partie pour une demi-heure de voiture avant d'arriver à destination. Je descends du taxi en remerciant le conducteur qui a eu la galanterie de me sortir ma valise. Je le remercie une nouvelle fois après l'avoir payé et entre dans l'hôtel qui rien qu'à en voir la façade, n'aurait jamais pu me donner une chambre pouvant rentrer dans mon maigre budget.
Je m'avance vers le comptoir où se tient une femme d'une trentaine d'années et sors de nouveau mon sac mon portefeuille, mais surtout ma carte d'identité.
« Bonjour... heu... j'ai une chambre réservée au nom de Moore Kira, dis-je maladroitement. Hum... est-ce que, est-ce que ma carte d'identité suffira ?
- Oui bien sûr, comme elle a déjà été réglée, acquiesce-t-elle avec sourire, tendant la main pour que je la lui donne. De plus, on nous avait prévenus de votre arrivée. Voici votre carte et votre clé de la chambre. Passez un bon séjour dans notre hôtel !
- Merci beaucoup, dis-je sincèrement en récupérant le tout. »
Je m'avance jusqu'à l'ascenseur et monte jusqu'au troisième étage. Chambre 369... où est-ce qu'elle est ...
Je finis par la trouver et sans pouvoir m'en empêcher, un soupir de soulagement franchi mes lèvres comme si je venais d'accomplir l'impossible alors que je n'ai juste trouvé ma chambre...
Je la déverrouille à l'aide de la carte magnétique puis entre dans la pièce. Je m'arrête de respirer en découvrant l'immensité de cette dernière. Elle fait trois fois ma propre chambre !
Franchement Jungkook, il ne fallait pas...
Je fais rapidement le tour de l'endroit avant de déposer ma valise que j'ouvre pour en sortir des sous-vêtements blancs en dentelle, qu'Anna a choisi, je tiens à préciser, ainsi qu'une petite robe flottante beige et fleurie.
Je me dirige vers la salle de bain, ma trousse à maquillage sous le bras et mes vêtements sur l'autre.
J'ai sué dans mes vêtements, je ne veux pas être lamentable lors de notre premier face à face avec mon coréen. Je veux être parfaite, je veux que sa première pensée lorsqu'il me voit soit : cette fille est ma petite amie.
Je me lave rapidement entièrement, me sèche et boucle parfaitement mes cheveux avant de m'habiller. N'étant pas très maquillage, je travaille que légèrement ma peau histoire d'enlever les légers défauts qui s'y trouvent et mets un peu de crayon avec du mascara.
Je regarde mon reflet dans le miroir et soupire. J'ai l'impression de ne ressembler à rien mais bon, on va faire avec...
J'expire longuement par le nez avant de sortir de la salle de bain et d'aller m'asseoir sur le bord de mon lit, me pinçant les lèvres en balançant lentement mes jambes. En fait, je m'ennuie. Je n'ai rien à faire et j'ai encore du temps à attendre avant qu'il ne vienne...
« Mais punaise, attendre me fait stresser ! M'exclamé-je en me mordillant la lèvre inférieure. »
Les minutes semblent s'écouler dans une lenteur semblable à un supplice. J'ai fait cinquante-huit fois le tour de ma chambre, j'ai recoiffé vingt-sept fois mes cheveux, j'ai lissé ma robe trente-deux fois.
J'ai l'impression de ressembler à une folle et je ne peux m'en empêcher. J'angoisse.
On frappe soudainement à ma porte, me faisant frôler la crise cardiaque sous le coup. Il est là... derrière le battant...
Je m'avance rapidement vers ce dernier, m'arrête, inspecte deux secondes mon apparence, glissant une mèche de cheveux derrière mon oreille avant de sourire de façon crispée à mon reflet.
Allez, je peux le faire.
Je pose la main sur la poignée, l'abaisse lentement avant d'ouvrir la porte. Je me retrouve face à face avec un jeune homme à la chevelure rosée qui me sourit grandement en me voyant.
Je me pince les lèvres et m'approche un peu pour regarder s'il n'y a personne d'autre qui l'accompagne.
« Et non, il n'y a que moi, lance-t-il en riant doucement. Je suis enchanté de te rencontrer !
- Excuse-moi pour mon impolitesse ! Fis-je en me courbant légèrement en avant. Je suis enchantée de te rencontrer aussi Jimin !
- Ne t'inquiète pas, je sais que tu voulais le voir mais il est parti se doucher avant de te voir et m'a demandé de t'emmener à ma chambre. Et avant que tu ne paniques, on ne sera pas que tous les deux, il y a Taehyung qui nous y attend ! Ajoute-t-il vivement en me voyant arquer un sourcil. »
J'acquiesce dans un petit hochement de tête et vais attraper mon petit sac pour ensuite le suivre. Nous quittons donc ma chambre, direction la sienne qui se trouve à l'étage d'au-dessus.
Sur notre chemin, il m'explique que l'étage leur est réservé pour ne pas qu'il y ait de risques avec les fans et aussi comme ça, cela permettait au staff de rester auprès d'eux.
Nous arrivons à destination. Il pousse le battant et m'invite à entrer la première avec galanterie. Je le remercie avec un petit sourire et pénètre dans la pièce avant de me stopper net en voyant juste devant moi le fameux Taehyung.
Je le salue d'un geste timide de la main et aussitôt un grand sourire se dessine sur ses lèvres.
« Tu es aussi mignonne qu'en vidéo ! S'enthousiasme-t-il, me faisant aussitôt rougir. Ne t'inquiète pas, Jungkook ne va pas tarder. Il retire juste son odeur de bouc ! Plaisante-t-il en me faisant signe de prendre mes aises. Au fait, on ne parle pas trop vite j'espère !
- Non ne vous inquiétez pas, je comprends plutôt bien ce que vous dites. J'ai eu un bon entraînement avec Jungkook ! Les rassuré-je en m'asseyant sur le bord du lit.
- Où est-ce que tu as appris le coréen ? À l'école ? Me questionne Jimin en se plaçant sur la chaise de bureau en face.
- Non, par moi-même. Depuis la troisième et ensuite j'ai fait des certifications. Mais malheureusement, je n'ai jamais pu aller en Corée, ce qui aurait pu m'aider pour être parfaitement à l'aise dans cette langue.
- Je trouve franchement que tu te débrouilles bien ! Tu as encore un accent mais ce que tu dis reste parfaitement compréhensible, lance-t-il gentiment.
- Je fais encore des erreurs, dis-je en me pinçant les lèvres.
- Oh ne t'inquiète pas, Taehyung aussi en fait encore ! Plaisante-t-il.
- Mais, ce n'est pas vrai ! S'offusque le concerné. »
Nous restons là à discuter calmement ensemble, nos rires résonnant dans la pièce jusqu'à ce que quelqu'un frappe à la porte.
Mon cœur s'arrête de battre une fraction de seconde car cette fois, la personne derrière le battant ne peut être que celui que je suis véritablement venue voir.
Taehyung se remet debout d'un bond et va tout de suite ouvrir. Je triture nerveusement le tissu volant de ma robe, me mordillant la lèvre inférieure tandis que je vois le bleuté ouvrir la porte.
Ma respiration se coupe lorsque je le vois entrer dans la pièce, souriant à son aîné sans m'avoir remarquée.
« Kira n'est pas là ? Lui demande-t-il. »
Sa voix. Elle me semble plus grave que dans les rêves ou bien c'est qu'elle a un impact plus impressionnant sur mon corps. Ce dernier réagit de lui-même et je me lève.
Ce mouvement attire son attention sur moi. Je croise son regard et j'ai l'impression de défaillir intérieurement. Ses prunelles sombres s'arrêtent sur mon visage tandis que ses lèvres fines s'entrouvrent légèrement.
Il ne bouge pas, il ne fait rien alors que mon cœur bat tellement fort que je suis sûre qu'il peut l'entendre.
Je m'avance inconsciemment vers lui, petit pas par petit pas, d'une lenteur qui me fait moi-même souffrir avant que je ne m'arrête devant lui. Les détails de son visage sont impressionnants.
Le grain de beauté sous sa lèvre inférieure ne me paraissait pas aussi visible, ses yeux ne me paraissaient pas aussi sombres et envoûtants, ses lèvres si rosées et désireuses.
Mes prunelles remontent sur sa peau lisse et presque quasiment sans imperfections. Elles parcourent la courbe de son nez jusqu'à plonger de nouveau dans ses iris.
Je sens son souffle sur mon visage et me rends compte que nous nous sommes encore rapprochés l'un de l'autre sans faire attention aux deux autres toujours présents dans la pièce. Nous sommes dans notre monde, notre bulle.
Je sens soudainement ses mains se poser sur mes joues, caressant ces dernières de ses pouces avec une douceur à m'en faire perdre la tête. Il dessine de ses doigts chacun de mes traits, comme s'il voulait les garder gravés à jamais dans sa mémoire.
« Tu es là... murmure-t-il, son haleine mentholée, sûrement due à son dentifrice, s'échouant sur ma peau sensible.
- Tu es là... répété-je avec un petit sourire. »
Il me rend ce petit rictus avant de faire glisser son pouce sur mes lèvres, les dévorant par la suite du regard en passant sa langue sur les siennes. À la vue plutôt sensuelle de ses croissants de chair, mon bas-ventre se noue soudainement, tandis que je commence à me mettre sur la pointe des pieds pour réduire à une distance zéro l'espace entre nous.
Son parfum atteint enfin mes narines. Il sent affreusement bon...
Alors que nos bouches ne sont séparées que par de malheureux millimètres, une main attrape nos bras respectifs avant de nous tirer vers la sortie.
« Écoutez, je vous aime bien les jeunes mais c'est ma chambre. Ayez la gentillesse de mélanger vos salives dans la vôtre, merci, finit Jimin en nous sortant de sa chambre avec un grand sourire. »
Nous nous retrouvons alors tous les deux en-dehors de la chambre de son aîné. Je reporte mon regard vers le noiraud avant de me pincer les lèvres pour m'empêcher de rire. Il tire malheureusement la même tête que moi et entraîne alors nos fous rires.
Il entrelace sa main à la mienne et m'emmène jusqu'à l'ascenseur, je me laisse faire en souriant bêtement. Nous descendons d'un étage et je comprends que nous allons dans ma chambre.
Je sors ma carte, ouvre la porte et entre dans la pièce en sa compagnie. À peine le battant se referme, je me retrouve doucement plaquée contre le mur, ses mains glissant sur mes flancs pour s'arrêter sur mes hanches, produisant une multitude de frissons sur leur passage.
Son visage vient se glisser dans mon cou avant d'y laisser se poser ses lèvres dans une tendresse exquise. Mes mains viennent instinctivement trouver leur place dans sa longue chevelure noire.
Un soupir s'échappe de ma bouche involontairement lorsqu'il mordille doucement ma peau avant de remonter ses baisers sur ma mâchoire, jusqu'à la commissure de mes lèvres avant qu'il ne se recule lentement pour me regarder dans les yeux.
Ses pouces sur mes hanches tracent des cercles sur ces dernières, tandis qu'il colle son front au mien avant de déposer ses lèvres sur les miennes. Mes paupières se ferment d'elles-mêmes pour apprécier l'échange passionnel entre nous.
Ses paumes quittent leur place pour venir derrière mes cuisses et me soulever en douceur. J'ouvre les yeux de surprise, ne m'attendant pas à cela de sa part et le vois m'entraîner jusqu'à mon lit.
Je sens mon cœur battre rapidement dans ma cage thoracique lorsque mon dos touche délicatement le matelas et que je le vois se placer au-dessus de moi. Il reprend mes croissants de chair entre les siens tandis que son corps se colle au mien.
Ma respiration s'accélère et sans savoir pourquoi, l'image du préservatif dans mon portefeuille me revient en mémoire.
Je me redresse d'un coup, le repoussant en même temps tandis que je brûle intérieurement. Il me lance un regard rempli d'incompréhension face à mon geste et je détourne le mien de gêne.
Mon organe vital bat à toute allure dans ma poitrine, je suis certaine qu'il est facilement audible dans la pièce. Je ne sais pas quoi dire et je ne sais pas ce qu'il pense... Ce qui me rend encore plus mal à l'aise.
Je sursaute légèrement lorsqu'il vient faire glisser doucement ses doigts sur ma joue pour ensuite attraper mon menton et m'obliger à le regarder dans les yeux.
« Eh ? Ça va ? Me demande-t-il gentiment avec un petit sourire.
- Oui... C'est juste que... Commencé-je à dire en me pinçant les lèvres sans pouvoir continuer à exprimer mon ressentiment.
- Tu as cru que je voulais aller plus loin, c'est ça ? Ne t'inquiète pas, je ne voulais pas te voir en vrai dans l'intention simplement de faire l'amour, tente-t-il de me rassurer en continuant de faire glisser délicatement ses doigts sur ma peau. J'ai juste été subjugué par le goût de tes lèvres, ajoute-t-il avant de faire frôler les siennes sur les miennes. »
Je me sens rougir à nouveau en entendant ce qu'il m'a dit. Il a réussi à exprimer haut et fort ce que je pensais et cela sans aucune gêne...
Je m'écarte finalement de lui et descends du lit alors qu'il s'apprêtait à m'embrasser une nouvelle fois. Je lisse rapidement les plis de ma robe avant de lui tourner le dos, mais je sais qu'il est en train de se positionner confortablement dans le lit en se mettant sur ses coudes pour garder sa vue sur moi.
« Tu es magnifique, laisse-t-il entendre d'une voix lente.
- Arrête de dire n'importe quoi... lancé-je sans oser le regarder.
- Je ne dis pas n'importe quoi. Je te trouvais belle dans les rêves... tu l'es encore plus en vrai... réplique-t-il sincèrement.
- C'est parce que je suis maquillée...
- Maquillage ou non, tu seras toujours la plus belle femme au monde, l'entendis-je dire alors que je discerne bien le fait qu'il vient de se lever. »
Son compliment me va droit au cœur, vraiment. En seulement quelques mots et pendant quelques secondes, je me suis sentie comme étant ce qu'il a dit, la plus belle femme au monde avant d'être reprise rapidement par la gêne.
Il pose ses mains sur mes hanches et me retourne doucement dans sa direction, un rictus amusé sur ses lèvres.
« Je crois que je ne t'ai jamais vu autant rougir en une journée, plaisante-t-il.
- Mais comment veux-tu que je ne rougisse pas avec ce que tu me sors ! C'est gênant ! M'exclamé-je en me sortant de son emprise.
- Gênant parce que je dis la vérité ?
- Oui. Comment tu peux me sortir de telles choses sans... sans être gêné ? Fis-je en levant les bras.
-C'est simple, je dis juste ce que je pense, répond-il en haussant les épaules. Tu devrais être habituée depuis le temps !
- Je suis habituée pour tes autres choses pas... pas ce que tu viens de me sortir...
- Tu sais, c'est normal de parler de sex... commence-t-il à articuler.
- Nanana ! Je n'écoute pas ce que tu dis ! M'écris-je en plaquant mes mains sur mes oreilles, les joues en feu. »
Je m'approche de la porte de la chambre, attrape mon petit sac et me tourne vers lui en lui faisant signe de se rapprocher.
« Allez, on va faire un tour. Peut-être que tu arrêteras de dire des bêtises comme ça, lancé-je en sortant de la chambre.
- Bonne idée... à part que je ne dis jamais de bêtises, rigole-t-il en me suivant. »
Nous quittons l'hôtel sans porter de masque, enfin pour le coréen. Il risquerait plus d'attirer l'attention qu'autre chose puisque ce n'est pas très courant de porter un masque ici.
Nous marchons dans la rue, l'un à côté de l'autre. Je n'ose pas montrer un quelconque rapprochement entre nous au cas où si un de ses fans le reconnaît. Cela serait dangereux pour notre couple si on venait à nous photographier tous les deux ensemble.
Nous prenons un taxi et nous allons dans un endroit que Jungkook voulait absolument aller. Comme je ne connais rien de la capitale, je le laisse nous diriger et choisir les destinations tandis que c'est moi qui fait la traductrice entre le conducteur et mon compagnon.
Nous arrivons finalement à destination, Jeon paye le monsieur alors que j'allais le faire, ne voulant pas passer tout le séjour à le voir payer pour moi, mais il ne me laisse pas le temps.
Il attrape soudainement ma main et m'entraîne après lui pour rentrer dans un parc nommé le jardin du Luxembourg. Tout en observant le paysage magnifique sous mes yeux, je suis le noiraud qui marche, un sourire sur les lèvres.
« Le parc va bien avec ta robe. D'ailleurs, je la trouve très jolie, me complimente-t-il.
- Merci. Je la sors que pour les grandes occasions, lancé-je en lui faisant un clin d'œil.
- Je suis donc une grande occasion, dit-il avec un sourire en coin.
- Bah non. Je parlais d'aller manger une gaufre dans Paris. ÇA c'est une grande occasion, plaisanté-je.
- Attends, tu serais capable de préférer une gaufre à moi ?
- Jungkook... la question ne se pose pas... Bien sûr que oui, tu passes après la gaufre ! Lâché-je avant de partir en courant.
- Kira ! Reviens ici ! Explose-t-il de rire. »
Je l'entends partir à ma poursuite. Je ris à mon tour et accélère l'allure pour m'enfuir le plus loin possible de lui tout en sachant qu'il va me rattraper très bientôt.
Nous courrons comme deux enfants dans le parc. Nos cris amusés résonnent dans cet espace vert et nous ne faisons pas attention aux autres, nous sommes dans notre bulle, dans notre jouissance du bonheurs ensemble.
Je jette un coup d'œil par-dessus mon épaule pour vérifier la distance entre nous, mais m'arrête soudainement en me rendant compte qu'il ne me poursuit plus.
Il est parti où ? Je suis allée trop vite pour lui ?
J'entends un craquement de branches dans mon dos, sursaute avant de me sentir portée et posée sur une épaule. J'éclate de rire et plaque mes mains sur ma robe, mais me laisse tout de même faire.
« Jungkook ! Je suis en robe ! Rigolé-je. »
Il me lâche aussitôt et prend ma main pour m'attirer vers lui, dans l'intention de capturer mes lèvres entre les siennes, mais je m'extirpe avant de son emprise en lui lançant un sourire malicieux.
Je m'écarte de quelques pas de lui avant de tourner joyeusement sur moi pour ensuite lui refaire face et de le voir arquer un sourcil, un air taquin sur son visage qui emporte alors mon incompréhension.
« Quoi ? Fis-je en posant mes mains sur mes hanches.
- Très jolie culotte blanche en dentelle, lâche-t-il en croisant les bras sur son torse, un sourire amusé sur sa bouche.
- Oh merci ! Fis-je avant d'écarquiller les yeux. Quoi, tu l'as vue ?! M'écris-je en resserrant ma robe contre moi, les joues cramoisies.
- Je rigole, je n'ai rien vu. Mais au moins, je sais quel sous-vêtement tu portes, rigole-t-il.
- Arrête ! Tu me mets mal à l'aise ! Me plaignis-je en cachant mon visage dans mes bras. »
Je le sens se rapprocher de moi avant d'entourer ma taille de ses bras et de me coller en douceur à lui. Je profite donc de cette proximité pour masquer mon faciès contre son buste, horriblement gênée alors qu'en réalité, il n'y a aucune raison de l'être.
Je le sens soudainement se pencher, ses lèvres venir frôler le cartilage de mon oreille, me faisant frissonner involontairement.
« Bon, peut-être qu'en réalité je l'ai vraiment vue, murmure-t-il sur un ton enfantin.
- Mais arrête de faire ça ! M'écris-je en le repoussant gentiment, amusée tout de même.
- Bah quoi, je préfère être sincère ! Feint-il l'innocence. Et aussi, je te le dis pour que tu fasses attention, il n'y a que moi qui puisse voir cette magnifique culotte, finit-il, ponctuant sa déclaration d'un clin d'œil.
- Oh mais ne t'inquiète pas, je n'avais pas l'intention de la montrer à quelqu'un d'autre, répliqué-je ironiquement. Mais qu'est-ce qui t'arrive ? Pourquoi es-tu comme ça tout à coup quand on se rencontre en vrai pour la première fois ? Demandé-je en penchant légèrement la tête sur le côté. »
Il me regarde quelques secondes dans les yeux avant de hausser les épaules, de prendre ma main et de marcher dans le parc sans me répondre.
Je fronce les sourcils et ne dis rien, me contentant de le suivre et de passer quelques heures agréables, amusantes avec lui.
Comme il a un concert ce soir, nous n'avons pu passer que trois heures ensemble. Nous rentrons alors à l'hôtel, en direction de ma chambre puisque le noiraud avait insisté pour me raccompagner.
Devant la porte de ma chambre, l'un en face de l'autre, nous nous fixons sans dire un mot, sans savoir quoi dire, comme deux adolescents qui se quittent après avoir eu leur premier rendez-vous.
Je souris en serrant doucement sa main dans la mienne puis me mets sur la pointe des pieds pour déposer un baiser sur sa joue.
« J'ai hâte de vous voir au concert, dis-je sincèrement.
- J'espère que cela te plaira...
- Je n'en doute pas une seconde. Tu devrais y aller, tu vas être en retard, l'encouragé-je à partir. »
Il secoue la tête, prends la carte de ma chambre qui se trouve dans ma main, ouvre cette dernière avant de me faire entrer dedans. Je le vois fouiller la poche arrière de son pantalon et les mots d'Anna me reviennent soudainement en mémoire.
Est-ce qu'il...
Je le vois sortir sa paume, tenant quelque chose entre ses doigts. Mon cœur rate un battement tandis que je ne discerne pas bien ce que c'est avant de me calmer d'un coup, éliminant alors ce soudain coup de stress en voyant parfaitement ce qu'il me donne.
Un billet, le billet du concert.
La tension redescend quand je le vois avant de sourire de façon maladroite. Il ne faut vraiment pas qu'il sache à quoi j'ai pensé...
« Tiens, je pense que cela va t'être utile pour le concert, rigole-t-il en me le tendant. Tu auras aussi besoin de ce badge que tu montreras pour qu'on te place à l'endroit où tu seras proche de la scène et sans que tu ne sois pressée par la foule, m'explique-t-il en me mettant le tout dans les mains.
- Et... on ne va pas me poser de question ? Fis-je sceptique.
- Non ne t'inquiète pas, j'ai prévenu que tu venais. J'ai donné comme excuse pour ta présence que je voulais enfin rencontrer ma collègue et que pour mon travail c'était important, m'informe-t-il. Par contre, ils ne savent pas qu'on est dans le même hôtel, donc il va falloir rester discret là-dessus.
- D'accord, je vais faire attention, acquiescé-je avec un petit sourire. Je vais enfin te voir sur scène, ajouté-je avec un clin d'œil.
- J'espère que tu ne regarderas que moi, lance-t-il avec un sourire en coin.
- Hum... je pensais plutôt regarder Jimin, le taquiné-je.
- Quoi ? Et pourquoi lui déjà ? Me questionne-t-il en fronçant les sourcils.
- Je rigolais Jungkook. Je vous regarderai avec autant d'intérêt, tous, le rassuré-je en tapant gentiment son bras. Allez, va-t'en avant d'être véritablement en retard, dis-je en le poussant vers la sortie. »
Il soupire et se laisse faire, ouvrant lui-même la porte avant de se tourner dans ma direction pour me sourire. Je lui rends son petit rictus avant de le retenir lorsqu'il s'apprête à partir.
« Tu... tu n'as pas répondu à ma question... sur... cherché-je mes mots. »
Il arque un sourcil avant de s'avancer vers moi, me faisant reculer instinctivement en voyant son regard s'assombrir, prenant une lueur ... lubrique.
Mon cœur bat à toute vitesse dans ma cage thoracique tandis que je n'arrive plus à détacher mes prunelles des siennes.
Aucun sourire qui ne puisse me rassurer, non, juste une démarche à la fois féline et prédatrice.
Mon dos rencontre le mur, m'empêchant de reculer encore plus. Il plaque ses mains de part et d'autre de ma tête avant de se pencher vers moi, ses croissants de chair venant chatouiller mon oreille.
« Ne me dis pas que tu ne l'as pas ressentie... cette tension sexuelle entre nous, chuchote-t-il d'une voix grave. »
Mon bas-ventre se noue tout d'un coup en l'entendant. Ma température flambe les trente-neuf degrés voire plus, j'en suis certaine.
Tension sexuelle ? Est-ce qu'il est sérieux lorsqu'il dit ça ? Je ne sais plus quoi penser...
Je sursaute légèrement lorsqu'il dépose chastement ses lèvres sur les miennes avant de quitter la pièce en me saluant gentiment de la main.
Je me laisse glisser le long du mur, une main sur mon organe vital qui ne veut pas se calmer. Mon corps réagit bizarrement, j'ai l'impression de sentir un brasier au niveau de mon bas-ventre, pas dérangeant loin de là, mais déconcertant.
Je savais depuis le début que je le désirais physiquement mais... après ce qu'il vient de sortir... toutes mes émotions sont désordonnées et mes hormones semblables à un champ de bataille...
Bravo Jungkook... tu viens de lâcher une bombe dans mon organisme qui était fragile émotionnellement...
♦ ♦ ♦ ♦
Je suis positionnée devant la scène, des fans du groupe tout autour de moi et qui comme Jungkook me l'avait promis, ne me bousculent pas. La musique qui résonne dans le stade de France me fait taper du pied en rythme.
J'ai hâte. J'ai hâte de les voir performer.
Je regarde l'heure affichée sur mon portable et souris, cela ne devrait pas tarder à commencer. Peu de temps après ma pensée intérieure, les écrans présents pour que tout le monde puisse voir ce qui se passe sur scène s'allument. Des cinématiques sur les garçons apparaissent alors et je rigole en les voyant.
« Oh punaise ! Jungkook est trop beau ! Entendis-je une fille dire dans mon dos. »
Je rigole. Elle n'a pas tort.
Les minutes défilent et les garçons entrent sur scène sur leur titre Idol qui met tout de suite l'ambiance dans le stade. Tout le monde chante, crie, s'amuse et je fais comme les fans, je profite du moment présent.
Le concert avance bien et vient alors le premier moment où les garçons s'adressent au public. Ils essayent de dire quelque chose en français dans un accent des plus adorables. C'est au tour de Jungkook et je me pince les lèvres, attendant avec impatience la réaction des Armys car je sais quel discours il va faire.
Il commence alors à parler dans un français plutôt lisse, sans trop hésiter et surtout pendant au moins deux bonnes voire trois minutes. Les cris s'intensifient ce qui me soulage : notre entraînement de français durant deux mois n'a pas servi à rien !
Le spectacle reprend, toujours en intensité, effervescence de passion et de joie. Je passe vraiment un moment inoubliable, les filmant par moment en voulant garder des souvenirs.
Ils ont des voix magnifiques, sept gars bourrés de talents.
Je ne peux faire disparaître ce sourire sur mes lèvres surtout quand Jungkook se rapproche innocemment du côté de la scène où je me trouve, me souriant et faisant alors crier les personnes se trouvant dans mon dos qui pensent que le sourire leur est adressé.
Je ne veux pas être méchante mais désolée, cet homme est le mien.
Baepsae arrive, une de mes chansons favorites je dois avouer. Les paroles sont dénonciatrices et j'aime ça, de plus, la chorégraphie est incroyable, brute tout en restant complexe et stylisée.
Je souris grandement quand de nouveau le noiraud s'approche de ma direction pour danser et chanter. Son regard rencontre le mien durant sa partie et attire l'étirement immédiat de mes lèvres.
Les gouttes de sueurs coulent de son front, le long de son nez avant de glisser sur ses lèvres. Un coup de chaud me prend. Je ne sais pas pourquoi, mais cette simple goutte salée lui donne une image érotique.
Mais tout empire avec son mouvement de bassin fort qu'il fait et face à moi. Mon bas-ventre se tord aussitôt dans une délicieuse douleur tandis que mes joues se mettent à brûler.
Je suis certaine que pendant ce moment, il n'a pas décroché une seule fois son regard de moi, me montrant clairement que cette tension sexuelle entre nous l'habite toujours, même sur scène, et qui maintenant, me hante moi aussi.
Et j'aime ça.
Il me lance un dernier regard suivi d'un clin d'œil avant de partir dans un autre coin de la scène.
♦ ♦ ♦ ♦
Le concert vient de se terminer et je suis dehors en train d'attendre que Jungkook me rejoigne. Il m'a dit qu'il voulait faire quelque chose avec moi et je me demande ce que c'est.
Je m'imagine tant de scénarios, mais essaye tout de même de les freiner, car ils partent souvent dans des extrêmes.
Je sens une main se poser sur mon épaule et tombe sur le noiraud portant une casquette. Il pose son index sur ses lèvres pour m'intimer le silence et prend ma main avant de m'entraîner dans une direction précise.
Nous marchons donc sur le trottoir, main dans la main et sans dire un mot avant de nous retrouver devant un grand restaurant. J'arque un sourcil de surprise mais il ne me laisse pas le temps de dire quoi que ce soit que nous rentrons dans le grand bâtiment.
Mes lèvres s'étirent dans un petit rictus joyeux lorsque je l'entends demander en français une table pour deux et dans un coin tranquille. Il a fait plus de progrès en français que je ne le pensais.
On nous dirige vers une table où personne ne se trouve autour de nous et nous remercions le salarié du restaurant. Dans un élan de galanterie, Jungkook tire ma chaise pour que je m'assois et je le remercie dans un murmure avec un sourire tandis qu'il dépose un baiser sur ma joue.
« Alors, qu'est-ce que tu en as pensé du concert ? Me demande-t-il alors qu'on nous apporte une bouteille de vin blanc.
- C'était incroyable, dis-je sincèrement en portant mon verre rempli à ma bouche.
- Je suis content qu'il t'ait plu, lance-t-il en faisant de même. »
Nous passons une excellente soirée, remplie de rire et de discussions. Franchement, je ne regrette pas du tout d'être montée à Paris pour le voir. Je pense être tombée amoureuse une seconde fois.
J'écarquille soudainement les yeux, manquant de m'étouffer avec ma bouchée lorsque je sens son pied glisser le long de mon mollet nu, du fait que je porte une robe.
Je lève ma tête en direction de lui, mais il fixe son assiette d'un air comme s'il ne faisait rien de spécial. Je sens mes joues rougir, est-ce que j'aurais imaginé la chose ?
Mais je sens à nouveau son pied remonter un peu plus haut sur ma jambe et cette fois, il lève son visage vers moi, un sourcil arqué d'amusement. Je prends mon verre de vin et bois une gorgée pour essayer de faire passer mon malaise, mais il n'arrange rien avec ce sourire sur son visage.
Il sait quel effet il a sur moi et mon côté compétitif prend le dessus. Je lui rends son sourire et fais glisser comme lui mon pied le long de sa jambe, juste qu'entre ses cuisses en douceur et délicatesse.
Ses yeux s'ouvrent en grands et il pose sa serviette sur la table avant de se lever.
« Tu as terminé ? Me questionne-t-il presque si un ton d'urgence, sortant sa chemise de son pantalon pour que les pans de cette dernière cachent le devant. »
Oh non, j'ai vraiment produit cette réaction chez lui ?
Je me remets sur mes pieds à mon tour et acquiesce dans un petit hochement de tête. Il va donc payer en vitesse avant de prendre ma main pour prendre la direction de l'hôtel qui n'est qu'à une vingtaine de minutes de marche.
Je le vois serrer fortement sa mâchoire, son regard figé devant lui tandis que je sens sa paume devenir moite dans la mienne. Je hasarde mes prunelles le long de sa silhouette avant de voir son entrejambe et surtout la bosse dessus.
Oh punaise... j'ai vraiment provoqué cela...
Mais étrangement, je ne culpabilise pas vraiment, même, j'en suis ravie et mon corps me le montre bien à travers des vagues de chaleur se produisant dans mon être.
Nous arrivons devant ma chambre, il lâche ma main et embrasse ma tempe avant de fuir mon regard en essayant de me souhaiter une bonne nuit sans paraître trop froid. Pourquoi semble-t-il gêné alors que c'est lui qui fait des allusions à ça depuis le début.
« Jungkook ? Tu vas bien ?
- Je... je vais y aller. Passe une bonne nuit... »
Je secoue la tête, attrape sa main avant d'ouvrir ma chambre et de l'entraîner dedans. Il me demande ce que je fais mais je ne réponds pas et le plaque contre le mur comme il me l'a déjà fait.
Je ne sais pas ce qu'il m'arrive, mes membres et mon cerveau agissent sans mon accord. Mes mains viennent trouver leur place au niveau de ses joues. La seconde d'après, mes lèvres viennent chercher ses sœurs avec avidité.
Il a un mouvement de surprise durant une fraction de seconde avant qu'il ne réponde à mon baiser en intensifiant le contact et surtout, en échangeant nos places pour dominer mon corps avec le sien collé contre le mien.
Nos souffles s'entremêlent tandis que pour la première fois en plusieurs mois de relation, nous nous embrassons passionnément et non innocemment.
Cette nuit s'annonce être une nuit d'amour.
C'est ici que votre lecture s'arrête, chers lecteurs. Enfin, juste pour ceux qui ne supportent pas les scènes matures bien sûr ! Sinon continuez !
Ses mains glissent le long de mes hanches avant de passer sur mes cuisses et sous ma robe pour remonter au niveau de mon postérieur. Chaque caresse de son toucher expert m'arrache un soupir d'aise tandis que des frissons de plaisir s'éparpillent sous son passage.
Ses lèvres dérivent sur la commissure des miennes avant de frôler ma peau du visage, de ma mâchoire et venir dans mon cou. Mes mains viennent détacher lentement et un à un chaque bouton de sa chemise, avant d'écarter les pans et de la lui retirer pour poser mes paumes chaudes sur son buste brûlant.
Je sens ses dents venir mordiller ma gorge de manière taquine, me faisant pencher autant que je peux la tête en arrière pour lui offrir plus d'accessibilité. Ses doigts remontent doucement ma robe, me laissant ressentir l'air environnant sur mon ventre. Il frictionne délicatement de ses pouces mes hanches avant de les faire se déplacer sur mon abdomen.
Un gémissement involontaire franchit la barrière de ma bouche tandis que je le sens se presser un peu plus contre moi, ses mains remontant le long de mes flancs jusqu'à retirer dans une lenteur exquise mon vêtement principal, me laissant en simple ensemble en dentelle blanc.
Avant que je ne puisse faire le moindre mouvement, il m'attrape par les cuisses et me porte jusqu'au lit, plaquant de nouveau ses lèvres contre les miennes.
Il me dépose délicatement sur le matelas, son souffle s'échouant fortement contre mon visage alors qu'il vient de se décaler doucement pour venir juste déboucler sa ceinture. Ma respiration est devenue saccadée tandis que je sens l'atmosphère de la chambre prendre cette tension sexuelle que nous ressentons depuis le début.
Il se penche de nouveau vers moi, non pour reprendre mes croissants de chairs contre les siens, mais pour embrasser mes clavicules puis descendre entres mes seins, sur mon ventre avant de s'arrêter au niveau de ma culotte qu'il vient prendre quelques secondes entre ses dents.
Mon bas-ventre se tord délicieusement en sentant ses incisives glisser sur ma peau avant d'attraper le tissu. Il remonte, faisant frôler le bout de son nez le long de mon ventre ainsi que de mon buste, avant de m'embrasser d'une tendresse à m'en faire perdre la tête.
Mais mes yeux s'écarquillent lorsque je sens ses doigts atteindre l'attache de mon soutien-gorge pour me le défaire en quelques secondes et que ses mains fassent glisser les bretelles le long de mes bras avant de retirer mon soutif.
Je cache instinctivement ma poitrine dénudée alors qu'il se redresse pour m'observer.
« Pourquoi est-ce que tu te caches ? Lance-t-il en caressant du bout des doigts mes bras, pas pour les enlever mais pour me rassurer.
- Je... »
Je n'arrive pas à exprimer ma gêne qu'il me voit aussi peu habillée et je sais que c'est "normal" lorsqu'on se retrouve pour la première fois ainsi devant un homme et surtout l'homme qu'on aime mais... je n'arrive pas à calmer ce malaise.
« Tu es magnifique, dit-il simplement en venant embrasser l'un de mes avant-bras. Laisse-moi te montrer à quel point je suis fou de toi... et si cela ne te plaît pas, dis-le moi et j'arrêterai, déclare-t-il en me regardant dans les yeux.
- D'accord... finis-je par accepter dans un murmure.
- Laisse-toi faire alors, je ne veux que te faire du bien, susurre-t-il d'une voix sensuelle en prenant doucement mes bras dans ses mains sans pour autant découvrir mon buste, attendant mon accord. »
Je me pince les lèvres avant d'acquiescer après un petit mouvement de tête avant de détendre légèrement les muscles de mes bras pour lui montrer qu'il peut les retirer. Il comprend le message et les enlève en douceur de ma poitrine tandis que je détourne le regard sur le côté, mais il ne semble pas vouloir que je fasse ça, prenant délicatement mon menton entre ses longs doigts pour faire pivoter mon visage dans sa direction.
« Regarde-moi t'aimer, laisse-t-il entendre d'un ton grave mais non-autoritaire, il retourne tous mes organes d'un coup. »
Comme il me l'a demandée, je le regarde sans dériver mon attention autre part que sur son faciès d'une beauté d'Appolon.
Il sourit puis baisse ses pupilles vers ma poitrine. Juste une seule action visuelle et je sens mon corps se mettre à brûler. Il détaille chaque centimètre de ma peau avant de faire glisser sur le côté de mes seins ses grandes paumes puis sur le long de ma taille, me faisant arquer involontairement le dos.
« Tu es si sensible, c'est incroyable, s'émerveille-t-il mais je suis incapable de lui répondre. »
Il se penche en avant et vient poser ses lèvres entre mes seins dans un simple baiser qui fait tout de même son effet. Il fait dériver ses croissants de chairs sur ma zone mamillaire gauche avant de l'embrasser puis de la prendre en bouche soudainement, titillant mon téton du bout de sa langue tandis que sa main droite vient masser en douceur l'autre côté.
Un gémissement de ma part s'échappe de ma gorge tandis que mes mains viennent instinctivement se perdre dans sa chevelure, tirant sous le plaisir quelques-unes de ses longues mèches noires.
Je respire de plus en plus fort tandis que j'entends mon cœur battre dans mes oreilles. La température de la pièce a augmenté, j'en suis presque certaine, à moins que cela soit simplement celle de mon corps.
Mes doigts quittent ses cheveux et viennent frôler la peau fine de son torse. Je le sens soudainement frissonner mais pas de froid, sa peau est tout aussi chaude que la mienne. Je ne sais vraiment pas quoi faire de mes mains, une fois elle se trouve sur son buste, une fois sur ses épaules musclées, une fois dans sa chevelure ou bien ballantes sur le lit à cause des assauts de plaisir que je ressens sous ses attaques incessantes sur ma poitrine.
Il alterne à chaque fois entre mon sein gauche puis droit, parfois il vient mordiller ma clavicule et parfois il embrasse mon cou.
Il attrape l'un de mes mamelons entre ses dents et je relève sans le vouloir mon genou, venant toucher sans force son entrejambe. Je le sens soudainement se tendre et se redresser sur ses bras tandis qu'il grimace doucement.
Je le fixe avec un regard perdu, me demandant si je lui ai fait mal, mais il se lève du lit sans rien me dire avant de déboutonner son pantalon et de le retirer en vitesse, me laissant une vue dans son ensemble de son caleçon noir mais surtout de la bosse parfaitement visible.
Je me mordille la lèvre inférieure avant de rejeter la tête en arrière, des milliers de sensations se propageant dans tout mon organisme.
Il revient sur le lit, venant littéralement se coucher sur moi, mettant tout son poids. Mais je ne ressens aucune douleur, non, c'est même agréable et excitant. Je sens sa peau chaude contre la mienne, son buste se coller contre ma poitrine, la malaxant par sa forte respiration tandis que ses lèvres viennent s'emparer des miennes.
Je lâche une plainte de surprise lorsque je sens nos intimités encore couvertes se presser l'une contre l'autre. Je ressens toute son impatience ainsi que son désir et attire inéluctablement les miens.
Sa langue vient glisser sur ma lèvre inférieure, lentement, sensuellement avant de venir appuyer contre mes dents, me faisant comprendre qu'il demande un accès à ma cavité buccale. J'entrouvre ma bouche et sens aussitôt son muscle rose entrer, recherchant le mien avant de l'emporter dans une danse endiablée.
Tous mes sens du plaisir semblent être décuplés. Chacun de ses gestes sur mon corps me rend folle de satisfaction. En temps normal, je me sentirais gênée de gémir pour des caresses, mais je m'en fiche, je goûte le moment et je goûterai sûrement le fruit interdit.
Je cambre fortement le dos lorsque je sens sa masculinité se presser contre son opposé, m'arrachant un gémissement plus fort de ma part mais aussi un grognement rauque du noiraud.
Il se détache de ma paire de lèvres gonflées par les intenses embrassades et descend de nouveau le long de mon corps, laissant sur son passage de nombreux baisers humides en ligne droite. Il embrasse mon bas-ventre et même ma féminité sur ma culotte. En sentant ses croissants de chair à cet endroit sensible, mes mains s'accrochent fortement aux draps avant de se détendre pendant une fraction de seconde lorsqu'il se redresse pour attraper l'une de mes jambes et faire glisser ses lèvres sur ma cuisse.
Comment fait-il pour connaître chacune de mes zones érogènes ? Pour savoir ce qui me fera du bien ? Est-ce que lui aussi ressent-il du plaisir ? Je ne voudrais pas être la seule...
Après s'être occupé de mes cuisses, il se replace entre mes jambes avant d'attraper les bords de ma culotte, me faisant relever la tête d'un coup.
« Tu es prête ?
- Prête pour... pour quoi ? Fis-je incertaine.
- À monter d'un niveau ? Lance-t-il avec un sourire en coin.
- Je... oui, finis-je par acquiescer avec un hochement timide. »
Il sourit grandement avant d'embrasser mon ventre et de baisser lentement mon dernier vêtement. Je ferme sans pouvoir m'en empêcher les yeux, car maintenant, je me trouve complètement nue devant lui.
Je sens sa main étrangement froide glisser sur mon intimité, me faisant contracter aussitôt mes cuisses mais il me les écarte délicatement avant de venir cacher son visage dans mon cou.
Distraite par ce qu'il fait dans ce dernier, je finis par cambrer le dos lorsque je le sens introduire un de ses longs doigts en moi.
« Oh mon dieu... articulé-je difficilement tandis que je l'entends rire doucement. »
Il vient m'embrasser avec douceur avant d'entamer quelques va-et-vient avec son doigt. Je sens un brasier s'installer dans mon bas-ventre tandis que ma respiration se fait de plus en plus rapide.
Mais je crie soudainement lorsqu'il vient masser de son pouce mon clitoris, zone la plus sensible et productrice de plaisir. Mes jambes semblent à la fois tétanisées et molles, une sensation étrange mais non-désagréable.
Je tire ses mèches de cheveux noirs tandis que je peine à garder un souffle régulier. Tout se chamboule lorsqu'il décide de rajouter un deuxième doigt.
J'avais déjà entendu parler des préliminaires et jamais je n'aurais pensé que c'était aussi bon. Peut-être est-ce parce que Jungkook sait y faire...
Après quelques minutes d'un plaisir des plus intenses, le noiraud finit par arrêter, retirant ses doigts qu'il essuie sur le drap avec un sourire en coin, portant ensuite sa main à son boxer et surtout au niveau de son sexe qu'il masse quelques fois avant de me regarder dans les yeux.
Je le vois tirer doucement sur l'élastique de son sous-vêtement. Mon cœur bat à toute allure, mon désir intérieur de vouloir le voir nu devenant réalité. Mais il s'arrête d'un coup dans ses gestes en écarquillant les yeux.
« Oh merde, jure-t-il en se frappant le front.
- Qu'est-ce qu'il se passe ? Demandé-je en me mettant sur les coudes, le souffle toujours irrégulier.
- Je n'ai pas de préservatif... soupire-t-il. Je n'avais pas prévu de le faire, enfin, peut-être que si mais pas ce soir, peut-être demain... Du coup je n'en ai pas et je ne veux vraiment pas prendre le risque de...
- J'en ai un dans mon portefeuille, le coupé-je avec un sourire.
- Hein ? Fait-il surprise.
- Ne te méprends pas, remercie plutôt Anna, rigolé-je. »
Il laisse entendre un petit rire avant de se lever et de prendre mon petit sac pour en sortir le fameux portefeuille et de prendre le plastique renfermant la protection en latex.
« Juste une question... commencé-je à dire. Est-ce que... est-ce que tu pourras l'enfiler ? Parce que... tu m'as fait plaisir mais...
- Rien que t'entendre gémir peut me donner les plus grandes réactions, tu peux me croire, lance-t-il avec un sourire en coin. »
Je me sens rougir et me laisse tomber sur le dos en plaquant mes mains sur mon visage. Je l'entends retirer son dernier morceau de tissu et me risque à l'observer. Mes organes se retournent tout d'un coup en voyant sa masculinité. En un simple coup d'œil, la tension sexuelle est montée en flèche et elle a atteint son paroxysme en le voyant mettre le préservatif sur toute sa longueur.
Il revient sur le lit, se plaçant entre mes jambes, mettant son poids sur ses bras pour ne pas le mettre sur moi. J'ai une légère contraction de mes adducteurs lorsque je sens son entrejambe frôler la mienne découverte. Son souffle s'échoue sur mon visage avant qu'il vienne caresser tendrement ma joue et de coller son front au mien.
« Tu es sûre d'en avoir envie ? Me questionne-t-il à nouveau.
- Oui... je veux le faire avec toi, assuré-je en entourant sa nuque de mes bras. »
Il sourit grandement avant de déposer ses lèvres sur les miennes et de se positionner de manière à se placer juste devant l'entrée de mon intimité.
Il intensifie le baiser pour me faire penser à autre chose en même temps qu'il nous unit. Je grimace sous la sensation dérangeante qui me prend et surtout la douleur aiguë qui s'installe dans mon vagin. J'ai l'impression que quelque chose se déchire dû à un manque de place.
Jungkook ne fait plus aucun geste à part m'embrasser, encore et encore, sachant que cette première fois pouvait être "douloureuse". Mais je sais qu'il se retient aussi de bouger alors que lui ressent déjà du plaisir...
J'essaye d'ignorer la douleur mais je n'y arrive pas, j'ai l'impression que chaque respiration me fait bouger d'un millimètre. Je me concentre sur ses lèvres, le laisse mordiller la mienne inférieure avant de griffer doucement son dos pour lui demander de commencer à bouger, peut-être par chance, tout se passera bien.
Il vient faire glisser l'une de ses mains sur ma silhouette avant d'entamer de longs va-et-vient, langoureux et lents. Je lâche une petite plainte qu'il masque en m'embrassant passionnément. Je tente de me focaliser sur les sensations positives et expire longuement, pas de souffrance mais de soulagement.
Je ressens une chose inexplicable, un plaisir sans nom. Les mouvements de bassin du coréen sont délicats et incroyablement bons. Je viens glisser mes mains dans ses cheveux et joue avec au même rythme que ses coups de reins.
Voyant que je commence à m'habituer à sa présence, il accélère légèrement, allant un peu plus en profondeur.
Nous nous aimons, nous nous le montrons à travers de murmures doux, des baisers délicats et des caresses amoureuses.
Notre rapport reste calme mais passionnel. Notre amour de plus en plus intense.
« Je t'aime, dis-je presque à bout de souffle. »
Je le vois écarquiller les yeux en m'entendant, car c'est bien la première fois qu'il m'entend le dire. Il sourit grandement avant de coller son front en sueur contre le mien dans le même état.
« Je t'aime aussi... »
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Bonjour ou bonsoir !
Je tenais à m'excuser pour cette scène d'amour charnel, car oui je préfère l'appeler ainsi au lieu de lemon car je trouve que lemon a une connotation perverse alors que cette cette n'est que de l'amour.
Alors, c'est la première fois que j'écris une scène avec un acte charnel et donc, il est sûrement mal écrit et je tiens à m'en excuser.
J'espère tout de même que cela vous a plu et à bientôt pour le prochain chapitre.
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